Montauban est une commune française du Quercy, chef-lieu du département de Tarn-et-Garonne en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays Montalbanais, correspondant à la partie méridionale du Quercy.
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Montauban | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn-et-Garonne (préfecture) |
Arrondissement | Montauban (chef-lieu) |
Intercommunalité | Grand Montauban (siège) |
Maire Mandat |
Brigitte Barèges 2021-2026 |
Code postal | 82000 |
Code commune | 82121 |
Démographie | |
Gentilé | Montalbanais |
Population municipale |
61 372 hab. (2019 ![]() |
Densité | 454 hab./km2 |
Population agglomération |
80 020 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 01′ 05″ nord, 1° 21′ 21″ est |
Altitude | Min. 72 m Max. 207 m |
Superficie | 135,17 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Montauban (ville-centre) |
Aire d'attraction | Montauban (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Cantons de Montauban-1, Montauban-2 et Montauban-3 (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.montauban.com |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Aveyron, le Tarn, le Tescou, le canal de Montech, le Grand Mortarieu, le ruisseau de Frézal, le ruisseau de l'Angle, le ruisseau de la Tauge, le Petit Mortarieu, le ruisseau de Dagran, le ruisseau de Gesse, le ruisseau de Laffitte, le ruisseau de la Garrigue, le ruisseau de Miroulet et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou »), un espace protégé (le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montauban est une commune urbaine qui compte 61 372 habitants en 2019. Elle est dans l'agglomération de Montauban et fait partie de l'aire d'attraction de Montauban. Ses habitants sont appelés les Montalbanais ou Montalbanaises.
Montauban est la commune la plus peuplée du département de Tarn-et-Garonne et la sixième plus peuplée d'Occitanie. En 2016 la commune compte 60 444 habitants[1], appelés les Montalbanais.
En 2016, l'unité urbaine comptait 78 754 habitants[2] et l'aire urbaine 111 499 habitants[3].
La commune est connue pour être le lieu de naissance de plusieurs hommes et femmes célèbres : Jean-Auguste-Dominique Ingres, l'un des plus grands peintres du XIXe siècle, la ville étant d'ailleurs surnommée « la Cité d'Ingres », Antoine Bourdelle, le sculpteur, Olympe de Gouges (1748-1793) femme de lettres et femme politique, et enfin Jeanbon Saint-André (1749-1813) qui participa entre autres à l'adoption du drapeau tricolore français moderne.
L'épisode historique connu sous le nom « les 400 coups » s'y est déroulé lors du siège de la ville huguenote, par Louis XIII, en 1621.
La commune de Montauban est située au centre du département de Tarn-et-Garonne, sur l'axe de communication entre la mer Méditerranée et l'océan Atlantique. Elle se présente comme une vaste plaine découpée en terrasses par les plaines alluviales du Tarn, de l’Aveyron, et du Tescou. Un réseau hydrographique secondaire vient à son tour former de nombreux vallons. Le paysage a été façonné par les mouvements de ce réseau hydrographique. La présence d’alluvions (dépôts de sédiments charriés par un cours d’eau) sur une large partie du territoire de la commune atteste de ce phénomène. L’altitude varie entre 75 et 80 mètres pour les points les plus bas de la commune (aux abords des lits mineurs du Tarn et de l’Aveyron), et entre 180 à 210 mètres pour les points les plus hauts, situés sur les plateaux[4]. Vers le sud par temps clair, la chaîne de montagnes pyrénéenne est visible.
Elle est à la croisée de grands itinéraires européens, comme les axes majeurs est-ouest E80 Rome - Lisbonne ou nord-sud E9 Paris - Barcelone.
Destination | Voie routière | Distance | Temps de parcours automobile (sans pause) | Distance à vol d'oiseau |
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Toulouse | A20 - A62 | 55 km | 40 minutes | 47 km |
Castelsarrasin | D958 - D14 - D813 | 23 km | 26 minutes | 20 km |
Albi | A68 | 76 km | 1 heure 04 | 65 km |
Auch | D928 | 92 km | 1 heure 21 | 74 km |
Castres | D83 - D999 | 98 km | 1 heure 32 | 86 km |
Foix | A66 - A62 | 140 km | 1 heure 29 | 118 km |
Agen | A20 - A62 | 87 km | 58 minutes | 60 km |
Cahors | A20 | 60 km | 47 minutes | 47 km |
Rodez | A20 - D926 | 130 km | 1 heure 49 | 103 km |
Tarbes | A20 - A62 - A64 | 204 km | 2 heures 07 | 134 km |
Montpellier | A20 - A62 - A9 | 295 km | 2 heures 51 | 208 km |
Carcassonne | A20 - A62 - A61 | 147 km | 1 heure 32 | 120 km |
Bordeaux | A20 - A62 | 215 km | 2 heures 00 | 177 km |
Brive-la-Gaillarde | A20 | 146 km | 1 heures 14 | 126 km |
Limoges | A20 | 237 km | 2 heures 10 | 204 km |
Andorre | A20 - A62 - A66 - E9 | 236 km | 3 heures 06 | 207 km |
San Sebastián | A20 - A62 - A64 -AP8 | 397 km | 3 heures 46 | 307 km |
Barcelone | A20-A61-RN20-E9 | 448 km | 4 heures 12 | 281 km |
Marseille | A20-A61-A9-A54-A7 | 413 km | 4 heures 56 | 334 km |
Lyon | A20-A61-A9-A7 | 503 km | 4 heures 34 | 336 km |
Châteauroux | A20 | 354 km | 2 heures 57 | 310 km |
Orléans | RN20-A20 | 500 km | 4 heures 07 | 433 km |
Paris | RN20-A20-A71-A10 | 626 km | 5 heures 37 | 544 km |
Géographiquement, elle se situe à 177 kilomètres du pic d'Aneto (3 404 mètres), point culminant des Pyrénées, 215 kilomètres de la mer Méditerranée à Gruissan dans l'Aude à l'est, 287 kilomètres de l'océan Atlantique à Capbreton dans les Landes à l'ouest ainsi qu'à 236 kilomètres d'Andorre.
Montauban est limitrophe de quatorze autres communes.
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par l'Aveyron, le Tarn, le Tescou, le canal de Montech, le Grand Mortarieu, le ruisseau de Frézal, le ruisseau de l'Angle, le ruisseau de la Tauge, le Petit Mortarieu, le ruisseau de Dagran, le ruisseau de Gesse, le ruisseau de Laffitte, le ruisseau de la Garrigue, le ruisseau de Miroulet, constituant un réseau hydrographique de 181 km de longueur totale[7],[Carte 1].
L'Aveyron, d'une longueur totale de 291 km, prend sa source dans la commune de Sévérac d'Aveyron et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Barry-d'Islemade, après avoir traversé 60 communes[8].
Le Tarn, d'une longueur totale de 380 km, prend sa source dans la commune de Pont de Montvert - Sud Mont Lozère et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Nicolas-de-la-Grave, après avoir traversé 98 communes[9].
Le Tescou, d'une longueur totale de 48,8 km, prend sa source dans la commune de Castelnau-de-Montmiral et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn sur le territoire communal de Montauban, après avoir traversé 13 communes[10].
Le canal de Montech, d'une longueur totale de 10,9 km, prend sa source dans la commune de Montech et s'écoule du sud-ouest vers le nord-ouest. Il se jette dans le Tarn sur le territoire communal, après avoir traversé 3 communes[11].
Le Grand Mortarieu, d'une longueur totale de 19,3 km, prend sa source dans la commune de Montauban et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Aveyron à Villemade[12].
Le ruisseau de Frézal, d'une longueur totale de 11,3 km, prend sa source dans la commune de Montauban et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il se jette dans l'Aveyron sur le territoire communal[13].
Le ruisseau de l'Angle, d'une longueur totale de 12,4 km, prend sa source dans la commune de Génébrières et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le ruisseau de la Tauge à Saint-Étienne-de-Tulmont, après avoir traversé 5 communes[14].
Le ruisseau de la Tauge, d'une longueur totale de 19,5 km, prend sa source dans la commune de Monclar-de-Quercy et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Aveyron à Lamothe-Capdeville, après avoir traversé 7 communes[15].
Le climat de Montauban est, selon la classification de Köppen, de type subtropical humide, en bordure avec un climat océanique (le seuil entre ces deux types est une température moyenne de 22 °C pour le mois de l'année le plus chaud). Les températures sont plutôt douces en hiver et chaudes l'été ; la température minimale a été atteinte le avec −20 °C et la température maximale en avec 42 °C. En saison estivale, Montauban connaît souvent des sécheresses comme pendant les canicules de 2003, 2006, 2012, ou encore en 2015 où des restrictions d'eau ont été mises en place par la préfecture. On compte environ 40 à 50 gelées par an. La moyenne annuelle des précipitations est de 639 mm, mais il n'est tombé que 425 mm de pluie en 1967 et en revanche 1 005 mm en 1959. La neige est présente sur Montauban environ sept jours par an. Il en est tombé 15 cm en et 14 cm les et . La neige est restée au sol dix jours consécutifs en février 2012 avec des températures avoisinant −12 °C.
Le vent est faible en Tarn-et-Garonne mais sa direction dominante reste ouest-nord-ouest. La présence du vent d'autan est marquée. En , le vent d'autan a soufflé à Montauban à plus de 120 km/h, 140 km/h en , 130 km/h en 2009, lors de la tempête Klaus et 133 km/h lors d'une mini-tornade en juin 2006.
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1885 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[16]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,9 | 2,2 | 4,5 | 6,9 | 10,7 | 14,1 | 16,2 | 15,9 | 12,6 | 9,6 | 5,3 | 2,6 | 8,6 |
Température moyenne (°C) | 5,6 | 6,8 | 9,8 | 12,3 | 16,2 | 19,8 | 22,2 | 22 | 18,7 | 14,7 | 9,2 | 6 | 13,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,2 | 11,4 | 15,1 | 17,7 | 21,8 | 25,5 | 28,3 | 28,1 | 24,8 | 19,8 | 13,1 | 9,5 | 18,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−20 16.01.1985 |
−18 04.02.1963 |
−9,3 01.03.05 |
−2,1 08.04.21 |
−1 01.05.1960 |
5,8 08.06.1972 |
6 08.07.1978 |
5,8 30.08.1986 |
1 22.09.1977 |
−3,2 25.10.03 |
−8,4 18.11.07 |
−10,6 25.12.01 |
−20 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,5 25.01.1995 |
25 27.02.19 |
27,8 25.03.1981 |
30,3 30.04.05 |
33,5 30.05.01 |
40 27.06.19 |
40,1 23.07.19 |
41,8 04.08.03 |
36,1 03.09.05 |
32 03.10.1985 |
24,8 02.11.11 |
19,4 05.12.06 |
41,8 2003 |
Ensoleillement (h) | 87,4 | 117,5 | 177,2 | 187 | 217,5 | 239,4 | 263,6 | 251,4 | 209,2 | 149,8 | 88,7 | 77,5 | 2 066,1 |
Précipitations (mm) | 56,5 | 54,9 | 50 | 75,1 | 72,7 | 64,8 | 45,1 | 50,5 | 60,7 | 61,2 | 58,7 | 61,7 | 711,9 |
Du 1er au , Montauban a connu une importante inondation. Le Tarn est monté jusqu'à 11,49 m et a fait d'importants dégâts avec plus de 3 000 habitations détruites et plusieurs grands ponts emportés. Sur la ville de Montauban, le bilan faisant état de 200 morts et 10 000 sinistrés, l'événement fut très vite qualifié d'« inondation du siècle ». Aujourd'hui, la ville a pris d'importantes mesures face aux inondations en s'équipant[Quand ?] de murs de 6 à 8 mètres de haut, avec des portes anti-crues pour éviter d'inonder le centre-ville exposé aux inondations. Elles ont servi pour la première fois le lors d'une crue du Tarn où l'eau est montée jusqu'à 7,09 m[17].
C'est une gare desservie par des TGV, des Intercités, des Intercités de nuit et des TER. Elle permet de relier directement la ville, au sud à Toulouse et au nord à Paris, à Bordeaux à l'ouest et à Marseille à l'est, ce qui en fait un croisement ferroviaire majeur. La gare de Montauban est la seconde gare de Midi-Pyrénées par son chiffre d'affaires. Elle génère un peu plus de six millions d'euros de chiffre d'affaires par an, soit 90 000 euros par semaine. La gare de Montauban a accueilli environ un million de voyageurs en 2008.
Entre 1913 et 1933, la ville était desservie par les Tramways de Tarn-et-Garonne.
La ville de Montauban est desservie par le réseau urbain des TM Transports Montalbanais[18], qui remplace le réseau le Bus TM en place jusqu'en 2018 dans la ville. Le réseau se compose de 9 lignes urbaines[19], 20 lignes péri-urbaines[20] vers les communes du Grand Montauban, 7 navettes spéciales et 5 lignes de transport à la demande[21].
Le service Rezo Pouce renforce le maillage des transports en commun. Il s'agit d'un réseau d’auto-stop organisé créé en France, développé sur 183 communes du Nord-Toulousain[22].
Montauban se trouve dans un axe majeur reliant le Nord de la France à l'Espagne et des côtes Atlantique à la Provence.
La rocade de Montauban est le contournement Est de la ville par le biais de l'autoroute A20, sur un axe sud-nord. La voie rapide, à 2x2 voies, compte environ 23 km de routes non concédées et la vitesse y est limitée à 90 km/h. La rocade compte 9 sorties sur le territoire et dessert les principaux quartiers de la ville ainsi que les principales communes alentour.
L'autoroute A20, qui traverse donc la ville du nord au sud, permet de rejoindre depuis Montauban les villes de Cahors, Limoges et Paris. L'autoroute permet aussi de rejoindre l'autoroute A62, situé à une dizaine de kilomètres au sud de la ville, pour rejoindre ensuite Toulouse, Bordeaux ou les Pyrénées et la mer Méditerranée.
D'autres routes départementales importantes permettent de rejoindre des villes alentour. L'ancienne route nationale 20, déclassée en RD 820 vers le nord ou partiellement remplacée par l'autoroute A20 au sud, permet de rejoindre Toulouse sans passer par l'A62 ou Caussade depuis le centre-ville. La RD 927 se dirige vers Moissac, la RD 928 vers Aubiet puis Auch, la RD 958 vers Castelsarrasin la RD 959 vers Molières ou encore la RD 999 vers Gaillac, puis Albi.
Le canal de Montech est une voie navigable qui relie le Tarn au canal de Garonne. Depuis mai 2008, une nouvelle capitainerie du « Port Canal » accueille une vingtaine de bateaux.
La commune de Montauban est découpée en 4 zones et 24 quartiers[23] :
Est : Fonneuve, Ramier, Les Chênes-Aérodrome, Lalande-Montplaisir, Saint-Martial, Clos Maury-Canteloube.
Sud : Médiathèque-Beausoleil haut, Carreyrat, Beausoleil bas-Zac Tempé, Le Fau-Vignarnaud, Sapiac-Pech Boyer.
Ouest : Villebourbon, Cours Foucault-Issanchou, Villenouvelle, Gasseras-Verlhaguet-Nivelle, Albasud, Quai Poult-Port Canal.
Nord : Hippodrome-Saint-Hilaire-Capou, Falguières, Birac, Albanord-Marché gare, Pomponne.
Hors zone : Centre-ville et Faubourgs.
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[24],[25].
Un espace protégé est présent sur la commune : le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 262,3 ha[26].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou »[28], d'une superficie de 17 144 ha, s'étendant sur 136 communes dont 41 dans l'Aveyron, 8 en Haute-Garonne, 50 dans le Tarn et 37 dans le Tarn-et-Garonne. Elles présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur[29].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[30] : le « lac de la Piboulette et ruisseau le Grand Mortarieu » (99 ha)[31], et la « rivière Aveyron » (3 500 ha), couvrant 63 communes dont 38 dans l'Aveyron, cinq dans le Tarn et 20 dans le Tarn-et-Garonne[32] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[30] :
Montauban est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[35],[36],[37]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montauban, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[38] et 80 020 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[39],[40].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montauban, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[41],[42].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (27,9 %), terres arables (25,6 %), zones urbanisées (24,4 %), cultures permanentes (7,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,6 %), forêts (4,2 %), prairies (1,6 %), eaux continentales[Note 6] (1,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[43].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Montauban est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[44]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[45].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Montauban-Moissac, regroupant 15 communes concernées par un risque de débordement du Tarn, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[46]. La crue historique de mars 1930 a provoqué des dégâts considérables. Le sinistre a fait 210 morts et près de 10 000 sinistrés. 120 morts ont été recensés pour la seule ville de Moissac après la rupture des digues et 2 769 maisons ont été détruites en Tarn-et-Garonne. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[47]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1994, 1996, 1999, 2003, 2013 et 2021[48],[44].
Montauban est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 7],[49].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[50].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 17 423 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 17 419 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[51],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[52].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1998, 2002, 2006, 2011, 2012 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[44].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[53].
La commune est en outre située en aval du barrage de Pareloup, un ouvrage de classe A[Note 8] dans l'Aveyron sur les rivières Aveyron et Viaur, disposant d'une retenue de 169 millions de mètres cubes[55]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[56].
Attestée sous la forme Monte albano en 1267[57].
En occitan (languedocien), le nom de la commune s'orthographie Montalban (prononce Moun-tal-BA), mais se prononce localement avec une assimilation du L en U donc Montauban (moun-taw-BA). L'origine étymologique telle qu'elle est citée dans la charte de fondation, en 1144, ne fait aucun doute: il s'agit de mons albanus qui en latin signifie bien mont blanc[58].
On a souvent opposé mons albanus à mons aureolus qui dans les sources nomme le site de l'abbaye de Montauriol qualifié ainsi de mont doré. Une explication très hypothétique affirme que la ville de Mons albanus est située sur un rebord de coteau où l'on trouvait de nombreux saules, dont le dos des feuilles est blanc, et qui donnaient une impression de mont blanc. Paul Burgan et André Lafon évoquent « la malice d'une telle appellation » qui serait due à la fondation de cette ville neuve et du château comtal en l'opposant « ironiquement » au mont doré de l'abbaye qui rejetait catégoriquement la création d'une ville neuve[59].
Durant la Révolution française, la commune porte le nom de Rive-Civique[60].
Le site de fondation initiale de la ville est délimité sur trois côtés par des cours d'eau : le Tarn à l'ouest, le Tescou au sud-ouest (jusqu'au confluent avec le Tarn) et le ruisseau de la Garrigue (la Mandoune) au nord-est (jusqu'au confluent avec cette même rivière).
Au sud, sur une hauteur surplombant le Tescou, se dressait depuis le IXe siècle l'abbaye de Montauriol (peut-être fondée autour de 820 ou de 830), affiliée à l'ordre bénédictin sous le nom initial de Saint-Martin, puis de Saint-Théodard (Sanctus Audardus) depuis la fin du Xe siècle[61]. De cette époque, date le premier noyau de peuplement autour de l'abbaye (village de Montauriol : Mons Aureolus)[62].
Au nord, à une quinzaine de kilomètres, les ruines de l'antique ville gallo-romaine de Cossa semblent être ignorées.
En octobre 1144, le comte de Toulouse, Alphonse Jourdain, fonde Montauban[63], souvent considérée comme une des premières bastides avec un plan type qui sera ultérieurement généralisé pour l'ensemble des bastides du Sud-Ouest notamment par les comtes de Toulouse. Ce développement des bastides ne pourra se faire qu'à partir de 1229, date du traité de Meaux-Paris qui mit fin entre autres aux villages fortifiés (Castéras, Castelnau, etc.) pour asseoir le pouvoir étatique et démanteler ainsi l'emprise seigneuriale qui persistait sur les campagnes françaises au Moyen Âge.
Le comte lui donne le nom de Montalba, le « mont des Saules » ou « mont Blanc », par opposition au nom de l'abbaye voisine de Montauriol, le « mont Doré ». La cité, construite comme toutes les autres bastides qui suivront, est tracée selon un plan orthogonal avec les rues coupées à angle droit qui rejoignent le cœur de la ville avec une place centrale dont l'actuelle place Nationale qui est affectée au commerce, et une place annexe pour l'église. Tentée par le catharisme, Montauban reste fidèle au comte de Toulouse. La petite ville nouvelle croît de façon spectaculaire, et l'ancien évêque de Cahors Jacques Dueze, devenu le pape Jean XXII, fonde l'évêché de Montauban en 1317, émancipant définitivement la ville de l'espace d'influence de l'abbaye de Moissac. La seconde moitié du XIIIe siècle est une époque de prospérité et qui confirme l'essor commercial déjà présent au XIIe siècle. C'est alors que sont lancés de grands travaux publics : l'église Saint-Jacques achevée en 1280 et le pont Vieux bâti de 1304 à 1335. Ce dernier est équipé de deux tours de défense à ses extrémités et d'une chapelle en son centre.
Au début du XIVe siècle, Montauban est en pleine expansion économique. Mais la guerre de Cent Ans va brutalement freiner cet essor. La ville passe pour quelques années aux mains des Anglais après plusieurs batailles. Le Prince de Galles, Édouard de Woodstock, dit aussi le Prince Noir, fait édifier un château au bord des rives du Tarn. En plus, à la guerre de Cent Ans vient s'ajouter la grande épidémie de peste de 1348, et le petit Âge glaciaire qui affectent la France dont Montauban. Dès 1368, la ville est à nouveau française et ne garde plus qu'un souvenir de l'occupation anglaise avec la salle du Prince Noir aux immenses voûtes d'ogives situées dans l'actuel musée Ingres.
En , par ses lettres patentes, le roi Louis XI confirme les privilèges de la ville, à la suite de la mort du duc de Guyenne, son frère[64].
Dans les années 1530 et suivantes, la population de Montauban se convertit au protestantisme, et devient une des capitales du protestantisme français avec La Rochelle puis devient entièrement huguenote au début des guerres de religion[65]. En 1559, la messe pour la mort d’Henri II n’est dite qu’au bout de huit mois. En janvier 1561, le culte protestant est public ; au mois d’août, les moines catholiques sont dans l’impossibilité de prêcher. L’évêque est chassé, et tous les consuls de la ville sont protestants[66].
En 1562, lors de la première guerre de religion, Montauban résiste à trois tentatives de siège de Blaise de Monluc. Les églises ne sont rendues aux catholiques, en 1563, que sous la menace. Aussi, quand Charles IX fait son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume – son frère le duc d’Anjou, futur Henri III, qui y fait de fréquents séjours et les cardinaux de Bourbon et de Lorraine –, il est exigé que les Montalbanais rasent leurs fortifications pour accueillir le roi. Après négociations, ce démantèlement est accepté et le roi fait son entrée le . Il est accueilli dans la liesse. Si l’évêque Jacques II des Prés-Montpezat peut revenir, il ne reste pas[67].
Un premier temple est construit en 1565 qui a été démoli en 1615 pour construire le Grand temple de Montauban ou Temple neuf à l'emplacement de la chapelle de Lautier de l'hôpital Saint-Jacques suivant les plans de Pierre Belleville, architecte de Toulouse. Sa construction a été terminée avant le . L'ameublement du temple n'a été fait qu'en [68]. Un second temple existait à Montauban, appelé Temple de l'École jusqu'en 1598, construit en 1609. C'est dans le Grand temple que le duc de Rohan prend la parole, le , pour faire promettre aux calvinistes montalbanais de se défendre. Le Temple neuf est démoli en 1665 par l'intendant Claude Pellot commis pour cela par un arrêt du Conseil[69].
En 1570, la paix de Saint-Germain, signée entre le roi Charles IX et l’amiral Gaspard de Coligny, octroie aux protestants quatre places fortes : La Rochelle, Cognac, Montauban et La Charité-sur-Loire. Une nouvelle enceinte est construite.
En 1598, Henri IV, ayant accordé par l'édit de Nantes des droits religieux aux protestants de France, garantit à ces derniers des « places de sûreté » au nombre de 51, plus des lieux de refuge. Montauban est l'une des principales places de sûreté, avec Nîmes et La Rochelle. Elle acquiert ainsi le droit de se protéger en bâtissant et en entretenant des fortifications.
Cette même année, une université protestante, l'Académie de Montauban et de Puylaurens, y est installée. Daniel Chamier, pasteur drômois et rédacteur des articles secrets de l'édit de Nantes, y enseigne. Elle est fermée en 1685, lors de la révocation de l'édit de Nantes.
En 1621, le duc de Luynes, connétable de France qui mène la guerre contre les protestants, lève le siège de Montauban malgré une forte concentration d'artillerie. Pendant 96 jours, la ville, sous l'égide du consul Jacques Dupuy, est déterminée à résister au siège de l'armée royale. Elle aurait subi le feu nourri de 400 pièces dont le clocher de l'église Saint-Jacques garde encore quelques traces. L’historien Max Largarrigue a démontré que cet épisode, connu comme « les Quatre Cents Coups de Montauban », est en partie légendaire[70].
La ville reconstruit à partir de 1614, les « couverts » qui portent le nom de place Nationale ; mais, en 1629, après la prise de La Rochelle, Montauban doit se soumettre. Dernière citadelle et place de sûreté calviniste, Montauban engage des tractations avec Richelieu dès la prise de La Rochelle et se rend sans résistance le à l'armée royale, Richelieu entre dans la ville avec son monarque et son ministre accueillis par les habitants aux cris de « Vive le roi, vive le cardinal » et rétablit le culte catholique à l'église Saint-Jacques. Les remparts sont détruits par l'autorité royale.
La ville devient alors une capitale régionale, et chef-lieu d'intendance en 1633 ainsi que d'un tribunal des Finances, la cour des Aides en 1661, Généralité du Bas-Quercy en 1636. En 1635, Richelieu dote la Généralité de Montauban de onze "élections" et quatre "Pays d'États" du nord du Rouergue aux Pyrénées. Les onze "élections" sont : Figeac, Cahors, Villefranche, Montauban, Rodez, Millau, Verdun, Lomagne, Armagnac, Astarac, Comminges. Les quatre "Pays d'État", pyrénéens, sont les ressorts de Foix, Donnezan, Nébouzan et Quatre-Vallées[71].
À l'instar du territoire qu'elle commande elle atteint son apogée économique au XVIIIe siècle avec ses minoteries, ses tissages de la soie et de la laine, son dynamisme industriel est remarquable. Dans le même temps, la population subit les dragonnades (occupation des régiments de dragons chez l'habitant, à la suite de la révocation de l'édit de Nantes, en 1685).
En 1716, la Généralité de Montauban est scindée en deux : Auch devient la capitale d'une Généralité comprenant les cinq "élections" suivantes : Verdun, Lomagne, Armagnac, Astarac, Comminges et les quatre "pays d'État" pyrénéens[72].
Certains protestants quittèrent la France comme cet ancêtre de Paul Pechell qui immigra en Irlande. Paul Pechell, son petit-fils, né à Owenstown, dans le comté de Kildare, entre dans l'armée britannique en 1744 dans le Premier régiment des Dragons. Officier distingué, servant en Flandres, il épouse en 1752 Mary Brooke de Paglesham dans l'Essex. Thomas Gainsborough fait son portrait vers 1780. Il est aujourd'hui conservé au Metropolitan Museum de New York[73].
Ces persécutions n'empêchent pas qu'en 1700, elle compte environ 30 000 habitants (Toulouse en compte environ 48 000)[74], 15 000 ouvriers textiles et 2 000 ouvriers de minoteries en 1750. Afin de ré-implanter durablement le catholicisme dans la ville sont édifiés un nouveau palais épiscopal sur les ruines du château du Prince noir, une cathédrale de style classique en pierres de taille, un collège jésuite (l'Ancien Collège), et l'église Saint-Étienne de Sapiac[75]. Montauban connaît un âge d'or et prend le visage qu'on lui connaît encore aujourd'hui : les nombreux hôtels particuliers de style classique en brique toulousaine, la place Nationale (rebâtie dans le style actuel après un incendie en 1614), le creusement du canal du Midi (puis le canal de Montech), le cours Foucault[76]. Les consuls autorisent l'implantation d'un théâtre sur l'emplacement actuel du théâtre Olympe-de-Gouges. Les tours fortifiées du Pont Vieux sont détruites et un arc de triomphe à la gloire du roi est édifié à l'extrémité du pont. De nouveaux quartiers prennent forme autour du centre ancien : Villebourbon (à dominante industrielle et artisanale), Villenouvelle.
La Cour de la Bourse des marchands est créée en août 1712 pour juger des différends commerciaux. Cette cour a continué jusqu'en 1790. La loi du a transformé les « juges consulaires » en « juges de commerce ». L'édit de mars 1710 donné à Versailles prévoit la création de 20 nouvelles juridictions consulaires. Le , un arrêt de Conseil du roi a nommé Jean-Jacques Clément, bourgeois de Paris, pour mettre en place ces juridictions. L'intendant de la généralité de Montauban, Gaspard-François Legendre de Lormoy, convoque 29 personnes le pour choisir les juges de cette cour. Pour une raison inconnue, il faut attendre août 1712 pour que cette cour soit mise en place. Cette Cour est séparée de la Cour de la Bourse des Marchands de Toulouse ce qui a entraîné une protestation des membres de cette cour dans une lettre du [77].
Fin 1790, Montauban est reléguée par les Constituants comme chef-lieu de district, malgré d'abondantes tractations pour que la ville puisse être chef-lieu de département[78]. Après des hésitations en décembre 1790 entre l'affectation du district de Montauban entre les départements de Haute-Garonne (chef-lieu Toulouse) et du Lot (chef-lieu Cahors), la Constituante vote l'annexion de Montauban au département du Lot (15 janvier 1791). Le district de Montauban regroupe les cantons de Montauban, Mirabel, Lafrançaise, Montpezat, Puylaroque, Caylus, Bruniquel, Nègrepelisse et Caussade[79]. Montauban devient sous-préfecture à la création de l'administration préfectorale, en 1800.
Les déboires administratifs de la ville n'empêchent pas deux Montalbanais de connaître à Paris une notoriété nationale : Olympe de Gouges, femme de lettres déjà sous l'Ancien Régime, revendique les droits des femmes et des citoyennes, mais lance contre Robespierre des attaques qui la mènent à l'échafaud. Jeanbon Saint André, ancien pasteur calviniste, entre au Comité de Salut Public. Il fait adopter le drapeau tricolore sous la forme que nous connaissons encore aujourd'hui. Il doit de survivre au 9 thermidor d'être envoyé en mission en province à cette date. Il continue sous Napoléon une carrière préfectorale interrompue par son décès en 1813 à Mayence.
Le palais épiscopal est confisqué par les révolutionnaires et la ville l'acquiert aux enchères pour en faire son hôtel de ville.
En 1805, le maire est le Baron Joseph Vialètes de Mortarieu, dont Ingres réalisa le portrait cette année là.
Il faudra attendre 1808 (sénatus-consulte du 21 novembre), pour que Napoléon Ier crée un nouveau département, le Tarn-et-Garonne, dont Montauban devient le chef-lieu. La nouvelle circonscripton compte seulement 3 545 km² et 238 882 habitants. Le premier préfet est Félix Le Peletier d'Aunay[80].
La même année, la faculté de théologie protestante de Montauban rattachée à l'université de Toulouse, ouvre ses portes pour former les pasteurs réformés. Ses enseignants les plus connus furent Jules Pédezert, Charles Bois, Émile Doumergue et Jean Monod. Elle devient autonome en 1906, du fait de la séparation des Églises et de l'État en 1905 et est transférée à Montpellier en 1919, devenant la faculté de théologie protestante de Montpellier. Sa bibliothèque est divisée : la partie théologique revient à la faculté de Montpellier, tandis que la partie littéraire et humaniste, riche en ouvrages des XVe et XVIe siècles, est confiée à la Bibliothèque universitaire de Toulouse.
En 1809, Montauban fit partie des « bonnes villes », qui remplacèrent, sur leur blason, les fleurs de lys par trois abeilles, symbole de Napoléon.
La ville stagne économiquement et connaît ensuite un déclin industriel fortement concurrencée par la Flandre, l'Angleterre et le Nord-Pas-de-Calais dans la production de tissus. Malgré tout, Montauban profite de la croissance économique du Second Empire puis de la Belle Époque, Ses vieux quartiers sont restaurés, et la ville se modernise, sur les rives du Tarn (Villebourbon, Sapiac) les crues de 1766, 1870 et 1930 sont particulièrement destructrices alors que la vieille ville, située en hauteur, n'est pas touchée. Cependant des avenues, le long desquelles des immeubles viennent s’agglomérer, sont tracées : les faubourg Lacapelle et faubourg du Moustier notamment. Le musée Ingres est ouvert en 1851 et s'agrandit progressivement dans tout l'ancien palais épiscopal. De nouvelles églises de style néogothique sont édifiées dans les quartiers récents : Saint-Orens à Villebourbon et Saint-Jean-Baptiste à Villenouvelle. Le quartier de Villenouvelle est relié au centre ancien par un nouveau pont, celui des consuls de style néo-médiéval, qui enjambe le ruisseau Lagarrigue en 1898. Au sud de ce nouveau pont, la place Lefranc devant le théâtre est agrandie et aérée. Une bibliothèque de style Beaux-Arts est bâtie au cœur de la vieille ville, en face du musée Ingres. Un riche particulier fait construire le château de Montauriol et son parc où siège depuis 1974 le conseil départemental de Tarn-et-Garonne. L'hôtel de Préfecture est bâti. Villebourbon confirme son statut de quartier industriel, avec l'édification de deux moulins (Sapiacou et glacière de Palisse) et des biscuiteries Poult, bâtiment de style néo-mauresque[81]. Le jardin des plantes est aménagé en 1861. Le réseau ferré français est en plein essor : en 1856 le premier train de la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville s'arrête à Montauban en 1864 la gare de Montauban-Villenouvelle est ouverte aux voyageurs et en 1884 la nouvelle gare de Montauban-Villebourbon entre en service. À la fin de la période, quelques années avant la Première Guerre mondiale, un second pont est édifié sur le Tarn, le pont Neuf[82].
Montauban perd de nombreux soldats dès les premiers jours du conflit : dans la forêt de Bertrix (Belgique), la 33e division d'infanterie, basée à Montauban, perd près de 2 400 hommes dans la seule après-midi du 22 août 1914 et en tout plus de 2 800 hommes avant la fin du mois[83]. Un monument aux morts spectaculaire sera édifié par le sculpteur Bourdelle sur le cours Foucault.
Quelques bâtiments de style Art déco comme le bâtiment des postes (allée de l'Empereur) sont à remarquer, ainsi que les anciennes halles (place Lalaque) ou les galeries Lafayette (hyper-centre). De façon plus classique et rappelant la place Nationale, le théâtre se voit doté d'une nouvelle façade. La ville est desservie par les Tramways de Tarn-et-Garonne, en service de 1913 à 1933.
À la fin de l'hiver 1929-1930, un épisode cévenol[84] succède à plusieurs jours de pluie. Fin le Tarn gonfle très sérieusement, et une crue dévastatrice de 11,5 mètres ravage Montauban et Moissac début mars. Les secteurs de Villebourbon et de Sapiac sont complètement immergés[85]. On dénombre plus de 200 décès et 3 000 logements détruits (dont la majeure partie sur Moissac et Montauban)[86]. Cette crue centennale, voire millénaire, fut nommée « l'inondation du siècle » et sert de référence au plan de prévention des risques liés aux inondations. Montauban est touchée en 1996 par une autre crue de moindre importance. À la suite de cet événement, des digues et barrages sont bâtis en bordure du Tarn pour éviter et atténuer les effets dévastateurs d'une nouvelle crue[87].
« Si dès la fin 1936, quelques centaines de familles espagnoles de réfugiés débarquent à Montauban pour fuir la guerre civile, ce sont des milliers de républicains qui transitent par la gare de Villebourbon avant de gagner le camp de Septfonds. »[88] Dans ce cortège, Manuel Azaña, président de la République espagnole, « après avoir échappé à la Gestapo près du Pyla, parvient dans une ambulance à Montauban. »[89] Finalement mis en résidence surveillée dans une chambre de l'hôtel du Midi à la demande du gouvernement de Vichy, « Azaña à qui l'on refuse un exil au Mexique »[90], meurt d'épuisement, le . « Le préfet Durocher lui refuse des obsèques ostentatoires, la visite du Maréchal Pétain deux jours à peine après ses obsèques n'y était, sans doute, pas étrangère »[91].
En 1940, plusieurs dizaines de milliers de réfugiés de toute l'Europe du Nord, et en particulier des sujets belges affluent. « Carrefour, Montauban devenait un terminus pour ces milliers d'exilés qui avaient tout quitté pour ne pas revivre les horreurs et exactions allemandes de la Seconde Guerre mondiale »[89]. Parmi ces réfugiés, « il y avait aussi Mona Lisa, La Joconde de Léonard de Vinci qui échappait au pillage et trouvait refuge avec toute une partie des collections du Louvre et du musée de Versailles dans les épais murs du musée Ingres »[89]. Sous la garde du futur académicien André Chamson, une plaque commémorative le rappelle au 30, rue de la Comédie.
Au printemps 1941, une enquête de police vise à localiser et à arrêter les membres de la direction et des militants du Parti communiste autrichien (KPÖ)[92].
Au printemps 1944, une partie du 4e régiment SS « Der Führer » de la division Das Reich y est cantonnée, avant d’être appelée en Normandie et de commettre de nombreuses exactions et massacres en route, dont celui d’Oradour-sur-Glane[93]. Le père Léonide Chrol[94], prêtre orthodoxe dans la ville, convainc les soldats du Reich, Tchétchènes ou Ingouches pour la plupart, qu'ils quittent Montauban sans effusion de sang — car il parlait leur langue[95].
À partir du , les 800 personnes raflées lors de l'opération de police de Figeac par la 2e division SS Das Reich sont emprisonnées dans le manège de l'ancien quartier de cavalerie. Les directeurs de l'office de placement de Cahors et de la ville se plaignent de la mauvaise qualité de la marchandise qui leur est livrée. Les Juifs ont rapidement le choix entre un camp de concentration en France ou le travail en Allemagne… Au 3e jour, après 48 heures sans nourriture, commencent les interrogatoires. Quarante personnes qualifiées de terroristes sont torturées devant les autres détenus. Le 16 mai, les cadavres de quatre jeunes gens qui venaient d'être assassinés sont exposés. Les bourreaux s'acharnent particulièrement sur un jeune prêtre anglais capturé à Sousceyrac. Dans la nuit du 18 au , des asthmatiques, estimés en trop grand nombre, sont abattus. Le 21 mai, un convoi de femmes est dirigé vers la prison Saint-Michel de Toulouse, puis par wagon à bestiaux au camp de concentration de Ravensbrück. Deux cents hommes, étiquetés « terroristes », passeront par le camp de Compiègne vers les camps de Dachau, Oranienburg et Buchenwald. Les autres, qualifiés de travailleurs libres, sont dirigés vers l'Allemagne par la gare de l'Est à Paris[96].
Le , les nazis assistés par des miliciens, avaient arrêté sur dénonciations à Nègrepelisse deux maquisards, Henri Borderie et André Castel et avaient cerné Montricoux à la recherche de maquisards. Onze hommes furent interpellés et transférés en camion vers Montauban. Parmi eux, figuraient Pierre Bonhomme, Pierre Feuillée, André Huguet, Henry et André Jouany, Hugues et Lucien Lespinet, Camille Mazard, René Cournut, Eugène Fournier et Michel Mélamed. Le groupe « Fantôme » du corps franc Dumas attaqua le convoi au lieu-dit Les Brunis. Il y aura quatre tentatives d’évasions : Eugène Fournier et René Cournut réussissent, Pierre Bonhomme et Pierre Feuillée sont abattus. Inférieurs en nombre, les maquisards décrochent. Marcel Loupiac et André Bauer sont tués, Gorges Wrobel, Pierre Guisti, Angelo Foffano et Maurice Daugé réussissent à fuir avec Georges Jacquot. L’ennemi compte plusieurs morts parmi les soldats allemands et les miliciens. Louis Délèris, de passage sur la route, est embarqué comme otage avec les autres prisonniers. Dans la nuit du 23 juillet, les prisonniers sont conduits place Pétain où les nazis envisagent leur exécution. Profitant de l'obscurité, les Résistants parviennent à s'enfuir. André Castel, Henri Jouany, André Huguet et Michel Mélamed sont repris. Ces quatre-là seront immédiatement pendus dos à dos aux deux acacias de la place. Un autre otage, Lespinet, qui s'était lui aussi évadé au cours de la nuit, sera retrouvé au petit matin. Il décédera à l'hôpital des suites de ses blessures. A Montech le 26 juillet, André Jouany et Lucien Lespinet sont retrouvés dans une tombe au lieu-dit « Châteauroux ». L’autopsie révélera qu’ils y avaient été enterrés vivants.
Alors que plusieurs attaques se déroulent autour de Montauban, les nazis reçoivent l’ordre de quitter la ville pour retourner dans le Nord de la France et fuient aussi vite de Montauban, le . En même temps une colonne allemande de 400 hommes arrive de Cahors où elle s'est fait attaquer par des maquisards ; elle se dirige vers Toulouse.
Le 19 août en milieu d’après-midi, ces soldats nazis arrivent à Montauban, alors qu'une foule fête déjà le départ des troupes allemandes jusqu'alors stationnées dans la ville ; les habitants se barricadent à nouveau dans l’urgence. Vers 15 h, la colonne allemande venant de la RN 20 est arrêtée par des coups de feu partis de l’avenue de la gare de Villenouvelle et du Rond. Depuis leurs fenêtres les habitants leur tirent dessus. Des maquisards arrivent ensuite en renfort, prenant position dans les fossés de l’avenue de Paris et au Rond. En fin d’après-midi, les troupes d’Occupation passent à l’attaque par de violents tirs de mortier avant d’essuyer la mitraille d’un avion allié toulousain. Les nazis sont contraints de battre en retraite à la tombée de la nuit. Le bilan est de 15 morts. La ville est considérée comme libérée[97].
Pendant les trente glorieuses sont édifiés de nouveaux quartiers périphériques de lotissements et de résidences à l'est, notamment les Chaumes. Pendant la même période sont construits la piscine Chambord, le parc sportif de la Fobio, une nouvelle bibliothèque à l'est de la ville puis les archives du musée Ingres. Deux zones industrielles et commerciales émergent à l’extrême nord (Aussonne, Albanord) et à l’extrême sud de la Ville (Albasud). Un troisième pont enjambant le Tarn est inauguré en 1970, le pont de Sapiac[98]. La RN 20 devient l'autoroute A20. Après les années 1970, la ville s'étend, avec la constitution de hameaux (Fonneuve, Carreyrat, Saint-Martial, Falguières…) et la construction de nombreux lotissements en bordure de la ville.
De nouvelles infrastructures voient le jour à Montauban : salle de concert Eurythmie sur l'ancien site de la gare Villenouvelle (2000), coulée verte sur l'ancienne ligne de chemin de fer (2002), médiathèque (2012), golf (2012), complexe aquatique (2013). Fermé à la navigation depuis 1990, le canal de Montech est rouvert en 2003.
En 2006, un incendie détruit le moulin de Sapiacou[99].
Le boulevard urbain Ouest est progressivement édifié à partir de 2010, avec notamment l'inauguration du pont de l'Avenir en 2011.
Montauban est desservie par les TGV, mais le réseau LGV n'arrivera pas à Montauban avant 2024. Le tracé de la ligne est déjà défini et une gare LGV devrait être bâtie au sud de la ville.
Les Attentats de mars 2012 en France se sont déroulés en série à Toulouse et Montauban, tuant sept personnes : trois militaires dont un de confession musulmane et quatre civils, dont trois enfants d'une école juive. Le parquet antiterroriste de Paris s'est saisi des affaires et a ouvert trois enquêtes « pour des faits qualifiés d'assassinat et tentatives d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste », d'après François Molins, le procureur de Paris.
La méthode employée lors de chaque meurtre est identique : casqué, à scooter, équipé d'une caméra GoPro2,3, le terroriste islamiste franco-algérien Mohammed Merah exécute ses victimes « à bout touchant » avec un pistolet de type Colt 455 de calibre .45 ACP et un pistolet mitrailleur de type Mini-Uzi de calibre 9 mm Parabellum. L'analyse balistique a montré que l'une des armes du crime était la même dans les trois fusillades. Retranché dans son appartement, Mohammed Merah est tué le , lors de l'assaut donné par les policiers du RAID.
Tuerie du
Le , à 14 h 10, deux militaires, Abel Chennouf, français catholique d'origine algérienne, âgé de 26 ans et Mohamed Legouad, français musulman, d'origine algérienne âgé de 24 ans, sont tués et un troisième, Loïc Liber, âgé de 28 ans, est grièvement blessé à la tête, alors qu'ils retiraient de l'argent à un distributeur d'argent situé à proximité de la caserne du 17e RGP où ils étaient cantonnés à Montauban. Leur assassin est arrivé en scooter, a fermement écarté une personne âgée et a tiré dans la tête et dans le dos des victimes, prenant le temps d'achever l'une d'elles à terre. Les enquêteurs retrouvent sur place 13 étuis de calibre .45 ACP similaires aux munitions utilisées lors du premier meurtre. Le tireur a pris la fuite à scooter aux cris de « Allah akbar ». Un chargeur roule sous une camionnette garée à proximité. Un des trois militaires est sous-officier au 17e régiment du génie parachutiste, les deux autres sont des engagés au sein du même régiment.
La piste de la motivation raciste est évoquée avant et après la troisième fusillade, celle de l'école juive la piste terroriste a alors été envisagée : les deux tués sont d'origine maghrébine et le blessé est Antillais.
Loïc Liber, la victime survivante, sort de l'hôpital début , tétraplégique.
Le pour la première fois en France, le niveau d'alerte « écarlate » du plan vigipirate a été activé à la suite des attentats des 11, 15 et 19 mars 2012 à Montauban et Toulouse, dans toute la région Midi-Pyrénées et deux départements limitrophes (le Lot-et-Garonne et l'Aude).
Cérémonie d'hommage national du à Montauban
Le , à Montauban, le président de la République Nicolas Sarkozy et de nombreux personnages politiques ont rendu un hommage national aux trois parachutistes assassinés les 11 et , sur la Place d'Armes de la Caserne militaires du 17e régiment du génie parachutiste.
Alors que le tueur présumé était toujours retranché dans son appartement, cerné par les hommes du RAID, le chef de l'État s'est rendu à Montauban accompagné du Premier ministre François Fillon, du ministre de la Défense, Gérard Longuet, et de plusieurs membres du gouvernement. Les familles des victimes étaient présentes ainsi que les candidats à l'élection présidentielle François Hollande avec Manuel Valls, Eva Joly, Marine Le Pen, François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan. Nicolas Sarkozy a déclaré dans son discours que "Cet homme voulait mettre la République à genoux, la République n'a pas cédé, la République n'a pas reculé, la République n'a pas faibli", "La France a été plus forte que celui qui semait la mort et la douleur sur son passage", a-t-il souligné en réaffirmant que face à des tels événements il ne fallait "en aucun cas céder à l'amalgame", ni "à la vengeance". Dans son discours il a aussi déclaré que ce sont des"Victimes d'une exécution terroriste" et a aussi estimé que c'était "bien l'armée française que le tueur a visée". "Je veux dire ici solennellement que si des communautés ont été prises pour cibles à Montauban comme à Toulouse, ce sont des enfants, des soldats des Français qui ont été assassinés. Ces soldats étaient nos soldats, ces enfants sont nos enfants"153, a poursuivi le chef de l'État. Pour finir la cérémonie, Nicolas Sarkozy s'est recueilli et a salué les cercueils des trois militaires couverts du drapeau tricolore. Cette cérémonie était retransmis en direct sur LCP, France 3 et sur les chaines d'information en continu sur BFMTV et I>télé. Elle a réuni plusieurs milliers de personnes dans la Caserne du 17e RGP à Montauban.
Mohammed Merah
Mohammed Merah se revendique d'Al-Qaïda et se serait rendu en Afghanistan et dans les régions tribales du Pakistan. Il invoque notamment le désir de venger la mort d'enfants palestiniens dans le conflit israélo-palestinien et la volonté de « s'en prendre à l'armée française » pour justifier son acte. Il confie avoir le sentiment que « tuer un soldat français en France aurait le même retentissement que tuer dix soldats français en Afghanistan ».
Charlie Hebdo
Alors que des rassemblements ont lieu partout en France le 10 et 11 janvier 2015, à Montauban plus de 10 000 personnes ont défilé dans les rues en partant du cours Foucault en passant par la plaque commémorative de la tuerie perpétrée par Mohammed Merah le jusqu'à l'esplanade des Fontaines. Dans cette manifestation on pouvait y retrouver de nombreux élus et députés comme Brigitte Barèges, Marion Maréchal-Le Pen, Valérie Rabault ainsi que la ministre Sylvia Pinel.
À la suite des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, quelques rassemblements sont organisés pour rendre hommage aux 130 victimes malgré les interdictions dues à l'état d'urgence. À Montauban, le , plus de 300 lycéens[100] ont défilé dans les rues de Montauban en chantent La Marseillaise et le 20 novembre au soir, une semaine après les attentats sur la place des Martyrs réunissant des milliers de personnes.
Le 17e régiment du génie parachutiste (RGP) est une unité militaire d'élite française unique en Europe basée au quartier Doumerc à Montauban. Il reprend les traditions du 17e régiment colonial du génie qui s'était illustré lors de la Seconde Guerre mondiale. Le 17e régiment du génie parachutiste fait partie de la 11e brigade parachutiste au profit de laquelle il assure toutes les missions spécifiques du Génie d'assaut parachutiste dans un cadre d'emploi aéroporté, héliporté et mécanisé, telles que le franchissement d'assaut, la reconnaissance dans la profondeur, l'aide au déploiement, ainsi que les opérations de déminage et de dépollution (munitions, obus, engins explosifs…). Il est présent sans discontinuer depuis 1975 sur tous les théâtres opérationnels (Liban, Tchad, Nouvelle-Calédonie, Guyane, Pakistan, Kurdistan, Koweït, Cambodge, Somalie, Rwanda, Gabon, Mozambique, ex-Yougoslavie, Albanie, Kosovo, Afghanistan, Mali…). Pour ces différents engagements le 17e RGP a été cité trois fois à l'ordre de l'armée et deux fois à l'ordre du corps d'armée, et trois de ses compagnies à l'ordre de l'armée (la 2) et à l'ordre du corps d'armée (la 1 et la 3). De plus, Montauban possède une Base de Défense (BDD) regroupant quelques unités militaires de Montauban, Agen et Castelsarrasin.
La commune fait partie de la première circonscription de Tarn-et-Garonne, du Grand Montauban et est chef-lieu de trois cantons : Montauban-1, Montauban-2 et Montauban-3.
Liste | Tendance | Effectif | Statut | ||
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Brigitte Barèges | LR | 38 | Majorité | ||
Arnaud Hilion | PS - PRG - DVG | 11 | Opposition |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1983 | 1994 | Hubert Gouze | PS | ancien député |
1994 | 2001 | Roland Garrigues | PS | Député de 1997 à 2002 |
2001 | [102] | Brigitte Barèges | RPR puis UMP puis LR | Député de 2002 à 2012. (Condamnée à cinq ans d'inéligibilité, pour détournement de fonds publics le 9 février 2021). |
11 février 2021 | 22 décembre 2021 | Axel de Labriolle | DVD | Ancien premier adjoint et cardiologue |
22 décembre 2021 | En cours | Brigitte Barèges | LR | Maire de 2001 à 2021 |
Cette sous-section présente la situation des finances communales de Montauban[Note 9].
Pour l'exercice 2013, le compte administratif du budget municipal de Montauban s'établit à 88 228 000 € en dépenses et 91 878 000 € en recettes[A2 1] :
En 2013, la section de fonctionnement[Note 10] se répartit en 65 844 000 € de charges (1 135 € par habitant) pour 70 985 000 € de produits (1 224 € par habitant), soit un solde de 5 141 000 € (89 € par habitant)[A2 1],[A2 2] :
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Montauban[A2 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[A2 3] :
La section investissement[Note 13] se répartit en emplois et ressources. Pour 2013, les emplois comprennent par ordre d'importance[A2 4] :
Les ressources en investissement de Montauban se répartissent principalement en[A2 4] :
L'endettement de Montauban au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 16], l'annuité de la dette[Note 17] et sa capacité de désendettement[Note 18] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[103],[Note 19].
En 2019, la commune comptait 61 372 habitants[Note 20], en augmentation de 5,96 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +4,13 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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26 160 | 21 950 | 23 973 | 25 357 | 24 660 | 23 865 | 23 561 | 25 102 | 24 726 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
25 095 | 27 054 | 25 991 | 25 624 | 26 952 | 28 335 | 29 863 | 30 388 | 29 470 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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30 506 | 28 688 | 29 778 | 26 094 | 28 829 | 29 981 | 32 025 | 36 281 | 38 321 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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41 002 | 45 872 | 48 028 | 50 682 | 51 224 | 51 855 | 53 941 | 56 536 | 60 444 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
61 372 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Montauban compte de nombreux établissements d'enseignement, dont des antennes des trois universités de Toulouse.
Universités et écoles supérieures :
Lycées :
Collèges :
Montauban compte un centre hospitalier, situé rue Léon-Cladel. Cet hôpital accueille un Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI), qui forme infirmiers et aide-soignants. Trois cliniques privées se situent également à Montauban : la clinique Cave, la clinique croix Saint-Michel du Dr Boyé et la clinique du Pont de Chaume.
La presse locale est dominée par La Dépêche du Midi, principal groupe médiatique en Occitanie, qui compte une édition locale dans le Tarn-et-Garonne. Les journaux Le Réveil du Tarn-et-Garonne (jusqu'à sa fermeture en 2017) et Le Petit-Journal, tri-hebdomadaire implanté dans 11 départements du Sud-Ouest dont le Tarn-et-Garonne où il est basé, complètent ce paysage médiatique.
Les Nouvelles de Tarn-et-Garonne, qui est un bimensuel communiste du Tarn-et-Garonne, publie également une édition à Montauban.
France Bleu Occitanie (97.2 FM) est la principale radio locale émettant à Montauban. Elle est membre du réseau de Radio France, qui émet dans le Tarn-et-Garonne depuis 2018. Ses studios sont à Toulouse.
D'autres radios émettent aussi à Montauban :
France 3 Midi-Pyrénées est recevable dans Montauban grâce au site d'émission du Pic du Midi comme les autres chaînes de la TNT. Une webtélé locale montalbanaise, appélée TvLocale, existe également.
Événements :
Montauban a été ville étape de la Route du Sud (voir son palmarès et statistiques) et ville étape du Tour de France 1998, elle a aussi accueilli le Trophée de France des Jeunes Cyclistes 2018. Au niveau des infrastructures, la ville possède le Stade Sapiac d'une capacité de 11 000 places, le Stade de la Fobio de 5 000 places, un complexe aquatique de 2 700 m2, 2 golfs, l'hippodrome des Allègres ainsi que de nombreux terrains et gymnases[112].
Montauban est également une ville qui possède un club d'Handisport : le Montauban Handisport qui comprend, notamment, une section de rugby à XIII fauteuil : Les Pandas . Ceux-ci disputent le championnat Élite 1 (première division) à la fin des années 2010.
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 24 609 €, ce qui plaçait Montauban au 25 470e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[119].
En 2009, 50,9 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[Insee 1].
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 35 990 personnes, parmi lesquelles on comptait 70,5 % d'actifs dont 61,2 % ayant un emploi et 9,3 % de chômeurs[Insee 2].
On comptait 34 409 emplois dans la zone d'emploi, contre 28 756 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 22 213, l'indicateur de concentration d'emploi est de 154,9 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre trois emplois pour deux habitants actifs[Insee 3].
Au , Montauban comptait 6 186 établissements : 343 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 343 dans l'industrie, 501 dans la construction, 3 958 dans le commerce-transports-services divers et 1 041 étaient relatifs au secteur administratif[Insee 4].
En 2011, 668 entreprises ont été créées à Montauban[Insee 5], dont 363 par des autoentrepreneurs[Insee 6].
Le centre-ville et Villebourbon comprennent près de 3 958 entreprises.[réf. nécessaire]
À noter également que Montauban est située à seulement une dizaine de kilomètres de la zone « Grand Sud Logistique », réalisée par le conseil général de Tarn-et-Garonne (450 ha - 2 000 emplois à terme[120]), sur le territoire des communes de Campsas, Labastide-Saint-Pierre et Montbartier.
Montauban est le siège :
Zone Industrielle de Montauban
À Montauban il existe trois zones industrielles :
Montauban est classée ville d'art et d'histoire.
La ville constitue une curiosité architecturale caractéristique des bastides de la région. Fondée en 1144 par le comte de Toulouse, comme de nombreuses petites villes du Sud-Ouest, elle répond à certaines caractéristiques : ses rues se coupent toutes en angles droits et définissent une place centrale rectangulaire (plus justement trapézoïdale). Le centre ancien est très homogène et aucun bâtiment moderne ne vient rompre l'harmonie des façades de brique rose généralement édifiées aux XVIIe et XVIIIe siècles, et qui font de la cité, avec Albi et Toulouse, une de ces « villes roses » du Sud-Ouest de la France, son syndicat d'initiative lui décernant le titre de la plus rose des villes roses du Sud-Ouest[123],[124].
Aujourd'hui, la brique est mise en valeur comme un symbole de la ville. Cependant, dans les constructions modernes, elle n'est utilisée que comme parement décoratif.
La commune compte 43 monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[125] et 140 lieux et aucun monument ou lieu répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[126].
Par ailleurs, elle compte 606 objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[127] et un objet répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[128].
Certains bâtiments et complexes architecturaux se distinguent :
Montauban dispose de nombreux espaces verts elle dispose d’ailleurs de trois fleurs du label de ville fleurie :
Avant même la création de la ville, de nombreux sites avaient été ou étaient habités. On peut en effet relever plusieurs toponymes (noms de lieux) occitans d'origine gallo-romaine, tels que Sapiac, Escorsac, Birac, Verlhaguet, Gasseras, Ardus qui font encore partie de Montauban, ou, plus loin, Léojac, Loubéjac, Verlhac, Albias, etc
Lors de la création de Montauban par le comte de Toulouse, Anfós Jordan (Alphonse Jourdain), en 1144, on peut donc affirmer que la totalité de la population locale emploie essentiellement l'occitan (variante quercynole), et que les intellectuels se servent aussi du latin, langue internationale de l'époque, utilisée notamment dans le clergé et pour les actes officiels[141]. C'est donc le nom de Montalban ("mont blanc", du latin "montem albanum") qui a été choisi pour le nom de cette nouvelle cité. L'origine de ce mot a fait l'objet de plusieurs autres hypothèses, dont celle d'un "mont des saules" (en occitan "albar"), ce qui explique la présence de cet arbre sur le blason[141].
Aujourd'hui quelques vestiges utilisant l'écrit nous rappellent ce passé occitan. On peut voir au Musée Ingres une vieille thériaque où figure l'inscription "faz" (pour "fait"), deux cheminées où figure le rébus de Cahors illustré en occitan par un chien ("can") et un ours ("ors"), la vieille cloche "La Berlòca", quelques pierres tombales, le cadran solaire situé sur l'église Saint-Jacques avec son inscription "tard o d'ora vendrà l'ora". Mais c'est surtout dans la toponymie (les noms de lieux) comme les noms des quartiers : la Fòvia (la "Fobio" = le ravin), la Capèla (Faubourg Lacapelle), lo Mostièr (Le Moustier), la Mandona, l'Oleta, lo Toron, Mòrta-rieu, Mont-auriòl, Mont- alban, Mont-murat, las Albarèdas, lo Fau, la Landa, Font-nòva, Bona-font, la Mòla, Io Carreirat, las Farguetas, la Pissòta, lo Ramièr, Vinharnaud, la Vitarela, etc[141].
Les noms des rues ont été changés au cours des années comme la rue des fabricants d'aiguilles (carrièra de la gulharià) qui est devenue "rue de la Comédie"; la rue du four du comte (carrièra del forn del comte) qui a pris le nom de "Gillaque", la rue des Juifs (carrièra dels josieus) célèbre aujourd'hui Mary-Lafon, Michelet a remplacé les barbiers (carrièra de la Barberià), la rue de la Forge (carrièra de la Fauriá) a fini après plusieurs dénominations par rappeler le souvenir de la Résistance, etc.[141].
Plusieurs artistes ont rendu hommage à la ville dans une chanson :
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De gueules au saule d'or étêté, ayant six branches sans feuilles, trois à dextre, trois à senestre ; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or. |
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En 1809, Montauban fit partie des bonnes villes qui remplacèrent, sur leur blason, les fleurs de lys par trois abeilles, symbole de Napoléon.