Saint-Nicolas-de-la-Grave, connu sous la Révolution sous le nom de La Grave-Bec-du-Tarn et La Grave-du-Bec[1], est une commune française située dans l'ouest du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté, surnommée «Toscane française».
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Garonne, le Tarn, la Sère, le Bourdon, le ruisseau de Millole et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable: trois sites Natura 2000 (Les «vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou», «Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste» et la «vallée de la Garonne de Muret à Moissac») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Nicolas-de-la-Grave est une commune rurale qui compte 2 296 habitants en 2019. Elle est dans l'unité urbaine de Saint-Nicolas-de-la-Grave et fait partie de l'aire d'attraction de Moissac. Ses habitants sont appelés les Nicolaïtes ou 0.
Géographie
Localisation
Commune située en Rivière-Verdun au carrefour des provinces de la Gascogne, de la Guyenne et du Quercy. Bordé de vergers et de cultures, le village domine la plaine de la Garonne et de la Sère.
Édifié sur la rive gauche de la Garonne, à proximité de son confluent avec le Tarn, le village se trouve à 70km de Toulouse, à 32km d'Agen, à 11km de Castelsarrasin et à 8km de Moissac et à 13km de Valence d Agen .
Communes limitrophes
Saint-Nicolas-de-la-Grave est limitrophe de huit autres communes.
Carte de la commune de Saint-Nicolas-de-la-Grave et de ses proches communes.
Communes limitrophes de Saint-Nicolas-de-la-Grave[2]
La superficie de la commune est de 2 934 hectares; son altitude varie de 59 à 88mètres[3].
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[4]. Elle est drainée par la Garonne, le Tarn, la Sère, le Bourdon, le ruisseau de Millole, le ruisseau de la Mouline et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 41 km de longueur totale[5],[Carte 1].
La Garonne est un fleuve principalement français prenant sa source en Espagne et qui coule sur 529 km avant de se jeter dans l’océan Atlantique[6].
Le Tarn, d'une longueur totale de 380 km, prend sa source dans la commune de pont de Montvert - Sud Mont Lozère et s'écoule d'est en ouest. Il se jette dans la Garonne sur le territoire communal, après avoir traversé 98 communes[7].
La Sère, d'une longueur totale de 31,8 km, prend sa source dans la commune de Castéron et s'écoule du sud-ouest vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Castelsarrasin, après avoir traversé 15 communes[8].
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Nicolas-de-la-Grave.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat du Bassin du Sud-Ouest», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[9]
Moyenne annuelle de température: 13,3°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 0,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 8,5 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 9,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 5,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Castelsarrasin», sur la commune de Castelsarrasin, mise en service en 1990[15] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,4°C et la hauteur de précipitations de 691 mm pour la période 1981-2010[17].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Montauban», sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 27 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 13,6°C pour 1981-2010[19] à 14°C pour 1991-2020[20].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5].
Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[22]:
Les «vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou», d'une superficie de 17 144ha, s'étendant sur 136 communes dont 41 dans l'Aveyron, 8 en Haute-Garonne, 50 dans le Tarn et 37 dans le Tarn-et-Garonne. Elles présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur[23];
«Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste», d'une superficie de 9 581ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs, avec des zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[24];
la «vallée de la Garonne de Muret à Moissac», d'une superficie de 4 493ha, hébergeant une avifaune bien représentée en diversité, mais en effectifs limités (en particulier, baisse des populations de plusieurs espèces de hérons). Sept espèces de hérons y nichent, dont le héron pourpré, ainsi que le Milan noir (avec des effectifs importants), l'Aigle botté, le Petit gravelot, la Mouette mélanocéphale, la Sterne pierregarin et le Martin-pêcheur[25].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 6] est recensée sur la commune[26]:
«la Garonne de Montréjeau jusqu'à Lamagistère» (5 075ha), couvrant 92 communes dont 63 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[27] et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[26]:
la «basse vallée du Tarn» (3 623ha), couvrant 49 communes dont huit dans la Haute-Garonne, 20 dans le Tarn et 21 dans le Tarn-et-Garonne[28];
«la Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau» (6 874ha), couvrant 93 communes dont 64 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[29].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Saint-Nicolas-de-la-Grave.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Saint-Nicolas-de-la-Grave est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[30],[I 1],[31].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Nicolas-de-la-Grave, une unité urbaine monocommunale[I 2] de 2 296 habitants en 2019, constituant une ville isolée[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Moissac, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 5],[I 6].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (54,6%), zones agricoles hétérogènes (13,1%), cultures permanentes (9,3%), eaux continentales[Note 10] (8,8%), zones urbanisées (7,3%), forêts (3,9%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6%), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1%), prairies (0,1%)[32].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communication et transports
Accès avec l'autoroute A62 puis les routes départementales D 813 (ex RN 113) et D 26.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Nicolas-de-la-Grave est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque nucléaire[33]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[34].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Garonne, le Tarn et la Sère. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[35]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2015[36],[33].
Saint-Nicolas-de-la-Grave est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 11],[37].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Nicolas-de-la-Grave.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[38].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (92% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 985 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 985 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100%, à comparer aux 96% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[39],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[40].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2000, 2003, 2009, 2011 et 2015 et par des mouvements de terrain en 1999[33].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[41].
En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La commune étant située dans le périmètre de sûreté de 20 km autour de la centrale nucléaire de Golfech, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 12]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d'iode[Note 13],[42],[43].
Toponymie
Durant la Révolution, la commune, alors nommée Saint-Nicolas, porte les noms de La Grave-Bec-du-Tarn, La Grave-du-Bec et La République[44].
En 1892, la terminaison de-la-Grave est ajoutée au nom de la commune[44].
En occitan, la ville est nommée Sent Micolau de la Grava.
Les environs de Saint-Nicolas-de-la-Grave sont occupés dès l'époque gallo-romaine; les ruines d'une villa ont été retrouvées près du lieu-dit Marcassus, sur la rive gauche de la Sère et un chapiteau corinthien en marbre blanc a été découvert au lieu-dit les Arênes. Des fragments de tuile, de poteries et d'amphores ont également été trouvés à l'ouest du village et au lieu-dit les Patots, un très vieux chemin serait une ancienne voie romaine.
Mais c'est au XIIesiècle que les moines de Moissac édifient un château sur la rive gauche de la Garonne, face au confluent du Tarn, sur le bord du plateau qui domine la plaine d'alluvions. Car le lieu est un carrefour stratégique et il leur est disputé par les vicomtes de Lomagne. Des souterrains permettent de sortir du château et de rejoindre l'abbaye de Moissac. Autour du château, une agglomération se développe peu à peu, avec un port au pied du château. En 1135, Guillaume, Abbé de Moissac s'associe au vicomte Saxetus de Lomagne et à la vicomtesse Sybille d'Auvillar pour accorder une charte à ce bourg qui devient la «sauveté» de Saint Nicolas (une sauveté est une agglomération fondée par les monastères antérieurement au mouvement de création des bastides): les habitants sont libres dans l'enceinte de la ville. Dans un acte additionnel à la charte, le vicomte de Lomagne jure aux moines et aux habitants de Saint-Nicolas de ne jamais leur enlever leur ville ni leur château et de les protéger contre les envahisseurs.
Vers 1185, lors de sa campagne victorieuse en Quercy au cours de laquelle il conquiert seize châteaux, le roi d'Angleterre Richard Cœur-de-Lion aurait séjourné au château et y aurait fait construire la tour de devant dite tour des Anglais. L'abbé Bernard de Montaigu, qui occupe la chaire abbatiale de Moissac de 1260 à 1295, fait construire l'aile ouest du château et ses deux tours de quatre mètres de côtés et hautes de 25 et de 28 mètres.
À la fin du XIIIesiècle, le château est donc achevé avec ses quatre tours; il mesure 125 mètres dans son axe est-ouest et 100 mètres dans son axe nord-sud. Le plan du bourg est simple; il s'agit d'un rectangle orienté est-ouest, de 440 mètres de long sur 200 de large, traversé par un axe principal et ceinturé de remparts (aujourd'hui disparus et remplacés par les boulevards) avec en son centre une vaste place.
En 1345, Saint-Nicolas-de-la-Grave était une forteresse[46].
Avant 1806, la commune absorbe celle voisine de Moutet[44].
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[47],[48].
Rattachements administratifs et électoraux
La commune fait partie de la deuxième circonscription de Tarn-et-Garonne de la communauté de communes Terres des Confluences et du canton de Garonne-Lomagne-Brulhois (avant le redécoupage départemental de 2014, Saint-Nicolas-de-la-Grave était le chef-lieu du canton de Saint-Nicolas-de-la-Grave) et avant le elle faisait partie de la communauté de communes Sère - Garonne - Gimone.
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2020 en Tarn-et-Garonne.
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1848
1850
Jean Delbert aîné
Conseiller général du canton de Saint-Nicolas-de-la-Grave (1848 → 1852)
Les données manquantes sont à compléter.
1871
1889
Joseph Lasserre
Centre gauche
Propriétaire Député du Tarn-et-Garonne (1876 → 1889) Conseiller général du canton de Saint-Nicolas-de-la-Grave (1871 → 1890)
1889
1933
Maurice Lasserre (fils du précédent)
Républicain
Avocat Député du Tarn-et-Garonne (1890 → 1902) Conseiller général du canton de Saint-Nicolas-de-la-Grave (1890 → 1907)
1933
1945
Auguste Cabrit
1945
1951
Henri Barre
1951
1959
Georges Doustin
mars 1959
1981
Jean Lafougère
1981
mars 1989
Jean-Pierre Sieurac
mars 1989
juin 1995
Jean-Claude Lafite
juin 1995
mars 2001
Claudine Saulenc
PRG
mars 2001
mai 2020
Joël Capayrou
PRG
Agriculteur Conseiller général du canton de Saint-Nicolas-de-la-Grave (2008 → 2015)
mai 2020
En cours
Bernard Bouché
RDG
Les données manquantes sont à compléter.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[50].
En 2019, la commune comptait 2 296 habitants[Note 14], en augmentation de 6% par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne: +4,13%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 298
2 332
2 761
2 921
2 995
3 063
3 033
3 076
3 006
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
3 047
2 984
2 889
2 840
2 788
2 808
2 742
2 662
2 530
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 442
2 310
2 143
1 915
1 868
1 742
1 729
1 479
1 578
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
1 560
1 711
1 722
1 705
2 024
2 009
2 106
2 141
2 243
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
2 296
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[51].)
Saint-Nicolas-de-la-Grave fait partie de l'académie de Toulouse.
L'éducation est assurée sur la commune par le groupe scolaire Jean Lafougère et par une école privée Saint Joseph[56].
Santé
La commune possède des infirmiers, des médecins généralistes, des dentistes des kinésithérapeutes un Psychologue, une pharmacie et un vétérinaire[57].
Culture et festivités
Médiathèque, musée Lamothe-Cadillac[58], office de tourisme,Festivités Nicolaites (Carnaval)
Activités sportives
Football la nicolaite, basketball, gymnastique, cyclisme, tennis[59]...
Écologie et recyclage
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes Terres des Confluences[60].
Sur la commune, il existe une déchèterie située dans la Zone artisanale La Biarne.
Économie
Revenus
En 2018, la commune compte 986 ménages fiscaux[Note 15], regroupant 2 199 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 820 €[I 7] (20 140 € dans le département[I 8]). 40% des ménages fiscaux sont imposés[Note 16] (42,6% dans le département).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 388 personnes, parmi lesquelles on compte 75,4% d'actifs (64,2% ayant un emploi et 11,2% de chômeurs) et 24,6% d'inactifs[Note 17],[I 9]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Moissac, du fait qu'au moins 15% des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 12]. Elle compte 579 emplois en 2018, contre 489 en 2013 et 527 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 905, soit un indicateur de concentration d'emploi de 63,9% et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55%[I 13].
Sur ces 905 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 301 travaillent dans la commune, soit 33% des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 86,3% des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,4% les transports en commun, 4,5% s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,9% n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
154 établissements[Note 18] sont implantés à Saint-Nicolas-de-la-Grave au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 19],[I 16].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
154
100%
(100%)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
17
11%
(9,6%)
Construction
18
11,7%
(14,9%)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
44
28,6%
(29,7%)
Information et communication
1
0,6%
(1,9%)
Activités financières et d'assurance
3
1,9%
(3,4%)
Activités immobilières
6
3,9%
(3,3%)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
24
15,6%
(14,1%)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
20
13%
(13,6%)
Autres activités de services
21
13,6%
(9,3%)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6% du nombre total d'établissements de la commune (44 sur les 154 entreprises implantées à Saint-Nicolas-de-la-Grave), contre 29,7% au niveau départemental[I 17].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[61]:
Seringes Armatures, fabrication d'articles en fils métalliques, de chaînes et de ressorts (8 973 k€)
Distribution Verley, supermarchés (5 888 k€)
CCX Constructions, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (476 k€)
Architeck, activités des sociétés holding (265 k€)
Ekycom, commerce de gros (commerce interentreprises) non spécialisé (73 k€)
Au cœur de la vallée de la Garonne, le village vit pour l'essentiel de l'arboriculture et la culture des céréales (maïs notamment). La principale usine, créée en 1968, la scierie Desmazels a connu depuis la fin des années 1990 de nombreux problèmes de gestion. Avec 44 salariés, en , l'entreprise - spécialisée désormais dans la fabrication de volets - est rachetée en 2006 par le groupe Sothoferm[62]. Mais après une première vague de licenciements (), le PDG du groupe poitevin Sothoferm, Bernard Paineau a finalement décidé de fermer cette scierie familiale et de licencier les 35 salariés restants[63].
Marché fermier tous les lundis.
Agriculture
La commune est dans les «Vallées et Terrasses», une petite région agricole occupant le centre et une bande d'est en ouest du département de Tarn-et-Garonne[64]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 20] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 123 lors du recensement agricole de 1988[Note 22] à 81 en 2000 puis à 60 en 2010[66] et enfin à 52 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 58% en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57% de ses exploitations[67],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 904ha en 1988 à 1 546ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 15 à 30 ha[66].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de Richard-Cœur-de-Lion, château des abbés de Moissac, (XIIesiècle-XIIIesiècle), actuelle mairie, inscrite au titre des monuments historiques en 1978[68].
L'église paroissiale Saint-Victor de Saint-Nicolas-de-la-Grave: construite vers 1685, l'église ferme à moitié la place centrale du bourg. Elle possède un porche et un clocher octogonal de style toulousain. Son portail comporte des éléments Renaissance. Elle contient la chasse de saint Ansbert, un abbé légendaire de Moissac.
L'église Notre-Dame du Moutet, inscrite au titre des monuments historiques en 1978[69]. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[69].
La chapelle Notre-Dame-de-Pitié ou des-Sept-Douleurs actuelle, construite sur une initiative privée, date de 1836. Elle était destinée à remplacer la chapelle Notre-Dame-de-Pitié détruite en 1793, qui fut jadis un lieu de pèlerinage pour les marins. En effet, la ville antique était dotée d'un port fluvial et c'est donc naturellement sous la protection de saint Nicolas que cette population de pêcheurs s'est placée. Lorsque cette population s'est déplacée, une nouvelle église lui a été affectée et la paroisse primitive s'est muée en chapelle, mais elle n'a pas été abandonnée pour autant. La dévotion des mariniers se conserva d'autant plus jalousement qu'à Auvillar, la même corporation dépendait d'une chapelle particulière: il y avait échange de pèlerinages. Cependant, avec le retrait des eaux de la Garonne, la libération de la plaine basse et l'éloignement de plus en plus grand du port, les mariniers ont disparu et, avec eux, les pèlerinages en vue des «choses de la mer».
À la suite probable d'une importante réparation ou d'une réfection, l'autorité ecclésiastique a alors orienté les dévotions dans un sens différent, ce qui expliquerait les pèlerinages des femmes venant prier pour une heureuse délivrance, et l'appellation suivante de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.
Église Notre-Dame
Église Saint-Victor
L'intérieur de l'église Saint-Victor
Maison natale du chevalier de Lamothe-Cadillac, inscrite au titre des monuments historiques en 1973[70].
La Halle: construite en 1898 à l'emplacement d'un édifice plus ancien, la halle est située face à l'église, sur la place centrale du bourg, la place Nationale, où se tient le marché. C'est un simple parapluie métallique qui repose sur des colonnes de fonte. Elle possède deux rangées de couverts en équerre, «les cornières».
Le kiosque à musique a été construit en 1932 sur les allées Joseph-Lasserre. C'est le dernier témoin de l'époque où la musique était un élément dynamique de la vie sociale. Les harmonies s'y installaient le dimanche pour un concert gratuit, suivi par un public assis sur les chaises installées à l'ombre des platanes de la Promenade.
Il ne reste plus beaucoup de kiosques dans la région Midi-Pyrénées, celui de Saint-Nicolas est le point fort des festivités locales: carnaval, bal du 14-Juillet et concerts de la Lyre de Castelsarrasin.
Personnalités liées à la commune
Antoine Laumet, dit Antoine de Lamothe-Cadillac, fondateur de la ville de Detroit (Michigan) en 1701 et gouverneur de la Louisiane de 1710 à 1716, y est né le . Sa maison natale est devenue un musée.
Thomas Goulard (1697-1784), né à Saint-Nicolas, était démonstrateur royal de chirurgie et d'anatomie à Montpellier et chirurgien-major de l'hôpital militaire de cette ville. On a de lui un traité des effets des préparations de plomb, et principalement de l'extrait de saturne. Son nom est resté attaché à l'extrait de saturne, qu'on appelle communément eau de Goulard (acétate de plomb). Grand-père d'Eugène de Goulard.
Louis-Bernard Aÿral (1736-1810), conventionnel régicide né et mort dans la commune.
Héraldique
Blason
D'azur à la colombe d'argent tenant un rameau d'olivier de sinople en son bec.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[12].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[21].
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
Le périmètre de 2 km correspond au périmètre de mise à l'abri réflexe. Alertés par les sirènes et/ou par un appel automatique sur le téléphone du domicile, les habitants concernés doivent se mettre à l’abri dès l’alerte et suivre les consignes.
Les comprimés d’iode stable protègent efficacement la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[65].
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Roger de Figuères, Les noms révolutionnaires des communes de France: listes par départements et liste générale alphabétique, Paris, Société de l'histoire de la Révolution française, (BNF35460306), p.67
Carte IGN sous Géoportail
Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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