Capbreton (/ka.bʁə.tɔ̃/) est une commune française située dans le département des Landes, en région Nouvelle-Aquitaine.
Ne doit pas être confondu avec l'île canadienne de Cap-Breton
Capbreton | |
La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Landes |
Arrondissement | Dax |
Intercommunalité | Communauté de communes de Maremne-Adour-Côte-Sud |
Maire Mandat |
Patrick Laclédère 2020-2026 |
Code postal | 40130 |
Code commune | 40065 |
Démographie | |
Gentilé | Capbretonnais |
Population municipale |
9 037 hab. (2019 ![]() |
Densité | 415 hab./km2 |
Population agglomération |
12 351 hab. (2018) |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 38′ 35″ nord, 1° 25′ 52″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 51 m |
Superficie | 21,75 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | Capbreton (ville-centre) |
Aire d'attraction | Capbreton (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pays tyrossais |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Le gentilé est Capbretonnais[1].
Port de plaisance et de pêche très actif (pouvant anciennement aller pêcher la morue jusqu'à Terre-Neuve), Capbreton est une station balnéaire réputée située juste en face de Soorts-Hossegor sur l'océan Atlantique où se terminent les rivières du Bourret et du Boudigau.
La commune de Capbreton est située sur le littoral Atlantique du département des Landes.
Soorts-Hossegor | Angresse | |
Océan Atlantique | ![]() |
Bénesse-Maremne |
Labenne |
Au large de Capbreton, dans le golfe de Gascogne, le « gouf de Capbreton », ou « fosse de Capbreton », est un canyon sous-marin de plus de 2 100 m de profondeur et de 150 km de long. Il sépare à Capbreton la zone pyrénéenne du plateau des Landes. Ce gouf, dont l'origine fut longtemps mystérieuse pour les scientifiques, est le témoin des vastes mouvements des plaques tectoniques qui ont éloigné la péninsule Ibérique de la France. Grâce à ce gouf naturel, les marins disposent d'un accès au port protégé : l'océan y est plus calme par gros temps.
Au droit de ce canyon, l'estuaire de l'Adour formait une rade qui fit jusqu'au XIVe siècle de Capbreton un port important du littoral Atlantique. Les lacs d'Hossegor et de Moïsan en sont les vestiges.
Le port de Capbreton est le seul port de plaisance à ouverture océanique du département des Landes. Il fut aménagé dans les années 1970, dans le cadre de l'aménagement de la côte Aquitaine.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soorts-Hossegor », sur la commune de Soorts-Hossegor, mise en service en 1954[9] et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 14,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 125,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dax », sur la commune de Dax, mise en service en 1958 et à 31 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,8 °C pour la période 1971-2000[13], à 14,3 °C pour 1981-2010[14], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[15].
Capbreton est concerné par deux sites Natura 2000 relevant de la Directive habitats, faune, flore : le site Dunes modernes du littoral landais de Capbreton à Tarnos, créé le en raison de la variété des faciès écologiques d'intérêt remarquable et les zones humides associées au Marais d'Orx, créées le en tant que site récemment renaturé avec forte dynamique écologique[16].
Par ailleurs, la commune est concernée par une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), les Dunes littorales du banc de Pineau à l'Adour[17].
Capbreton est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[19],[20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Capbreton, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[21] et 12 349 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Capbreton, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[24],[25].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[26]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[27],[28].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,9 %), zones urbanisées (33 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %), terres arables (1,2 %), eaux continentales[Note 7] (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %), zones humides côtières (0,1 %)[29].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
458 odonymes recensés à Capbreton au 29 décembre 2013 | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Clos | Impasse | Passage | Place | Promenade | Quai | Rd-point | Route | Rue | Square | Autres | Total |
60 | 48 | 5 [N 1] | 5 [N 2] | 1 [N 3] | 66 | 7 | 25 | 1 [N 4] | 4 [N 5] | 1 [N 6] | 2 [N 7] | 160 | 2 [N 8] | 71 [N 9] | 458 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap | |||||||||||||||
Trois quartiers composent la commune de Capbreton[31] :
En octobre 2018, la municipalité a entrepris des travaux de revitalisation du centre-ville de Capbreton, avec l'ambition de renforcer son attractivité économique par l'embellissement du cadre de vie. L'effort a porté sur :
Le territoire de la commune de Capbreton est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[34]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[35].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par submersion marine et par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le ruisseau le Boudigau et le Bouret. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2020 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2014 et 2020[36],[34].
Capbreton est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[37],[38].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont un recul du trait de côte et de falaises et des tassements différentiels[39].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 5 220 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[40],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[34].
Le nom du village est attesté sous les formes Cap Bertou ou Cabertou en 1170[réf. nécessaire] et sur d'autres cartes marines du XVIe siècle sur lesquelles sont mentionnés tantôt Capbreton, tantôt Caberton[réf. nécessaire], Cap-Breton (sans date)[réf. nécessaire]. Au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta le nom révolutionnaire de Capbrutus[41], suivant le goût de l'époque pour les héros de la république romaine.
En dépit d'une légende moderne tenace, le nom de Capbreton n'a vraisemblablement pas de rapport avec la Bretagne[réf. nécessaire].
Albert Dauzat et Charles Rostaing classent Capbreton à l'article Cabestany[42], avec toute une série de noms similaires composés avec l'élément Cap- ou Cab-, qui représente le français cap ou l'occitan cap (ou occitan dialectal *cabo) « cap, tête, extrémité ».
On peut rapprocher Capbreton d'autres toponymes du sud ouest comme Cabestany (Pyrénées-Orientales, de Cabestagnio 927), Capbis (Pyrénées-Atlantiques, Cabbis XIIe siècle, Grangia Capbisii en 1235), Caplong (Gironde) et ailleurs, comme Cap-d'Ail (Alpes-Maritimes, Cabo d'Ail 1259).
La comparaison avec Cap-d'Ail et Capbis autorise quelques hypothèses sur l'origine de ce nom de lieu.
On constate comme dans Capbis, une alternance de formes anciennes écrites Capb- et d'autres en Cab-, dont les secondes s'expliquent, soit par une assimilation de [p] à [b], soit par une variante dialectale cab- pour cap-. D'ailleurs, que ce soit en gascon ou en français local, le p de Capbreton n'est jamais prononcé : on dit « cabreton ».
Pour expliquer la nature du second élément -breton, A. Dauzat et C. Rostaing supposent un nom de personne comme dans Cap-d'Ail, qui serait formé avec le nom de personne latin Alius selon Nino Lamboglia[43], mais ils ne se prononcent pas sur son origine.
Quant à la finale -on, elle s'explique par une analogie avec le mot français breton. Les anciens disent encore « cabretoun » ou même « cabertoun ».
Capbreton fut un débouché viticole du port de Bayonne, coplanté de vignes de sable pendant longtemps : le nom même du cépage roi du pays (une variété de cabernet) porte le nom de la cité : "cabreton rouge" qui a glissé sous le vocable de "breton", cépage majeur de la Loire et d'origine gasconne sans aucun doute.[réf. nécessaire]
Son nom gascon est Cap Berton[44].
C’est dans la deuxième moitié du XIIe siècle que le nom de Capbreton apparaît pour la première fois dans les archives de Bayonne : l’histoire des deux villes est alors intimement liée, pour le meilleur et pour le pire (les Bayonnais, au prix de luttes et de procès incessants, voulaient s'assurer le monopole des échanges commerciaux sur l'Adour et son débouché maritime).
Il existe au large de Terre-Neuve, l’île du Cap-Breton : tire-t-elle son nom de Capbreton ? Rien n'est moins sûr mais, dans cette île, la présence des marins gascons est attestée comme en témoignent de nombreux noms de villages ou lieux-dits de l'île (citons, entre autres, le village de Gabarrus qui porte le nom d'une des plus illustres familles d'armateurs capbretonnais).
Au temps de son apogée (XVe et XVIe siècles), Capbreton comptait entre 2 000 et 3 000 habitants, tirant sa prospérité du commerce florissant vers l’Espagne, le Portugal et les Pays-Bas de ses réputés « vins de sable », issus des vignes plantées sur les dunes bordant le cours ultime de l'Adour, de Labenne à Messanges, et des produits de la forêt environnante (liège, poix, résine, planches de pin).
Capbreton a conservé peu de témoignages de son ancienne splendeur : elle fut en effet ravagée par des raids des marins espagnols du temps des nombreuses guerres qui opposèrent royaumes de France et d'Espagne : quelques maisons à encorbellement et colombages sont encore visibles. Son vieux quartier du Bouret était placé sur le chemin littoral menant à Saint-Jacques-de-Compostelle. L’église Saint-Nicolas a été reconstruite au milieu du xixe siècle mais conserve encore une porte gothique ainsi qu'une très belle pietà polychrome du XVe siècle. Son clocher, en forme de haute tour souvent remaniée, servait d’amer pour les navires. Si les ex-votos traditionnels des marins ont été détruits pendant la Révolution[Laquelle ?], on peut encore admirer, placardés sur les murs du porche et de la nef, les noms de nombreux marins natifs de Capbreton, qui ont souvent péri bien loin de leur port d'attache.
En 1578, après de gigantesques travaux, l’ingénieur Louis de Foix détourna l’Adour au Boucau Neuf, évènement qui entraîna la perte progressive mais irrémédiable de l'embouchure de Capbreton et, plus au nord, de celle du Port d'Albret, désormais devenu « Vieux-Boucau » (qui signifie vieille embouchure en gascon) alors principal débouché maritime de ce fleuve vagabond qu'était l'Adour. Cette décision, funeste pour Capbreton et Port d'Albret, permit au commerce bayonnais de reprendre son monopole, au prix d'entretiens coûteux de cette nouvelle embouchure qui fut longtemps, par sa barre, réputée très dangereuse, contrairement au havre très sûr situé à portée de Capbreton.
Les habitants de Capbreton ne se résignèrent jamais à la perte de leur port : si les ingénieurs de Vauban reconnurent la qualité d'abri naturel du gouf de Capbreton, il fallut attendre l’empereur Napoléon III pour que des travaux redonnent vie à l’ancien port. Un bassin de chasses fut créé depuis le lac d'Hossegor, qui, canalisé, a permis de pérenniser l'embouchure naturelle de Capbreton, mais avec une largeur désormais bien modeste par rapport à celle de son passé. Dans la première moitié du XXe siècle, une importante flottille sardinière existait à Capbreton.
Le Second Empire vit aussi la création de l'estacade pour prolonger l'entrée du port et la sécuriser. Et ultérieurement celle du sanatorium Sainte-Eugénie destiné à soigner les enfants atteints de maladies pulmonaires. Il fut ensuite renommé préventorium, puis centre hélio-marin quand il fut transformé en centre de colonies de vacances. Il a été fortement touché par la tornade d'août 1970 qui a emporté son toit. Reconstruit, il a été pourtant démoli vers 1991 pour laisser la place au Centre européen de rééducation du sportif (CERS) et à un hôtel de luxe.
Capbreton fut desservie par le chemin de fer pendant le XXe siècle. En effet, la ville possédait une gare, qui se trouvait sur la courte ligne de Labenne à Seignosse de la compagnie locale des Voies ferrées des Landes. La ligne, ouverte en 1912, fut construite essentiellement pour desservir des établissements industriels et ne connut qu'un trafic voyageurs de faible importance. Elle a fermé en mars 1957. Seuls les bâtiments de l'ancienne gare subsistent aujourd'hui.
C'est la mode des bains de mer et de la plaisance qui ont permis la véritable résurrection de Capbreton. Le réaménagement des digues marquant l'entrée du port a rendu la passe moins dangereuse. Le creusement des bassins et la pose de pontons ont permis la création d'un port de plaisance de 1 000 anneaux, le plus important entre Arcachon et Saint-Jean-de-Luz ainsi qu'un port de pêche professionnelle comportant 19 unités (essentiellement fileyeurs, caseyeurs et ligneurs). Chaque bateau a son étal de vente directe sur le môle Emile Biasini où est implantée la capitainerie. A aussi été installé un vaste et harmonieux complexe touristique, se prolongeant jusqu'à Hossegor, pour en faire une des stations balnéaires phares de la côte sud des Landes, une des capitales landaises du surf et des autres sports de glisse.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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11 février 1852 | 19 juin 1862 | François Lafontan | ||
19 juin 1862 | 29 août 1865 | Jean Duplaa de Garat | ||
29 août 1865 | 20 mai 1900 | Anatole de Saint-Martin | Républicain | Conseiller général |
20 mai 1900 | 12 mai 1912 | Jean Larrat | ||
12 mai 1912 | 21 janvier 1913 | André Delest | Conseiller général | |
21 janvier 1913 | 29 août 1935 | Fernand Junqua | Médecin | |
29 août 1935 | 19 octobre 1936 | Pierre Alfred Lafarie | ||
19 octobre 1936 | 24 janvier 1937 | André Delest | Premier adjoint faisant office de maire à la suite de la démission de M. Lafarie | |
24 janvier 1937 | 14 mars 1937 | Pierre Alfred Lafarie | ||
14 mars 1937 | 16 mai 1937 | Élie Despouys | Rad. | |
16 mai 1937 | 30 septembre 1944 | Élie Despouys | Rad. | |
30 septembre 1944 | 19 mai 1945 | François Moreau | Président du Comité de Libération | |
19 mai 1945 | 2 novembre 1947 | Élie Despouys | Rad. | Conseiller général |
2 novembre 1947 | 27 mars 1971 | Bernard Lesgourgues | ||
27 mars 1971 | 17 mars 1989 | Roger Calès | UDR puis RPR | Médecin Président du SIVOM Côte Sud des Landes |
17 mars 1989 | 9 novembre 2012 | Jean-Pierre Dufau | PS | Professeur de collège Député des Landes (1997-2017) Conseiller général du canton de Saint-Vincent-de-Tyrosse (1979-1998) Conseiller régional (1992-1998) |
décembre 2012 | En cours | Patrick Laclédère | PS | Cadre bancaire |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune compte un jardin public intergénérationnel implanté sur une ancienne friche de 2 033 m2 en bordure du Boudigau, qui comporte des jeux pour enfants, un amphithéâtre en bois qui accueille des propositions artistiques lors du festival du Conte ou de la fête traditionnelle de la Torèle et un vaste espace en herbe. Depuis 2015 s'y trouve installée une cabane à livres. Par ailleurs, la commune est dotée depuis 2014 d'un jardin partagé, place de la Pépinière, qui est fondé sur « des valeurs de solidarité, de convivialité, de lien social et favorise les pratiques écoresponsables »[45].
Dans l'objectif zéro phyto, Capbreton s'est engagée dans une gestion de ses espaces verts plus proche de la nature et plus respectueuse de l’environnement. Ces espaces sont désormais traités par secteurs, selon leur situation en milieu forestier, urbain ou maritime, dans un souci de cohérence et de respect de leur singularité[46].
Avec le concours de l’Office National des Forêts (ONF), la commune gère près de la moitié de la forêt : coupe et vente du bois, replantation de pins au rythme d’un plan de gestion qui assure une rotation raisonnée afin que tous les étages de végétation soient présents. Outre sa fonction économique, la forêt communale représente une fonction environnementale importante en matière de protection des eaux et des sols, de biodiversité, de lutte contre l’effet de serre et d'assainissement des sols qui étaient marécageux avant la plantation généralisée de pins. Elle joue enfin un rôle social à préserver : accueil des promeneurs et activités de la chasse, principalement[47].
Sur la base des conclusions d'une étude qu'elle a lancée en 2014, la commune de Capbreton s'est engagée depuis 2016 dans une stratégie locale de gestion du trait de côte avec l'appui du GIP Littoral[48]. Capbreton doit en effet faire face à des phénomènes d'érosion chroniques de son littoral, notamment le secteur sud. L'objectif est de préserver les milieux dunaires et leur biodiversité, tout en structurant mieux l'offre en matière d'accueil du public sur les plages. Pour pallier l'abaissement de la plage, son rechargement est effectué par transfert de sable grâce à un by-pass mis en place en 2007 depuis la plage Notre Dame vers les plages sud (Centrale, Prévent, Savane). En 2017, le volume de sable transféré a été augmenté, afin de limiter le recul des dunes qui constituent les remparts des secteurs semi urbains ou naturels de Capbreton[49]. Parallèlement, et depuis , la commune mène des travaux de réhabilitation du cordon dunaire et des opérations régulières d'entretien avec le concours de l'Office national des forêts et des « Citoyens de la Dune », bénévoles partageant un même intérêt pour la protection de la dune et du littoral et, plus généralement, pour la protection de l'environnement sur la commune[50].
Capbreton est jumelée avec Nazaré (Portugal)[51].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[53].
En 2019, la commune comptait 9 037 habitants[Note 8], en augmentation de 7,63 % par rapport à 2013 (Landes : +4,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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537 | 625 | 586 | 706 | 915 | 933 | 968 | 1 037 | 1 060 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 131 | 1 180 | 1 307 | 1 247 | 1 170 | 1 151 | 1 165 | 1 284 | 1 279 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 313 | 1 407 | 1 518 | 1 565 | 2 042 | 2 954 | 2 767 | 3 126 | 3 534 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 688 | 3 937 | 4 263 | 4 456 | 5 089 | 6 659 | 7 546 | 7 565 | 7 965 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
8 776 | 9 037 | - | - | - | - | - | - | - |
Seul le culte catholique est célébré dans la commune.
Capbreton relève de la paroisse Saint-Nicolas qui regroupe les actuelles communes de Capbreton et de Labenne [55] dans le diocèse d'Aire et Dax. La paroisse comprend trois clochers : l'Église Saint-Nicolas de Capbreton, la chapelle de la Plage à Capbreton et l'Église Saint-Nicolas de Labenne. La messe dominicale est célébrée le samedi soir à Labenne, le dimanche matin à Capbreton à 9h30 à la chapelle et à 11h00 à l'église[56].
Entre la mairie et l'église, la nuit du 24 décembre avant la messe de minuit, on allume un feu traditionnel sur un bûcher de troncs de pins édifié en forme de tour carrée : la Torelle (ou Torèle)[57].
Il s'inscrit dans la pratique des feux solsticiaux et des feux des noëls de Gascogne. Une tradition locale fait remonter la coutume aux invasions normandes. Une nuit, des voiles de navires normands avaient été aperçues en mer. Les villageois apportèrent tout le bois qu'ils purent trouver près de la plage et allumèrent un grand bûcher dont les flammes éclairaient les dunes alentour. Ils défilèrent ensuite toute la nuit entre le feu et les assaillants. Les ombres projetées firent croire aux Normands la présence d'un grand nombre de soldats prêts à une résistance farouche. Les Normands renoncèrent à débarquer et les villageois décidèrent de commémorer chaque année leur victoire[58].
Le bûcher est formé de troncs d'arbres agencés en forme de cheminée carrée d’une hauteur d’environ 3 mètres, de façon que le bois brûle toute la nuit et s’écroule vers l’intérieur. C’est aujourd’hui l’œuvre des services municipaux alors qu’autrefois les bouviers se chargeaient de cette tâche avec leurs bœufs chamarrés pour la fête[58].
Deux hypothèses sont avancées quant à la signification du mot « torrèle »[58] :
Les pêcheurs de Capbreton bénéficient d'un droit coutumier : ils sont autorisés à vendre directement leur pêche sur des tables au port et non pas uniquement à la criée[60],[61]. C'est le seul cas existant sur la côte Atlantique entre Arcachon et Saint-Jean-de-Luz[62].
L'estacade est une jetée en charpente servant à prolonger un bajoyer pour guider les bateaux à l'entrée d'une écluse ou leur permettre de s'amarrer.
L’empereur Napoléon III, lors de sa visite le , au cours d’une réception, se fait remettre par le conseil municipal les plans du futur port de Capbreton établis par les ingénieurs Descombes et Pairier. Après quelques pas sur l’implantation du futur projet, il en décide la réalisation. Le 27 septembre 1858, le conseil municipal, lors de sa réunion, octroie à l’ingénieur Descombes 600 pins pour le port.
Ils construisent alors une estacade de 400 m prolongée plus tard de 50 m.
Elle est rasée en 1943 par les Allemands. Des photos non libres de droit montrent le support en ciment dégagé de toute la structure en bois.
En 1948, un phare automatique est construit à son extrémité avec une lanterne d’une portée de 14 miles en 1950.
Dans les années 1970, lors des travaux de l'aménagement du port, un nouveau pylône avec une lanterne est construit à quelques mètres plus au large.
À ce jour, l’Estacade mesure 189,60 m, et c'est une promenade appréciée par les Capbretonnais et les touristes.
L'estacade illustre la couverture du roman Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot (Denoël, 1991).
La commune de Capbreton possède 8 plages naturelles de sable dont 7 surveillées pendant l'été et une sauvage à dominance naturiste (du nord vers le sud) :
Ces plages sont surveillées de 11 h à 19 h en juillet et août.
Le reste de l'année, une foule de surfeurs fait le spectacle pour le plaisir des passants.
Les plages accueillent également plusieurs fois dans l'année des compétitions officielles de surf.
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Blasonnement :
D'azur au chevron d'or[63] |
Un timbre-poste de France intitulé Pêcheur de sable a été émis en 2002 dans la série Le siècle au fil du timbre - Vie quotidienne. Il reproduit une photographie d'un photographe amateur de Montauban, René Daynes, prise en 1947 sur la plage de Capbreton. Il représente un Capbretonnais, André Guimont, et son attelage (une mule) transportant du sable extrait sur la plage[64].
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