À l'est du département de la Dordogne, Thenon, ancien chef-lieu de 1790 à 2015 du canton du même nom, est une commune du nord Sarladais. Elle est arrosée par la Laurence et le Manoire qui prennent leur source sur le territoire communal. Celui-ci s'étend jusqu'en bordure de la forêt Barade, connue à travers l'histoire du personnage célèbre de Jacquou le Croquant dont le roman d’Eugène Le Roy, publié en 1899, est inspiré de faits réels.
Le bourg de Thenon est situé sur une colline à une altitude de 268 mètres, au carrefour des routes départementales 67 et 6089. Il se situe, en distances orthodromiques, 11 km au nord-ouest de Montignac-Lascaux, 22 km au sud d'Excideuil, 18 km à l'ouest de Terrasson-Lavilledieu et 28 km à l'est de Périgueux.
La commune est également desservie à l'ouest par les routes départementales 31 en direction de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, et 68 en direction d'Ajat.
Le nord de la commune est traversé par l'autoroute A89 mais son échangeur no17 (sortie Thenon) se situe en fait huit kilomètres plus à l'est, sur la commune de La Bachellerie.
Au niveau ferroviaire, la gare de Thenon est desservie par les trains entre Brive-la-Gaillarde et Périgueux.
Communes limitrophes
Carte de Thenon et des communes avoisinantes.
Thenon est limitrophe de cinq autres communes. Au nord, son territoire est distant d'environ 550 mètres de celui de Sainte-Orse.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Thenon est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs[1].
Elle est dans le causse de Thenon, qui, avec le causse de Savignac et le causse de Cubjac, forme un ensemble de collines karstifiées dans les calcaires liasiques et jurassiques à l'est de Périgueux jusqu'à Excideuil et Thenon, d'environ 30 km N-S et 15 km O-E, coupé par les vallées de l'Isle, de l'Auvézère et de la Loue.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée j1-2b, date de l'Aalénien supérieur au Bajocien, composée de calcaires oolithiques plus ou moins dolomitiques massifs ou en alternance avec des calcaires graveleux bioclastiques à ciment cristallin. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles «no783 - Thenon» et «no784 - Terrasson» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et leurs notices associées[4],[5].
Carte géologique de Thenon.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
Pliocène
p1-2(Or) :
Formations d'Oriolles et de Passirac: sables grossiers à matrice argilo-feldspathique rubéfiés à petits graviers et galets, croûte ferrugineuse au sommet (Zancléen à Plaisancien)
Miocène
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde: sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
e5-6 :
Formation de Guizengeard sup.: sables feldspathiques micacés, graviers, galets et argiles sableuses, ensemble ferrugineux, versicolore à lentilles argileuses parfois kaoliniques (Lutétien sup. à Bartonien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5b :
Campanien 2: calcaires crayo-marneux blanchâtres à grosses silicifications grises en alternance dures et tendres puis calcaire crayeux à glauconie (formations de Marsaguet, de Segonzac et sommet de Trémolat)
c5a(2) :
Campanien 1: calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs avec localement des niveaux gréseux bioclastiques, marnes à rhynchonelles à la base (formations d'Atur, de Vergt, de Salon et de Trémolat)
c4b-c :
Santonien moy. à sup.: calcaire crayo-glauconieux avec niveaux à huîtres (P. vesicularis), devenant au sommet plus grossier à silex et rudistes (formation de Saint-Félix-de-Reillac). Faciès pouvant évoluer vers des sables fins et grès carbonatés à rudistes
c4b :
Santonien moy.: Calcaires crayo-argileux, marnes et calcaires argileux à huîtres (P. vesicularis) (formation du Peuch)
c4a(Bs) :
Santonien inf.: marnes à huîtres, calcaires crayeux gris en plaquettes à bryozoaires, puis grès carbonatés et sables jaunes (formation de Boussitran)
c3b-c :
Coniacien moy. à sup.: calcaires bioclastiques grossiers et quartzeux jaunes à bryozoaires et gastéropodes, à niveaux gréseux (formation des Eyzies)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
Supérieur
non présent
Moyen
j2-3(Bz) :
Bajocien moy. à Bathonien inf. - Formation de Beauzens: calcaires micritiques et sublithographiques à oncolithes et stromatolithes en alternance avec des niveaux de marnes noires en bancs réguliers (vers l'est)
j1-2b :
Aalénien sup. à Bajocien: calcaires oolithiques +/- dolomitiques massifs ou en alternance avec des calcaires graveleux bioclastiques à ciment cristallin
Jurassique inférieur
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
L'étang du Maine en vallée de la Laurence.
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude minimale, 136 mètres[6], se trouve au sud-est, en amont du Moulin de Ségelard, là où la Laurence quitte la commune pour entrer sur celle d'Auriac-du-Périgord. L'altitude maximale avec 285 mètres[6] est localisée au sud-ouest, près du lieu-dit les Brandes.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[8]. La commune fait partie du Périgord central, un paysage vallonné, aux horizons limités par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemés de prairies et de petits champs[9].
Sur les nombreux plateaux, qui entourent le bourg, poussent des châtaigniers, ormeaux (en voie de disparition), chênes et pins. Dans les champs et vallées on trouve la plupart des arbres fruitiers, et, surtout, noyers, figuiers et poiriers.
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 25,92 km2[6],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 26,96 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par le Manoire et la Laurence et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[14],[Carte 1].
Le Manoire, d'une longueur totale de 27,07 km, prend sa source dans l'ouest de la commune et se jette dans l'Isle en rive gauche à Lesparat, à Boulazac Isle Manoire, face à Trélissac[15],[16]. Il arrose le territoire communal sur près de 500 mètres.
La Laurence, d'une longueur totale de 14,35 km, prend sa source dans la commune, deux kilomètres au sud-ouest du bourg, et se jette dans la Vézère à Montignac-Lascaux en rive droite, face à la commune d'Aubas[17],[18]. Elle traverse le territoire communal de l'ouest au sud-est sur plus de six kilomètres.
L'étang de la Mouthe alimenté par la Laurence.
L'étang du Maine alimenté par la Laurence.
Réseaux hydrographique et routier de Thenon.
Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal de Thenon.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Isle - Dronne» et «Vézère-Corrèze». Le SAGE «Isle - Dronne», dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[19]. Le SAGE «Vézère-Corrèze», dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[20]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [21].
La majeure partie du territoire communal (environ 70%) dépend du SAGE Vézère-Corrèze. Au nord et à l'ouest, deux zones sont rattachées au SAGE Isle - Dronne.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[22]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[23].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[22]
Moyenne annuelle de température: 12°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,5 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[26] complétée par des études régionales[27] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Sarlat», sur la commune de Sarlat-la-Canéda, mise en service en 1995[28] et qui se trouve à 29 km à vol d'oiseau[29],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 13,2°C et la hauteur de précipitations de 854,5 mm pour la période 1981-2010[30].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Brive», sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le département de la Corrèze, mise en service en 1987 et à 36 km[31], la température moyenne annuelle évolue de 12,7°C pour la période 1971-2000[32], à 12,7°C pour 1981-2010[33], puis à 13,0°C pour 1991-2020[34].
Urbanisme
Typologie
Thenon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[35],[36],[37].
La commune est en outre hors attraction des villes[38],[39].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (50,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (49%), zones agricoles hétérogènes (26,3%), prairies (21,8%), zones urbanisées (2,9%)[40].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Thenon est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[41]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[42].
Risques naturels
Thenon est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[43]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[44],[45].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Thenon.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[46]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[47]. 58,9% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[48].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999 et 2008, par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1995, 1997 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[41].
Toponymie
Panneau d'entrée à Thenon en français et en occitan.
Sur la planète Mars, en , l'une des cibles d'analyses poussées effectuées sur un affleurement rocheux par l'astromobile Curiosity de la NASA, est baptisée d'après la commune[50].
Histoire
Occupé depuis les temps préhistoriques, le territoire de la commune recèle plusieurs gisements paléolithiques.
C'est à l'époque gallo-romaine que le bourg se développa. Son étymologie serait issue de cette époque. Il semble que Teno soit issu d'un nom de personne gallo-romaine, Attienus ou Attenus, accompagné du suffixe -onem.
À l'époque médiévale, l'existence de la paroisse est relevée dans le cartulaire de Saint Amand dès 1185, elle constituait un castrum, position de défense délimitée à l'ouest par des «fossés» aujourd'hui comblés. Il ne subsiste que peu de vestiges de cette époque.
L'orthographe de Thenon a beaucoup varié. Ainsi, jusqu'au début du XIIIesiècle, seule Teno est usitée. Mais dès 1209, le célèbre troubadour Bertran de Born écrit Thenon.
La seigneurie de Thenon, d'abord possession des La Faye, échut par la suite à la puissante famille des Hautefort, ces liens étant renforcés par des alliances comme celle qui unit en 1237 Aymard de La Faye, fils d'Adhémar, seigneur de Thenon, à Marguerite de Born, petite fille du troubadour Bertran de Born.
Pendant la guerre de Cent Ans, Mathe de Born a épousé Hélie de Gontaud, seigneur de Badefol et Lalinde qui est alors devenu seigneur de Hautefort et a relevé le nom. Il est mort en 1396. Jean II de Hautefort a été chambellan des rois Charles VIII et Louis XII, gouverneur du Périgord et du Limousin. Il a obtenu de François Ier la création de foires à Hautefort et Thenon.
Plus tard, Jean de Hautefort fit son testament à Thenon et «fut ensevely dans l'église de Thenon devant l'autel de Sainte-Anne et de la Vierge, au tombeau de sa mère, avec des obsèques honorables selon sa qualité».
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune de Thenon est devenue, dès 1790, le chef-lieu du canton de Thenon qui dépendait du district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton dépend de l'arrondissement de Périgueux[6].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de [51]. La commune est alors rattachée électoralement au canton du Haut-Périgord Noir, dont elle est le bureau centralisateur.
En 2017, Thenon est rattachée à l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda[52],[53].
Intercommunalité
Fin 2002, Thenon intègre dès sa création la communauté de communes Causses et Vézère. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Terrassonnais en Périgord noir Thenon Hautefort, renommée communauté de communes Terrassonnais Haut Périgord Noir en .
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[54],[55].
Vétérinaire Conseiller général du canton de Thenon (1982-2015) Conseiller départemental du canton du Haut-Périgord Noir (depuis 2015) Président de la communauté de communes du Terrassonnais en Périgord noir Thenon Hautefort (2014-2020)
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[62].
En 2019, la commune comptait 1 257 habitants[Note 9], en diminution de 0,79% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 348
1 035
1 237
1 444
1 499
1 500
1 509
1 752
1 838
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 770
1 898
1 874
1 852
1 850
1 928
1 902
1 798
1 728
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 646
1 577
1 638
1 414
1 416
1 361
1 336
1 256
1 147
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
1 130
1 096
1 253
1 259
1 339
1 205
1 273
1 290
1 277
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 255
1 257
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[63].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Emploi
En 2015[64], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 473 personnes, soit 37,7% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (soixante-six) a légèrement diminué par rapport à 2010 (soixante-huit) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 14,0%.
Établissements
Au , la commune compte 162 établissements[65], dont 91 au niveau des commerces, transports ou services, trente-deux relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, seize dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, quatorze dans la construction, et neuf dans l'industrie[66].
Centrale solaire
Mise en service en , la centrale solaire des Clauds à une capacité de production de 13,67 MW et s'étend sur seize hectares le long de l'autoroute A89; en 2021, sa production s'est élevée à 17 millions de kWh[67].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château: forteresse, du XIIesiècle, le château se composait d'un corps de logis, d'une tour carrée, d'un pavillon à l'est et d'un mur d'enceinte au nord avec une porte fortifiée de 40 mètres de hauteur qui fut démolie en 1872 car le passage était trop étroit. L'ensemble occupant un emplacement de 1 000 m2 environ, bordé de fossés. Il fut plusieurs fois assiégé et pris pendant la guerre de Cent Ans. Les Anglais commandés par le capitaine Houdington s'emparent de la place forte le . Ainsi, par lettres données à Orléans le , Charles VII s'adressait à l'évêque de Tulle pour remettre «en son obéissance» la place et forteresse de Thenon, «naguères prinse par les ennemis». Libéré le , un incendie se déclara au milieu du château, brûlant parchemins et titres. Il dépendait tout d'abord de la châtellenie d'Hautefort. Ancien repaire noble: fief des La Faye, des de Born et enfin des Hautefort de Vayres. En 1760, il avait haute justice sur la ville et sur une partie d'Azerat. Aujourd'hui, il ne subsiste qu'une partie de son donjon et de ses logis du XIVesiècle.
L'église Saint-Martial: le clocher de l'église se situe, semble-t-il, à la place du donjon de l'ancien château. La nef, en forme de croix latine, possède un arc triomphal en plein cintre et une voûte en cul de four ainsi qu'un maître autel en marbre de Carrare datant de 1882. L'abside du XIIesiècle a été préservée.
La halle, récemment rénovée, abritait le marché du mardi, l'un des plus anciens de la région, qui est fréquenté depuis des siècles.
Le lavoir a été détruit pour créer des places de parking.
Au moins cinq moulins, ceux du Paradel, de Létang, du Lavaux, de la Roche et du Basty.
Le Jarripigier (en direction de l'étang) fut à l'époque de la route des Canons, un hameau important qui possédait sa chapelle et son cimetière. Relais de diligences au croisement de routes majeures, Bordeaux-Brive et Périgueux-Cahors, c'était probablement un lieu de péage.
Manoir de La Mothe, XVIe – XVIIesiècle. Ce château est à l'état de ruines.
Les ruines du château de Thenon.
Le chevet de l'église Saint-Martial.
Vitrail représentant saint Martial.
La halle.
Pigeonnier dans le bourg.
Patrimoine naturel
Au nord-ouest, une portion d'environ 2 km2 du territoire communal fait partie du causse de Thenon qui s'étend également sur six autres communes. Cette zone calcaire boisée remarquable pour sa flore spécifique est classée comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2[68],[69].
Personnalités liées à la commune
Suzanne Lacore (1875-1975), femme politique, fut institutrice stagiaire pendant six ans, de 1894 à 1900, à Thenon[70].
Robert Delord (1920-1944), résistant français et capitaine FFI, mort en action le au lieu-dit Bellevue.
Héraldique
Article principal: Armorial des communes de la Dordogne.
Blason
D'azur à l'arbre au naturel accosté de deux fleurs de lys d'or[71].
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[24].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[25].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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