À l'est du département de la Dordogne, la commune de Rouffignac-Saint-Cernin-de Reilhac est arrosée par deux petits affluents de la Vézère, le Manaurie, qui prend sa source à l'ouest du territoire communal et le Vimont qui limite la commune au nord-est. Avec près de 60 km2 de superficie, c'est la huitième commune la plus étendue de la Dordogne, ex æquo avec Sanilhac.
Le bourg de Rouffignac, implanté au croisement des routes départementales 6, 31 et 32, se situe, en distances orthodromiques, quinze kilomètres à l'ouest de Montignac-Lascaux et autant au nord-nord-est du Bugue.
La commune est également desservie à l'ouest par la route départementale 45. Au nord, le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée GR 36.
Communes limitrophes
Carte de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac et des communes avoisinantes en 2016, avant la création de la commune nouvelle de Bassillac et Auberoche.
Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac est limitrophe de huit autres communes.
Communes limitrophes de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c4a(Bs), date du Santonien inférieur, composée de marnes à huîtres, calcaires crayeux en plaquettes gris à bryozoaires, puis grès carbonaté et sables jaunes (formation de Boussitran). La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles «no783 - Thenon» et «no807 - Le Bugue» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et leurs notices associées[4],[5].
Carte géologique de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
non présent
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
non présent
Éocène
e5-6 :
Formation de Guizengeard sup.: sables feldspathiques micacés, graviers, galets et argiles sableuses, ensemble ferrugineux, versicolore à lentilles argileuses parfois kaoliniques (Lutétien sup. à Bartonien sup. continental)
e4b(1) :
Formation de Guizengeard inf.: sables fins feldspathiques vert pâle à graviers et à matière organique, pyrite et argiles silteuses kaoliniques gris-verdâtres à blanchâtres à marmorisation / rubéfaction au sommet (Yprésien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
AF :
Altérites de type Rouffignac: argile sableuse ferrugineuse jaune-brunâtre à rougeâtre, à graviers et silex piégés dans les paléokarsts, dolines ou épandage résiduel, cuirasse ferrallitique plus ou moins pisolithique associée
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5c :
Campanien 3: alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
c5b :
Campanien 2: calcaires crayo-marneux blanchâtres à grosses silicifications grises en alternance dures et tendres puis calcaire crayeux à glauconie (formations de Marsaguet, de Segonzac et sommet de Trémolat)
c5a(2) :
Campanien 1: calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs avec localement des niveaux gréseux bioclastiques, marnes à rhynchonelles à la base (formations d'Atur, de Vergt, de Salon et de Trémolat)
c4b-c :
Santonien moy. à sup.: calcaire crayo-glauconieux avec niveaux à huîtres (P. vesicularis), devenant au sommet plus grossier à silex et rudistes (formation de Saint-Félix-de-Reillac). Faciès pouvant évoluer vers des sables fins et grès carbonatés à rudistes
c4b :
Santonien moy.: Calcaires crayo-argileux, marnes et calcaires argileux à huîtres (P. vesicularis) (formation du Peuch)
c4a(Bs) :
Santonien inf.: marnes à huîtres, calcaires crayeux gris en plaquettes à bryozoaires, puis grès carbonatés et sables jaunes (formation de Boussitran)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Paysage au niveau du château de l'Herm.
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 116 mètres[6] au sud, au lieu-dit le Moulin de la Durantie, là où le Manaurie quitte la commune pour entrer sur celle de Mauzens-et-Miremont, et 304 mètres[6] au nord, au lieu-dit Tronche[7].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[9]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 59,90 km2[6],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 61,37 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par le ruisseau de Manaurie, le ruisseau de Saint-Geyrac, le Labinche, le Vimont et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 54 km de longueur totale[15],[Carte 1].
Le Manaurie, d'une longueur totale de 15,42 km, prend sa source dans la commune, 1,3 kilomètre à l'ouest du bourg de Rouffignac, et se jette en rive droite de la Vézère aux Eyzies[16]. Il arrose la commune en direction du sud sur plus de six kilomètres dont près d'un kilomètre en limite de Mauzens-et-Miremont.
Son affluent de rive gauche le Labinche prend sa source dans le sud-est du territoire communal qu'il arrose sur trois kilomètres.
Le Vimont, d'une longueur totale de 12,67 km, prend sa source à Bars et se jette dans la Vézère en rive droite, en limite de Tursac et de Peyzac-le-Moustier[19],[20]. Il sert de limite communale au nord-est sur un kilomètre et demi, face à Plazac.
Réseaux hydrographique et routier de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac.
Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Isle - Dronne» et «Vézère-Corrèze». Le SAGE «Isle - Dronne», dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[21]. Le SAGE «Vézère-Corrèze», dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[22]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [23].
Du nord-est au sud, environ 60% du territoire communal concerne les bassins versants du Manaurie et du Vimont, dépendant du SAGE Vézère-Corrèze. Au nord, la zone restante correspond au bassin du Saint-Geyrac et est rattachée au SAGE Isle - Dronne.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[24]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[25].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[24]
Moyenne annuelle de température: 11,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,5 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[28] complétée par des études régionales[29] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Sarlat», sur la commune de Sarlat-la-Canéda, mise en service en 1995[30] et qui se trouve à 25 km à vol d'oiseau[31],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 13,2°C et la hauteur de précipitations de 854,5 mm pour la période 1981-2010[32].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 45 km[33], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[34], à 13,1°C pour 1981-2010[35], puis à 13,3°C pour 1991-2020[36].
Urbanisme
Typologie
Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[37],[38],[39].
La commune est en outre hors attraction des villes[40],[41].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (51,7%), zones agricoles hétérogènes (29%), prairies (12,5%), terres arables (4,3%), zones urbanisées (1,2%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8%), cultures permanentes (0,5%)[42].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[43]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[44].
Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[45]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[46],[47].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[48]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[49]. 88,5% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[50].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2008, par la sécheresse en 1989, 1992, 1995, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[43].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Rofinhac e Sent Sarnin de Relhac[51].
Histoire
Préhistoire
La grotte de Rouffignac est une grotte ornée du Magdalénien (plus de 13 000 ans).
Temps modernes
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village de Saint-Cernin-de-Reillac est identifié sous la graphie Saint Sernin de Reillac[52].
De 1793 à 1801, Rouffignac fut chef-lieu de canton.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le , l’agglomération, où se trouvait le poste de commandement de la Résistance des Francs-tireurs et partisans (FTPF), a été incendiée et presque entièrement détruite par les éléments de la Division Brehmer, commandée par le général Brehmer. Seule l'église où les Allemands avaient enfermé les femmes et les enfants, et trois maisons voisines ont été épargnées. Pierre Khantine, professeur à l'École navale et résistant, est arrêté puis fusillé dans le cimetière d'Azerat.
Un deuxième incendie est perpétré le pour détruire une vingtaine de maisons qui avaient échappé aux flammes[53]. Le martyre de Rouffignac a été officialisé le par la visite du général de Gaulle[54] puis, trois ans plus tard, le , la commune a été décorée de la croix de guerre 1939-1945 avec palme de bronze, distinction également attribuée à dix-huit autres communes de la Dordogne[55].
En , le poste de commandement de la Résistance des Francs-tireurs et partisans (FTPF) est installé au château de Laudonie. Les résistants, parmi lesquels Yves Péron, Marcel Serre, et Édouard Valéry, y apprennent le repli des troupes d'occupation à Périgueux, encerclée par les maquis et s'y rendent: Périgueux est libérée[56].
Au , les anciennes communes de Saint-Cernin-de-Reillac et Rouffignac fusionnent et prennent le nom de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac. Saint-Cernin-de-Reillac conserve le statut de commune associée et, à ce titre, élit un maire délégué qui siège obligatoirement au conseil municipal de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac.
Politique et administration
Rattachements administratifs
En 1790, les communes de Saint Cernin et de Rouffignac (chef-lieu) sont rattachées au canton de Rouffignac, lui-même dépendant du district de Montignac[57],[6].
En 1800, le canton de Rouffignac et les districts sont supprimés. Saint Cernin devenue Saint-Cernin-de-Reillac dépend désormais du canton du Bugue[57] alors que Rouffignac dépend de celui de Montignac[6], les deux cantons étant rattachés à l'arrondissement de Sarlat, renommé en arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965.
La fusion des deux communes au sous le nom de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac entraîne cette année-là leur regroupement au seul canton de Montignac[57].
En 2001, Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac intègre dès sa création la communauté de communes Terre de Cro-Magnon. Celle-ci disparaît le , remplacée au par une nouvelle intercommunalité élargie, la communauté de communes de la Vallée de l'Homme.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 1 500 et 2 499 habitants au recensement de 2017, dix-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2020[58],[59].
Liste des maires
Rouffignac
Liste des maires de Rouffignac (jusqu'en 1972)
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1966
1972
Louis Carret
Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac
Liste des maires de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac (depuis 1973)
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1973
1977
Louis Carret
1977
mars 2008
Jean-Gérard Faure
RPR-UMP
Agent général d'assurances Président de la communauté de communes Terre de Cro-Magnon (2001-2008)
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Jusqu'en 1972, les communes de Saint-Cernin-de-Reillac et Rouffignac étaient indépendantes. Au , les deux communes entrent en fusion-association, Rouffignac prenant le nom de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac.
Les habitants de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac se nomment les Rouffignacois[65].
Démographie de Rouffignac, puis de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[67].
En 2019, la commune comptait 1 628 habitants[Note 10], en augmentation de 3,76% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 265
1 911
1 955
1 965
2 430
2 428
2 502
2 600
2 549
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 561
2 640
2 636
2 305
2 344
2 306
2 533
2 515
2 220
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 006
2 013
2 094
1 769
1 825
1 619
1 619
1 526
1 544
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
1 608
1 439
1 474
1 429
1 465
1 484
1 503
1 537
1 552
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 564
1 628
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[68].)
Histogramme de l'évolution démographique
Sports
En football, une association s'est créée en 2007 avec la commune de Plazac, le club commun prenant le nom d'Association sportive Rouffignac/Plazac (ASRP), même après que Plazac a reformé une équipe de football deux ans plus tard[69]. À compter de la saison 2022-2023, le club de Rouffignac évoluera en départementale 3 et prendra le nom Rouffignac olympique club (ROC)[69].
Medias
Zoom Radio 95.9, émetteur de Rouffignac Périgord noir avec un programme spécifique de 4h15 par jour.
Économie
Emploi
En 2015[70], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 636 personnes, soit 40,2% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (88) a augmenté par rapport à 2010 (74) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 13,8%.
Établissements
Au , la commune compte 206 établissements[71], dont 114 au niveau des commerces, transports ou services, vingt-sept dans la construction, vingt-sept dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, vingt-trois relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, et quinze dans l'industrie[72].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine civil
La grotte de Rouffignac (ou grotte du Cro de Granville) offre des gravures et dessins vieux de plus de 13 000 ans, représentant bisons, chevaux, rhinocéros, bouquetins et 150 mammouths. On y retrouve l'habitat de l'ours des cavernes avec ses griffades et ses bauges. La grotte, ouverte à la visite, se découvre dans un petit train électrique qui s'enfonce jusqu'à un kilomètre sous terre. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1957[73].
Le dolmen du Cayre au lieu dit le Cayre, un kilomètre à l'ouest du bourg de Rouffignac, près de la route qui mène au hameau de la Faille, date du Néolithique[74].
Le château de l'Herm[75], inscrit au titre des monuments historiques en 1927[76], est visitable. Construit au début du XVIesiècle, le château est abandonné à la suite de nombreux crimes. Plus tard, Eugène Le Roy y place le décor de son roman Jacquou le Croquant, adapté à la télévision en 1969 et au cinéma en 2007. Aujourd’hui ce site revit grâce aux travaux de protection entrepris, aux recherches historiques et archéologiques et aux concerts qui animent le lieu l’été.
Le château du Cheylard (ou du Chaylard) a été bâti aux XVeetXVIesiècles[77]. Il est successivement propriété de la famille de Calvimont au XVIesiècle, des Lamberterie au XVIIIesiècle puis des Pinard-Legry[78]. qui le transforment en domaine viticole, des Bardet en 1931 puis des Nolan en 2020[77]. Le , il subit un incendie[77].
L'école primaire de la ville porte le nom d'un résistant, Pierre Khantine.
L'entrée de la grotte de Rouffignac.
Dessins représentant des bouquetins et un mammouth.
Le dolmen du Cayre.
Le château de l'Herm.
Cheminée du logis.
Les armes de la famille de Calvimont, au-dessus de la cheminée.
La voûte de l'escalier en spirale.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Germain-de-Paris de Rouffignac[79], édifice de style roman, s'ouvre sur un portail de la première Renaissance décoré de chapiteaux corinthiens et surplombé d'un linteau sculpté. L'intérieur gothique flamboyant présente deux travées voûtées d'ogives cernées de colonnes à moulures en hélice. Elle est classée au titre des monuments historiques en 1900[80].
L'église Saint-Saturnin de Saint-Cernin-de-Reillac, bâtie en grès rouge, présente un clocher-mur.
L'église Saint-Germain-de-Paris de Rouffignac.
Son portail.
Le décor au-dessus du portail.
Sa nef avec les piliers torsadés.
L'église Saint-Saturnin de Saint-Cernin-de-Reillac.
Son clocher-mur.
Son chevet plat.
Personnalités liées à la commune
Jean-Émile Roger (1831-1907), homme politique né et mort à Rouffignac[81].
Jean-Marc Pompougnac dit «Pompon» (1929-2001), né à Rouffignac, animateur de l'émission La Classe présentée par Fabrice et diffusée de 1988 à 1992 sur FR3.
Alain Hédal, vétéran du 3e Bataillon colonial de commandos parachutistes, qui laissa les trois cinquièmes de ses effectifs en terre indochinoise.
Tamara Volkonskaïa (ou Wolkonski), née Chirinsky-Sahmatoff, à Saint-Pétersbourg (Russie), le . Décédée à Plazac (Dordogne) le . Figure longtemps énigmatique[82], son itinéraire a été dressé par les historiens Jean-Jacques Gillot, Jacques Lagrange et Michel Maureau (L'Épuration en Dordogne selon Doublemètre, Les Communistes en Périgord et Résistants du Périgord). On la trouve aussi dans les mémoires de guerre du résistant Pierre Kitiaschvili, également évoqué dans les deux derniers ouvrages.
Edmond Lablénie (1907-1993). Sa biographie figure dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français («Le Maitron»)[83]. Professeur agrégé de lettres, chargé de cours d'agrégation au CNTE, ancien président du Front national universitaire (FNU), de l'union française universitaire (UFU) et de l'association des anciens combattants de la résistance de l'Éducation nationale (ACREN). En 1944, après les incendies perpétrés par les troupes allemandes, il s'est occupé de la construction de bâtiments provisoires à Rouffignac, dont le maire était son oncle.
Distinctions culturelles
Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.
Héraldique
Blason
Parti: au 1er de gueules à la tour d'or, ouverte du champ et maçonnée de sable, au 2e de sable au lion d'or; au chef de gueules chargé de l'inscription «ROUFFIGNAC» en lettre capitales d'argent, soutenue de l'inscription du même «SAINT-CERNIN DE REILHAC» en lettres capitales plus petites, les inscriptions au-dessus d'une champagne cousue de sable; à l'écusson de gueules chargé de la croix de guerre 1939-1945 appendue en chef, l'écusson brochant sur le chef et la partition.
Jean-Jacques Gillot, «La tragédie de Rouffignac ()», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 2011, tome 138, 1re livraison, p.129-144(lire en ligne)
Articles connexes
Dordogne (département)
Périgord
Liste des communes de la Dordogne
Liste des anciennes communes de la Dordogne
Liste des châteaux de la Dordogne
Sentier de grande randonnée 36
Liste de massacres perpétrés par les forces allemandes en France durant la Seconde Guerre mondiale
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[26].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[27].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Démissionnaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
M. Secondat, «Trois dolmens: “Lou Cayre”, dolmen de La Faye», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1942, tome 69, p.356-358(lire en ligne).
Jean Secret, Le château de Lerm, p.90-96, dans Congrès archéologique de France. 137esession. Périgord Noir. 1979, Société française d'archéologie, Paris, 1982.
«Château de l'Herm», notice noPA00082786, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 décembre 2019.
Alain Marchier, «Pour la première fois, le château du Cheylard a ouvert ses portes au public», Sud Ouest édition Dordogne, , p.25.
Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, Luçon, éditions Sud Ouest année=1996, 316p. (ISBN2-87901-221-X).
Dominique Hervier, Église Saint-Germain de Rouffignac, p.81-89, dans Congrès archéologique de France. 137esession. Périgord Noir. 1979, Société française d'archéologie, Paris, 1982.
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