Atur est une ancienne commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
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Incluse dans l'aire urbaine de Périgueux[1], la commune d'Atur est arrosée par le Cerf qui y prend sa source, un kilomètre au sud-est du bourg, en bordure de l'autoroute A89.
Le bourg d'Atur se situe sur la route départementale 2, à cinq kilomètres au sud-est de Périgueux.
Communes limitrophes
Carte d'Atur et des communes avoisinantes en 2015.
En 2015, année précédant la création de la commune nouvelle de Boulazac Isle Manoire, Atur était limitrophe de quatre autres communes.
Un plan de prévention des risques naturels (PPRN) a été approuvé en 2005 pour Atur, dont la majeure partie du territoire est exposée aux risques de retrait-gonflement des sols argileux et de tassements différentiels[2],[3].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg d'Atur proprement dit, le territoire communal se composait d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[4]:
les Anges
Bagnac
Bardot
la Borde
la Borie
Bourassou
la Brande
les Brujoux
les Cantinières
Caussade
les Chabannes
les Chaputs
Château du Breuilh
Château de Lafaye
la Chiézas
Civadou
Clos de Combe
le Cros
Dague
Farode
Fayardie
la Fourtie
Gamarde
Grand Chabanier
le Grand Dague
la Grange
Gravier
Héliodore
Lafaye
Lagarde
Lamy
Lardidie
la Lébrèterie
Leypanladerie
Masseroux
Mazardie
la Meynardie
Moreau
la Mothe
les Moulins à Vent
Mourèque
Mourlant
les Paillers
Palem
Pavillon
Petit Breuilh
Petit Chabanier
les Petites Pierres
Piarrot
le Pic
Pommier
Puycorbeau
aux Quatre Routes
Raclet
Raubaly
Rivailloux
Teillet
Val d'Atur
Vessat.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Astureu au XIIIesiècle[5], Asturio en 1382, Astuers en 1399, Astur en 1760[6]. Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789 le village est identifié sous le nom d'Aturs[7].
Le nom d'Atur se réfère à un personnage d'origine gallo-romane: Asturius[8].
Atur présente des traces de sites du Néolithique et du Chalcolithique.
Le site gaulois de la mare de Bagnac est un site fortifié fondé par les Pétrocores, composé d'une motte entourée d'un profond fossé circulaire. Lors des fouilles de 1963 et 1964 sont mis au jour des bols, des amphores de vin campanien, des pièces d'or et des os d'animaux, datés entre 120 et 80 av. J.-C.
Une voie romaine passait par Atur, et Bagnac. On y trouvait des villas gallo-romaines comme Asturius, d'origine gréco-romaine, qui a donné son nom à la commune.
Atur est cité dans des textes entre 1295 et 1399[8].
Au Moyen Âge, Atur, dont les collines servent de point de surveillance au sud de Périgueux, relève de la juridiction consulaire.
Le comte de Périgord et le chapitre de Saint-Front signent un paréage, d'où de nombreux procès, dont celui de 1317. Un nouveau paréage est signé en 1329 car le comte était accusé d'avoir fait dresser des fourches patibulaires à Atur, et d'y avoir fait pendre plusieurs hommes.
Aux XIVeetXVIesiècles, un vignoble était présent à Atur, et l'on a fait venir des travailleurs espagnols pour s'occuper de la vigne.
En 1340, les Anglais assiègent la ville de Périgueux. Atur est astreint de tailles à cause ravage de guerre sur la paroisse.
Le château du Breuilh, fief des Bonneguise, puis des La Roche-Aymon, est construit au XIVesiècle et restauré au XVIesiècle.
En 1566, les protestants qui se dirigent vers Périgueux pour envahir la ville sont arrêtés à Atur.
Le , les croquants sont près de 15 000 sur Atur. Cette troupe plus bruyante que dangereuse se dirige ensuite sur Périgueux puis sur Grignols.
En 1636, une troupe de gens d'armes du comte de Montignac campe à Atur.
En 1694, la population d'Atur compte 200 feux (environ 954 habitants).
En 1732, la municipalité intente une action contre le curé d'Atur au sujet de la présentation du pain bénit dans son église. L'affaire est close en 1735.
Le , lors d'un accrochage avec des Allemands, six résistants sont tués à Atur dans les combats.
Politique et administration
Intercommunalité
De 1994 à 2006, la commune a été le siège de la communauté de communes Atur-Marsaneix-Saint-Pierre-de-Chignac puis de la communauté de communes Atur-Saint-Pierre-de-Chignac. Elle a rejoint en 2006 la communauté de communes Isle Manoire en Périgord dissoute le 31 décembre 2013, et intégré Le Grand Périgueux le 1er janvier 2014. Le , Atur fusionne avec Boulazac et Saint-Laurent-sur-Manoire pour former la commune nouvelle de Boulazac Isle Manoire dont la création a été entérinée par l'arrêté du 14 décembre 2015, entraînant la transformation des trois anciennes communes en communes déléguées[10].
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 1 500 et 2 499 habitants au recensement de 2011, dix-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2014[11],[12]. Ceux-ci sont membres d'office du conseil municipal de la commune nouvelle de Boulazac Isle Manoire, jusqu'au renouvellement des conseils municipaux français de 2020[10].
En 2015, dernière année en tant que commune indépendante, Atur comptait 1 926 habitants. À partir du XXIesiècle, les recensements des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2007, 2012 pour Atur[16]). Depuis 2006, les autres dates correspondent à des estimations légales.
Au , la commune déléguée d'Atur compte 1 991 habitants[17].
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
770
774
790
777
832
772
750
812
840
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
791
807
802
774
777
820
767
740
734
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
710
701
684
570
571
546
555
567
516
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2007
2012
2015
517
560
836
1 082
1 248
1 491
1 693
1 874
1 926
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
À la rentrée scolaire 2022, un nouveau groupe scolaire public primaire accueille les élèves de maternelle (trois classes) et d'élémentaire (huit classes)[20].
Économie
Les données économiques d'Atur sont incluses dans celles de la commune nouvelle de Boulazac Isle Manoire.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Vue générale du bourg d'Atur.
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption, romane des XIIeetXIIIesiècles, à l'origine fortifiée, son clocher du XIVesiècle, et reconstruction d'une nef gothique avec deux chapelles latérales, une cloche du XVIIesiècle, traces de peintures murales des XIVeetXVesiècles. Inscrite aux monuments historiques le 21 mai 1947.
Des fonts baptismaux, une cuve baptismale à immersion en pierre de taille, décorée en bas-relief de structure, plan octogonal sur pied ancien, iconographie, ornementation en écusson, armoiries martelées à l'exception d'une seule avec un motif en croix tréflée non identifiée du XVesiècle. Date de la protection 27 décembre 1947 par la direction du patrimoine. un meuble de sacristie de style Louis XV en noyer tailler ciré, un chasublier fermé par deux grands battants et flanqué de deux petits battants verticaux, une niche centrale à trois tiroirs superposés à gauche et deux tiroirs superposés à droite, le tout surmonté d'une corniche moulurée chantournée.
Haut de 1,20 m, large de 256, pour 165. Époque du XVIIIesiècle, date de la protection le 29 mars 1968. En 1883, l'abbé Richard, curé d'Atur, fait don à la B. S. H. A. P. de deux vues photographiques, l'une de la lanterne des morts, et l'autre de la cour et la façade du château du Breuilh. En 1894 M. l'abbé Brugière signale le mauvais état de la lanterne des morts, avec ses murs lézardés. En 1902, M. Dujaric-Descombes manifeste un égal intérêt pour le classement de la lanterne des morts d'Atur qu'on pourrait restaurer et même redresser, une somme de 25 francs est accordée pour la restauration.
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Vitrail de saint Jean Baptiste.
La chaire.
Le chevet de l'église.
Sur l'emplacement de l'ancien cimetière se trouve une lanterne des morts, datant du XIIesiècle[21],[22] de forme cylindrique, classée monument historique le 21 mai 1932. Il est fait mention de ce singulier ouvrage à la fin du livre d’Eugène Le Roy "Jacquou le croquant". La lanterne des morts au centre de l'ancien cimetière d'Atur, avec une colonne circulaire évidée d'environ 1 m de diamètre sur 5 m d'élévation, entièrement creuse à l'intérieur. Dans sa partie supérieure, cette lanterne est percée de quatre ouvertures séparées les unes des autres par deux colonnettes. Au sommet de cet ensemble en forme de cône, se trouve une croix en fer forgé, qui n'est pas d'origine. En bas une petite porte en bois qui permettait d'accéder au système de levage, a disparu. On peut la voir sur un dessin de 1885, conservé à la B.S.H.A.P. L'ensemble est posé sur un socle de pierre et fermé par une grille en fer forgé du XIXesiècle.
Le castel de Lafaye, propriété privée, ancienne demeure des Négrier; ce castel attesté au XIXesiècle est situé au sud d'Atur[23].
Le château du Breuilh, XVeetXVIIesiècles, propriété privée. Ce château construit à l'origine au XIIesiècle posséda un chemin de ronde; on peut en apercevoir les corbeaux sur la partie gauche restée la plus ancienne. Au XVIIesiècle, il fut transformé par les la Roche-Aymon et les de Bonneguise. Les murs mesurent 1,40 m à la base et 0,75 m en haut. La porte d'entrée date du XIIIesiècle. À l'intérieur de cette chartreuse, derrière une porte en forme de demi-rond, un escalier de pierre tournant descend vers une fosse appelée les oubliettes. Sur le portail d'entrée s'élevait un clocheton pourvu d'une petite cloche au service du visiteur. Il possédait une chapelle et un cimetière. Lors de la réfection d'un mur d'enceinte, des ossements furent trouvés. Il y avait des servitudes, un puits, des caves, des greniers, avec une superficie en terre très importante qui regroupait les métairies de Caussade, la Lébreterie, la Meynardie, la Fayardie. En 1936, M. Dupérier l'a vendu à M. Marquet qui l'a cédé à M. Devoyer qui l'a rétrocédé le 21 juin 1939 à M. et Mme Ignace et le 3 mars 1980 à M. Joullie[24].
Le pigeonnier de Mazardie, ancien fief des Bascharetie, ancien repaire noble en 1696. Le 30 avril, un mariage de Sicaire de Bascharetie, écuyer Seigneur de Mazardie de la paroisse d'Astur, et de Marie Dalème de la paroisse de la Cité de Périgueux. Un bâti rural à voir: Palem, Vessat, Dague, Lamy, Raubaly, Lagarde.
Le castel de Pommier, ancienne demeure des Desmartial.
Le repaire noble de Barat, ancien fief de la famille Roche au moins de 1471 à 1783; ce repaire noble relevant aux XVIIeetXVIIIesiècles de la seigneurie de Périgueux. En 1680, il était composé d'une maison, tour, basses-cours, possédé par M. Joseph Roche, conseiller du roi, magistrat au présent siège de Périgueux en 1674.
Le château de Beauvigier, ancien fief des Froidefond. Ce château aujourd'hui ruiné également nommé Boisvigier ou Bosvigier dénommé en 1349 "bosc al vigier" affecté dans l'aveu et dénombrement de 1680 au Sr Boutin. En 1771, il appartient au seigneur de Froidefond, célibataire dont l'existence se partageait entre son hôtel de Périgueux, rue du Plantier, et sa maison de campagne à Flageat, près de Sainte-Marie-de-Chignac, et qui vient de mourir, désignant son neveu, Pierre Noël comme héritier universel. Celui-ci, qualifié de bourgeois de Périgueux, devient dans les actes notariés "messire Pierre Noël de Flageat, écuyer, seigneur de Beauvigier. Il ne profite guère de sa nouvelle fortune puisqu'il meurt quelques mois plus tard à l'automne 1772. Sa veuve, Marthe Fargeot, s'efforcera d'assurer un avenir brillant à son fils unique, Élie Joseph de Flageat (1760-1794), au service du roi Louis XVI. Il entre à la première compagnie des mousquetaires gris[25].
La lanterne des morts.
Le castel de Lafaye.
Le pigeonnier de Mazardie.
Personnalités liées à la commune
Gaston Guillaumie (1883-1960), né à Atur, écrivain et éminent romaniste. Il est l'auteur d'une contribution à l'étude du glossaire périgourdin et d'une anthologie en neuf volumes de la littérature et du folklore gascons[26].
«Arrêté n° PREF/DDL/2015/0217 portant création de la commune nouvelle de Boulazac Isle Manoire», Recueil des actes administratifs de la Dordogne, , p.97-100 (lire en ligne[PDF]).
Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 30 septembre 2015.
Catherine Schunk, «La lanterne des morts d'Atur», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 2014, tome 131, 2e livraison, p.287-290(lire en ligne)
Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN2-87901-221-X), p.148.
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