De 1790 à 1829, la commune a été chef-lieu du canton de Grignols.
Géographie
Généralités
La commune de Grignols est située dans la partie orientale du Landais.
Arrosé par le Vern et traversé par la route départementale (RD) 107, le bourg de Grignols se situe, en distances orthodromiques, six kilomètres à l'est de Neuvic, sept kilomètres au sud de Saint-Astier et dix-huit kilomètres au sud-ouest de Périgueux.
Le territoire communal est desservi par la RD 44 qui suit la vallée du Vern et la RD 107, axe nord-sud menant à Villamblard.
Entre les communes de Saint-Astier et Jaure, le sentier de grande randonnée GR 654 traverse le territoire communal du nord au sud, sur plus de six kilomètres, longeant le château de Grignols, et disposant d'un embranchement de 2,5 km menant au château de Chaulnes.
Communes limitrophes
Carte de Grignols et des communes avoisinantes.
Grignols est limitrophe de neuf autres communes dont celle de Villamblard au sud sur environ 500 mètres. Au sud-ouest, le territoire de Saint-Séverin-d'Estissac est éloigné d'environ 800 mètres.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Grignols est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5a(2), date du Campanien 1, des calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille «no782 - Mussidan» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Carte géologique de Grignols.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
non présent
Néogène (2.58 - 23.03)
Pliocène
p1-2(Or) :
Formations d'Oriolles et de Passirac: sables grossiers à matrice argilo-feldspathique rubéfiés à petits graviers et galets, croûte ferrugineuse au sommet (Zancléen à Plaisancien)
Miocène
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1-2b :
Formation de Boisbreteau sup.: sables argileux feldspathiques à graviers et rares galets à la base, argiles silteuses verdâtres au sommet (Rupélien terminal à Chattien continental)
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde: sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
e5-6 :
Formation de Guizengeard sup.: sables feldspathiques micacés, graviers, galets et argiles sableuses, ensemble ferrugineux, versicolore à lentilles argileuses parfois kaoliniques (Lutétien sup. à Bartonien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5e :
Campanien 5: calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres (Pycnodonte vesicularis) (formation d'Aubeterre, de Lalinde, de Couze)
c5d :
Campanien 4: calcaires crayo-marneux grisâtres et calcaires graveleux bioclastiques à orbitoides media et à lumachelles à huîtres (P. vesicularis) (formations de Barbezieux, de Lamonzie)
c5c :
Campanien 3: alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
c5b :
Campanien 2: calcaires crayo-marneux blanchâtres à grosses silicifications grises en alternance dures et tendres puis calcaire crayeux à glauconie (formations de Marsaguet, de Segonzac et sommet de Trémolat)
c5a(2) :
Campanien 1: calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs avec localement des niveaux gréseux bioclastiques, marnes à rhynchonelles à la base (formations d'Atur, de Vergt, de Salon et de Trémolat)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 68[5] ou 69 m[Note 1], à l'extrême ouest, au confluent du Jaures et du Vern, là où ce dernier quitte la commune et sert ensuite de limite entre celles de Neuvic et de Vallereuil, et 207 m[5] en deux endroits: au nord-est, au lieu-dit la Combe, et à l'extrême sud-ouest, près du lieu-dit les Assalets, en limite de Saint-Jean-d'Estissac[6],[7].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 2] et 14 sous-unités[9]. La commune fait partie du Périgord central, un paysage vallonné, aux horizons limités par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemés de prairies et de petits champs[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 20,41 km2[11],[Note 3]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 21,07 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par le Vern, le Jaurès, le Bernou, le Loumagne, le ruisseau de Pavie et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 21 km de longueur totale[15],[Carte 1].
Le Vern, d'une longueur totale de 40,36 km, prend sa source en limite des communes de Val de Louyre et Caudeau et Veyrines-de-Vergt, et se jette dans l'Isle en rive gauche à Neuvic[16]. Il traverse la commune d'est en ouest sur cinq kilomètres et demi.
Son affluent le Jaures arrose le sud et l'ouest de la commune sur plus de cinq kilomètres, servant presque intégralement de limite territoriale face à Jaure et Vallereuil.
Le Vern au pont de Bruc.
Le même endroit avec le Vern à sec.
Réseaux hydrographique et routier de Grignols.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Isle - Dronne». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[17]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [18].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[19]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[20].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[19]
Moyenne annuelle de température: 12,6°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 4,5 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 8,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,5 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[23] complétée par des études régionales[24] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Martin Rib.», sur la commune de Saint-Martin-de-Ribérac, mise en service en 1993[25] et qui se trouve à 22 km à vol d'oiseau[26],[Note 7], où la température moyenne annuelle est de 13,3°C et la hauteur de précipitations de 914,3 mm pour la période 1981-2010[27].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 26 km[28], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[29], à 13,1°C pour 1981-2010[30], puis à 13,3°C pour 1991-2020[31].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[32],[33].
La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 24 000 km2 reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en et se situe dans sa «zone de transition»[34].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 8].
Aucun site Natura 2000 n'a été défini sur la commune[36].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
Le Vern au pont de Bruc.
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
En 2022, aucune ZNIEFF n'est recensée sur la commune d’après l'INPN[37].
Cependant, il existe une ZNIEFF de type 1[Note 9] qui concerne certains coteaux du Vern[38],[39], notamment trois petites zones distinctes totalisant près de 80 hectares, au nord de la route départementale 44, près des lieux-dits la Genèbre, les Landes et le Vignaud. Celles-ci représentent environ 16% de la superficie totale de cette ZNIEFF où une espèce déterminante de plantes et quatre espèces d'oiseaux protégées au titre de la Directive oiseaux de l'Union européenne ont été répertoriées[38].
Il existe également une ZNIEFF de type 2[Note 10] «Vallée de l'Isle de Périgueux à Saint-Antoine-sur-l'Isle, le Salembre, le Jouis et le Vern» qui concerne notamment toute la vallée du Vern depuis l'amont de Bordas jusqu'à sa confluence avec l'Isle[40]
Urbanisme
Typologie
Grignols est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 11],[41],[42],[43].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Périgueux, dont elle est une commune de la couronne[Note 12]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[44],[45].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,6% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (48,3%), zones agricoles hétérogènes (27,5%), prairies (20,9%), terres arables (3,2%)[46].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg de Grignols proprement dit, la commune se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[47]:
les Assalets
Bellet
Bingue
la Brousse
Bruc
le Buguet
Burel
la Chapelle
le Château de Chaulnes
Chatenudel
Chaumont
la Clotte
la Combe
Combens
Courbebaisse
les Eyssards
les Ferrandies
Fombelisse
Font de la Lande
Fourcaud
les Gateys
Gaussens
les Gauteries
la Genèbre
la Grange du Bost
Jaly
la Jembertie
la Lande
les Landes
Leymarie
Maison-Neuve
Martel
le Mas
Mayac
Mondy
la Mothe
Moulin d'Acquit
le Moulin de Burel
le Moulin Marty
le Moulin de la Mothe
les Paqueries
le Perrier
la Petite Jembertie
Peyretou
Peyrignolle
Polignac
le Pont de Bruc
Pontout
les Ponts Rouges
les Poulichoux
le Puy de Lagarde
Puychérifels
Puyloupat
le Rapt
la Rebière
Reillac-Bas
Reillac-Haut
le Reyne
le Seyrat
le Soutenac
Toupy
Varenas
le Vignaud.
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Grignols est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[48]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[49].
Grignols est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[50]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[51],[52].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Grignols.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[53]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[54]. 89,6% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 13],[55].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1999 et 2018, par la sécheresse en 1989, 1992, 1995 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[48].
Toponymie
Les premières mentions écrites connues du lieu datent du XIesiècle sous les formes Granol en 1072 puis Grainol en 1099[56]. Du XIIeauXVIIesiècle, de nombreuses variantes se succèdent: Granolium (1135) et Granolhium (1245) en latin, Granolh (fin du XIIesiècle), Greniols (1310), Grignaux (1450), Grouignoulx (1503), Grignoulx (1675)[57]. Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Grignol[58]. La graphie actuelle, Grignols, ne date que du XIXesiècle[57]. À cette époque, le vicomte Alexis de Gourgues propose une étymologie basée sur «Gri-Neuf», qui signifierait Château-Neuf[59],[57], mais dénuée de réalité historique[60]. Deux autres hypothèses paraissent plus plausibles: soit à partir d'un nom de personnage gaulois, Grannus, avec suffixe °-ialo (signifiant alors «champ (ou clairière) de Grannus»), soit un dérivé du latin granum (grain), en rapport avec un bâtiment agricole[57].
En occitan, la commune porte le nom de Granhòu[61].
Histoire
Plaque du monument aux morts de Grignols.
Le territoire communal a connu une occupation humaine au Néolithique puis à l'époque gallo-romaine (trois restes de villas découverts à Pérignol, à la Rebière et face au bourg, en rive droite du Vern)[60].
Un premier château en bois[60], le Château-Vieux (Chastel Vieilh attesté en 1258)[62], est implanté au VeouVIesiècle à l'emplacement où subsistent trois mottes castrales[60] et les vestiges d'une tour du Xesiècle)[62], entre le Soutenac et le Puy de Lagarde.
À la suite des invasions normandes, un nouveau château est bâti (Castrum novum de Granolhio, cité en 1278)[60], à partir du XIIesiècle, à proximité de la route Bordeaux-Périgueux qu'il pouvait surveiller[63].
La seigneurie de Grignols est acquise par les comtes de Périgord, par le mariage vers 1060 d'Aldebert II de Périgord avec Asceline de Salignac de Grignols, fille de Boson de Grignols (seigneur de Grignols et de Neuvic).[réf.nécessaire]. Au XIIIesiècle, Archambaud II, comte de Périgord, fait don de la seigneurie à «Boson de Grignols, également dit Boson Talleyrand»[64]. C'est cette famille de Talleyrand qui conservera alors le titre de seigneur, puis comte, de Grignols jusqu'à la fin du XIXesiècle.
Au XIVesiècle, Grignols est le siège d'une châtellenie composée de dix paroisses: Bourrou, Bruc, Grun, Jaure, Manzac, Neuvic, Saint-Léon, Saint Paul de Serre, Vallereuil et Villamblard[59]. Sous tutelle anglaise en 1303, le château est assiégé pendant la guerre de Cent Ans, et pris par le maréchal Louis de Sancerre en 1376[64]. Il fait encore l'objet d'un siège en 1594, lors de la jacquerie des croquants[63]. En 1613, la seigneurie de Grignols est érigée en comté. En 1652, durant la Fronde, les éléments défensifs du château sont démolis par les troupes du Grand Condé[63].
Aux XVIIeetXVIIIesiècles, la paroisse de Bruc (Bruc était le siège de la paroisse, à quelques centaines de mètres de Grignols) dépend encore de la châtellenie de Grignols[65].
Dans les premières années de la Révolution française, la commune de Bruc de Grignol(s) prend le nom de Grignol(s)[Note 14].
Liste des seigneurs puis comtes de Grignols
1225-v.1238 Hélie Ier de Talleyrand (+v.1238), fils cadet du comte Hélie V de Périgord;
1238-v.1255 Boson Ier de Talleyrand (+v.1255), son fils;
v.1255-1328 Hélie II de Talleyrand (+1328), son fils;
1328-v.1341 Raymond de Talleyrand (+v.1341), son fils;
v.1341-ap.1375 Boson II de Talleyrand (+ap.1375), son fils;
ap.1375-ap.1401 Hélie III de Talleyrand (+ap.1401), son fils;
ap.1401-1452 François Ier de Talleyrand (+1452), son fils;
1452-v.1468 Charles Ier de Talleyrand (+v.1468), son fils;
v.1468-1474 Pierre de Talleyrand (+1474), son fils;
1474-1535 Jean Ier de Talleyrand (+1535), son frère;
1535-1556 François II de Talleyrand (+1556), son fils;
1556-ap.1574 Julien de Talleyrand (+ap.1574), son fils;
1564-1618 Daniel Ier de Talleyrand (+1618), 1ercomte de Grignols, 1ermarquis d'Excideuil, son fils;
1618-1636 Charles II de Talleyrand (v.1596-1644), 2ecomte de Grignols, son fils;
1636-1663 André de Talleyrand (1620-1663), 3ecomte de Grignols, son frère;
1663-1736 Adrien de Talleyrand (1649-1736), comte de Grignols, son fils;
1736-1737 Gabriel Ier de Talleyrand (1676-1737), comte de Grignols, son fils;
1737-1745 Daniel II de Talleyrand (1706-1745), comte de Grignols, son fils;
1745-1795 Gabriel II de Talleyrand-Périgord (1726-1795), comte de Grignols, comte de Périgord en 1768, son fils;
1795-1829 Hélie-Charles Ier de Talleyrand-Périgord (1754-1829), comte de Grignols, 1erduc de Périgord en 1816, son fils;
1829-1879 Hélie-Charles II de Talleyrand-Périgord (1788-1879), comte de Grignols, 2educ de Périgord, son fils;
1879-1883 Hélie-Roger de Talleyrand-Périgord (1809-1883), comte de Grignols, 3e et dernier duc de Périgord, son fils;
1883-1890 Cécile de Talleyrand-Périgord (1854-1890), dame de Grignols et d'Excideuil, sa nièce.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Dès 1790, la commune de Grignols est le chef-lieu du canton de Grignols qui dépend du district de Périgueux jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Périgueux. Il change de nom et devient le canton de Saint-Astier en 1829, à la suite du transfert du chef-lieu de Grignols vers Saint-Astier[5], dont la population lors du recensement précédent de 1821 était près du double de celle de Grignols.
Lors de l'importante réforme de 2014 définie par le décret du et supprimant la moitié des cantons du département, la commune reste attachée au même canton[66].
Intercommunalité
Fin 2002, Grignols intègre dès sa création la communauté de communes Astérienne Isle et Vern. Celle-ci disparaît le , remplacée au par une nouvelle intercommunalité élargie, la communauté de communes Isle, Vern, Salembre en Périgord.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[67],[68].
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants de Grignols se nomment les Grignolais[73].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[74]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[75].
En 2019, la commune comptait 670 habitants[Note 17], en augmentation de 14,14% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 135
1 014
1 023
1 312
1 015
1 252
1 213
1 263
1 200
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 274
1 177
1 150
1 080
1 078
977
966
907
914
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
820
808
741
662
655
657
636
590
569
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
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526
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Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
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De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[76].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
En 2016, la commune de Grignols est organisée en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec les communes de Jaure et Manzac-sur-Vern[77] au niveau des classes de primaire[78].
Jaure n'a plus d'école; Grignols s'occupe de la grande section de maternelle, du cours préparatoire et du cours élémentaire (CE1 et CE2); Manzac-sur-Vern accueille les enfants en petite et moyenne sections et en cours moyen (CM1 et CM2)[79].
Économie
Emploi
En 2015[80], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 309 personnes, soit 47,7% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (51) a très fortement augmenté par rapport à 2010 (20) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 16,5%.
Établissements
Au , la commune compte quarante-sept établissements[81], dont dix-neuf au niveau des commerces, transports ou services, neuf dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, huit dans la construction, sept dans l'industrie, et quatre relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[82].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de Grignols, édifié à partir du XIIesiècle[63], dont les vestiges sont inscrits au titre des monuments historiques en 1928[83]. Il fut le berceau et la demeure de la Maison de Talleyrand-Périgord du XIIIeauXVesiècle et resta leur propriété jusqu’en 1883.
Le château de Chaulnes (ou chartreuse des Chaulnes), du début du XVIIIesiècle, fut la propriété de Paul Faure[84].
L'église Saint-Front de Bruc[85], du XVesiècle, de style gothique, est inscrite au titre des monuments historiques en 1948[86]. Ses clés de voûte sont sculptées[63].
Chartreuse de la Mothe[87] et son pigeonnier du XVIIesiècle[63].
Trois mottes féodales de Château-Vieux, avec vestiges d'une tour du Xesiècle[63],[88].
Le château de Grignols.
Le domaine des Chaulnes.
L'église Saint-Front de Bruc.
La chartreuse de la Mothe.
Le pigeonnier de la Mothe.
Personnalités liées à la commune
Paul Faure (1878-1960), homme politique français qui a passé son enfance au château de Chaulnes, à Grignols, dont il est le maire de 1904[89] à 1906.
Jean-Claude Rossignol (1945-2016) né à Grignols, joueur international de rugby à XV.
Christian Faure, né en 1954, réalisateur de films et de téléfilms.
Héraldique
Blason
De gueules à trois lions d'or, couronnés, armés et lampassés d'azur; à la bordure écartelée d'or et d'azur.
Deux données contradictoires selon le Géoportail: 69 mètres sur la carte et 68 pour la boîte «Communes».
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[21].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[22].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[35].
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Au niveau de l'état civil de la commune, le nom de Bruc de Grignol(s) disparaît des registres en 1793-1794, au profit de Grignol(s).
Décédé en fonctions.
Démissionnaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1reéd. 1963), 738p. (ISBN2-85023-076-6)..
Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, Éditions Fanlac, 2000, (ISBN2-86577-215-2), p.148; 171-172.
«Château (restes)», notice noPA00082571, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 4 mars 2016.
Jean-Marie Bélingard, Dominique Audrerie, Emmanuel du Chazaud, préface d'André Chastel, Le Périgord des chartreuses, Pilote 24 édition, Périgueux, mai 2000, (ISBN2-912347-11-4), p.96-97.
Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.55.
«Église de Bruc», notice noPA00082572, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 4 mars 2016.
Jean-Marie Bélingard, Dominique Audrerie, Emmanuel du Chazaud, préface d'André Chastel, Le Périgord des chartreuses, Pilote 24 édition, Périgueux, mai 2000, (ISBN2-912347-11-4), p.103.
«Le château de Grignols»Bulletin de la société historique et archéologique du Périgord, 1933, p.212-215.
Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN2-86577-214-4), p.377.
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