Hautefort est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. De 1790 à 2015, la commune était le chef-lieu du canton de Hautefort.
Pour les articles homonymes, voir Hautefort (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec Hautetfort.
Hautefort
Vue aérienne du bourg de Hautefort et de son château.
Elle est essentiellement connue pour son château et les jardins à la française de son parc.
Les habitants sont les Hautefortais.
Géographie
Généralités
Située à l'est du département de la Dordogne et arrosée au nord par la Lourde, un affluent de l'Auvézère, la commune de Hautefort regroupe deux bourgs distincts: Saint-Agnan dans la vallée et Hautefort sur la colline dominée par le château. La commune est désormais rattachée administrativement au Pays du Périgord noir (secteur de Sarlat-la-Canéda) mais fait cependant partie de l'arrondissement de Périgueux.
Situé à égale distance de Brive-la-Gaillarde et Périgueux, le village de Hautefort suscite l'intérêt des touristes grâce à son château, à son musée de la Médecine et au charme de ses ruelles et bâtiments en vieilles pierres typiquement périgourdines.
Hautefort est désormais accessible par l'autoroute A89 (échangeur de La Bachellerie) puis par la route départementale 704 en direction de Saint-Yrieix-la-Perche et Limoges.
Environnement
La commune dispose de deux sites remarquables.
Sur près de 31 hectares, la partie boisée du parc du château est inscrite depuis 1935[1],[2].
Toute la partie ouest du bourg, attenante au site précédent sur 10 hectares, est inscrite depuis 1974[3],[4].
Communes limitrophes
Carte de Hautefort et des communes avoisinantes.
Hautefort est limitrophe de huit autres communes. À l'est, son territoire est éloigné de moins de 150 mètres de celui de Teillots.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Hautefort est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs[5].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque et du Paléozoïque. La formation la plus ancienne, notée r1c, se compose de grès de Villac et grès rouges de Brive, des grès rouges alternant de manière irrégulière avec des niveaux argileux rouges et micacés avec des lentilles conglomératiques (Autunien). La formation la plus récente, notée Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles à actuelles. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille «no760 - Juillac» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[6],[7] et sa notice associée[8].
Carte géologique d'Hautefort.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fxb(b) :
Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) indifférenciée: limons et sables jaunes à graviers et galets siliceux et petits galets calcaires (Saalien - Riss)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
AF :
Altérites de type Rouffignac: argile sableuse ferrugineuse jaune-brunâtre à rougeâtre, à graviers et silex piégés dans les paléokarsts, dolines ou épandage résiduel, cuirasse ferrallitique plus ou moins pisolithique associée
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
Supérieur
non présent
Moyen
j2 :
Bajocien: calcaires oolithiques bioclastiques (localement niveau à polypiers) en alternance avec des calcaires cryptocristallins ou évoluant vers un faciès de calcaire crayeux (secteur nord-ouest)
j1-2b :
Aalénien sup. à Bajocien: calcaires oolithiques +/- dolomitiques massifs ou en alternance avec des calcaires graveleux bioclastiques à ciment cristallin
Jurassique inférieur
l4 :
Toarcien: argiles et marnes grises (formation de Tourtoirac), marnes dolomitiques pyriteuses au sommet, parfois calcaires marneux à la base
l1-2b :
Hettangien sup. à Sinémurien: calcaires dolomitiques à la base puis calcaires graveleux bioclastiques et oolithiques
l1 :
Hettangien inf.: alternance de calcaires dolomitiques, marnes dolomitiques, d'argilites et de grès fins
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
Permien (252.17 - 298.9)
r2-3 :
Grès de Louignac: grès rouges micacés en bancs réguliers parfois schisteux (Saxonien-Thuringien)
r1e :
Conglomérats indifférenciés (Autunien)
r1c :
Grès de Villac et grès rouges de Brive: grès rouges alternant de manière irrégulière avec des niveaux argileux rouges et micacés avec des lentilles conglomératiques (Autunien)
Carbonifère (298.9 - 358.9)
non présent
Dévonien (358.9 - 419.2)
non présent
Silurien (419.2 - 443.8)
non présent
Ordovicien (443.8 - 485.4)
non présent
Cambrien (485.4 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Vue vers le sud depuis les jardins du château.
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 145 m et 271 m[9],[10].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [11]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[12]. La commune fait partie du Périgord central, un paysage vallonné, aux horizons limités par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemés de prairies et de petits champs[13].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 25,68 km2[9],[14],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 26,55 km2[7].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[17]. Elle est drainée par la Lourde, la Beuze, le Thévenot et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 19 km de longueur totale[18],[Carte 1].
La Lourde, d'une longueur totale de 12,82 km, prend sa source dans la commune de Badefols-d'Ans et se jette dans l'Auvézère en rive gauche à Cherveix-Cubas[19],[20]. Elle traverse le nord de la commune sur sept kilomètres, dont trois servent de limite territoriale en deux tronçons séparés, face à Boisseuilh et Cherveix-Cubas.
Son affluent de rive gauche le Thévenot alimente l'étang du Coucou, un plan d'eau de sept hectares dont la rive orientale est sur Nailhac, les rives nord et ouest étant sur Hautefort.
L'étang du Coucou alimenté par le Thévenot, en limite de Hautefort et Nailhac. Vue prise depuis la rive ouest.
Idem. Vue prise depuis la rive nord.
Réseaux hydrographique et routier d'Hautefort.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Isle - Dronne». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[21]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [22].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[23]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[24].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[23]
Moyenne annuelle de température: 12,4°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 7,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,5 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[27] complétée par des études régionales[28] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Lubersac», sur la commune de Lubersac, mise en service en 1988[29] et qui se trouve à 28 km à vol d'oiseau[30],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 11,5°C et la hauteur de précipitations de 1 152,5 mm pour la période 1981-2010[31].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Brive», sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le département de la Corrèze, mise en service en 1987 et à 32 km[32], la température moyenne annuelle évolue de 12,7°C pour la période 1971-2000[33], à 12,7°C pour 1981-2010[34], puis à 13,0°C pour 1991-2020[35].
Urbanisme
Typologie
Hautefort est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[36],[37],[38].
La commune est en outre hors attraction des villes[39],[40].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,2% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (45%), forêts (39,9%), zones agricoles hétérogènes (8,3%), zones urbanisées (4,9%), cultures permanentes (1%), terres arables (0,9%)[41].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune d'Hautefort est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier: le risque de radon[42]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[43].
Risques naturels
Hautefort est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[44]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[45],[46].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Hautefort.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[47]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[48]. 11,1% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[49].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999, 2003, 2008 et 2009, par la sécheresse en 1989, 1992, 1995, 1997, 2009 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[42].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Hautefort est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[50].
Toponymie
Panneau d'entrée en français et occitan à Saint-Agnan.
En occitan, la commune porte le nom d'Autafòrt[51].
Histoire
Seigneurie ayant appartenu successivement aux familles de Lastours, de Laron-Lastours, de Born (représentée notamment par le célèbre troubadour Bertran de Born, seigneur de Hautefort), elle échut au XIVesiècle à la famille de Gontaut, par le mariage de la dernière héritière Marthe de Born avec Hélie de Gontaut. Leur postérité substitua ses noms et armes par ceux de Hautefort. Cette maison de Gontaut-Hautefort[52] obtint en 1614 que Hautefort soit érigé en marquisat.
Dans les premières années de la Révolution française, la commune de Hautefort absorbe celle voisine de Saint Aignan qui fut amenée, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), à porter le nom d'Aignan-Haute-Vue[53], et en 1824, Hautefort absorbe celle de La Nouaillette[9].
Le , les Allemands fusillent cinq hommes juifs (quatre à la Nouaillette et le dernier à Bessou)[54]. Toujours parmi la population juive de la commune, ils arrêtent également deux autres hommes qui seront fusillés l'un le jour même à Tourtoirac, l'autre le lendemain à Azerat, ainsi que quatre femmes qui seront ensuite déportées à Auschwitz[54].
Liste des seigneurs puis marquis de Hautefort
v.1030-1046 Guy de Lastours
Après 1160 Constantin de Born après son mariage avec Agnès de Lastours, héritière du château, et son frère Bertran de Born (v.1140 - v.1215)
Géraud de La Faye de Born
Renaud de Born (marié en 1324), fils du précédent
av.1388 Bertrand de Born (1325-av.1388), marié avec Marguerite d'Abzac
1388-1420 Hélie de Gontaut (+1420), seigneur de Hautefort par son mariage avec Mathe de Born (+1424), fille du précédent
v.1420-ap.1449 Jean Ier de Gontaut-Hautefort (1394-ap.1459), fils d'Hélie de Gontaut et de Mathe de Born, marié en 1421 au château de Comarque avec Mathe de Beynac
ap.1459-1470 Antoine de Gontaut-Hautefort (1396-1470), son frère
1470-v.1477 Arnaud de Gontaut-Hautefort (+v.1477), son fils
v.1477-1524 Jean II de Gontaut-Hautefort (+1524), son fils
1524-v.1555 Jean III de Gontaut-Hautefort (v.1500-v.1555), son fils
v.1555-v.1565 Gilbert Ier de Gontaut-Hautefort (+v.1565), son fils
v.1565-1640 François Ier de Gontaut-Hautefort (1547-1640), 1er marquis de Hautefort en 1614, son fils
1614-1616 Charles-François de Gontaut-Hautefort (v.1580-1616), 2e marquis de Hautefort, son fils
1640-1680 Jacques-François de Gontaut-Hautefort (1610-1680), 3e marquis de Hautefort, maréchal de camp, son fils
1680-1693 Gilbert II de Gontaut-Hautefort (1612-1693), 4e marquis de Hautefort, maréchal de camp, son frère
1693-1727 François II Marie de Gontaut-Hautefort[55](1654-1727), 5e marquis de Hautefort, maréchal de camp, son fils
1727-1777 Emmanuel-Dieudonné de Gontaut-Hautefort (1700-1777), 6e marquis de Hautefort, maréchal de camp, son neveu
1777-1805 Armand-Charles de Gontaut-Hautefort (1741-1805), 7e marquis de Hautefort, son fils
1805-1867 Emmanuel-Armand de Gontaut-Hautefort (1797-1867), 8e marquis de Hautefort, son fils
1867-1903 Armand-Alexandre de Gontaut-Hautefort (1823-1903), 9e marquis de Hautefort, général, son fils
Le général, marquis de Hautefort adopta son gendre, Fernand Stoffels qui fut autorisé par décision du Conseil d'État en date de 1892, de joindre son nom et de porter les titres d'Hautefort. Leurs descendants portent aujourd'hui le nom de Stoffels d'Hautefort.
Armes de la maison de Gontaut.
Armes de la maison de Gontaut-Hautefort
Armes du marquis de Hautefort.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune de Hautefort est devenue, dès 1790, le chef-lieu du canton de Hautefort qui dépendait du district d'Excideuil jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est alors rattaché à l'arrondissement de Périgueux[9].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[56]. La commune est alors rattachée au canton du Haut-Périgord Noir, dont le bureau centralisateur se trouve à Thenon.
En 2017, Hautefort est rattachée à l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda[57],[58].
Intercommunalité
Au , Hautefort intègre dès sa création la communauté de communes du Pays de Hautefort, dont elle est le siège. Celle-ci disparaît le , remplacée au par une nouvelle intercommunalité élargie, la communauté de communes du Terrassonnais en Périgord noir Thenon Hautefort, dont le siège est fixé à Terrasson-Lavilledieu. Celle-ci est renommée en communauté de communes Terrassonnais Haut Périgord Noir en .
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[59],[60].
Liste des maires
Le bâtiment de la mairie de Hautefort, vu depuis le château.
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[65].
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[67].
En 2019, la commune comptait 859 habitants[Note 9], en diminution de 17,24% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 269
889
1 047
1 103
1 500
1 755
1 772
1 779
1 898
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 039
1 966
1 898
1 717
1 736
1 786
1 700
1 650
1 843
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 652
1 650
1 522
1 261
1 311
1 468
1 377
1 225
1 077
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
1 002
1 022
1 142
1 035
1 048
1 184
1 135
1 120
1 073
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
962
859
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[68].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Emploi
En 2015[69], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 366 personnes, soit 38,0% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (trente-six) a diminué par rapport à 2010 (quarante-deux) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 9,8%.
Établissements
Au , la commune compte 147 établissements[70], dont 79 au niveau des commerces, transports ou services, vingt-sept relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, quinze dans la construction, quatorze dans l'industrie, et douze dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[71].
Entreprises
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la société Lidis (commerce de gros interentreprises de sucre, chocolat et confiserie) située à Hautefort se classe 36e quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 28 328 k€[72]. Dans le secteur du commerce, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, elle se classe en 17eposition quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016[73]. Spécialisée dans la distribution de bonbons, boissons et denrées alimentaires, elle emploie près de 90 personnes en 2019[74].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de Hautefort, classé monument historique en 1958 et ses jardins en 1967[75], visitable.
Château des Charreaux, XVIIeetXVIIIesiècles, inscrit aux monuments historiques en 1979[76].
Hôpital d'Hautefort (1670-1717)[77], classé en 1931[78], transformé en musée de la médecine[79], visitable.
Bertran de Born (v.1145-v.1215), seigneur d'Hautefort, l'un des plus célèbres troubadours; il chanta aussi bien l'amour que la guerre.
Eugène Le Roy (1836-1907), écrivain, auteur notamment de Jacquou le croquant, est né à Hautefort[81].
Ollivier Joseph Marie Vinour, né Joseph-Marie-Olivier Vinour le à Hautefort[Note 10] (1889-1951), architecte, auteur de plusieurs bâtiments remarquables de la ville d'Atlanta aux États-Unis d'Amérique[82].
Maurice Durosoy (1898-1988), général et écrivain, inhumé à Hautefort.
Guy des Cars (1911-1993), écrivain, inhumé au cimetière de Hautefort avec son épouse née Marthe Claquin (actrice et chanteuse connue comme Marta Labarr, 1912-1999).
Jean Desplat (1923-1987), FNFL de l'été 1940 (Jean-Jacques Gillot, "Les marins périgordins des forces navales françaises libres", in bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 4e trimestre 2011.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes de la Dordogne.
Blason
Écartelé: aux 1er et 4e d'azur au lévrier passant d'argent colleté et bouclé du même, aux 2e et 3e d'or à trois forces de sable, ordonnées 2 et 1; sur le tout, d'argent au château de gueules, ouvert du champ et au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[83].
Devise
Altus et fortis (Haut et fort)
Détails
Création de Jean-René Bousquet adoptée en 2003.
Alias
Alias du blason de HautefortD'argent au château-fort de gueules, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.
J.-B. Goumet, «Une chapelle oubliée: la chapelle Saint-Jean à Hautefort», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1978, tome 105, 1re livraison, p.16-30(lire en ligne)
Articles connexes
Liste des communes de la Dordogne
Liste des anciennes communes de la Dordogne
Communauté de communes Terrassonnais Haut Périgord Noir
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[15],[16]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[25].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[26].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Sur le registre des naissances de Hautefort (1889), l'acte 11 l'identifie comme Joseph-Marie-Olivier Vinour.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Ludovic Lalanne, Dictionnaire historique de la France, Hachette, 1872
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Saint Aignan», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
Guy Penaud, Les crimes de la Division "Brehmer", éditions la Lauze, mars 2004, (ISBN2-912032-65-2), p.280-281; 406-407.
Michel Vergé-Franceschi, La société française au XVIIe siècle: tradition, innovation, ouverture, Paris, Fayard, , 463p., page 165.
«Chiffres d'affaires: les 50 premières», Sud Ouest éco & entreprises édition Dordogne, novembre 2017, p.28.
«Commerce», Sud Ouest éco & entreprises édition Dordogne, novembre 2017, p.40.
Pascal Rabiller, Lidis: «l'as du bonbon a encore faim», Sud Ouest édition régionale, 4 juillet 2019, p.8-9.
«Château», notice noPA00082575, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consultée le 17 août 2010.
«Château des Charreaux», notice noPA00082576, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consultée le 17 août 2010.
François Jeanneau, L'hôpital d'Hautefort, en Dordogne, pp. 241-249, dans Congrès archéologique de France. 156e session. Monuments en Périgord. 1999 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1999
«Hôpital (ancien)», notice noPA00082577, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consultée le 17 août 2010.
Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.47.
Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, éditions Fanlac, 1999, (ISBN2-86577-214-4), p.595-596.
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