Au , elle est intégrée à la commune nouvelle des Eyzies en tant que commune déléguée.
Géographie
Généralités
Dans le quart sud-est du département de la Dordogne, en Périgord noir, la commune déléguée des Eyzies-de-Tayac-Sireuil s'étend sur 37,44 km2. Représentant les parties est et sud de la commune nouvelle des Eyzies, elle est arrosée par la Vézère et par deux de ses affluents: la Beune et le Manaurie.
L'altitude minimale avec 55 mètres se trouve localisée à l'extrême ouest, près du lieu-dit le Peuch, là où la Vézère quitte la commune et sert de limites entre celles de Campagne et de Saint-Cirq. L'altitude maximale avec 245 mètres est située à l'est, en bordure de la commune de Marquay, au nord du lieu-dit le Gat. Sur le plan géologique, le sol se compose principalement de calcaires du Crétacé, avec des alluvions holocènes recouvrant les vallées de la Beune, du Manaurie et de la Vézère[1].
La commune est accessible par le réseau SNCF à la gare des Eyzies, et par l'autoroute A89, sortie no16 Périgueux-Est (axe Bordeaux – Périgueux) puis par les (routes départementales (RD) 710 et 47, ou encore via Terrasson, sortie no18 (axe Lyon – Terrasson-Lavilledieu), Le Lardin-Saint-Lazare et Montignac par les RD 6089, 704 et 706 .
Implanté au confluent de la Vézère et de la Beune, à l'intersection des RD 47, 48 et 706, le bourg des Eyzies est situé, en distances orthodromiques, sept kilomètres à l'est-nord-est du Bugue et dix-sept kilomètres à l'ouest-nord-ouest de Sarlat-la-Canéda, la sous-préfecture.
Trois sentiers de grande randonnée traversent le territoire communal: en provenance du Bugue et de Saint-Cirq à l'ouest, le GR 6 passe devant l'abri de Cro-Magnon puis dans le bourg des Eyzies et continue vers l'est vers Marquay et Sarlat-la-Canéda, passant au bourg de Sireuil et au pied du château de Commarque; en provenance de Tursac au nord, le GR 36 passe également dans le bourg des Eyzies où il fait tronçon commun avec le GR 64, continuant vers le sud vers Meyrals et Saint-Cyprien.
Dans le département de la Dordogne, la température la plus élevée a été enregistrée les 4 et 5 août 2003 aux Eyzies-de-Tayac-Sireuil, avec 43°C[2].
Communes limitrophes
En 2018, année précédant la création de la commune nouvelle des Eyzies, Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil était limitrophe de neuf autres communes, dont Saint-André-d'Allas au sud-est sur 300 mètres.
Un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2000 pour la Vézère —qui traverse la commune du nord-est au sud-ouest— aux Eyzies-de-Tayac-Sireuil, impactant ses rives jusqu'à une largeur pouvant dépasser les 400 mètres au niveau des Eymaries, ainsi que les parties aval de ses affluents le Manaurie (les 650 derniers mètres) et la Beune (les 300 derniers mètres)[3],[4].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg des Eyzies proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[5]:
En occitan, la commune porte le nom de Las Aisiás de Taiac e Siruèlh[6].
Histoire
Le site des Eyzies-de-Tayac-Sireuil est habité depuis le Paléolithique.
En 1905, la commune de Tayac prend le nom de Les Eyzies-de-Tayac[7].
Elle fusionne ensuite au avec la commune de Sireuil sous le nouveau nom de Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil. Sireuil conserve le statut de commune associée et, à ce titre, élit un maire délégué qui siège obligatoirement au conseil municipal des Eyzies-de-Tayac-Sireuil.
Au , la commune passe dans la région Nouvelle-Aquitaine à la suite de la fusion de sa région, l'Aquitaine; avec les régions Poitou-Charentes et Limousin.
Le , la commune nouvelle des Eyzies résultant de la fusion de la commune avec Manaurie et Saint-Cirq est créée pour une prise d'effet au [8].
Politique et administration
Rattachements administratifs
La commune de Tayac a, dès 1790, été rattachée au canton de Marquay qui dépendait du district de Sarlat jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la «réduction du nombre de justices de paix», la commune est rattachée au canton de Saint-Cyprien dépendant de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[9].
Tayac change de nom pour Les Eyzies-de-Tayac en 1905 puis s'associe avec Sireuil en 1973, devenant Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil.
Intercommunalité
Fin 2000, Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil intègre la communauté de communes Terre de Cro-Magnon. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes de la Vallée de l'Homme.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2011, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2014[10],[11]. Ceux-ci sont membres d'office du conseil municipal de la commune nouvelle des Eyzies, jusqu'au renouvellement des conseils municipaux français de 2020.
Liste des maires
La mairie.
Liste des maires successifs de Tayac puis des Eyzies-de-Tayac[12]
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1790
1796
Pierre Lesvignes
1796
1800
Bernard Souffron
1800
1804
Mercier Pageyral
1804
1813
Bernard Souffron
1813
1813
Antoine Magot
1813
1816
Charles Beauroyre de Villac
1816
1830
Frédéric Beauroyre de Villac
1830
1833
Léonard Mercier Pageyral
1833
1847
Festugière
1847
1848
François Manet
1848
1852
François Édouard Mercier Pageyral
1852
1852
Robert Mercier
1852
1856
Jean Eugène Festugière
1856
1870
François Édouard Mercier Pageyral
1870
1873
Robert Esclafer
1873
1874
Henri Aublanc
1874
1878
François Édouard Mercier Pageyral
1878
1890
Léo Pageyral
1890
1892
Pierre Beyne
1892
1904
Pierre Lesvignes
1904
1919
Jean Barry
1919
1942
Théodore Pierre Lesvignes
1942
1944
Jean Valés
1944
1945
Jean Esclafer
Représentant du Comité de libération
1945
1962
Théodore Pierre Lesvignes
1962
1971
Charles Dufour
1971
1972
Jean Guichard
Liste des maires successifs des Eyzies-de-Tayac-Sireuil[12]
Dans son palmarès 2018, le Conseil national des villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[17].
Projets locaux
La commune est au cœur d'un vaste projet de valorisation utilisant le thème de la Préhistoire comme support de développement local. Ce projet est le fruit de l'intervention de l'État, du Conseil général de la Dordogne et du Conseil régional d'Aquitaine. Il se concrétise sur le terrain par le Pôle International de la Préhistoire (PIP), structure de pilotage opérationnel du projet.
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France, Démographie de la France et Sireuil (Dordogne).
Les habitants des Eyzies-de-Tayac-Sireuil se nomment les Eyzicois[18].
La commune de Tayac change de nom et devient «Les Eyzies-de-Tayac» en 1905.
Jusqu'en 1972, les communes de Sireuil et Les Eyzies-de-Tayac étaient indépendantes[19]. Le , la commune des Eyzies-de-Tayac devient «Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil» lorsqu'elle s'associe à la commune de Sireuil.
Démographie de Tayac, puis des Eyzies-de-Tayac, puis des Eyzies-de-Tayac-Sireuil
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2016, la commune comptait 824 habitants[Note 1], en diminution de 0,96% par rapport à 2010 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
923
936
900
990
1 162
1 229
1 289
1 320
1 347
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 450
1 429
1 264
1 159
1 331
1 342
1 373
1 303
1 215
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 192
1 132
1 123
944
994
955
954
1 066
1 028
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
958
877
886
858
853
909
848
839
822
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2016
-
-
-
-
-
-
-
-
824
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Fin 2018, la commune dispose du groupe scolaire «Séverin-Blanc» regroupant écoles maternelle et élémentaire[23].
Économie
Les données économiques des Eyzies-de-Tayac-Sireuil sont incluses dans celles de la commune nouvelle des Eyzies.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Article connexe: Liste des monuments historiques des Eyzies-de-Tayac-Sireuil.
L'Homme primitif est une statue de Paul Dardé, inaugurée en 1931 et placée sur une plate-forme naturelle qui domine le village des Eyzies; on peut l'approcher lors de la visite du musée national de Préhistoire; cette œuvre de trois mètres de haut et de cinq tonnes a été sculptée dans un seul bloc; elle représente un homme de Néandertal et non pas un homme de Cro-Magnon, ainsi surnommé localement à cause de la proximité de l'abri de Cro-Magnon[24], distant de moins d'un kilomètre.
Sites naturels
Grotte du Grand Roc, grotte avec des cristallisations excentriques naturelles comparables à des coraux.
Sites préhistoriques
La commune compte de nombreux sites archéologiques préhistoriques dont:
la grotte de Font-de-Gaume, dernière grotte avec des peintures polychromes préhistoriques encore ouverte à la visite dans la région
la grotte des Combarelles
la grotte de la Mouthe
la grotte de Bernifal
le gisement de la Micoque: on y a découvert de nombreux témoignages des industries lithiques du Paléolithique (Tayacien, Micoquien et Moustérien)
l'abri Armand Chadourne, du nom de son propriétaire[25]
l'abri Audi
l'abri de Cro-Magnon, site éponyme de l'homme de Cro-Magnon.
l'abri Pataud, site étudié sous la responsabilité du muséum national d'histoire naturelle. La séquence stratigraphique comprend des niveaux du Paléolithique supérieur avec en particulier, de bas en haut, de l'Aurignacien, du Gravettien et du Protomagdalénien
Laugerie-Basse et Laugerie-Haute: sites paléolithiques
l'abri du Poisson
la gorge d'Enfer, site naturel protégé, origine de la plus ancienne source d'eau connue en Europe[réf.nécessaire], ainsi que l'un des plus grands abris naturels du monde[réf.nécessaire].
les grottes du Roc de Cazelle constituent un site troglodytique occupé depuis la Préhistoire jusqu'en 1960[réf.souhaitée].
Nombre de ces sites ont été classés au patrimoine mondial par l'Unesco en tant que «sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère». La découverte de ces abris dans un rayon restreint autour des Eyzies, leur exploration méthodique et l'étude des gisements qu'ils recèlent ont permis à la préhistoire de s'ériger en science et expliquent que la ville revendique le statut de capitale mondiale de la préhistoire, comme le rappellent les dépliants publicitaires[26].
Musée
Le musée national de Préhistoire, où sont conservés de nombreuses découvertes préhistoriques, se trouve au cœur du village. Très riche en silex taillés, il s'adresse particulièrement aux spécialistes.
Article détaillé: Musée national de Préhistoire.
Sites historiques
Château de Commarque, XIIeXIVeetXVesiècles, classé, visitable.
Château de Tayac et ses dépendances, XIIeXIVeetXVesiècles, classé.
Le fort troglodytique du Roc de Tayac, datant du Moyen Âge, a été transformé en restaurant («Auberge du Paradis») au début du XXesiècle puis a abrité un Musée de la Spéléologie en 1970[27]. Il a été acheté en 2010 puis aménagé par Jean-Max Touron, déjà propriétaire de plusieurs autres sites du Périgord, et a ouvert au public fin 2020[28],[29].
Patrimoine religieux
L'église fortifiée Saint-Martin de Tayac, classée au titre des monuments historiques en 1895[30].
L'église Saint-Marcel de Sireuil du XIIesiècle, classée au titre des monuments historiques en 1974[31].
La chapelle Saint-Jean (en ruines) du château de Commarque, XIIe, XIVeetXVIIesiècles.
Personnalités liées à la commune
Homme de Cro-Magnon
Claire Athias-Henriot (1921-2004), acarologiste morte aux Eyzies-de-Tayac-Sireuil.
Les pionniers de l'archéologie:
Louis et Édouard Lartet
Denis Peyrony
Élie Peyrony
Henri Breuil
Louis Capitan
Édouard Lartet
Louis Lartet
Henri Breuil
Galerie
Musée national de Préhistoire
Abri Pataud
Abri Pataud
Grotte de Font-de-Gaume
Abri de Cro-Magnon
La Micoque
Laugerie-Basse
Château de Commarque
Grotte de Commarque
Le plateau qui domine Les Eyzies
L'église-forteresse de Tayac
Grotte du Grand Roc
Mammouth gravé de la grotte des Combarelles
Entrée de la grotte de Bernifal
Voir aussi
Bibliographie
Jacqueline Géroudou, Histoire d’un village, de Cro-Magnon aux Eyzies, en passant par Tayac, 2012.
Patrick Esclafer de La Rode, Le château des Eyzies et les seigneurs de Tayac, , 264p.
Articles connexes
Dordogne (département)
Périgord
Liste des anciennes communes de la Dordogne
Liste des monuments historiques des Eyzies-de-Tayac-Sireuil
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2018, date de référence statistique: 1erjanvier2016.
Références
Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN978-2-9501476-1-5), p.19.
«Les records météo absolus enregistrés en Périgord», Sud Ouest édition Dordogne, 22 février 2018, p.11, d'après Météo France - Centre météorologique d'Agen.
«no45 981 - Décret portant que la commune de Tayac (canton de Saint-Cyprien, arrondissement de Sarlat, département de la Dordogne) portera à l'avenir le nom de Les Eyzies-de- Tayac», Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol.71, no2626, , p.215 (lire en ligne).
F Bordes, P. Fittes, S. Blanc, «L'abri Armand Chadourne» dans Bulletin de la Société préhistorique de France, 1954, Vol. 51, no5-6, p.229-254.
Jean-Jacques Cleyet-Merle, La province préhistorique des Eyzies: 400 000 ans d'implantation humaine, Caisse nationale des monuments historiques et des sites, coll. Patrimoine au présent, CNRS Éditions, 1995, p.85.
Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN2-87901-221-X), p.240.
Léna Badin, «La quatrième vie du fort du Roc de Tayac», Sud Ouest édition Dordogne, , p.21.
Boris Rebeyrotte, «La vallée de la Vézère salue deux renaissances», Le Mag no445, supplément à Sud Ouest, , p.20-22.
«Eglise Saint-Martin de Tayac», notice noPA00082538, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 18 novembre 2020
«Eglise Saint-Martin de Sireuil», notice noPA00082537, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 18 novembre 2020
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