Le Lardin-Saint-Lazare est une cité de la tradition industrielle située sur l’axe ferroviaire, routier et autoroutier Bordeaux – Clermont-Ferrand.
La commune a la particularité d’avoir une mairie qui a changé quatre fois de place en changeant quatre fois de nom et où le bureau de poste a changé six fois de nom sans changer de place.
Communes limitrophes
Carte du Lardin-Saint-Lazare et des communes avoisinantes.
Le Lardin-Saint-Lazare est limitrophe de six autres communes. Au nord-est, son territoire est distant d'environ 450 mètres de celui de Villac.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Le Lardin-Saint-Lazare est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque et du Paléozoïque. La formation la plus ancienne, notée tfρ3, est constituée de grès de Thiviers et d'ardoises d'Allassac, des métatufs rhyodacitiques à chlorites et métagrauwackes, séricitoschistes intercalés (Cambrien moyen à supérieur). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille «no784 - Terrasson» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Carte géologique du Lardin-Saint-Lazare.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
non présent
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
Supérieur
non présent
Moyen
j3-4 :
Bathonien sup. à Callovien: calcaire cryptocristallin, localement crayeux, plus rarement oolithique et algaire, parfois en alternance avec des calcaires graveleux et bioclastiques, évoluant vers des faciès calcaires à polypiers et trocholines (nord)
j3b :
Bathonien moy.: calcaire oolithique blanc bioclastique avec parfois un calcaire fin à bancs marneux au sommet
j2-3(Bz) :
Bajocien moy. à Bathonien inf. - Formation de Beauzens: calcaires micritiques et sublithographiques à oncolithes et stromatolithes en alternance avec des niveaux de marnes noires en bancs réguliers (vers l'est)
j1-2b :
Aalénien sup. à Bajocien: calcaires oolithiques +/- dolomitiques massifs ou en alternance avec des calcaires graveleux bioclastiques à ciment cristallin
Jurassique inférieur
l4 :
Toarcien: argiles et marnes grises (formation de Tourtoirac), marnes dolomitiques pyriteuses au sommet, parfois calcaires marneux à la base
l3b(2) :
Pliensbachien sup.: calcaire roux bioclastique, plus ou moins gréseux (Domérien supérieur)
l1-2b :
Hettangien sup. à Sinémurien: calcaires dolomitiques à la base puis calcaires graveleux bioclastiques et oolithiques
l1 :
Hettangien inf.: alternance de calcaires dolomitiques, marnes dolomitiques, d'argilites et de grès fins
Trias (201.3 - 252.17)
t :
Trias indifférencié: grès grossiers à la base, psammites rouges micacées, sables blanc, parfois bariolés, kaoliniques à galets, puis sables fins à filets argileux verdâtres et sables grossiers au sommet
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
Permien (252.17 - 298.9)
r1a :
Grès de Grand Roche ou grès rouges inférieurs: grès rouges, parfois bariolés, parfois blanchâtre et plus ou moins conglomératiques (Autunien inf.)
Carbonifère (298.9 - 358.9)
Pennsylvanien
h5 :
Formation du Lardin et équivalent: grès gris houillers, silts, pélites et conglomérats (Stéphanien)
Mississippien
non présent
Dévonien (358.9 - 419.2)
AS1 :
UG - Schistes de Génis p.p. et arkoses du moulin de Guimalet p.p. (horst de Châtres): schistes chloriteux verdâtres (groupe de Génis, Dévonien)
Silurien (419.2 - 443.8)
non présent
Ordovicien (443.8 - 485.4)
non présent
Cambrien (485.4 - 541.0)
tfρ3 :
UTP (Unité de Thiviers-Payzac) - Grès de Thiviers et ardoises d'Allassac: métatufs rhyodacites à chlorite et métagrauwackes, séricitoschistes intercalés (Cambrien moy. à sup.)
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 79 m et 246 m[5],[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[8]. La commune est dans l'unité paysagère des «Marges du bassin de Brive», qui correspond à la marge occidentale du bassin de Brive. Elle se caractérise par une succession d’amples vallées, déblayées dans les grès roses et les argiles rouges. Les altitudes s’échelonnent entre 350 et 150 m[9],[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 10,85 km2[5],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 10,97 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par la Vézère, le Cern, l'Elle, la Nuelle, le Rieu et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 18 km de longueur totale[15],[Carte 1].
La Vézère, d'une longueur totale de 211,2 km, prend sa source en Corrèze dans la commune de Meymac et se jette dans la Dordogne —dont elle est l'un des principaux affluents— en rive droite, à Limeuil, face à Alles-sur-Dordogne[16],[17]. Elle borde la commune au sud sur près de quatre kilomètres, face à Terrasson-Lavilledieu et Condat-sur-Vézère.
Le Cern (également appelé Douime), d'une longueur totale de 13,64 km, prend sa source dans la commune d'Azerat et se jette dans la Vézère en rive droite sur le territoire communal, face à la commune de Condat-sur-Vézère[18],[19]. Il traverse la commune d'ouest au sud sur trois kilomètres et demi et y rejoint la Vézère dans l'enceinte des Papeteries de Condat.
Son affluent la Nuelle arrose l'ouest de la commune sur un kilomètre et demi.
L'Elle, d'une longueur totale de 19,4 km, prend sa source en Corrèze dans la commune d'Ayen et se jette dans la Vézère en rive droite à Terrasson-Lavilledieu[20]. Elle borde la commune au nord-est sur un kilomètre, face à Terrasson-Lavilledieu.
Le Cern en crue au pont de la RD 704 (janvier 2018).
Réseaux hydrographique et routier du Lardin-Saint-Lazare.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Vézère-Corrèze». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[21]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [22].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[23]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[24].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[23]
Moyenne annuelle de température: 12,4°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 4,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 8,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,3 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[27] complétée par des études régionales[28] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Brive», sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987[29] et qui se trouve à 24 km à vol d'oiseau[30],[Note 6], où la température moyenne annuelle évolue de 12,7°C pour la période 1971-2000[31], à 12,7°C pour 1981-2010[32], puis à 13,0°C pour 1991-2020[33].
Urbanisme
Typologie
Le Lardin-Saint-Lazare est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[34],[35],[36].
Elle appartient à l'unité urbaine du Lardin-Saint-Lazare, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[37] et 3 338 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[38],[39].
La commune est en outre hors attraction des villes[40],[41].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,9% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (26,2%), zones agricoles hétérogènes (22,8%), prairies (18,3%), zones urbanisées (16,6%), terres arables (10,8%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,3%)[42].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune du Lardin-Saint-Lazare est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier: le risque de radon[43]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[44].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vézère, l'Elle et le Cern. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1989, 1994, 1996, 1997, 1999, 2001, 2003, 2008 et 2011[45],[43]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de la Vézère» approuvé le , pour les crues de la Vézère. La crue historique la plus forte sur le secteur du PPRI pour laquelle des informations sont disponibles est la crue d’octobre 1960. Le débit de pointe de cette crue a été défini à 1 360 m3/s à Montignac, soit une période de retour d’environ 250 ans[46],[47].
Le Lardin-Saint-Lazare est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[48]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[49],[50].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux du Lardin-Saint-Lazare.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[51]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[52]. 1,7% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[53].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 9] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[55].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune du Lardin-Saint-Lazare est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[56].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Lo Lardin e Sent Lazar[57].
Histoire
Après avoir été absorbée par Beauregard-de-Terrasson dans les premières années de la Révolution française, l'ancienne commune de Bersac est rétablie le , par décret du président de la République, Armand Fallières, sur proposition de Georges Clemenceau, ministre de l'Intérieur.
En 1922, elle prend l'appellation de Le Lardin, Bersac n'étant qu'un hameau excentré (mais comportant l'église) par rapport au centre où sont implantés le bureau de poste, la gare, l'école et la mairie. La commune fusionne ensuite avec celle de Saint-Lazare le pour prendre le nom officiel de Le Lardin-Saint-Lazare[58]. Les habitants continuent à parler «du Lardin» ou de «Le Lardin», cette agglomération étant, au niveau communal, de loin la plus importante.
En 1907, l'entreprise lyonnaise Gillet et Fils sollicite les municipalités aux confins du Périgord et du Limousin pour créer une usine d'extraction de tanin à partir des bois de châtaigniers. Seule Bersac, dotée d'une population ouvrière à Brardville, répond à cette proposition, qui voit la fondation d'une petite usine qui produit à partir de 1923 de la cellulose (Papeteries de Condat)[59].
Les 30 et 31 mai 2021, la vie communale a été bouleversée pendant 36 heures: un homme armé, caché dans une zone boisée et escarpée, a fait l'objet de recherches par 309 gendarmes, appuyés par onze blindés et sept hélicoptères[60]. L'homme a été blessé et arrêté par les gendarmes du GIGN[61].
Politique et administration
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 1 500 et 2 499 habitants au recensement de 2017, dix-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2020[62],[63].
Dans le domaine judiciaire, Le Lardin-Saint-Lazare relève[68]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les communes du Lardin et de Saint-Lazare fusionnent le sous le nom du Lardin-Saint-Lazare[69]
Démographie de Bersac, puis du Lardin, puis du Lardin-Saint-Lazare
Après avoir été absorbée par Beauregard-de-Terrasson dans les premières années de la Révolution française, l'ancienne commune de Bersac est rétablie en 1906. En 1922, elle prend l'appellation de «Le Lardin». La commune fusionne ensuite avec celle de Saint-Lazare en 1967 pour prendre le nom officiel de «Le Lardin-Saint-Lazare»[5].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1906. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[70]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[71].
En 2019, la commune comptait 1 688 habitants[Note 11], en diminution de 8,06% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
683
723
800
966
1 016
1 016
1 041
1 118
1 160
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
2014
1 761
1 982
2 037
2 047
1 846
1 978
2 000
1 900
1 811
Évolution de la population [modifier], suite (2)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
1 688
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[72].)
Histogramme de l'évolution démographique
L'agglomération et l'aire urbaine
En 2010, l'unité urbaine du Lardin-Saint-Lazare (l'agglomération) regroupe trois communes: Beauregard-de-Terrasson, Condat-sur-Vézère et Le Lardin-Saint-Lazare[73], soit 3 338 habitants en 2017[74].
L'aire urbaine s'étend sur les trois mêmes communes[75].
Sports
Club de tir du Lardin
Tennis
Rugby: Union Sportive Vézèrienne (USV Rugby)
Terrain de boules.
Gymnase
Club Le Lardin Basket Club
Économie
Le Lardin-Saint-Lazare est dotée de nombreux commerces, d'un marché hebdomadaire, d'installations culturelles et sportives, de services publics: brigade de gendarmerie, centre de secours, bureau de poste, gare ferroviaire, de services médicaux et d'une crèche halte-garderie.
Emploi
En 2015[76], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 796 personnes, soit 44,0% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (162) a augmenté par rapport à 2010 (125) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 20,4%.
Établissements
Au , la commune compte 146 établissements[77], dont 88 au niveau des commerces, transports ou services, dix-neuf dans la construction, dix-huit relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, seize dans l'industrie, et cinq dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[78].
Entreprises
Le Lardin-Saint-Lazare est la commune la plus industrielle du département de la Dordogne avec, sur son territoire, les Papeteries de Condat qui emploient 658 personnes en 2013[79] et font suite à une lignée industrielle: mine – verrerie – briqueterie – extrait de tanin – papeterie. Contrairement à ce que leur nom évoque, les Papeteries de Condat sont principalement implantées sur la commune du Lardin-Saint-Lazare, seule la partie à l'extrême sud du site se trouve sur Condat-sur-Vézère[80].
La production des Papeteries de Condat est passée de 18 000 à 70 000 tonnes en 1963; elle est actuellement de 540 000 tonnes[79]. C’est d’ailleurs grâce à cette production que la zone industrielle du «Grand chemin» a pu se développer avec l’implantation d’une plate-forme de dépôt et de logistique de 25 000 m2 et l’arrivée de deux importantes sociétés de transport.
Le Lardin-Saint-Lazare est également pourvue d'un Institut régional de soudure de très haute technologie.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de Peyraux est principalement du XVIIesiècle mais sa première mention remonte à 1328. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1948. Les façades et toitures des communs ont été également inscrites en 1975[81],[82].
L'église Saint-Laurent de Bersac, mentionnée dans un pouillé du XIIIesiècle, siège de la paroisse de Bersac relevant de l'archiprêtré de Saint-Méard au XVIesiècle[83],[84].
Chapelle funéraire des Badefols de Peyraux, dédiée à sainte Élisabeth, bénie en 1625 par Loys de Badefols, seigneur de Peyraux, Badefol, La Cour et autres places, dans le cimetière, adossée au nord de l'église Saint-Laurent de Bersac[85].
L'église Saint-Lazare de Saint-Lazare, mentionnée dans un pouillé du XIIIesiècle (Sanctus Lazarus), était à l'origine un prieuré de l'abbaye de Saint-Amand-de-Coly[86],[87].
Château de la Salle, construit par la famille de Saint-Gilles au XVIesiècle à proximité de l'église Saint-Lazare. Par le mariage de Françoise de Saint-Gilles avec Jean de Bourdeille, dit le Jeune, co-seigneur de Montanceys, le , le château devient la propriété de la famille de Bourdeille jusqu'à la fin du XVIIIesiècle. Il devient la propriété des Lapeyre de la Pagegie à la Révolution, puis aux Passemard et aux de Villepin. Le château est transformé après 1825 pour lui donner son aspect actuel[88].
Verrerie du Lardin, verrerie Delas puis verreries de Brardville. La Compagnie des mines de plomb de Chabrignac et de la verrerie du Lardin est créée par ordonnance royale le à l'initiative de Cyprien-Prosper Brard, associé au comte de Royère. La verrerie est activée par Cyprien Brard en 1829. La compagnie des houilles est mise en liquidation en 1833.La verrerie ferme définitivement en 1930[89].
Pigeonnier-porche construit au XIXesiècle au-dessus de l'entrée d'une ferme au lieu-dit de Goursat[92].
Le château de Peyraux en 1983.
L'église Saint-Laurent de Bersac.
Le bourg de Saint-Lazare.
L'église Saint-Lazare.
Personnalités liées à la commune
Cyprien-Prosper Brard (1786-1838), minéralogiste, ingénieur civil des mines, directeur des mines de Saint-Lazare.
Roger Ranoux (1921-2015), résistant pendant la Seconde Guerre mondiale et homme politique, a vécu dans sa jeunesse dans le quartier de la Galibe et allait à l'école de Saint-Lazare[93].
Michelle Puyrigaud (1926-2021), résistante et responsable communiste est inhumée au cimet!ère de Saint-Lazare.
Héraldique
Blason
D'or à l'inscription de gueules «La Cité du Papier» posée en barre et accompagnée en chef d'une représentation stylisée de la ville de pourpre et en pointe d'un rouleau de papier d'argent, la tranche de sable.
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13].
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[25].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[26].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[54].
Décédé en fonction. Source: Sud Ouest, édition Périgueux du 27 février 2010
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Michel Genty, «Les papeteries de Condat», Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, tome 42, fascicule 3, 1971, p.325-342, lire en ligne sur Persée, p.326 et suivantes.
Abbé Alcide Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.137-138.
Abbé Alcide Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.140.
Danièle Willer, L'avenue Roger-Ranoux inaugurée, Sud Ouest édition Périgueux, 6 juin 2016, p.22.
Bibliographie
Victor Grand, Les annales du Terrassonnais: histoire, géographie et statistique des dix-sept communes du canton de Terrasson..., Bayac, édition du roc de Bourzac, (1reéd. 1889), 258p. (ISBN2-87624-023-8)
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