Limeuil est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Limeuil | |
![]() Au bord de la Dordogne, le village de Limeuil. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Dordogne |
Arrondissement | Sarlat-la-Canéda |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de l'Homme |
Maire Mandat |
Jean-Claude Hervé 2020-2026 |
Code postal | 24510 |
Code commune | 24240 |
Démographie | |
Gentilé | Limeuillois |
Population municipale |
334 hab. (2019 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 53′ 10″ nord, 0° 53′ 23″ est |
Altitude | Min. 45 m Max. 200 m |
Superficie | 10,57 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Périgord central |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | limeuil-en-perigord.com |
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Elle fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Commune située au confluent de la Dordogne et de la Vézère, elle fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France[1].
L'orme a donné son nom au village de Limeuil. D'origine gallo-romaine, le préfixe lim vient du terme lemo qui signifie orme. Et euil dérive du terme ialo désigne un espace découvert, une clairière. Limeuil pourrait donc être traduit par « clairière plantée d'ormes ».
Limeuil est située dans le Périgord pourpre, à la frontière du Périgord noir. Le village fait partie du Pays des Bastides et Cités médiévales.
Les villes importantes les plus proches sont Sarlat-la-Canéda (36 km), Bergerac (41 km) et Périgueux (47 km).
Limeuil est limitrophe de quatre autres communes. À l'est, son territoire est distant de moins de 300 mètres de celui d'Audrix, et au nord-ouest, le territoire de Saint-Avit-de-Vialard est éloigné de 600 mètres.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Limeuil est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[2].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5a(2), date du Campanien 1, des calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 807 - Le Bugue » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3],[4] et sa notice associée[5].
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | ||||||||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène |
| ||||||||||||||
Néogène (2.58 - 23.03) |
non présent | ||||||||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
non présent | ||||||||||||||
Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
Crétacé (66.0 - ≃145.0) |
Supérieur |
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inférieur | non présent. | ||||||||||||||
Jurassique (≃145.0 - 201.3) |
non présent | ||||||||||||||
Trias (201.3 - 252.17) |
non présent | ||||||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
non présent |
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 45 m et 200 m[6],[7].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[9]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 10,57 km2[6],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 10,36 km2[4].
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par la Dordogne, la Vézère et divers petits cours d'eau qui constituent un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[15],[Carte 1].
La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaîne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne en limite d'Ambès et Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[16],[17]. Elle borde la commune du sud au sud-ouest sur plus de trois kilomètres, face à Alles-sur-Dordogne.
La Vézère, d'une longueur totale de 211,2 km, prend sa source en Corrèze dans la commune de Meymac et se jette dans la Dordogne — dont elle est l'un des principaux affluents — en rive droite, à Limeuil, face à Alles-sur-Dordogne[18],[19]. Elle borde le territoire communal du nord-est au sud sur cinq kilomètres, face Saint-Chamassy et Le Bugue.
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont », « Dordogne Atlantique » et « Vézère-Corrèze ». Le SAGE « Dordogne amont », dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[20]. Le SAGE « Dordogne Atlantique », dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est également l'EPIDOR[21]. Le SAGE « Vézère-Corrèze », dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[22]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [23].
Au sud, une bande de terrain large de 200 à 600 mètres et longue de plus d'un kilomètre et demi dépend du SAGE Dordogne amont. À l'est, environ 55 % du territoire est rattaché au SAGE Vézère-Corrèze et à l'ouest, environ 40 % au SAGE Dordogne Atlantique.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[24]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[25].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[28] complétée par des études régionales[29] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belves », sur la commune de Pays de Belvès, mise en service en 1988[30] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[31],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 12,9 °C et la hauteur de précipitations de 895,6 mm pour la période 1981-2010[32]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 32 km[33], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[34], à 13,1 °C pour 1981-2010[35], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[36].
La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Limeuil[37],[38]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[39].
La zone Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne, qui s'étend au total sur 3 686 hectares et est partagée avec vingt-quatre autres communes, fait également partie du réseau Natura 2000[40],[41]. Deux espèces de chauves-souris inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[40] : le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).
Sur la commune, elle s'étend sur une trentaine d'hectares et correspond aux coteaux situés en bordure de la Dordogne à l'ouest du bourg.
Limeuil fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II « La Dordogne »[42],[43], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[44].
Limeuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[45],[46],[47]. La commune est en outre hors attraction des villes[48],[49].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (52,2 %), forêts (37 %), terres arables (4,7 %), cultures permanentes (4,3 %), eaux continentales[Note 8] (1,8 %)[50].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le territoire de la commune de Limeuil est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[51]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[52].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne et la Vézère. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989, 1993, 1999, 2001 et 2008[53],[51]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de la Dordogne, de Creysse à Le Buisson », couvrant 20 communes et approuvé le , pour les crues de la Dordogne[54],[55].
Limeuil est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[56]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[57],[58].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1997 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[51].
La commune est en outre située en aval des barrages de Monceaux la Virolle et de Bort-les-Orgues, deux ouvrages de classe A[Note 9] situés dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[60].
En occitan, la commune porte le nom de Limuèlh[61].
L'ancienneté du village est attestée par de nombreuses traces de l'occupation des Magdaléniens qui ont été retrouvées à Limeuil. Ils ont laissé de nombreux objets : des poinçons, des aiguilles, des hameçons, des harpons, des bâtons décorés de figures de rennes et de poissons. Un lot de gravures a été découvert, présentant des rennes, des chevaux, des cervidés, quelques bouquetins, des bœufs, des ours... L'une des gravures représente un « renne broutant » (au musée de Saint-Germain-en-Laye, mais une copie est visible au musée national de Préhistoire des Eyzies).
Le village possède sa célébrité : Isabeau de Limeuil, liée aux histoires galantes de la cour des rois Valois de la Renaissance, au XVIe siècle. Elle faisait partie de « l'escadron volant » de la reine Catherine de Médicis (ses demoiselles d'honneur, parfois libertines).
Limeuil était un important centre de la batellerie aux XVIIIe et XIXe siècles. Le village fut une cité florissante au XVIIIe et à la fin du XIXe siècle. Limeuil comptait alors près de 80 artisans. Le confluent invitait en ces temps là prospérité et richesse. Les restaurants l'Ancre de Salut et le Chai sont le témoignage de cette période. L'Ancre de Salut (de et pas du salut), s'appelle ainsi car à cause du courant, les argentas, difficilement manœuvrables, ne pouvaient aborder directement au Port. Les bateliers avaient juste le temps de "saluer" avant de s'amarrer plus bas à la cale. L'ancre de salut était aussi le bureau de déclaration et le syndic des bateliers, tandis que le Chai servait de lieu de stockage des marchandises.
Les rivières étaient navigables au printemps et à l'automne (en périodes de crues et de fonte des neiges). Les bateliers disaient alors que la rivière était marchande ou de voyage.
La commune de Limeuil a, dès 1790, été rattachée au canton de Limeuil qui dépendait du district de Belvès jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Saint-Alvère (devenu canton de Sainte-Alvère en 1972), dépendant de l'arrondissement de Bergerac[6].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , le canton de Sainte-Alvère disparaît aux élections départementales de mars 2015[62]. La commune est alors rattachée électoralement au canton du Périgord central.
En 2017, Limeuil est rattachée à l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda[63],[64].
Fin 2002, Limeuil intègre la communauté de communes de Cadouin et la quitte en 2010 pour rejoindre la communauté de communes du Terroir de la truffe. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Pays vernois et du terroir de la truffe.
Au , Limeuil quitte la communauté de communes du Pays vernois et du terroir de la truffe — qui est dissoute le même jour — pour rejoindre la communauté de communes de la Vallée de l'Homme[65].
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[66],[67].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1971 | 1995 | Jean Chambon | ||
1995 | mars 2008 | Francis Hervé | ||
mars 2008 | avril 2014 | Guy Thomasset | DVD[68] | Retraité |
avril 2014[69] (réélu en mai 2020) |
En cours | Jean-Claude Hervé | Enseignant et directeur d'école (à la retraite en juillet) |
Dans le domaine judiciaire, Limeuil relève[70] :
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[71].
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[72].
Les habitants de Limeuil sont appelés les Limeuillois.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[73]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[74].
En 2019, la commune comptait 334 habitants[Note 10], en diminution de 2,62 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,88 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
823 | 748 | 778 | 806 | 929 | 859 | 880 | 904 | 910 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
828 | 856 | 817 | 840 | 804 | 793 | 757 | 802 | 641 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
604 | 534 | 572 | 449 | 429 | 431 | 414 | 383 | 415 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
430 | 350 | 317 | 351 | 335 | 315 | 337 | 343 | 325 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
341 | 334 | - | - | - | - | - | - | - |
Chaque été, pendant un week-end, se tient le marché des potiers (25e édition en 2022[76]).
Limeuil est membre de l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Limeuil fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.
En 2015[77], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 139 personnes, soit 40,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (vingt-sept) a plus que doublé par rapport à 2010 (treize) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 19,4 %.
Au , la commune compte cinquante-six établissements[78], dont trente-deux au niveau des commerces, transports ou services, huit dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, sept dans la construction, six dans l'industrie, et trois relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[79].
L'une des douze brasseries de la Dordogne est implantée sur la commune, avec « la Lutine »[80], une bière artisanale aux noix, qui porte le label Agriculture biologique.
Texte de la dédicace de l'église consacrée en :
Traduction :
L'église est dédiée à saint Thomas Becket et à saint Martin. Elle a été construite à la demande de Richard Cœur de Lion. Thomas Becket avait été assassiné pendant le règne de son père, Henri II.
Sont cités sur l'inscription, le pape Célestin III, Philippe Auguste, roi de France, Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, Hélie V de Talleyrand, comte du Périgord, Hélie de Malemort, archevêque de Bordeaux et Adhémar Ier de La Torre, évêque de Périgueux, Hébrard de Villars, diacre de l'église (son épitaphe a été placé sur le mur extérieur à droite du portail, datant de 1230).
L'église Saint-Martin était devenue la seconde église paroissiale de Limeuil en 1276. Elle avait l'avantage d'être située sur un chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et d'être facilement accessible par les bateliers naviguant sur la Dordogne et la Vézère. En 1791, la Révolution limite le nombre d'églises paroissiales à une seule à Limeuil. L'église Saint-Martin est vendue comme bien national. La pierre de dédicace est alors transportée à l'église du bourg. À la suite d'un conflit sur la cloche de l'église Saint-Martin, une ordonnance royale en fait une église annexe, en 1841. La pierre de dédicace retrouve l'église Saint-Martin en 1856, mais brisée en plusieurs morceaux. La pierre de dédicace est classée en 1905. L'église est classée monument historique en 1965[84]. À partir de 1966, l'Association des Amis de Saint-Martin relève alors l'église de ses ruines.
L'église s'ouvre à l'ouest par un portail à quatre voussures surmontées d'une archivolte sculptée de damiers avec une clé représentant un lion poursuivant un caprin. Elle comprend une nef de 14 m de longueur couverte d'un lambris, un avant-chœur, qui était la croisée du transept, voûté d'une coupole sur pendentifs et portant le clocher puis l'abside en hémicycle voûtée en cul-de-four. L'église avait un transept dont il ne subsiste plus que le croisillon nord. L'abside est couverte de lauzes.
L'église était autrefois entièrement peinte. Les peintures ont été retrouvées en 1960 sous l'épaisse couche d'enduits. Des peintures sont encore visibles sur l'abside (adoration des rois mages, fuite en Égypte, Crucifixion, descente de la croix). Dans le croisillon nord, on peut voir un ange et une fresque représentant un évêque et un moine. Des litres avaient été peintes avec les armoiries des familles nobles : La Tour d'Auvergne, de Boulogne, de Turenne et de Bouillon.
Des vitraux réalisés par le maître verrier Gérard Hermet, de Chartres, ont été commandés en 2000 par les Amis de Saint-Martin.
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Blason | Écartelé : au 1er d'argent à la bande d'azur accompagnée de six roses de gueules ordonnées en orle, au 2e d'argent à la fasce bandée de gueules et d'or, au 3e d'or à la croix de sable cantonnée de quatre corneilles du même, au 4e contre-écartelé aux I et IV d'azur semé de fleurs de lys d'or, à la tour donjonnée de trois pièces d'argent, maçonnée de sable et aux II et III coticé d'or et de gueules en nombre ; sur le tout, de sinople à un arbre coupé d'argent[85]. |
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Détails | Le blason reprend, dans l'ordre, les armes des familles suivantes : (Roger) de Beaufort ; de Pons ; de Galard de Limeuil et de La Tour de Turenne. L'arbre présent sur l'écusson pourrait être un orme qui renverrait à la formation toponymique de Limeuil : la « clairière aux ormes ». Le statut officiel du blason reste à déterminer. |