Saint-Cyprien fait partie du Périgord noir et se situe en rive droite de la vallée de la Dordogne. Elle est implantée au flanc d'un coteau.
Communes limitrophes
Carte de Saint-Cyprien et des communes avoisinantes en 2015, avant la création des communes nouvelles de Castels et Bézenac, Coux et Bigaroque-Mouzens et Les Eyzies.
Saint-Cyprien est limitrophe de six autres communes. Au sud, son territoire communal est distant d'une centaine de mètres de celui de Marnac.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Cyprien est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée j6-7, date du Kimméridgien terminal au Tithonien, composée de calcaires micritiques en petits bancs alternant avec des bancs marneux à lumachelles. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille «no807 - Le Bugue» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Carte géologique de Saint-Cyprien.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
non présent
Éocène
e4b(1) :
Formation de Guizengeard inf.: sables fins feldspathiques vert pâle à graviers et à matière organique, pyrite et argiles silteuses kaoliniques gris-verdâtres à blanchâtres à marmorisation / rubéfaction au sommet (Yprésien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c4a(Bs) :
Santonien inf.: marnes à huîtres, calcaires crayeux gris en plaquettes à bryozoaires, puis grès carbonatés et sables jaunes (formation de Boussitran)
c3b-c :
Coniacien moy. à sup.: calcaires bioclastiques grossiers et quartzeux jaunes à bryozoaires et gastéropodes, à niveaux gréseux (formation des Eyzies)
c3a :
Coniacien inf.: marnes et calcaires argileux grisâtres, calcaires marneux et glauconieux à rhynchonelles, calcaires fins à silex noirs (formation de la Rouquette)
c2c :
Turonien moyen à supérieur: calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à huîtres et à rhynchonelles, localement grès et sables jaunes (feuille de Terrasson)
c2b :
Turonien inf. à moy.: calcaire graveleux, puis calcaires crayeux bioclastiques à rudistes passant latéralement à des calcarénites
c2a :
Turonien inf.: Calcaire crayeux blanchâtre en plaquettes ou noduleux
c1b(1) :
Cénomanien sup.: Argiles vertes à gris bleu gypsifères et pyriteuses à huîtres, argiles vertes azoïques, à niveaux de lignites dans la partie inférieure (formation du Dantou)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
Supérieur
j7 :
Tithonien: Calcaires micritique en petits bancs à joints marneux, dolomicrites et dolomies cristallines, localement en alternance avec des calcaires plus grossiers bioclastiques à fins niveaux argilo-marneux noirâtres (formation de Berbiguières)
j6-7 :
Kimméridgien terminal à Tithonien: calcaires micritiques en petits bancs alternant avec des bancs marneux à lumachelles (Exogyra virgula)
Moyen
non présent
Jurassique inférieur
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 55 mètres et 240 mètres[5],[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[8]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 21,50 km2[5],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 22,23 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par la Dordogne, le Moulant, le Moulinet et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 18 km de longueur totale[14],[Carte 1].
La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaîne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne en limite d'Ambès et Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[15],[16]. Elle borde la commune au sud sur deux kilomètres, face à Berbiguières.
Son affluent de rive droite le Moulant arrose le sud-est du territoire communal sur près de deux kilomètres et demi, passant à l'est et au sud du bourg.
Affluent de rive gauche de la Vézère, le Moulinet prend sa source dans le nord de la commune, lui servant de limite territoriale sur trois kilomètres en direction du nord-ouest, face aux Eyzies.
La Dordogne vue depuis Saint-Cyprien.
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Cyprien.
Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal de Saint-Cyprien.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Dordogne amont» et «Vézère-Corrèze». Le SAGE «Dordogne amont», dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[17]. Le SAGE «Vézère-Corrèze», dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[18]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [19].
Au sud, environ 55% du territoire dépend du SAGE Dordogne amont. Au nord, le bassin versant du Moulant est rattaché au SAGE Vézère-Corrèze.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[20]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[21].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[20]
Moyenne annuelle de température: 12,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 9,1 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[24] complétée par des études régionales[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Belves», sur la commune de Pays de Belvès, mise en service en 1988[26] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[27],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 12,9°C et la hauteur de précipitations de 895,6 mm pour la période 1981-2010[28].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Gourdon», sur la commune de Gourdon, dans le département du Lot, mise en service en 1961 et à 30 km[29], la température moyenne annuelle évolue de 12,4°C pour la période 1971-2000[30], à 12,7°C pour 1981-2010[31], puis à 13,1°C pour 1991-2020[32].
Milieux naturels et biodiversité
La Dordogne vue depuis Saint-Cyprien.
Natura 2000
La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Saint-Cyprien[33],[34]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[35].
ZNIEFF
Saint-Cyprien fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II «La Dordogne»[36],[37], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[38].
Urbanisme
Typologie
Saint-Cyprien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[39],[40],[41].
La commune est en outre hors attraction des villes[42],[43].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,4% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (47,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (47,4%), prairies (21,1%), zones agricoles hétérogènes (17,4%), zones urbanisées (7,3%), terres arables (5,8%), eaux continentales[Note 8] (0,8%)[44].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Saint-Cyprien est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[45]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[46].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1996, 1999, 2002, 2003 et 2008[47],[45]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de la Dordogne amont» approuvé le , pour les crues de la Dordogne[48],[49].
Saint-Cyprien est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[50]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[51],[52].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Cyprien.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[53]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[54]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[55]. 21,4% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[56].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1997, 2005, 2009, 2011 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[45].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 10] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[58].
Toponymie
Le nom du lieu se réfère à l'ermite Cyprien, fondateur sur place d'un monastère[59].
En occitan, la commune porte le nom de Sent Cíbran[60].
Histoire
Petite ville née autour d'une abbaye de chanoines réguliers de Saint-Augustin, qui aurait été bâtie sur la tombe d'un ermite appelé Cyprien. Cet ermite se serait installé en l'an 620 dans les grottes de Fages qui surplombent l'actuel village. Il y aurait fondé un monastère. Les invasions barbares, à partir de 848, obligent les religieux à s’entourer de remparts, dont le clocher-donjon est un vestige.
En 1076, le monastère, rattaché à l’ordre des Augustins, devient si florissant que Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux et futur pape Clément V, le place sous sa juridiction en tant que seigneur de Bigaroque, d'abord en franc-alleu, avant que l'archevêque Blaise Régnier de Gréelle en face hommage au roi. Le , l'archevêque de Bordeaux, François d'Escoubleau de Sourdis a aliéné ses droits sur Saint-Cyprien au profit de Jean-Jacques de Montesquiou de Saint-Colombe. Le , Henri d'Escoubleau de Sourdis a obtenu du Grand conseil d'être rétabli dans la propriété de Saint-Cyprien à condition de rembourser le propriétaire du lieu de la somme de 9 000 livres. Ce qui n'a pas été fait avant 1660 par manque de moyens. Le , les habitants de Saint-Cyprien ont permis à l'archevêque de Bordeaux de racheter ses droits sur Saint-Cyprien en lui offrant 4 900 livres[61].
Pendant la guerre de Cent Ans, Saint-Cyprien va souffrir de sa position avancée sur la frontière entre l’Aquitaine d'Aliénor et le royaume de France.
Le château des Fages et le prieuré sont incendiés par les armées calvinistes pendant les guerres de Religion, en 1568. En 1685, le monastère est reconstruit. Déclaré «bien national», il est vendu le à la commune pour la somme de 8 125 francs. En 1871, la Régie française des tabacs le transforme en entrepôt après avoir abattu le cloître et fait murer les portes de communication avec l’église qui était devenue «temple de la Raison consacré à l'Être suprême» en 1792.
La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792 – 1795), le nom de Cyprien-sur-Dordogne[5].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Dès 1790, la commune de Saint-Cyprien est le chef-lieu du canton de Saint-Cyprien qui dépend du district de Sarlat jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[5].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[62]. La commune est alors rattachée au canton de la Vallée Dordogne, dont elle devient le bureau centralisateur.
Intercommunalité
Fin 1994, Saint-Cyprien intègre dès sa création la communauté de communes de la Vallée de la Dordogne dont elle est le siège. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes Vallée de la Dordogne et Forêt Bessède dont elle est également le siège.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 1 500 et 2 499 habitants au recensement de 2017, dix-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2020[63],[64].
Liste des maires
La mairie.
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1790
1797
Joseph Prunis
1797
1801
Guillaume Lanceplene
1801
1810
Plassial
1810
1819
Guillaume Lavergne Demarqueyssac
1819
1820
Ludovic de Beaumont
1820
1827
de Carbonnier de Marzac
1827
1830
de Beaumont
1830
1831
Beynac
1831
1836
Careymat
1836
1846
Eugène Lacroix
1846
1848
Jean Huard
1848
1849
Pierre Lasserre
1849
1868
Pierre La Velle
1868
1875
Anatole Lanceplene
1875
1876
François Hodemon
1876
1878
Jean Rantet
1878
1884
(Antoine) Georges Escande
Républicain
Député, conseiller général (1871-1889)
1884
1890
Julien Gueyne
1890
1903
Léon Pestillat
Républicain
Conseiller général (1901-1904)
1903
1919
Clément Chartroule
1919
1929
Ernest Monset
1929
1935
André Deboord
1935
1941
Léon Delrieux
1941
1941
Gabriel Delfour
1941
1944
Joseph Costes
Président de la délégation spéciale Nommé conseiller départemental en 1942
1944
1953
Maurice Janot
Rad.
Négociant Conseiller général (1951-1957)
1953
1957
Jean Bru
1957
1976
Jean Ladignac
MRG
Pharmacien Conseiller général (1958-1976) décédé en fonctions
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants de Saint-Cyprien sont appelés les Cypriotes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[72]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[73].
En 2019, la commune comptait 1 548 habitants[Note 11], en diminution de 4,33% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 300
1 746
2 055
2 065
2 375
2 287
2 324
2 535
2 426
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 412
2 415
2 374
2 364
2 430
2 571
2 281
2 134
2 064
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 117
2 111
2 064
2 013
2 056
1 875
1 837
1 862
1 600
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
1 617
1 649
1 763
1 708
1 593
1 522
1 562
1 567
1 581
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 561
1 548
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[74].)
Histogramme de l'évolution démographique
Santé
Une maison de santé pluridisciplinaire a ouvert en à Saint-Cyprien. Elle rassemble un médecin généraliste, une diététicienne, un kinésithérapeute, un ostéopathe, un podologue et un psychologue[75]. Deux infirmières, trois autres médecins généralistes et une sage-femme devraient les rejoindre prochainement, et ensuite trois locaux (dont un cabinet dentaire) resteront disponibles pour accueillir d'autres professionnels[75].
Manifestations culturelles et festivités
En , Saint-Cyprien organise pour la première fois la Félibrée du Périgord, dont c'est la 99eédition[76].
Vie associative
Vue du pont du Garrit depuis la rive droite de la Dordogne (côté Saint-Cyprien).
L'association du Pont du Garrit se mobilise pour préserver, réhabiliter et animer le patrimoine du Pont du Garrit, qui traverse la Dordogne, entre les communes de Berbiguières et de Saint-Cyprien, ainsi que son environnement. Elle est aidée par Georges Pernoud ou Francis Cabrel[réf.nécessaire].
Économie
Emploi
En 2015[77], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 591 personnes, soit 37,0% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (136) a augmenté par rapport à 2010 (113) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 23,0%.
Établissements
Au , la commune compte 253 établissements[78], dont 156 au niveau des commerces, transports ou services, quarante-six relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, vingt-cinq dans la construction, quatorze dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, et douze dans l'industrie[79].
Entreprises
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, trois sociétés implantées à Saint-Cyprien se classent parmi les cinquante premières de leur secteur d'activité quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016:
dans l'agroalimentaire, Péchalou (fabrication de lait liquide et de produits frais), 25e avec 3 795 k€[80];
dans le commerce, la Société Bopredis (supermarché), 45e avec 14 182 k€[81];
dans le BTP, Cypriote travaux publics - V.R.D. (travaux de terrassement courants et travaux préparatoires), 45e avec 2 607 k€[82].
Péchalou, laiterie artisanale bio, est implantée à Saint-Cyprien où elle emploie seize personnes en 2014[83].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine civil
Château de Fages, XVeetXVIesiècles, non ouvert au public, dont la chapelle et les ruines du château sont inscrits au titre des monuments historiques en 1933, alors que le pavillon Renaissance est classé monument historique en 1965[84].
Château de Saint-Cyprien, XVIIIeetXXesiècles, inscrit en 1949, et son parc inscrit en 2002[85].
Le bâtiment de l'ancienne justice de paix: devenu un lieu artistique avec des expositions d’arts durant l’été.
Les quartiers hauts de Montmartre: point de vue sur la vallée de la Dordogne.
De nombreuses maisons des XVIeetXVIIesiècles en contrebas de l'abbaye.
La truffière de Péchalifour.
Domaine de la voie blanche: vignoble.
Pont du Garrit: pont métallique construit en 1892-1894 par l'entreprise Hachette et Driout de Saint-Dizier. Il permettait à un chemin vicinal d'une seule voie de franchir la Dordogne, entre Berbiguières et Saint-Cyprien. Le pont à une longueur de 176,3 m. Il n'est plus utilisé aujourd'hui que par les piétons.
Le château de Fages.
Le château de Saint-Cyprien.
La chartreuse de Monsieur du Plassial.
Maison du XVIIIesiècle.
Maison du XVIIesiècle dans la rue de l'Abbaye des Augustins.
Patrimoine religieux
Église Saint-Cyprien, XIIIeetXIVesiècles, avec son clocher-donjon, réputée pour ses qualités acoustiques, classée monument historique en 1923[86]. Une grande partie de son remarquable mobilier intérieur des XVIIeetXVIIIesiècles: buffet d'orgue[87], maîtres-autels[88],[89] et leurs statues en bois polychrome, stalles[90], chaire[91], est classé monument historique. Le clocher se visite pendant les Journées du Patrimoine. Les quatre vitraux de la façade sud ont été réalisés en 1965 par Henri Guérin, peintre et verrier (1929 – 2009) dans un style contemporain (verre teinté et béton armé).
Joséphine Baker était la marraine de Saint-Cyprien Athletic club» (SCAC) rugby
Bertrand de Got (1264-1314), archevêque de Bordeaux, futur pape Clément V, place le monastère de Saint-Cyprien sous sa juridiction.
Christophe de Beaumont du Repaire (1703-1781), prélat français dont le cœur repose dans une chapelle de Saint-Cyprien.
Joseph Prunis (1742-1816), clerc et homme politique, fut maire de Saint-Cyprien et y est décédé[93]
André Jouanel (1873-1960), avoué, premier adjoint à la mairie de Sarlat, président fondateur des amis du vieux Bergerac[94], archiviste municipal de Bergerac, mainteneur du Bournat. En 1902 il rachète le château de Grignols et le sauve d’une ruine certaine en le restaurant entièrement[95].
Pierre Boissel (1872-1939), médecin à Saint-Cyprien et poète occitan, il exerçait autrefois son activité dans les communes du canton. Ses poèmes écrits en patois périgordin ont été édités dans le recueil: Lou Ser ol Contou («Le soir devant la cheminée»)[96].
Alberte Sadouillet-Perrin (1899-1999), historienne et écrivain local. A publié Mémoires d’une centenaire en Périgord sarladais[97] et Saint-Cyprien, sa plaine et ses coteaux.
Jean-Pierre Bouchard (1955-), psychologue, criminologue et acteur, a suivi le premier cycle d’études secondaires au collège d’enseignement général de Saint-Cyprien. Il a été licencié au «Saint-Cyprien Athletic club» (SCAC) rugby ainsi qu'aux clubs de handball et de cyclisme de Saint-Cyprien.
Arthur Cobalet (1855-1901), chanteur d'opéra, né à Saint-Cyprien.
Élie Marty (1930-2003), homme politique français, né à Saint-Cyprien.
Louis de Carbonnier de Marzac (1810-1875), homme politique français, né à Saint-Cyprien.
(Antoine) Georges Escande (1847-1928), homme politique français, conseiller général du canton de Saint-Cyprien, il devient maire de Saint-Cyprien de 1878 à 1884.
Héraldique et devise
Héraldique
Blason
Parti de gueules à la croix pattée d'or et d'azur à saint Cyprien debout mitré, tenant de sa dextre une crosse contournée, le tout d'argent.
Détails
Blason officiel présent sur le site internet de la commune.
Devise
La devise de Saint-Cyprien est: Quid sucitabit telum qui signifie littéralement «qui osera tirer un trait» et que l'on peut traduire par «qui osera me défier»[98].
S. Blanc et M. Bourgon, «Station préhistorique de plein air de Boredon (Saint-Cyprien)», Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t.62, no3, , p.154-162 (lire en ligne)
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[22].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[23].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[57].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Carte du site «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte de la ZNIEFF «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.122-124.
Albert Vigié, Possessions des archevêques de Bordeaux en Périgord et principalement dans le Sarladais, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1910, tome 37, p.356-401('lire en ligne)
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