Mackenheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
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Mackenheim | |
L'église Saint-Étienne et la mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Ried de Marckolsheim |
Maire Mandat |
Jean-Claude Spielmann 2020-2026 |
Code postal | 67390 |
Code commune | 67277 |
Démographie | |
Gentilé | Mackenheimois, Mackenheimoises [1] |
Population municipale |
760 hab. (2019 ![]() |
Densité | 64 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 11′ 07″ nord, 7° 34′ 00″ est |
Altitude | Min. 169 m Max. 178 m |
Superficie | 11,79 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Marckolsheim (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sélestat |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Situé à mi-chemin entre Strasbourg et Mulhouse, à 2 km du Rhin, ce village du Ried de l'Alsace centrale compte aujourd'hui près de 750 habitants. Le village fait partie du canton de Marckolsheim et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein.
Deux paysages caractérisent son territoire : les espaces agricoles où domine la culture du maïs et la forêt du Rhin reconnue comme un espace naturel remarquable. Plusieurs grands édifices construits pour l’essentiel au XIXe siècle (l’église, l’ancienne synagogue, la mairie-école, le presbytère, la maison forestière…) donnent au village un cachet particulier. Aujourd’hui, la préservation du patrimoine bâti ancien se conjugue avec la création de nouvelles zones d’habitation.
Hessenheim | Bootzheim | Artolsheim |
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Wyhl am Kaiserstuhl ( ![]() | |
Ohnenheim | Marckolsheim | Sasbach am Kaiserstuhl ( ![]() |
Mackenheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marckolsheim, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,5 %), forêts (40,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), eaux continentales[Note 3] (4,7 %), zones urbanisées (3,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Dès 896, un village nommé « Mathunheim » est localisé dans les alentours de Mackenheim[Note 4]. Autour de l'an mil, Mackenheim apparaît dans des textes de l'abbaye de Hugshoffen[Note 5] qui possédait des biens dans des villages appelés alors « Maclenen » (1064) ou « Mochenheim » (1224). De récentes fouilles ont révélé les traces du village primitif, proche du cimetière, avec la découverte d'un puits, de fonds de cabanes (celle d'un tisserand) et de diverses céramiques. En l'an 1000, le nom du village apparaît pour la première fois dans un document de l'abbaye de Honcourt qui y possède des terres confirmé vers 1167 dans un acte signé de la main de l'empereur Frédéric Barberousse. Outre, Honcourt et Pairis, l'abbaye d'Ebersmunster est également possessionnée dans la localité. L'acte est confirmée en 1163 par l'empereur Frédéric Barberousse (1122-1190).
Au XIIe siècle, la première église de Mackenheim est construite à l'emplacement où se trouve aujourd'hui le cimetière et la chapelle dont il ne subsiste plus que le chœur et la base du clocher. Rodolphe de Habsbourg, qui résidait au château de Limberg, cède une partie de la forêt de Mackenheim à l'abbaye de Pairis comme le révèle un document de 1235 qui porte son sceau et sa signature. En 1375, le village est détruit par le feu à la suite d'un conflit opposant le duc Léopold III d'Autriche et Enguerrand VII de Coucy.
Vers 1622, les troupes du colonel Hans Michael Elias von Obentraut engagent une bataille à Mackenheim contre les soldats à la solde du duc Léopold d'Autriche qui mettent le village à feu et à sang. L'église qui avait été fortement endommagée durant ces conflits est restaurée vers 1624. Le presbytère qui était resté intacte lors du conflit opposant les troupes du colonel et le duc Léopold d'Autriche est démonté et transféré en 1664 à Marckolsheim. La même année l'évêque de Strasbourg, Gabriel Haung, consacre deux nouvelle cloches à l'église paroissiale. Durant le Moyen Âge et jusqu'en 1693, le village est partagé en deux : Obermackenheim, la partie sud du village appartenant à l'abbaye Saint-Étienne de Strasbourg et la partie Nord, Untermackenheim à l'évêché de Strasbourg, qui seront unifiés en 1693.La même année l'Oberdord ou la partie sud du village allant de la rue principale est acheté par les sieurs de Flachsladen pour une somme de 3000 florins.
La commune met en place en 1790 une garde nationale constituée de 40 volontaires pour défendre les acquis de la Révolution. Durant cette période, l'église est dévastée, ses biens vendus aux enchères, les cloches précipitées du haut de la tour en 1793 sont acheminées vers Strasbourg pour être fondues et servir à la fabrication de canons.Vers 1799, l'église qui avait subi des dégâts au cours de la Révolution est restaurée. Un nouvel orgue est acheté à la commanderie Saint-Jean de Sélestat pour la somme de 90 francs.
Le , le village est dévasté par de fortes crues du Rhin. Deux victimes sont à déplorer, et 32 maisons sont emportées par les inondations et 77 gravement endommagées. D'autres inondations dues aux crues du Rhin, ont également marquées l'histoire du village. Celle du à la suite d'une rupture de digue du Rhin a détruit 19 maisons. À la suite de cette catastrophe, un nouveau quartier a vu le jour avec la construction de 14 maisons financées par des souscriptions, des dons et un crédit extraordinaire du Prince Président Louis-Napoléon Bonaparte. Ce quartier s'appelle aujourd'hui "Quartier Napoléon". En 1833 le canal du Rhône au Rhin est mis en service.
La fin du XIXe siècle est marquée par deux importants chantiers : celui de la construction d'une nouvelle église au centre du village, de style néo-gothique, achevée en 1866 et celui de la synagogue en 1867. En 1846 la nouvelle école des filles est construite, avec à l'étage, la salle du conseil municipal. Ils témoignent de la présence d'une population composée d'une importante communauté catholique (900 âmes) et d'une communauté israélite (160 personnes en 1891) présente dans la commune jusqu'au XXe siècle. D'importants travaux de restauration ont été menés dans les années 1980/1990, tant sur l'église appelée communément « La cathédrale du Ried » que sur la synagogue, cédée par la communauté Israélite à la commune qui l'a réaménagée en Maison des Jeunes et de la culture.
Les deux guerres mondiales n'ont pas épargné le village - la première a été marquée par l'incorporation de force dans l'armée allemande de jeunes du village, la seconde par l'évacuation des habitants à Saint-Cyprien en Périgord, ville jumelée depuis 1993 avec Mackenheim.
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Les armes de Mackenheim se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | En cours (au 31 mai 2020) |
Jean-Claude Spielmann[10],[11] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Sans étiquette | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 760 habitants[Note 6], en augmentation de 1,74 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
566 | 465 | 692 | 922 | 929 | 963 | 932 | 1 010 | 1 026 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
958 | 938 | 965 | 925 | 852 | 863 | 816 | 802 | 787 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
778 | 783 | 787 | 781 | 725 | 669 | 620 | 602 | 528 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
592 | 580 | 628 | 598 | 682 | 654 | 680 | 674 | 727 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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765 | 760 | - | - | - | - | - | - | - |
L'équipe de l'AS Mackenheim est en troisième division de football amateur (District). Lors de la saison 2017-2018, les violences déployées lors des matchs sur son terrain incitent les autres clubs à engager des arbitres supplémentaires pour protéger leurs joueurs. Une décision de boycotter les déplacements sur le terrain de l'équipe de Mackenheim a également été évoquée par plusieurs clubs du district, qui estiment préférer donner des points au club sans jouer plutôt que de mettre leurs joueurs en danger[16].
Le , lors du match AS Mackenheim - AS Benfeld, trois joueurs de Benfeld d'origine africaine sont la cible des supporteurs, qui envahissent le terrain pour les agresser, notamment à l'arme blanche, aidés par certains joueurs dont le capitaine de Mackenheim, déjà suspendu pour violences précédemment. L'un des joueurs de Benfeld, pris de convulsions après les coups, reçoit au même moment un carton rouge ; il doit être évacué en urgence, victime entre autres d'un traumatisme crânien et d'une fracture de la tempe. En , la commission de discipline du District sanctionne deux joueurs de Benfeld et deux joueurs de Mackenheim pour « brutalité à l'égard d'un joueur ». Le club recevant est condamné à 60 euros d'amende pour l'envahissement de la pelouse et l'agression armée du supporteur, et le district écarte tout caractère raciste dans les faits reprochés. Après appel du club de Benfeld, les sanctions sont confirmées, Mackenheim étant de plus suspendu pour quatre matchs et l'amende augmentée à 100 euros, pour manquement à la sécurité. Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, Frédéric Potier, a tout de même écrit au président du club de Mackenheim pour lui demander de préciser son point de vue sur les faits et les mesures qu'il comptait prendre[16].
Le jumelage de Mackenheim avec Saint-Cyprien dans le Périgord Noir date de 1993 mais les premiers contacts entre les deux communes ont eu lieu en 1989. Ce jumelage est lié à un épisode particulièrement douloureux de l’histoire de notre commune : l'évacuation de la population en septembre 1939 vers le Périgord. Durant un an, tous les habitants de Mackenheim résidèrent à Saint-Cyprien.
Par le jumelage, Mackenheim et Saint-Cyprien ont voulu consolider et développer les liens historiques qui se sont noués en 39. Il permet de préserver, au travers d’échanges réguliers, des liens de solidarité et d’amitié. Pour ce faire, les comités de jumelage de Mackenheim et de Saint-Cyprien organisent des rencontres tous les deux ans. En , ce sont les Mackenheimois qui ont rendu visite à leurs amis cypriotes ; ceux-ci sont attendus à Mackenheim en 2009. Leur séjour en Alsace sera l’occasion de célébrer le 70e anniversaire de l’évacuation des habitants de Mackenheim vers la Dordogne.
L'ancienne église paroissiale étant devenue trop petite[17], la municipalité décide en 1849 de construire un nouvel édifice, au centre du village. La première fondation n'est posée qu'en 1864 à l'emplacement où se trouvait une grande ferme, remontée un peu plus loin. Les plans de la nouvelle église sont dévoilés par Antoine Ringeisen, architecte très connu de l'arrondissement de Sélestat. De style néo-gothique, l'église comporte un clocher en façade, une impressionnante nef voûtée, de six travées, flanqués de collatéraux, et un chœur à chevet polygonal. L'œuvre est remarquable et l'église est connue sous le nom de cathédrale du Ried. Les travées ont fait l'objet de travaux durant l'année 2009 qui ont pris fin en 2010[18],[19].
Le cimetière juif de Mackenheim (inscrit aux monuments historiques depuis 2001) est situé dans un espace forestier, à l'écart du village, en bordure du chemin du Muehlweg, à proximité d'un cours d'eau, le Muhlbach. Il comprend trois sections. Les tombes les plus récentes sont situées à l'extrémité nord-ouest, près de la cabane à outils. La partie centrale et l'extrémité sud-ouest semblent à l'abandon. Dans la partie centrale du cimetière, on note un grand nombre de stèles renversées ou menacées de détérioration. Peut-être qu'une partie d'entre elles ont été emportées par les inondations de l'année 1629 ? Le cimetière de Mackenheim servait de lieu de sépulture pour les habitants de Marckolsheim, Mackenheim, Grussenheim, Riedwihr, Diebolsheim, Bœsenbiesen, Gerstheim, Bischheim, et Vieux-Brisach d'où l'on venait par bateau sur le Rhin. À côté du cimetière se trouve une maison mortuaire qui servait autrefois au lavement des morts et qui sert aujourd'hui de cabane pour le rangement des outils. Les juifs sont implantés en Alsace depuis le XIIe siècle. Le judaïsme devient essentiellement rural après le massacre de juifs en 1349 à Strasbourg qui se dispersent dans les campagnes. Le cimetière juif de Mackenheim est cité pour la première fois dès 1608. Il se révèle très vite trop petit. La communauté juive de Mackenheim fait alors l'acquisition d'un terrain jouxtant le cimetière vers 1629, ce qui permet d'agrandir le cimetière. Un deuxième agrandissement a lieu en 1685, puis à nouveau en 1775. Une autre tentative d'agrandissement a lieu en 1819, mais les plans n'aboutissent pas. Les tombes les plus nombreuses remontent entre 1850 et 1880. Le centre du cimetière occupe les tombes les plus anciennes. Les tombes du XVIIIe siècle, très nombreuses, sont celles de personnes originaires du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et du pays de Bade voisin. À la fin du XXe siècle, le cimetière appartient toujours à la communauté juive de Marckolsheim-Marckenheim, qui n'est plus représentée que par une seule famille à Marckolsheim. Pendant la Seconde Guerre mondiale, quelques tombes juives ont été profanées par les nazis[20], [21].
La communauté juive de Mackenheim était encore assez importante au XVIIe siècle. On comptait à cette époque cent trente personnes. Pendant la Seconde Guerre mondiale la communauté juive diminue rapidement passant de cinquante six membres en 1936 à quatre seulement en 1953. Dans les années 1970, l'ancienne synagogue est transformée en bibliothèque et maison de la culture par la municipalité. En 1983, la dernière famille juive de Mackenheim perd son chef et quitte le village[22].
Située 3 rue des Clés, cette petite construction avec un pignon du côté de la rue rappelle les bâtiments administratifs de l'époque wilhelmienne. Le bâtiment était conçue pour servir de boucherie à la communauté juive très nombreuse à l'époque à Mackenheim. L'abattage casher[Note 7] était une tradition importante pour cette religion. La boucherie est fermée après la Première Guerre mondiale, remplacé dans le village par un autre magasin.
Cet imposant bâtiment en brique est construit dans un style prussien. Seul le clocheton qui le surplombe différencie le bâtiment civil de casernes que l'administration allemande faisait bâtir après l'annexion de 1871.
Mairie, école de filles et mairie, école primaire de garçons[23],[24].
L'église paroissiale se trouvait avant 1866 à l'endroit où se trouve actuellement le cimetière de Mackenheim. La chapelle qui existe encore dans l'enceinte du cimetière catholique représente les restes de la nef de l'ancienne église paroissiale. L'ancienne église disposait d'un cimetière fortifié dont on aperçoit encore les restes d'un mur datant de l'époque. L'église était en outre entourée d'un fossé et d'une enceinte en terre, pouvant servir de refuge en cas de troubles. Le bâtiment de l'église a été partiellement démoli. Seule la base clocher-chœur d'époque romane a été conservée qui constitue actuellement la chapelle du cimetière. Des pierres tombales, intégrées au mur extérieur proviennent de la famille des Walbach, anciens seigneurs de Mackenheim-le-Bas.
Moulin, maison forestière[25].
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