Marckolsheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Marckolsheim | |
![]() L'hôtel de ville de Marckolsheim. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Ried de Marckolsheim (siège) |
Maire Mandat |
Frédéric Pfliegersdoerffer 2020-2026 |
Code postal | 67390 |
Code commune | 67281 |
Démographie | |
Gentilé | Marckolsheimois [1] |
Population municipale |
4 159 hab. (2019 ![]() |
Densité | 125 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 09′ 53″ nord, 7° 32′ 41″ est |
Altitude | Min. 170 m Max. 184 m |
Superficie | 33,36 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Marckolsheim (ville isolée) |
Aire d'attraction | Marckolsheim (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sélestat |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | marckolsheim.fr |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Marckolsheimois et les Marckolsheimoises.
Le canton dont Marckolsheim est le chef-lieu est entièrement situé en plaine. Bordé de sa forêt domaniale au sud et à l'est, son ban longe le Rhin.
Une ancienne voie romaine dite Heidenstraessel (« la ruelle des Païens ») passe à l'ouest parallèlement au Rhin.
Marckolsheim est une étape sur la Véloroute Rhin EV 15 (1 320 km) qui relie la source du Rhin, située à Andermatt en Suisse, à son embouchure à Rotterdam.
Ohnenheim | Mackenheim | |
Elsenheim | ![]() |
![]() |
Grussenheim, Jebsheim |
Artzenheim |
Marckolsheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].Elle appartient à l'unité urbaine de Marckolsheim, une unité urbaine monocommunale[5] de 4 151 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marckolsheim, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (41,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (45,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,6 %), forêts (34 %), eaux continentales[Note 3] (8,5 %), zones urbanisées (7,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Ancien chef-lieu du bailliage, Marckolsheim serait située sur un site où une ville existait à l'époque romaine. La présence de tombes mérovingiennes atteste de la présence d'une civilisation du lieu. Le village était d'abord la propriété de la famille des Habsbourg qui le cédèrent en 1294 à l'évêché de Strasbourg moyennant 400 marcs d'argent.
En 1299, l'empereur Albrecht de Habsbourg (ou Albert Ier) accorda à la cité le statut de ville dont jouissait alors aussi Schlestadt (Sélestat). Des remparts furent construits du temps de l'empereur Louis V de Bavière et, vers la même époque, l'évêque Berthold II y construisit un château qui fut pris en 1444 par les troupes du dauphin et en 1632 par les Impériaux.
Le , au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la population civile de Marckolsheim fut évacuée dans le Périgord noir, au Bugue, où elle resta jusqu'en octobre 1940[12]. Lors de l'attaque allemande en juin 1940, la ville fut en partie détruite.
La cité paysanne de Marckolsheim est l'un des rares exemples subsistants de l'urbanisme nazi, le seul de ce type en France.
On y trouve trois types de bâtiments : de grandes fermes héréditaires destinées à être transmises de génération en génération sur des critères raciaux, politiques et de capacité de production agricole, des fermes plus petites destinées à des paysans locataires, et de petites maisons pour les ouvriers employés par les fermiers. La hiérarchie sociale du Reich s'inscrit ainsi dans la pierre.
La ville entière, détruite à 80 % lors des combats de 1940, devait être reconstruite sur ce modèle. Seule une partie du projet a été réalisé.
Les 14 maisons de l'ensemble ont été classées monument historique en 2012.
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Les armes de Marckolsheim se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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René Miss | ||||
Auguste Wendling | ||||
Eugène Klein | ||||
(démission) |
Gérard Werny | Entrepreneur | ||
Léon Siegel | DVD | Docteur vétérinaire Président de la CC de Marckolsheim et environs | ||
En cours (au 31 mai 2020) |
Frédéric Pfliegersdoerffer[13],[14] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
UMP puis UDI | Enseignant Conseiller régional du Grand Est (2015 → ) Président de la CC du Ried de Marckolsheim (2012 → ) | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2019, la commune comptait 4 159 habitants[Note 4], en diminution de 0,43 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 510 | 1 453 | 1 783 | 1 994 | 2 344 | 2 312 | 2 327 | 2 518 | 2 511 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
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2 515 | 2 499 | 2 517 | 2 393 | 2 234 | 2 296 | 2 256 | 2 193 | 2 223 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 233 | 2 186 | 2 113 | 2 012 | 1 895 | 2 024 | 1 810 | 1 651 | 1 749 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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4 627 | 3 328 | 2 779 | 3 124 | 3 306 | 3 614 | 4 130 | 4 195 | 4 142 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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4 159 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Marckolsheim est jumelée avec la ville du Bugue (Dordogne) depuis le [19] (jumelage impulsé par les maires Léon Siegel et Gérard Fayolle).
Bérangère Abba annonce que les barrages de Rhinau et Marckolsheim seront équipés de passes à poisson, pour assurer la continuité écologique du Rhin[20].
L'église Saint-Georges fut d'abord dédiée à Marie, puis à partir de 1445 elle est placée sous le vocable de saint Georges. À l'origine, une statue ornait le fronton de l'église ; elle fut transférée dans la cour de la maison des œuvres catholiques puis installée de nouveau sur la place de l'église, réaménagée en 1983, puis au-dessus de l'entrée principale de l'église en 1993[21].
L'église a été détruite pendant la Seconde Guerre mondiale et une nouvelle église construite.
C'est dans l'église de Marckolsheim qu'a été installée en 1813 la première horloge d'édifice de Jean-Baptiste Schwilgué. Cette horloge a été détruite en même temps que l'église.
La chapelle Saint Grégoire ou Mauchen se trouve sur un ancien site d'un village disparu aujourd’hui, Mauchenheim, qui comptait quelque 200 âmes en 777. Après avoir changé de main à plusieurs reprises, le village fut vendu à l'évêché de Strasbourg en 1325. Fin XIVe début XVe siècle, les Ribeaupierre reçurent Mauchenheim en fief et le transmirent presque aussitôt à la famille noble des Reichenstein. Ces derniers sous-louèrent le village à Marckolsheim.
Les guerres de Cent Ans et de Trente Ans, la peste noire de 1348, la famine en 1368, les inondations du Rhin en 1422 et les pillages des Armagnacs en 1445 mirent le village à dure épreuve.
Le village fut intégré définitivement à Marckolsheim en 1789. Les fouilles de 1972 à 1974 permirent de mettre au jour les vestiges d'une ancienne route romaine et d'un ossuaire. La chapelle, dernier témoignage de ce village, fut probablement édifiée en 1246 à la fin de l'époque romane ; l'élégant clocheton en grès rouge date du XVIIe siècle. Des fresques remarquables du XIIIe siècle détruites lors de la restauration de 1952 il ne reste aujourd'hui qu'une réplique au-dessus de la porte d'entrée qui a pu être reconstituée grâce aux relevés de l'abbé Walter en 1907.
De l'époque du village de Mauchenheim devenue aujourd'hui le lieu-dit du Mauchen, la chapelle Saint-Grégoire est restée le dernier témoin[22].
Fossé en eau, le Stadtgraben est un vestige des fortifications édifiées à partir de 1330. On entrait dans la ville grâce à deux portes surmontées d’une tour : la porte de Strasbourg au nord et la porte de Brisach au sud. Les murs sont en partie détruits en 1637 et les fortifications sont complètement rasées vers 1835.
En pan de bois, située 6 rue de l'Hôtel-de-Ville[23].
Notice no IA67010668, base Mérimée, ministère français de la Culture
Notice no IA67010688, base Mérimée, ministère français de la Culture
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