Au , elle est intégrée à la commune nouvelle des Eyzies en tant que commune déléguée.
Géographie
Généralités
Le ruisseau de Manaurie au nord du village de Manaurie.
Dans le quart sud-est du département de la Dordogne, en Périgord noir, la commune déléguée de Manaurie s'étend sur 9,97 km2. Représentant la partie nord-ouest de la commune nouvelle des Eyzies, elle est arrosée par le ruisseau du même nom, un affluent de la Vézère.
L'altitude minimale, 60 mètres, se trouve à l'est, là où le Manaurie quitte la commune et entre sur celle des Eyzies-de-Tayac-Sireuil. L'altitude maximale avec 209 ou 210 mètres[Note 1] est localisée au nord, près du lieu-dit Calais. Sur le plan géologique, le sol se compose principalement de calcaires du Crétacé, avec des sables, argiles et graviers éocènes au nord-est et au sud-ouest du territoire, ainsi que des alluvions holocènes recouvrant la vallée du Manaurie[1].
À l'intersection des routes départementales 31 et 47 et traversé par la ligne ferroviaire Périgueux-Agen, le village de Manaurie se situe, en distances orthodromiques, sept kilomètres au nord-est du Bugue et dix-huit kilomètres au sud-ouest de Montignac-Lascaux.
Communes limitrophes
Carte de Manaurie et des communes avoisinantes en 2018, avant la création de la commune nouvelle des Eyzies.
En 2018, année précédant la création de la commune nouvelle des Eyzies, Manaurie était limitrophe de cinq autres communes.
Outre le bourg de Manaurie proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[2]:
les Bruyères
Calais
Cap del Roc
Carpe-Diem
le Cazal
Château de Roucaudou
les Corbeilles
la Croix du Soleil
les Croupoulous
Fompudie
Fondoubine
les Fosses
la Gane
le Garry
Grand Parti
les Grifoulets
la Guerletine
Lomple
Lortal
le Moulin de Peyre
la Mouthe
Navarre
les Ourtaloux
Pataye
les Pièces
les Placials
Prouillac
la Queyrelie
le Roc de la Pepue
Rouquette
la Rousselie
la Sablière
Seriols
la Tregandie
la Vermondie.
Toponymie
La première mention écrite connue du lieu, Manauria, n'apparaît qu'en 1382[3].
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Manorie[4].
Le nom de la commune provient du nom d'un personnage d'origine germanique «Manaud»[5].
En occitan, la commune porte le nom de Manàuria[6].
Histoire
En bordure de la vallée de la Vézère et des sites préhistoriques de Laugerie-Basse, Laugerie-Haute, du Poisson et de La Micoque, le territoire communal a été occupé par les hommes dès l'époque préhistorique comme le prouvent les gravures préhistoriques du Roc de la Pépue[7].
Bien que son église soit d'architecture romane, la première mention écrite connue du lieu, Manauria, n'apparaît qu'à la fin du XIVesiècle[5].
La construction du manoir de Roucaudou date des XVeetXVIesiècles, alors même que le lieu, «Bord. de la Recaudia», était déjà cité en 1304[8].
La commune de Manaurie a, dès 1790, été rattachée au canton du Bugue qui dépendait du district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, ce canton est rattaché à l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[10].
Intercommunalité
Fin 2000, Manaurie intègre dès sa création la communauté de communes Terre de Cro-Magnon. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes de la Vallée de l'Homme.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2011, onze conseillers municipaux ont été élus en 2014[11],[12]. Ceux-ci sont membres d'office du conseil municipal de la commune nouvelle des Eyzies, jusqu'au renouvellement des conseils municipaux français de 2020.
Liste des maires puis maires délégués
La mairie (à gauche) et l'ancienne mairie en 2018.
Dans les domaines judiciaire et administratif, Manaurie relève[16]:
du tribunal d'instance et du tribunal paritaire des baux ruraux de Sarlat-la-Canéda;
du tribunal de grande instance, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce de Bergerac;
de la cour d'assises et du tribunal des affaires de Sécurité sociale de la Dordogne;
de la cour d'appel, du tribunal administratif et de la cour administrative d'appel de Bordeaux.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants de Manaurie se nomment les Manauriens[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2016, la commune comptait 140 habitants[Note 4], en diminution de 9,68% par rapport à 2010 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
427
408
390
315
447
412
395
406
410
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
450
418
425
397
403
367
384
342
305
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
301
281
255
240
249
206
220
204
197
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
174
163
151
159
141
142
158
153
140
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Les données économiques de Manaurie sont incluses dans celles de la commune nouvelle des Eyzies.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La grotte de Carpe-Diem, recelant des concrétions naturelles colorées, fut un temps ouverte aux visites[21]; elle est désormais fermée au public[22].
Le Lieu-dit «Gorges d’enfer» est un site naturel classé [23].
Situés en rive droite de la Vézère et en limite de la commune, les abris du Poisson, de Laugerie-Basse, de Laugerie-Haute et la grotte du Grand Roc se trouvent sur le territoire communal des Eyzies-de-Tayac-Sireuil.
Manoir de Roucaudou (ou château de Roucaudou), des XVeetXVIesiècles, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1974 pour ses façades et toitures[26],[8].
Église romane[21] Saint-Pierre-ès-Liens[28], avec clocher-mur.
Le château de Cap del Roc.
Le château de Lortal.
Le manoir de Roucaudou.
Son donjon.
L'église Saint-Pierre-ès-Liens.
Sa nef.
Le monument aux morts.
Patrimoine naturel
Paysage près du cimetière, en bordure des zones du coteau et des falaises calcaires (ZNIEFF de types I et II).Près de Roucaudou, la vallée du ruisseau de Manaurie fait partie du site classé.
Du fait de sa proximité avec la Vézère, la commune présente plusieurs zones protégées à divers titres.
ZNIEFF
À l'est, environ 30% du territoire communal fait partie d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II: la zone des falaises calcaires de la vallée de la Vézère qui s'étend depuis le nord du village de Saint-Léon-sur-Vézère jusqu'en bordure du village de Saint-Cirq et où sont recensées huit espèces déterminantes, une plante: l'Orchis des marais (Anacamptis palustris), et sept oiseaux: l'Accenteur alpin (Prunella collaris), le Choucas des tours (Coloeus monedula), le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), le Grand Corbeau (Corvus corax), l'Hirondelle de rochers (Ptyonoprogne rupestris) et le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria)[29],[30].
Elle inclut la ZNIEFF de type I: le coteau des Eyzies et de Manaurie délimité à l'est par la Vézère et au nord par le ruisseau de Manaurie[31],[32].
Depuis 2015, le site de la vallée de la Vézère et de sa confluence avec les Beunes est un site classé qui regroupe l’ensemble des sites préhistoriques majeurs de la vallée de la Vézère, en cohérence avec les sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère, classés au patrimoine mondial par l’Unesco en 1979[35]. Concernant vingt communes, ce site concerne près de la moitié du territoire communal[36],[37]
Dans des zones situées autour de ce site classé, et concernant 31 communes, le site de la vallée de la Vézère est inscrit depuis 2016[38]. Il occupe la presque totalité du reste du territoire de Manaurie[39],[40].
Personnalités liées à la commune
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Deux données contradictoires selon le Géoportail: 209 mètres sur la carte de l'Institut géographique national et 210 sur son ancien site.
Décédé en fonctions.
Suspendu de ses fonctions par le préfet.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2018, date de référence statistique: 1erjanvier2016.
Références
Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN978-2-9501476-1-5), p.19.
«Manaurie» sur Géoportail(consulté le 1er novembre 2018).
Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord: châteaux, manoirs, gentilhommières, chartreuses, maisons-fortes, Bordeaux, éditions Sud Ouest, , 316p. (ISBN2-87901-221-X), p.246.
Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN2-87901-221-X), p.61.
Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN2-87901-221-X), p.162.
«Manoir de Roucaudou», notice noPA00082626, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 16 novembre 2018.
Jean-Marie Bélingard, Dominique Audrerie, Emmanuel du Chazaud, préface d'André Chastel, Le Périgord des chartreuses, Pilote 24 édition, Périgueux, mai 2000, (ISBN2-912347-11-4), p.265
Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.101.
Carte de la ZNIEFF 720020011, INPN, consulté le 16 novembre 2018. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à gauche sur le globe terrestre bleu, descendre la valeur de la couche «Métropole: ZNIEFF1» à 0 et augmenter l'opacité de la couche «Cartes IGN» à 1.
Carte de la ZNIEFF 720008210, INPN, consulté le 16 novembre 2018. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à gauche sur le globe terrestre bleu, descendre la valeur de la couche «Métropole: ZNIEFF1» à 0 et augmenter l'opacité de la couche «Cartes IGN» à 1.
Carte de localisation des coteaux calcaires de la vallée de la Vézère, DREAL Aquitaine, consulté le 16 novembre 2018. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, dans la «Légende» (en bas à gauche), ouvrir la couche «Référentiels» et barrer la couche «Photographie IGN».
Carte de localisation du site inscrit de la vallée de la Vézère, DREAL Aquitaine, consulté le 17 novembre 2018. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, dans la «Légende» (en bas à gauche), ouvrir la couche «Référentiels» et barrer la couche «Photographie IGN».
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