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Saint-Étienne (/sɛ̃.te.tjɛn/ ; en francoprovençal : Sant-Etiève ou Sant-Tiève), appelée « Sainté » en langage familier[1],[2], renommée Armeville à la Révolution française, est une commune française située dans le quart sud-est de la France, en région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est le chef-lieu du département de la Loire.

Saint-Étienne

De haut en bas, de gauche à droite : vue depuis la cité du design, au centre la cité des affaires et les immeubles de One Station, en bas le musée de la mine, le jardin de la place Jean Jaurès et la Place du Peuple.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
(préfecture)
Métropole Saint-Étienne Métropole
(siège)
Arrondissement Saint-Étienne
(chef-lieu)
Maire
Mandat
Gaël Perdriau (DVD)
2020-2026
Code postal 42000, 42100, 42230
Code commune 42218
Démographie
Gentilé Stéphanois
Population
municipale
173 821 hab. (2019 )
Densité 2 174 hab./km2
Population
agglomération
374 318 hab. (2019)
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 05″ nord, 4° 23′ 25″ est
Altitude Min. 422 m
Max. 1 117 m
Superficie 79,97 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Étienne
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Étienne
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Saint-Étienne-1, Saint-Étienne-2, Saint-Étienne-3, Saint-Étienne-4, Saint-Étienne-5 et Saint-Étienne-6
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription,
Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Étienne
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Étienne
Géolocalisation sur la carte : Loire
Saint-Étienne
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Étienne
Liens
Site web www.saint-etienne.fr

    Avec 173 821 habitants en 2019[3], elle est la 14e commune la plus peuplée de France (2016)[4] et la 2e commune d'Auvergne-Rhône-Alpes. Saint-Étienne Métropole constitue par sa population (400 813Pas de données pour la commune 'La Fouillouse (Loire)

    ' (Erreur : pas de module)  habitants en 2019) la 3e métropole régionale après la métropole de Grenoble Alpes et la métropole de Lyon. La commune est par ailleurs au cœur d'une vaste aire urbaine de plus de 520 640 habitants en 2017, la dix-septième de France par sa population, regroupant 117 communes.

    Longtemps connue comme étant la ville française « de l'arme, du cycle et du ruban » ainsi qu'un important centre d'extraction houillère, Saint-Étienne est actuellement engagée dans un vaste programme de rénovation urbaine visant à conduire la transition du stade de cité industrielle héritée du XIXe siècle à celui de « capitale du design » du XXIe siècle. Cette démarche a été reconnue avec l'entrée de Saint-Étienne dans le réseau des villes créatives UNESCO en 2010. La ville connait actuellement un renouveau, avec notamment le développement du quartier d'affaires Châteaucreux, du centre commercial Steel et du quartier créatif Manufacture.


    Géographie



    Situation


    La ville se trouve sur la vallée du Furan (ou Furens), qui prend sa source dans le massif du Pilat au sud de la ville. Une partie du territoire de la commune (quartier de Rochetaillée) s'inscrit dans le parc naturel régional du Pilat.

    Au nord, Paris est à une distance de 523 km[5] ; au nord-est, Lyon est à 62 km[6] ; au sud-est, Vienne est à 51 km[7] et Valence à 121 km[8] ; au sud, le Puy-en-Velay se trouve à 75 km[9] ; à l'ouest Clermont-Ferrand est distante de 144 km[10].

    Le quartier de Saint-Victor-sur-Loire, non contigu de la ville de Saint-Étienne (à 15 minutes du centre-ville), a pour communes limitrophes – en plus de Roche-la-Molière et Saint-Genest-Lerpt qui font le lien avec la ville-centre – Saint-Just-Saint-Rambert, Chambles, Çaloire et Unieux.

    Saint-Étienne constitue le cœur d'une aire urbaine de plus de 500 000 habitants, aire urbaine dont la surface est en forte extension ces dernières années (selon l'Insee[11]). Elle englobe plusieurs agglomérations proches : vallée de l'Ondaine, vallée du Gier (Saint-Chamond), plaine du Forez avec Andrézieux-Bouthéon et La Fouillouse.


    Communes limitrophes


    Villars
    Saint-Genest-Lerpt
    Saint-Priest-en-Jarez ; La Tour-en-Jarez La Talaudière
    Roche-la-Molière N Saint-Jean-Bonnefonds ; Saint-Chamond
    O    Saint-Étienne    E
    S
    La Ricamarie ; Planfoy Le Bessat ; Tarentaise ; Saint-Genest-Malifaux La Valla-en-Gier

    Hydrographie


    La ville est séparée par deux bassins versants :


    Géologie et relief


    Articles détaillés : Stéphanien et Bassin houiller de la Loire.

    La superficie de la commune est de 79,97 km2 ; son altitude varie de 422 à 1 177 mètres[12].

    La commune est située au centre du bassin houiller de la Loire dont l'étude systématique a conduit à la définition d'un étage géologique dit « Stéphanien », correspondant à la fin du Carbonifère. Ce bassin est constitué essentiellement d'une alternance de dépôts de grès (grès, conglomérat, brèches) et d'argilites et contenant de nombreuses veines de charbon. Le bassin est encadré par trois massifs de moyenne montagne d'age hercynien et constitués de roches magmatiques et métamorphiques : monts du Lyonnais au Nord, massif du Pilat au Sud, monts du Forez à l'ouest.

    Après Madrid et Sofia, Saint-Étienne est l'une des plus grandes villes d'altitude d'Europe (env. 170 000 habitants à plus de 480 m d'altitude[13]. La ville est très vallonnée et la tradition locale lui attribue sept collines comme Rome, Nîmes, Besançon, Lisbonne, Yaoundé et Bergen.

    Le territoire communal est traversé par la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée.

    Les quartiers ouest de la ville sont situés sur le méridien de Bruxelles : celui-ci passe par les quartiers de Bel-Air, Côte-Chaude et Michon.


    Climat


    Article détaillé : Données climatiques et températures de Saint-Étienne.

    Le climat de Saint-Étienne est de type semi-continental sous influence montagnarde, conséquence de l'altitude (l'hypercentre étant situé 530 mètres au-dessus du niveau de la mer et les quartiers situés au sud approchant les 700 mètres d'altitude) et de sa situation en contrebas de l'ubac du massif du Pilat. Il est classé dans « Cfb », selon la classification de Köppen[14]. Les chutes de neige hivernales peuvent y être abondantes et les hivers y sont froids et secs. L'influence méditerranéenne se traduit ponctuellement par des épisodes de type cévenol et un ensoleillement souvent supérieur à la moyenne nationale et proche des 2 000 heures.

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    Médiane nationale 1 852835162550
    Saint-Étienne 1 985718242821
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169

    Les relevés suivants ont été effectués à la station Météo France de l'aéroport de Saint-Étienne-Loire à 400 m d'altitude :

    Relevé météorologique de Saint-Étienne sur la période 1981-2010 (records depuis 1946)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −0,4 0,1 2,4 4,6 8,8 12 14,2 13,8 10,7 8 3,3 0,7 6,6
    Température moyenne (°C) 3,2 4,2 7,4 10 14,3 17,8 20,4 20 16,3 12,5 7 4 11,5
    Température maximale moyenne (°C) 6,8 8,4 12,4 15,3 19,8 23,6 26,7 26,3 22 17,1 10,8 7,4 16,4
    Record de froid (°C)
    date du record
    −25,6
    04-01-1971
    −22,5
    11-02-1956
    −13,9
    08-03-1971
    −7,4
    08-04-2021
    −3,9
    01-05-1976
    −0,6
    03-06-1962
    2,9
    01-07-1972
    1,1
    26-08-1966
    −2,6
    26-09-1972
    −6,2
    30-10-1950
    −11,4
    26-11-2019
    −18,6
    22-12-1963
    −25,6
    04-01-1971
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    20
    10-01-2015
    23,2
    24-02-1990
    26,4
    25-03-1981
    28,8
    16-04-1949
    38
    13-05-2015
    39,8
    21-06-2014
    41,1
    07-07-2015
    42,8
    19-08-2019
    36
    13-09-1987
    29,2
    04-10-2004
    25,2
    09-11-1985
    20,2
    25-12-1983
    42,8
    19-08-2019
    Nombre de jours avec gel 15,4 14 9,6 3,8 0,2 0 0 0 0 1,4 7 14 65,4
    Ensoleillement (h) 85,6 108,8 159,3 182,4 212,9 239,5 273,1 251,4 187,3 133,5 83,5 67,9 1 985,1
    Précipitations (mm) 36,6 28,2 36,7 61,3 91,6 78,3 64 70,4 75,7 71,8 63,1 40,5 718,2
    Nombre de jours avec précipitations 7,7 6,8 7,2 9,4 11 8,8 7,1 7,7 7,5 8,8 7,9 7,3 97,2
    Nombre de jours avec neige 6,3 5,1 3,2 2,6 0,1 0 0 0 0 0,2 2,4 4,3 24,2
    Nombre de jours avec grêle 0 0 0,3 0,2 0,5 0,3 0,2 0,3 0,2 0 0 0 2
    Nombre de jours d'orage 0 0,1 0,3 1,2 4,8 5,4 5,6 6,3 3 1 0,1 0,1 27,9
    Nombre de jours avec brouillard 3,2 2,2 1,2 0,7 0,8 0,4 0,3 0,6 1,5 2,9 3,2 4,2 21,2
    Source : Météo France, La Météo
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    6,8
    −0,4
    36,6
     
     
     
    8,4
    0,1
    28,2
     
     
     
    12,4
    2,4
    36,7
     
     
     
    15,3
    4,6
    61,3
     
     
     
    19,8
    8,8
    91,6
     
     
     
    23,6
    12
    78,3
     
     
     
    26,7
    14,2
    64
     
     
     
    26,3
    13,8
    70,4
     
     
     
    22
    10,7
    75,7
     
     
     
    17,1
    8
    71,8
     
     
     
    10,8
    3,3
    63,1
     
     
     
    7,4
    0,7
    40,5
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Voies de communication et transports


    Comme la plupart des grandes villes de France, Saint-Étienne connaît des problèmes de circulation. Les grands axes de circulation intra-muros sont souvent considérés comme insuffisants. L'autoroute A72 sert de périphérique nord et est, la route nationale 88 de périphérique sud et la D201 de périphérique Ouest. Toutefois, des actions ont été entreprises pour remédier à ce trafic : création d'une deuxième ligne de tramway en 2006 et d'une troisième en 2019 (pour réduire la place de l'automobile en centre-ville et améliorer globalement la qualité de vie des habitants), création d'un boulevard urbain entourant le centre, réouverture d'axes traversant le centre-ville.


    Voies routières

    Article détaillé : Boulevard périphérique de Saint-Étienne.

    L'A47, gratuite, est une des autoroutes interurbaines les plus fréquentées de France, et la saturation est très proche. Pour résoudre ce problème, le conseil général de la Loire et la Chambre de commerce et d'industrie de Saint-Étienne / Montbrison et Saint-Étienne Métropole préconisent une deuxième autoroute, l'A45, à péage, qui serait plus sécurisée et adaptée au trafic. Les opposants préconisent la mise en place du ferroutage pour le transport de marchandises entre Saint-Étienne et Lyon ainsi que l'amélioration de la liaison ferroviaire existante pour le trafic voyageurs, et l'élargissement à 2 × 3 voies de l'A47 sur tout son parcours. Finalement le projet de l'A45 est abandonné en octobre 2018.


    Vélos en libre service et auto-partage

    Station Vélivert située place Jean-Jaurès.
    Station Vélivert située place Jean-Jaurès.

    Un service de vélos en libre service, nommé Vélivert[15] et comprenant 360 vélos répartis dans l'agglomération, a été mis en place en juin 2010 par la société Smoove. De plus, Saint-Étienne bénéfice du service coopératif Citiz Alpes-Loire qui propose actuellement[Quand ?] dix-neuf véhicules en auto-partage dans tout le centre-ville.


    Transport ferroviaire

    La ligne TER Saint Étienne-Lyon est la ligne de chemin de fer la plus fréquentée de France après les lignes d'Île-de-France.


    Transports en commun

    Articles détaillés : Tramway de Saint-Étienne, Trolleybus de Saint-Étienne et Autobus de Saint-Étienne.
    Rame du tramway de Saint-Étienne, Place du peuple.
    Rame du tramway de Saint-Étienne, Place du peuple.

    Saint-Étienne est l'une des rares villes de France à avoir conservé son tramway en permanence depuis ses origines. Celui-ci a en effet fonctionné sans interruption depuis sa création, en 1881. Il a bénéficié d'extensions en 2006 et en 2019, reliant le centre-ville à la gare ferroviaire de Châteaucreux mais aussi aux secteurs Soleil et Technopole ainsi qu'une desserte plus approfondie du Zénith et du stade Geoffroy Guichard. La STAS gère et exploite le réseau de transports urbains de Saint-Étienne et son agglomération. Elle est chargée d'assurer le service de transport dans 45 communes de l'agglomération stéphanoise.

    Le réseau est composé de trois lignes de tramway (16,3 km de lignes), plus de 69 lignes régulières (cinq de soirée et deux de nuit) dont 98 % des véhicules roulent à l'énergie propre (trolleybus électrique, bus au gazole blanc)[16].

    La carte OùRA! permet non seulement de voyager sur tout le réseau STAS, en chargeant ses titres de transports, mais aussi de combiner ses déplacements avec d'autres modes de transport comme les TER Rhône-Alpes, les réseaux de transport en commun de Valence, Grenoble ou Lyon, ou encore de louer un vélo en libre service.

    Depuis 2013, l'abonnement mensuel « T-libr » a été mis en place avec cinq réseaux de transports possibles et des trajets illimités sur les réseaux de son choix dans l'aire métropolitaine lyonnaise : TCL (SYTRAL Mobilités), TER Auvergne-Rhône-Alpes (Région Auvergne-Rhône-Alpes), STAS (Saint-Étienne Métropole), L'va (Vienne Condrieu Agglomération), Ruban (Communauté d'agglomération Porte de l'Isère).


    Transports aériens

    L'Aéroport de Saint-Étienne-Loire offre des liaisons charters ou des vols privés. Il n'y a plus de lignes régulières depuis 2018.

    L'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry se trouve à une heure de Saint-Étienne.


    Urbanisme



    Typologie


    Saint-Étienne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne, une agglomération inter-départementale regroupant 32 communes[20] et 374 318 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[21],[22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[23],[24].


    Occupation des sols


    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (44,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (41,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (27,1 %), zones urbanisées (24,6 %), prairies (17,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,3 %), eaux continentales[Note 3] (1,3 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].


    Morphologie urbaine


    Article détaillé : Urbanisme de Saint-Étienne.

    Originellement implantée autour de la place Grenette, la ville de Saint-Étienne se développe jusqu'au XVIIIe siècle selon un axe est-ouest, de part et d'autre du Furan : acquisitions du Pré de la Foire (place du Peuple) jusqu'au Treuil de la Montat (actuelle place Fourneyron), développement du faubourg le long de la rue Saint-Jacques (rue des martyrs de Vingré). Jusqu'au XVIIIe siècle, la développement urbain suit principalement le tracé est-ouest (rue de Lyon - rue de Tarentaize), la ville étant enclavée au nord et au sud par des biens appartenant à l'Église (couvent Sainte-Catherine, paroisse de Valbenoite…). C'est seulement après la Révolution française (1789) et la nationalisation des biens du clergé que l'axe de développement urbain pivote, en suivant désormais le cours du Furan, vers le nord et vers le sud[26].

    Au XIXe siècle, le développement économique et industriel (passementerie, armurerie…) va fournir à la bourgeoisie locale l'occasion d'organiser un nouveau plan de ville néoclassique qui se superpose à celui de la ville ancienne et de ses faubourgs.

    Le centre-ville est depuis le XIXe siècle organisé suivant le plan en damier mis au point par l'architecte voyer Dalgabio. La fin du XIXe siècle marquera une certaine rupture dans ce plan en damier, puisque des « courbes » apparaissent : cours Fauriel bordé de contre-allées et d'arbres (dans le cadre du courant hygiéniste au XIXe siècle), cours Victor-Hugo, avenue de la Libération…

    L'absence d'initiative patronale dans la construction de logement ouvrier va progressivement entraîner une crise du logement dans les années 1910-1920.

    Les lendemains de la Seconde Guerre mondiale sont marqués par la construction des premiers grands ensembles (quartier de Beaulieu) et la construction progressive dans les années 1970 des quartiers Sud-Est (La Métare, La Palle, Montchovet) ainsi que la construction de Montreynaud, et des quartiers de logements sociaux de Solaure (sud) et de la Cotonne (sud-ouest).


    Annexions


    Carte de l'arrondissement de St Étienne de 1840, montrant les modifications de limites communales et les communes ayant intégré le territoire de la commune de St-Etienne depuis 1840
    Carte de l'arrondissement de St Étienne de 1840, montrant les modifications de limites communales et les communes ayant intégré le territoire de la commune de St-Etienne depuis 1840

    La ville s'est agrandie à plusieurs reprises depuis le début du dix-neuvième siècle, annexant de nombreuses communes.

    Avec la loi du 31 mars 1855, sont concernées les communes de :

    Avec ces nouveaux territoires, la superficie de la ville passe de 256 à 3 986 hectares, pour une population de 94 432 habitants[27] ;

    En 1969, c'est la commune de Saint-Victor-sur-Loire qui est à son tour annexée (territoire non contiguë au reste de Saint-Étienne, cas présenté par moins d'une centaine de communes françaises (voir la liste d'enclaves et d'exclaves intérieures de la France);

    En 1970, la commune de Terrenoire est annexée, après avoir été commune indépendante depuis 1866 ;

    En 1973, finalement, c'est la commune de Rochetaillée (avec le statut de commune associée (757 habitants en 1999).


    Quartiers


    Article détaillé : Quartiers de Saint-Étienne.

    Comme toutes les villes, Saint-Étienne dispose de quartiers très variés qui reflètent sa sociologie : cœur historique (Saint-Jacques, Badouillère / Saint-Roch, Jacquard[réf. nécessaire], faubourgs (Crêt de Roc, Colline des Pères, Tarentaize / Beaubrun / Pierre Sémard[28] / Severine) ou encore grands ensembles (La Métare / Le Portail Rouge, Beaulieu / Montchovet / Marandinière, Montreynaud).

    Une particularité réside dans le fait que son centre-ville demeure, aujourd'hui encore, majoritairement habité par des catégories de population modestes, en partie issues de l'immigration.

    Saint-Étienne dispose toutefois de quartiers bourgeois comme le cours Fauriel, tout comme certains secteurs des collines de Villebœuf et de la Vivaraize situées à proximité.


    Projets d'aménagements


    Cité du design au cœur du quartier créatif Manufacture à Saint-Étienne.
    Cité du design au cœur du quartier créatif Manufacture à Saint-Étienne.

    L'EPASE (L'Établissement public d’aménagement de Saint-Étienne créé en janvier 2007)[29] et Saint-Étienne Métropole affichent une volonté de mutation du territoire stéphanois à travers plusieurs projets vitrines :

    Pour la conduite de l'ensemble de ces projets, la ville est intégrée au Pôle Métropolitain[31] constitué des agglomérations de Lyon, Saint-Étienne, Porte de l'Isère et ViennAgglo.


    Codification postale


    Plan des quartiers de Saint-Étienne.
    Plan des quartiers de Saint-Étienne.

    Compte tenu de l’étendue de la ville, il y a trois codes postaux :


    Toponymie


    Saint-Étienne est un hagiotoponyme issu de la dédicace d'une « chapelle haute » dont la localisation est aujourd'hui inconnue (ancienne chapelle Sainte-Barbe ?).

    Les premières mentions donnent Sanctus Stephanus de Furano[32] (Saint-Étienne de Furan) vers l'an mil et Willelmus de Furano (Guillaume de Furan) en 1125.

    Ainsi, il est probable que la rivière Furan ait servi initialement à dénommer la localité, avant d'être adjoint au nom du patron de la chapelle haute, le protomartyr Étienne.

    La ville est nommée Saint-Étienne-en-Forez sur la carte de Cassini établie entre 1762 et 1765.

    La ville étant connue pour ses fabriques d'armes, elle fut momentanément renommée Armeville ou Commune d'Armes pendant la Révolution française[33].

    Saint-Étienne est dénommée en francoprovençal Sant-Etiève ou Sant-Tsiève[34], en occitan Sant Estève.

    L'appellation Saint-Étienne-sur-Loire, donnée à la ville par un arrêté préfectoral lors de la fusion des communes de Saint-Étienne et de Saint-Victor-sur-Loire en 1969, n'a jamais été utilisée et n'a jamais été prise en compte par l'État.


    Histoire



    Préhistoire et Antiquité


    Peu de traces d'occupation précoce sur la vallée du Furan ont été mises au jour. Sur le site de la Font-Ria (Saint-Genest-Malifaux) ont été signalés des débris lithiques (nuclei, lamelles, grattoirs, racloirs, déchets de fabrication d'outillage en silex) dont la datation est incertaine. Ont été recueillis des tessons de poteries grises peu épaisses qui pourraient appartenir à la Tène finale. Le même site a livré également quelques fragments de céramique rouge/orange, un fragment de col d'amphore, un tesson de rebord de vase, micacé à l'intérieur[35].

    En revanche, trois routes anciennes sur la ligne de partage des eaux ont été identifiées et ont été l'objet de découvertes archéologiques modestes[36] :

    Géolocalisation de l'ancienne voie des pèlerins du Puy, Saint-Étienne.
    Géolocalisation de l'ancienne voie des pèlerins du Puy, Saint-Étienne.

    Le secteur étant constitué d'une série de cols et de seuils sur la ligne de partage des eaux, la route entre Rhône et Loire mentionnée par Strabon passait probablement à proximité de l'emplacement de l'actuelle ville de Saint-Étienne : cette route de 800 stades entre Rhône et Loire empruntait la vallée du Gier puis vraisemblablement celles du Langonand ou du Furan. Long d'environ 140 km de Vienne à Roanne (point où la Loire devenait navigable), ce chemin vers le nord évitait ainsi la navigation à contre-courant sur le Rhône puis la Saône[47].

    Le bois Monzil, à Villars, a été l'objet de découvertes modestes en novembre 1831[48].

    Dans le territoire de la paroisse de Saint-Étienne, plusieurs lieux-dits Mathouret/Martorey ont été identifiés[49] et pourraient potentiellement correspondre à l'emplacement de cimetières paléochrétiens[50] :

    Les lieux-dits petit Charlieu et grand Charlieu (secteur du Golf) indiquent la présence de terres du fisc carolingien (carolus locus).


    Moyen Âge


    Articles détaillés : Jarez et Comté de Forez.

    Les archives de la ville de Saint-Étienne ayant été détruites au moins à trois reprises (1359, 1569 et 1793), le fonds documentaire permettant de retracer l'histoire de la ville à la période médiévale est très réduit.


    Premières mentions de Saint-Étienne-de-Furan

    La mention à la cure de Saint-Étienne de Furan au sein du vaste archiprêtré de Jarez, telle que reprise postérieurement dans les pancartes et pouillés[55],[56], atteste d'une fondation antérieure au début du XIe siècle[57]. La dédicace au protomartyr Étienne de l'église permettrait théoriquement de faire remonter la fondation à la deuxième moitié du Ve siècle[58] ; le vocable « Saint-Étienne » étant généralement associé aux anciens vici mérovingiens ou chefs-lieux de comté carolingiens[59].

    Deux mentions tardives à une ancienne chapelle supérieure dédiée à Saint-Étienne[60] et à un chapelain[61] semblent indiquer l'existence d'une chapelle antérieure à l'actuelle église paroissiale[62] et à laquelle elle aurait transmis la dédicace. La localisation de cette première chapelle (castrale[63] ?) est aujourd'hui incertaine.

    Une première mention à Guillaume de Furan (Willelmus de Furano) apparaît dans un acte de rétrocession concernant l'église Saint-Victor de Saint-Victor-sur-Loire en 1125[64],[65]. Associée à une seconde, un siècle plus tard, dans la notice sur Renaud de Forez[66], elles indiqueraient potentiellement la présence du bourg sur le cours de la rivière éponyme.

    La ville médiévale abritait un hôpital dont on ignore la date de fondation[67].

    Une mention à la ville de Saint-Étienne-de-Furan et au manse de la Varenne apparaît dans l'obituaire de l'Église de Lyon[68].


    XIIe siècle : Saint-Étienne-de-Furan aux confins du royaume de France et de l'Empire.

    L'ancienne église de Saint-Priest-en-Jarez, vers 1902.
    L'ancienne église de Saint-Priest-en-Jarez, vers 1902.
    Les ruines du château de Saint-Priest-en-Jarez, vers 1902.
    Les ruines du château de Saint-Priest-en-Jarez, vers 1902.

    C'est dans le contexte troublé de guerre entre le comte de Forez et l'archevêque de Lyon que la région stéphanoise apparaît dans les sources historiques.


    1157-1167 : la guerre en Lyonnais

    Article détaillé : Bulle d'or (1157).

    Dès 1156, l'affirmation de l'autorité impériale sur l'ancien royaume rodolphien associée au conflit opposant Frédéric Barberousse au pape Alexandre III (réfugié en France en 1163) exacerbent les tensions entre les grandes familles de la région autour de la question des droits ancestraux sur la ville de Lyon[69].

    Aux marges du royaume de France et du Saint-Empire, le conflit oppose alors le comte Guigues II de Forez (issu de la maison d'Albon, élevé à la cour du roi de France, allié de Louis VII[70] et partisan d'Alexandre III) et l'archevêque de Lyon Héracle de Montboissier (issu d'une puissante famille auvergnate, vassal de Frédéric Barberousse, investi par lui du titre d'exarque de Bourgogne par la bulle de 1157 et des droits régaliens sur Lyon (au détriment du comte et du chapitre de Saint-Jean[71],[72]).

    Le château de Saint-Priest-en-Jarez (au mandement duquel Saint-Étienne resta rattachée jusqu'à la fin de l'Ancien Régime) est cité pour la première fois en 1167[73] parmi l'ensemble des places fortes sur lesquelles Guy II de Forez, en proie aux attaques conjuguées[74] du comte Géraud de Mâcon et des schismatiques lyonnais[75] voués à l'Empire teutonique[76], obtint de Louis VII les droits régaliens.

    Le comte est rétabli dans ses droits sur Lyon par la transaction de 1167 conclue avec Pierre II de Tarentaise[77]. Mais l'intrication des droits publics et privés de la famille comtale contraint Guigues II à vendre ses possessions lyonnaises à l'Église, assurant probablement à son fils cadet Renaud l'accession à la dignité épiscopale.


    1173 : aux lendemains de la Permutatio

    Article détaillé : Permutatio (1173).

    Entérinant le partage des possessions de l'Église et du comte, l'acte indique que l'archevêque de Lyon restituait au comte le serment de fidélité du seigneur de Saint-Priest Gaudemar de Jarez[78],[79]. L'accord définissait également qu'entre Saint-Chamond, La Tour-en-Jarez et Saint-Priest-en-Jarez, ils ne pouvaient plus désormais faire stationner des troupes[80].

    Deux mentions directes à Saint-Étienne-de-Furan apparaissent une dizaine d'années plus tard dans les actes relatifs à la fondation de l'abbaye de Valbenoîte :

    Vers 1180, la région stéphanoise aux confins du royaume de France et de l'Empire.
    Vers 1180, la région stéphanoise aux confins du royaume de France et de l'Empire.

    Le patronage de l'église de Saint-Étienne-de-Furan fut contesté à l'Église de Lyon par Guichard Durgel, seigneur de Saint-Priest, en 1270. Une commission fut nommée en 1278 et après enquête le doyen de Montbrison confirma que Saint-Étienne-de-Furan était placée sous le patronage du seigneur de Saint-Priest-en-Jarez depuis sa fondation[88],[89],[90],[91], attestant pour E. Fournial d'une organisation antérieure à la réforme grégorienne.

    Au lendemain de la scission Forez-Lyonnais de 1173, la paroisse est une enclave placée sous la protection du seigneur de Saint-Priest (vassal du roi de France par son serment de fidélité au comte de Forez) au milieu d'un ensemble de paroisses cédées par le comte[92] ou laissées à la liberté de l'Église de Lyon dans la permutation de 1173[93], et ce jusqu'en 1278[94].

    Entre 1173 et 1278, Saint-Étienne marqua donc pendant un siècle la limite entre les territoires contrôlé par le comte sous la souveraineté du roi de France et les possessions de la seigneurie épiscopale lyonnaise, dépendance lointaine du Saint-Empire jusqu'en 1312.

    On ignore aujourd'hui quelle forme pouvait prendre à cette date le bourg situé sur les rives du Furan. L'organisation de paroisse de Saint-Étienne-de-Furan au XIIIe siècle met en lumière un territoire étonnement vaste, s'étendant sur l'ensemble du mandement des sources du Furan à Saint-Priest-en-Jarez et comprenant alors les principaux cols et seuils sur les routes publiques reliant Rhône et Loire.


    Organisation politique aux XIIIe – XIVe siècles : le consulat

    L'église Saint-Étienne (dite Grande Église).
    L'église Saint-Étienne (dite Grande Église).

    Les habitants de Saint-Étienne-de-Furan, comme tous ceux de l'ensemble du Forez à la même période, semblent avoir bénéficié de la pleine possessions de leurs terres et ne pas avoir été contraint à un quelconque servage par l'autorité civile seigneuriale. Le seigneur de Saint-Priest est alors investi dans les sources des seuls droits de haute-justice et d'administration des routes du mandement[95]. De même, le comte de Forez ne semble pas être intervenu d'une quelconque manière dans les affaires de la petite cité[96].

    Modillon tricéphale de la Grande Église.
    Modillon tricéphale de la Grande Église.

    Saint-Étienne-de-Furan apparaît alors comme une ville de consulat[97] : une petite république de droit romain antique régie par une assemblée délibérante. La communauté formée par les habitants du bourg de Saint-Étienne-de-Furan nommaient des consuls[98], gérant alors la petite cité avec une apparente autonomie[99].

    Les habitants de la vaste paroisse, probablement constituée aux XIIe – XIIIe siècles et qui s'étendait tout au long du cours du Furan, élisaient également des syndics[100]. L'ensemble du mandement de Saint-Priest a vraisemblablement bénéficié de franchises municipales[101] dont les titres furent apparemment perdus lors du pillage de la ville[102].

    En 1310, le seigneur de Saint-Priest fit donation de 100 sols viennois pour la construction de l’église de Saint-Étienne de Furan[103]. On ignore toujours si cette église a été effectivement reconstruite à l'emplacement d'une l'église initiale et, si ce ne fut pas le cas, quelle était l'emplacement de l'ancienne église ou de la chapelle haute dédiée à saint Étienne, mentionnée en 1287 et vers 1360.


    XIVe siècle : les ravages de la guerre de Cent Ans.

    La bataille de Brignais.
    La bataille de Brignais.

    La région stéphanoise fut durement éprouvée par la guerre de Cent Ans. Située sur une étroite zone de contact entre le comté de Toulouse et le duché de Bourgogne, elle vit le passage au moins à deux reprises des compagnies de mercenaires.

    Le pillage de la ville est attribué rétrospectivement aux Tard-Venus, qui traversèrent le pays en 1359 (pillage de l’abbaye de Valbenoîte et de Montbrison), en 1361 (prise de Montbrison puis de Rive-de-Gier) et encore en 1362 (à la suite de la bataille de Brignais). Conformément aux dispositions de la permutation de 1173, Saint-Étienne ne possédait pas alors de fortifications : la ville eut à subir les exactions, voire l'occupation permanente, des troupes de mercenaires.

    Les sources postérieures[104] indiquent que c'est lors de ces événements que les archives ainsi que les anciens titres de la ville furent détruites[105].


    XVe siècle : affirmation de l'autonomie communale et essor urbain

    Emplacement de l'ancienne porte de Furan sur le pré de la Foire, actuelle place du Peuple.
    Emplacement de l'ancienne porte de Furan sur le pré de la Foire, actuelle place du Peuple.

    Le , les consuls firent l'acquisition, pour la ville, du Pré de la foire sur la rive droite du Furan (actuelle place du Peuple)[106]. Elle faisait déjà office de place publique (servitio reipublicae), pour les marchés, pour les jeux et les promenades. Elle servait également d'entrepôt pour les bois de charpente et autres matériaux de construction[107].

    À la même période, la communauté possédait également de longue date la place du Treyve du village de la Monta[108] (actuelle place Fourneyron) ainsi que des droits d'usages anciens sur les routes et chemins publics.

    C'est, selon les chroniqueurs, entre 1435 et 1444[109],[110] que les habitants de Saint-Étienne ont obtenu, par lettres patentes du roi Charles VII, l'autorisation de construire un mur d'enceinte[111], il confia alors les clefs de la ville aux consuls[112]. Cette autorisation royale témoigne de l'importance de la ville qui comptait probablement déjà entre 2 000 et 3 000 habitants[113],[114] (soit une population comparable à celle de Montbrison, Grenoble, Chambéry ou Clermont-Ferrand à la même période). Si l'édification s'est déroulée comme dans le reste du royaume à l'époque, le financement des travaux a vraisemblablement été assuré par la levée d'une taxe spéciale sur la production locale (produits manufacturés, minerai de fer local ou houille).

    Le chœur de l'église fut reconstruit dans les années 1470-1480.

    Périmètre des anciennes fortifications apparaissant sur un plan de 1905-1906.
    Périmètre des anciennes fortifications apparaissant sur un plan de 1905-1906.
    Périmètre des anciennes fortifications dans le parcellaire actuel (2014).
    Périmètre des anciennes fortifications dans le parcellaire actuel (2014).

    En 1477, les Durgel de Saint-Priest ajoutèrent à leur nom « et de Saint-Étienne ». La cité (alors composée plus de deux cents maisons) se concentrait alors en contrebas du Mont d'or (colline Sainte-Barbe) autour de l'actuelle place Grenette et de la Grande Église[115].

    Au début du XVIe siècle, les relations semblent se dégrader rapidement entre le seigneur de Saint-Priest et les bourgeois de Saint-Étienne[116]. La population de Saint-Étienne ayant alors sensiblement augmenté ; le seigneur de Saint-Priest s'étant approprié par bail emphytéotique (abénevis) des terrains dépendants de la ville et attenants à la route publique entre le Treyve de la Monta (place Fourneyron) et le pré de la Foire (place du Peuple). Les consuls réagirent et il s'ensuivit une série de procès devant le juge ordinaire de Forez, le sénéchal de Lyon et jusqu'au Parlement de Paris.

    Finalement, en 1534, les consuls, habitants et manants de Saint-Étienne-de-Furan, conformément aux lettres patentes[117], se virent confirmer le « gouvernement » des portes et des murailles de la ville[118] et, entre autres[119] choses, le droit de nommer les consuls chaque année et celui de s'assembler « à leur gré, dans la maison de ville[120], pour la chose publique »[121].

    Avec l’essor économique et démographique, les deux faubourgs se développèrent autour des murailles :


    Temps modernes


    Article détaillé : Révolution française dans la Loire.
    Ancienne maison restaurée.
    Ancienne maison restaurée.

    Dès le XVe siècle, il s'était constitué un centre important de production métallurgique (armes blanches, puis armes à feu dès les guerres d'Italie) et l’armurerie va désormais faire la renommée de la ville avec la production d'armes de guerre (ou de commerce) ; on y compte plus de 600 armuriers en 1669. La petite métallurgie donne naissance à une production très variée, appelée « clincaillerie » (quincaillerie)[124].

    Il se développe aussi la fabrication de rubans, importée d’Italie dès le XVIe siècle.

    En 1535, le roi François Ier dépêche à Saint-Étienne Georges de Virgile pour organiser la production d'armes pour les guerres d'Italie.

    Au début de 1569, la ville est prise par l’amiral de Coligny, au cours de la troisième guerre de Religion[125]. Les archives de la ville sont à nouveau détruites[126].

    Dès 1592, Papire Masson écrit : « Cette ville est célèbre dans toute l'Europe par l'industrie de ses habitants qui ont des ateliers semblables aux forges de Vulcain où se fabriquent toutes sortes d'objets de quincaillerie, les armes de chasse et de guerre. »

    Le XVIe siècle est marqué par une augmentation sensible de la population : d'environ 3 700 habitants en 1515 à plus de 10 000 en 1582, surclassant déjà largement Montbrison et ses 3 000 âmes[127].

    De 1628 à 1630 une épidémie de peste bubonique fait de 7 000 à 8 000 morts pour une population estimée à 17 000 habitants[128].

    La ville, située sur la ligne de partage des eaux, entretient des relations étroites avec les villes de la façade atlantique et particulièrement avec la capitale de l'Aquitaine. En 1638, Claude Henrys note que « ceux de Saint-Étienne ont beaucoup de commerce dans la ville de Bordeaux ».

    En 1641, Saint-Étienne passe de la maison des Durgel à celle des Chalus, une branche apparentée.

    En 1667, les échevins et consuls sont établis en corps et communauté par lettres patentes de Louis XIV.

    En 1693-1694, une maladie épidémique fit suite à une disette de 18 mois et tua 10 000 habitants sur les 28 000 que comptait la ville[129].

    En janvier 1723, François de Chalus vend pour 400 000 livres la seigneurie de Saint-Priest et de Saint-Étienne à Abraham Peyrenc de Moras, qui mourut sans héritier. Gilbert des Voisins la vendit à son tour à Louis XVI le 2 février 1787, pour la somme de 1 million 335 935 livres. Ce dernier y maintient la justice seigneuriale[130].

    Carte de Cassini de la région stéphanoise en 1764.
    Carte de Cassini de la région stéphanoise en 1764.

    À la fin de l'Ancien Régime, la ville est dite : « La plus considérable du Forez, la seconde du gouvernement du Lyonnais, renommée par ses manufactures et son commerce en armes, clinquaille et rubans »[34]. Sa population d'environ 26 000 habitants est comparable à celles de Grenoble, Bourges, Tours, Limoges ou Besançon à la même période.


    Révolution française et Empire


    La période révolutionnaire permet à la municipalité d’acheter des terrains confisqués au clergé et à la noblesse. L'architecte Pierre-Antoine Dalgabio établi un nouveau plan de la ville en 1792. La ville de Saint-Étienne jusqu'alors orientée est-ouest suivant la route de Lyon au Puy-en-Velay (voir : Rue de Lyon) adopte un nouvel axe nord-sud suivant la route de Paris à Annonay, la Grand’rue.

    Dans le cadre de la politique de déchristianisation de la Convention, la ville prend momentanément le nom d'Armeville.


    Époque contemporaine


    Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la ville dépend toujours administrativement de la préfecture installée à Feurs (chef-lieu de la Loire de 1793 à 1795) puis à Montbrison. En 1855, Saint-Étienne, en raison de son rapide développement industriel et démographique, devient chef-lieu du département (décret impérial du )[131].

    Au moment de la Révolution industrielle s'y développent les métiers de la métallurgie lourde grâce à l'exploitation industrielle en France des mines de charbon. Dans le même temps, Saint-Étienne devient un important centre de production de ruban, en dépit de la concurrence de Bâle.

    La population atteint près de 100000 habitants en 1856, après avoir quintuplé en seulement 35 ans, essor l'un des plus rapides de France à l'époque, favorisé par celui des mines de charbon, lui-même permis par les deux premières lignes de chemin de fer du continent européen[132], la Ligne de Saint-Étienne à Andrézieux et la Ligne de Saint-Étienne à Lyon, qui désenclavent une ville dont l'altitude moyenne dépasse 500 mètres au dessus de la mer. Cet essor, fulgurant dans les années 1830, fait écho à celui constaté dans les années 1780 dans l'autre partie, plus orientale, du Bassin houiller de la Loire, qui a elle bénéficié du creusement d'un canal le long du Gier[132], le canal de Givors[132], ouvert en 1781[132], avec une production de charbon passée de 70000 tonnes en 1779 à 100000 tonnes en 1789, soit 45% de plus en dix ans après[132]. Dans l'autre partie, plus occidentale, du Bassin houiller de la Loire, celle de Saint-Etienne, la production de charbon a progressé plus tard mais plus vite, dépassant celle du Gier en 1834[132] et dopant le total de celle du Bassin houiller de la Loire: 222700 tonnes en 1825 puis 300000 en 1833 et 573000 en 1836[132], un quasi triplement en 11 ans. Pour la seule ville de Saint-Etienne, elle était de 19600 tonnes en 1812, avec 15 puits pour la plupart de moins de 50 mètres[132]. Pour l'ensemble du bassin, elle est passée de 61000 tonnes en 1790 à 284600 tonnes en 1830 puis 467000 en 1835, soit un doublement en seulement cinq ans, les années de la voie ferrée nouvelle[132]. Vers 1830, l'apparition des bennes montées sur roues y a contribué[132]. Dès 1832, les mineurs du Gier se sentent concurrencés par ceux de l'ouest et en 1837[132], ils réagissent en formant la Compagnie des mines de la Loire, qui achète des concessions à l'ouest[132] et devient vraiment opérationelle en 1846 quand elle regroupe 82% de la production du bassin[132].


    Industrie et progrès

    Articles détaillés : Bassin houiller de la Loire, Manufacture d'armes de Saint-Étienne, Rubanerie, Ligne de Saint-Étienne à Andrézieux, Commune de Saint-Étienne et Histoire de l'AS Saint-Étienne.
    L'hôtel de ville de Saint-Étienne avant la disparition de son dôme.
    L'hôtel de ville de Saint-Étienne avant la disparition de son dôme.

    1800-1850 : les mines et les réseaux de communication

    Dans le secteur du Gier en 1812, alors plus avancé en production comme en technique[132], seulement une seule mine utilise encore la remontée du charbon à dos d'homme[132], même si de nombreux puits existent, dont 30 dépassent la profondeur de cent mètres et six celle de deux cent mètres[132], mais dans celui de Saint-Etienne un seul atteint cent mètres, alors qu'il s'agit de plus en plus clairement des mêmes couches de charbon, qui ont tendance à affleurer vers l'est, d'où une exploitation plus tôt et plus avancée[132]. Ce sera seulement en 1814 que la première concession d'Etat sera accordée dans le secteur de Saint-Etienne [132], où la production était encore dépendante de la remontée à dos d'homme, dans des sacs[132], à l'exception de 3 ou 4 puits. Ce sera grâce à l'essor du secteur de Saint-Etienne que la production de l'ensemble du bassin va ensuite quintupler rapidement[132], passant de 296637 tonnes en 1814 à un million de tonnes en 1836 puis 1,51 millions de tonnes en 1851[132], pour représenter 54% du total de la production française de charbon[132]. En 1859, le bassin est à égalité avec celui du Nord-Pas-de-Calais, qui vient d'émerger très rapidement, avec 2 millions de tonnes chacun[133] et devient le 1er bassin de France en 1864, mais celle de la Loire continue à progresser car en 1873 elle atteignait 3,3 millions[134],[135].

    Dans la continuité de la loi sur les mines du , le regain d'intérêt du pouvoir central français pour l'activité industrielle stéphanoise conduit à la mise en œuvre d'un grand projet d'aménagement à l'échelle du bassin visant à assurer la production d'acier nécessaire au complexe militaro-industriel français. Cette loi donne un grand rôle et un grand pouvoir à l'Etat en matière de charbon[132]. Avec le soutien des milieux d'affaire[136] les ingénieurs des mines Louis de Gallois et Louis-Antoine Beaunier apparaissent alors à la conduite de ce projet d'ampleur, probablement inspiré du modèle britannique, visant à regrouper la production de houille et de minerai de fer, des batteries de fours à coke, des forges et hauts-fourneaux[137] et la conception d'un réseau de transport adapté.

    Rapatrié à la suite de la perte des départements étrangers, l'ancien directeur de l'école des mines de Geislautern en Sarre, Louis-Antoine Beaunier, qui avait déjà réalisé à la suite de la loi de 1810 la topographie extérieure et souterraine du bassin, se voit confier l'arrondissement minéralogique de Saint-Étienne. Il propose la création d'une école des mineurs à Saint-Étienne dont la création fut officialisée par ordonnance de Louis XVIII le 2 août 1816.

    Le il demande la concession d'une voie ferrée de Saint-Étienne à Andrézieux, longue de près de 18 km. Louis XVIII accorde la concession le du premier réseau ferré d'Europe continentale. Cette première ligne, uniquement destinée aux marchandises tractées par des chevaux, donnait accès aux rambertes de la Loire en aboutissant au port d'Andrézieux. Le charbon embarqué sur le fleuve partait à destination de la façade atlantique, se posant en concurrent des charbons du Nord et de Valenciennes.

    À Saint-Étienne, le , le gouvernement délivre la première concession minière.

    L'ingénieur des mines Marc Seguin fait au cours de son voyage en Angleterre la connaissance de George Stephenson qui construit alors la ligne de train de Darlington à Stockton. L'adoption en France d'un système de transport qu'il a apprécié durant ce voyage lui paraît indispensable. Il obtient en 1826 la concession de la ligne de Saint-Étienne à Lyon par la vallée du Gier. Ce trajet de 57 km facilitera le transport du charbon et des produits industriels de cette importante région minière. Les travaux sur l'ensemble de la ligne commencent en septembre 1826, avant l'approbation du tracé. Trois stations intermédiaires sont établies, à Givors, Rive-de-Gier et Saint-Chamond. La section Givors - La Grand-Croix est ouverte le  ; celle de Givors - Lyon le  ; et celle de La Grand-Croix - Saint-Étienne le pour les voyageurs et le pour les marchandises. La ligne est exploitée à la fois par traction animale et par locomotive depuis l'origine. Elle a coûté plus cher que prévu car elle nécessite la construction de nombreux ouvrages d'art dans un sous-sol mal connu.

    En 1827, c'est la mise en service du premier chemin de fer français entre Saint-Étienne et la Loire à Andrézieux, puis la construction de la ligne Saint-Étienne - Lyon.

    La traction à vapeur remplace rapidement la traction animale, grâce à Marc Seguin grâce à la première locomotive, encore expérimentale.

    En 1832, Marc Seguin commence la construction de la deuxième ligne de chemin de fer de Saint-Étienne à Lyon. En 1833, une ligne de voyageurs est créée reliant Roanne à Saint-Étienne et à Lyon.

    C'est seulement le que la première locomotive arrive à Saint-Étienne du fait de la dure rampe venant de Rive-de-Gier. Autrefois pénalisée par son enclavement géographique, la région stéphanoise va alors connaître un essor économique et démographique important.

    En 1833, est concédé dans le même département le premier tramway français faisant la liaison Montbrison - Montrond (Montbrison étant à l'époque la préfecture du département). C'est la première voie ferrée posée sur route, affectée au transport des voyageurs et marchandises. Ce tramway est mis en service en 1838.

    Barthélemy Thimonnier y conçoit la première machine à coudre en 1830.

    En 1848, Saint-Étienne montre grand enthousiasme à la chute de Louis-Philippe et la proclamation de la République. Le drapeau rouge est hissé pour la première fois sur l'hôtel de ville. Pas pour longtemps : dans les mois suivant le coup d'État du 2 décembre 1851, les arbres de la Liberté, plantés à Saint-Étienne durant les événements de 1848, sont arrachés et une quinzaine de socialistes locaux sont arrêtés. Le , le Prince-Président, à deux mois d'être empereur, visite Saint-Étienne dans l'enthousiasme populaire - Edmond Texier écrit dans le Siècle :

    « Il y a un mois, Saint-Étienne nommait Jules Favre membre du Conseil général, aujourd'hui cette ville crie « Vive l'Empereur ! » La légende impériale est toujours vivante dans le souvenir du campagnard et de l'ouvrier. Mais les drapeaux serrés, les échafaudages disparus, les uns retournent à la charrue, les autres à l'atelier et tous, à leurs instincts démocratiques[138]. »


    1850 - 1939 : les industries et les mouvements ouvriers

    Le retour de l'Empire stoppe temporairement les grèves ; elles reprennent en 1865 quand plusieurs milliers de veloutiers font grève pendant quelques jours.

    En 1868, les passementiers stéphanois accueillent la première antenne française de l'Association Internationale des Travailleurs (A.I.T), formé à Londres en 1864. De son apport s'ensuivit la création des comités dont le plus célèbre à Saint-Étienne est celui de la rue de la Vierge : futur « Comité central des quatre cantons », il sera le point de départ de l'insurrection de 1871.

    Affiche appelant la population stéphanoise au calme lors de la commune de 1871.
    Affiche appelant la population stéphanoise au calme lors de la commune de 1871.

    En 1869, les chaudronniers font grève (de même que les chapeliers à Chazelles-sur-Lyon, les teinturiers à Izieux…). La fusillade du Brûlé, à La Ricamarie, ébranle profondément les convictions patriotiques de la population.

    Lors du plébiscite de mai 1870 (destiné à affermir le régime en arguant de sa libéralisation et en faisant adopter au passage l'idée de la transmission par ordre de primogéniture mâle, autrement dit de Napoléon III à son fils), les libéraux (et Napoléon III) recueillent en France une large majorité de « oui » ; Saint-Étienne va à rebours : vingt-huit radicaux et seulement deux libéraux sont élus aux municipales du 7 juillet. L'Empire s'effondre deux mois plus tard à Sedan.

    Parallèlement à tous ces mouvements politiques, le développement industriel et donc économique, est en plein essor à Saint-Étienne :

    En 1860, est fondée une épicerie dans un ancien cabaret dit « Le Casino Lyrique ». Le public baptisera l'établissement « Au Casino », devenu « Casino ». Geoffroy Guichard la rachète en 1892, puis fonde en 1898 la société des magasins Guichard Perrachon, à l'origine du Groupe Casino.

    Du 24 au , la Commune de Saint-Étienne embrase la ville. Le préfet de la Loire Henri de l’Espée est tué. Michel Rondet, alors inspecteur de la garde communale, est condamné à cinq ans de prison[138].

    1881 voit la mise en service du réseau de tramway « Saint-Étienne - Firminy - Rive-de-Gier » (65 km), ainsi que la première ligne de tramway de Saint-Étienne.

    En 1882, alors que Victor Duchamp est maire de Saint-Étienne, le congrès de la Fédération des travailleurs socialistes de France se tient à la « salle du Cirque ». À la suite de l'opposition entre « possibilistes » ou « broussistes » de Paul Brousse et marxistes menés par Jules Guesde, ces derniers quittent la FTSF pour créer le Parti ouvrier français.

    La marque des Cycles Mercier est fondée à Saint-Étienne par Émile Mercier (1899-1973) en 1919, ainsi que la marque Automoto qui fabriquait des motos.

    En 1885, Étienne Mimard, armurier originaire de Sens, fonde avec un autre armurier, Pierre Blachon, la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Étienne, devenue Manufrance en 1947. Mimard dirige l'entreprise de sa création à 1944. Quelques années après la reprise de la société Martinier-Collin, Mimard et Blachon s'installent dans le site construit Cours Fauriel à partir de 1892 par l'architecte Lamaizière. Le bilan de leurs innovations est important : ils ont créé à la fois une grande manufacture, un centre d'innovation technique, un système inédit de vente par correspondance et un centre d'édition (Tarif-Album, Le Chasseur français).

    Le , l'ingénieur des mines Henry Kuss prend le poste d'ingénieur ordinaire du sous-arrondissement minéralogique-Ouest dans le bassin houiller de Saint-Étienne. Des catastrophes successives (Jabin (1871, 1876), Châtelus (1887), Verpilleux (1889) et Villebœuf (1890) y ont douloureusement attiré l'attention publique. Il n'y reste que six mois mais, durant ce court délai, il fait appliquer avec grande rigueur dans les exploitations des trois importantes Sociétés de Roche-la-Molière et Firminy, de Montrambert et La Béraudière, et des Mines de la Loire, des mesures de sécurité pour prévenir les explosions attribuées à l'époque au grisou mais le plus souvent directement liées aux poussiers. Ces mesures seront plus tard codifiées par l'Administration dans des règlements généraux[139].

    En 1901, la liaison Saint-Étienne – Saint-Héand (14 km) et la liaison Saint-Étienne – Saint-Chamond (15 km) sont mises en place. En 1905, la liaison Saint-Étienne – Pélussin (32 km) est ouverte. En 1933, la liaison Saint-Étienne – Saint-Chamond est fermée. La liaison Saint-Étienne - Pélussin l'est à son tour, suivie en 1937 par la liaison Saint-Étienne – Saint-Héand.

    La Manufacture d'armes de Saint-Étienne.
    La Manufacture d'armes de Saint-Étienne.

    Au début du XXe siècle, l'industrie de l'arme est dominée par la Manufacture d'armes de Saint-Étienne (MAS) pour le matériel militaire et la Manufacture française d'armes et cycles (Manufrance), ainsi que de nombreux artisans pour les fusils civils.

    L'immigration, qui avait commencé à Saint-Étienne au milieu de XIXe siècle, s'intensifie pendant la première guerre mondiale, pour remplacer la main d'œuvre française partie au front et pour continuer de soutenir le développement industriel de la ville. C'est ainsi que le nombre d'habitants passa de 148 600 en 1911 à 212 000 en 1918 (c'est-à-dire plus qu'en 2020). Les nationalités représentées étaient principalement polonaise et italienne, puis venaient la marocaine, l'espagnole et l'arménienne. Les Polonais et les Marocains, grâce à leur expérience antérieure, étaient souvent employés dans les mines ; les Italiens dans le bâtiment ; les Espagnols dans la métallurgie ; les Arméniens dans le textile. Alors qu'Européens et Européennes venaient souvent en famille, quand ce n'était pas avec les membres du clergé de leur religion, les immigrés issus des colonies venaient souvent seuls et il arrivait qu'ils se mariaient avec une Française au cours de leur intégration. Les carrés musulmans des cimetières de la ville témoignent de ces unions. Ainsi, en 1936, à l'apogée de cette vague d'immigration, il y avait 15 000 étrangers à Saint-Étienne[140].


    Seconde Guerre mondiale

    Après l'armistice, Saint-Étienne se retrouve en zone libre. En 1941, le maréchal Pétain vient présenter à Saint-Étienne la « Charte du travail » (collaboration patronat-salariés).

    La ville est touchée par un bombardement américain dans la matinée du 26 mai 1944. La cible est la gare de triage et les infrastructures ferroviaires. Ce jour-là, le bombardement fait partie d'une opération américaine plus large de bombardement de nœuds ferroviaires importants de la moitié sud de la France, en prévision du débarquement de Normandie et dans le but de ralentir la remontée des renforts allemands vers le front. Durant 18 minutes, une escadrille de bombardiers B17 va lâcher près de 1 800 bombes sur la ville[141]. Si l'objectif est partiellement atteint, le bombardement touche aussi largement les quartiers Châteaucreux, du Soleil, Saint-François et Tardy[142]. On compte environ 1 000 morts et disparus et 1 100 bâtiments détruits[143]. À la suite de ce bombardement, le , Pétain se rendra à Lyon puis à Saint-Étienne[141].

    Saint-Étienne est libérée le 1er septembre par les troupes débarquées en Provence[144], 15 jours plus tôt.


    Après-Guerre

    L'immigration vers Saint-Étienne reprend après guerre, avec l'arrivée de nombreux Algériens et Portugais. Cependant, concernant les Algériens, il est difficile d'avoir une idée précise de l'évolution car ils ne sont comptabilisés comme étrangers qu'à partir du recensement de 1975. Il semble, par exemple, que Saint-Étienne ait été un centre important de résistance du peuple algérien durant la guerre d'Algérie. Au recensement de 1975, les Algériens représentent 45 % de la migration, suivi à 17 % par les Italiens et les Italiennes. La majorité des migrants venait d'un milieu paysan. Cette origine rurale a durablement marqué la ville, se trouvant en corrélation avec les villages historiques qui la composent, comme Beaubrun, Le Soleil. Ces villages existaient déjà avant la Révolution et avaient pourtant été annexés par la ville lors de son expansion. Mais ils sont restés vivaces, autour de leur marché, de leur église, grâce à la sensibilité rurale des nouveaux arrivants. En retour, ces anciens villages ont facilité l'intégration des migrants, dont beaucoup témoignent d'un fort attachement à leur lieu de vie, attachement qu'ils ont transmis à leurs enfants, et c'est ainsi que l'on trouve des familles issues de l'immigration profondément attachées à un coin de la ville depuis plusieurs générations[140].

    Un des traits à souligner de l'identité stéphanoise est la précarité économique et sociale, à tel point qu'elle forme ici une homogénéité sociologique. De ce fait, les immigrés n'étaient pas en opposition économique avec les locaux, ce qui facilitait leur intégration, contrairement à ce qui se passait dans d'autres villes de France. La vie miséreuse des ouvriers et ouvrières du XIXe siècle reste présente dans la mémoire collective. Pour la plupart, le confort moderne ne devient une réalité qu'à partir des années 1980. En 1968 encore, la moitié des logements de la ville n'a pas de WC individuel. En 1975, 68 % de la population n'a pas dépassé le niveau de l'école élémentaire[140].

    Dans les années 1970, Saint-Étienne et la France sont admiratifs de l'épopée des Verts dans le championnat européen de foot ; celle-ci se finit par une finale perdue contre le Bayern de Munich et le défilé de l’équipe sur l’avenue des Champs-Élysées.

    Depuis les années 1970, les grandes industries stéphanoises connaissent de nombreuses difficultés. Depuis la fin des années 1960, les Houillères de la Loire sont déficitaires à cause de la concurrence du pétrole et du charbon des pays étrangers, beaucoup moins chers sur le plan des coûts de production et surtout des frais de transport. De 26 029 employés en 1945, les effectifs sont ramenés sous le seuil des 10 000 en 1963. Quand le puits Couriot ferme ses portes en 1973, ils ne sont plus que 3 000 employés des houillères. Le dernier puits du bassin stéphanois - le puits Pigeot - ferme en 1983.

    Manufrance dépose le bilan en 1986, la Manufacture Royale d'Armes gérée par GIAT industries licencie de plus en plus. Cet important repli économique passe aussi par une baisse démographique. D'une population de 225 825 habitants en 1968, dans ses limites actuelles, la ville est passée à 201 569 en 1990 et 176 800 en 2004 ; léger accroissement cependant à 177 500 en 2006.

    Ce déclin industriel touche l'ensemble des vallées de l'Ondaine et du Giers, l'ancien bassin industriel stéphanois. En conséquence, les classes moyennes quittent celui-ci pour émigrer vers les communes de la couronne, la plaine du Forez et plus loin, la Haute-Loire. Pourtant, dans les années 1990, l'exode continue, alors que le tissu industriel se reconstitue par un fort réseau de petites entreprises. La décroissance démographique, d'ampleur exceptionnelle pour une ville de France, devient un problème en lui-même. On parlera de décroissance urbaine[145].

    De fortes rivalités, apparues dans les années 1970, entre la ville et sa périphérie, autour de l'enjeu de l'accueil de nouvelles entreprises, compliquèrent la recherche d'une réponse politique. Elles aboutissent à l'échec de l'établissement d'un schéma de cohérence territoriale. L'arrivée de Michel Thiollière à la mairie permet d'aplanir les disputes. Les résultats catastrophiques du recensement de 1999 firent prendre conscience à l'ensemble des élus de la gravité du problème. À partir de 2001, un réseau d'acteurs, principalement publics, commence à se structurer pour relancer l'habitat sur le moyen terme[145].

    Mais le cas de la ville étant très particulier par rapport au reste du pays, les acteurs locaux doivent bricoler des solutions peu courantes, à partir de politiques nationales qui ignorent la décroissance démographique. Pour l'État, le redressement de la ville est un objectif important, pour assurer la compétitivité de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il cherche à privilégier la compétitivité économique par l'arrivée de cadres supérieurs et d'une classe aisée, comme partout ailleurs. Mais pour la ville, l'important est de stabiliser les familles, en facilitant l'accession à la propriété en son sein. Il s'ensuit des politiques basées sur des hypothèses volontaristes tablant sur des augmentations de populations peu crédibles, même si le déclin démographique s'est aujourd'hui, en 2017, arrêté[145].


    L'histoire minière, élément du paysage urbain contemporain

    Le bassin de Saint-Étienne fut en France le berceau de l'exploitation de la houille et la ville lui doit en grande partie son essor du XIXe siècle. La présence du charbon est directement liée à l'essor de la métallurgie, élément moteur de la révolution industrielle. La création des premières lignes de chemins de fer à Saint-Étienne est liée au besoin de transporter le charbon vers la Loire pour l'exporter en direction du Nord de la France par exemple[146].

    L’ancienne ligne de chemin de fer reliant Firminy à Saint-Just-Saint-Rambert, ouverte en 1885 suivant le tracé des gorges de la Loire, est toujours visible lors de la baisse du niveau de l'eau : ses viaducs et ses tunnels réapparaissent et sont pour la plupart très bien conservés[147].

    Saint-Étienne est le seul exemple français d'un développement de l'activité minière au cœur même d'une grande ville.

    Le paysage se transforme notamment avec la création de puits mais surtout de crassiers, comme à Saint-Étienne ou à la Talaudière, et de chemins de fer, on retrouve par exemple le pont ferroviaire du bois Monzil à Villars qui est le plus vieux pont ferroviaire d'Europe continentale[148].

    Il ne reste plus grand-chose de l'ancienne activité minière. Il serait difficile pour un touriste qui viendrait à Saint-Étienne de retrouver l'emplacement des 192 puits qui ont pour la plupart été construits au XIXe siècle. Il ne reste qu'un chevalement, celui du puits Couriot, exploité à partir de 1912, dominé par deux imposants terrils, que les habitants de Saint-Étienne, les Stéphanois, appellent «crassiers» ou les deux «mamelles» de Saint-Étienne.

    Le puits Couriot est maintenant un musée[146].

    Le premier crassier prend forme en 1938 ; en dix ans, il atteint les cent cinquante mètres de haut et il faut donc en faire un deuxième. En pas moins de 81 ans, la végétation a eu le temps de pousser sur ces crassiers pour créer un tout autre paysage[149].


    Histoire récente

    La ville a ensuite orienté son développement vers le design, notamment par le portage d'un évènement international depuis 1998, la création d'une structure dédiée en 2009 et l'intégration du réseau UNESCO en 2010.

    Le club de football jouit d'une réputation forte et Saint-Étienne est désignée en 2020 ville la plus foot de France par le magazine France Football[150].

    Entre 1970 et 2010, à cause de la désindustrialisation[151], Saint-Étienne a connu une forte décroissance démographique (elle était une des grandes villes françaises à souffrir de déclin urbain avec Roubaix et Le Havre)[152]. Elle suit une évolution similaire à celles de villes comme Newcastle upon Tyne, Sheffield, Dortmund, Pittsburgh, Cleveland ; ou comme Turin et Détroit (Michigan) qui sont devenues, comme Saint-Étienne, des cités du réseau des villes créatives UNESCO[153]. Depuis 2010, la population stéphanoise s'est stabilisée autour de 172 000 habitants et a même augmenté lors des derniers recensements[154].


    Politique et administration


    Ancien logo de la Ville de Saint-Étienne (juillet 2004 - juin 2021).
    Ancien logo de la Ville de Saint-Étienne ( - ).
    L'hôtel de ville au printemps 2017.
    L'hôtel de ville au printemps 2017.

    Au Moyen Âge, la ville était gouvernée par des syndics et consuls élus siégeant à l'ancien Hôtel-de-Ville (actuelle place Boivin), et dépendait du seigneur de Saint-Priest-en-Jarez pour la justice et la voirie.

    Saint-Étienne a été créée en tant que commune indépendante de Saint-Priest-en-Jarez, sous le nom d'Armes (Commune-d'Armes ou Armes-Ville) dans le Canton-d'Armes en 1793.

    Elle est renommée Saint-Étienne en 1801, Saint-Étienne-sur-Loire de façon très ponctuelle et utilisée uniquement en 1969 dans le décret d'absorption de Saint-Victor-sur-Loire, et à nouveau Saint-Étienne dès la fin de 1969, pour l'absorption de Terrenoire.

    Saint-Étienne a annexé plusieurs communes : Beaubrun, Montaud (Loire), Outre-Furan et Valbenoîte en 1855, Saint-Victor-sur-Loire et Terrenoire en 1969 et Rochetaillée (Loire) en 1973.

    Elle a cédé Planfoy à Saint-Genest-Malifaux en 1863.


    Liste des maires


    Articles détaillés : administration de Saint-Étienne, liste des maires de Saint-Étienne et Élections municipales de 2020 à Saint-Étienne.
    Gaël Perdriau, maire actuel.
    Gaël Perdriau, maire actuel.
    Liste des maires successifs depuis 1947
    Période Identité Étiquette Qualité
    octobre 1947 décembre 1964 Alexandre de Fraissinette RPF, CNI puis CR Avocat
    Sénateur (1948-1955)
    Député (1962-1964)
    décembre 1964 mars 1977 Michel Durafour CR Journaliste
    Sénateur (1965-1967)
    mars 1977 mars 1983 Joseph Sanguedolce PCF Mineur
    mars 1983 avril 1994 François Dubanchet UDF-CDS Sénateur (1974-1983)
    mai 1994 mars 2008 Michel Thiollière UDF puis
    UMP-RAD
    Professeur d'anglais
    Sénateur (2001-2010)
    mars 2008 mars 2014 Maurice Vincent PS Professeur des universités
    Sénateur (2011-2017)
    mars 2014 En cours Gaël Perdriau UMP, LR puis
    DVD[155]
    Délégué commercial
    Président de Saint-Étienne Métropole (2014- )

    Tendances politiques et résultats


    Articles connexes : Élections municipales de 2014 dans la Loire et Élections municipales de 2020 dans la Loire.
    Article détaillé : Élections à Saint-Étienne.

    Jumelages


    Au , Saint-Étienne est jumelée avec 17 villes.


    Coopération décentralisée



    Villes de design, membres du réseau des villes créatives UNESCO


    Depuis novembre 2010, Saint-Étienne fait partie du réseau des villes créatives UNESCO, comme ville de design. Les coopérations entre les vingt-et-une villes de ce réseau sont nombreuses et se développent maintenant en dehors du strict cadre du design.


    Politique environnementale


    La métropole de Saint-Étienne propose à ses habitants plusieurs sites et services en matière de gestion des déchets ménagers, qu'il s'agisse de déchets polluants ou encombrants. Le territoire comptabilise 13 déchèteries[156] dispersées à l'Etrat, Firminy, La Ricamarie, Roche-la-Molière, Saint-Chamond, Saint-Etienne le Soleil, Saint-Etienne Chauvetière, Saint-Jean-Bonnefonds, Tartaras, Andrézieux-Bouthéon et Lorette[157]. La déchèterie la plus fréquentée est celle de la Chauvetière de Saint-Étienne[158].

    Il n'existe pas à ce jour de service général de collecte des déchets encombrants à domicile, que ce soit sur un mode de collecte fixe ou sur rendez-vous. Seuls quelques administrés pourront bénéficier ponctuellement d'un ramassage à domicile, sur simple demande auprès de la mairie de Saint-Étienne. Dans ce cas, seuls les déchets électroménagers et mobiliers sont acceptés, si leur volume total ne dépasse pas les 1 mètre cube[159].

    Il est formellement interdit de déposer des déchets encombrants sur la voie publique, sous peine d'une répréhension pécuniaire. Le site de la ville de Saint-Étienne précise enfin qu'il existe des associations[160] qui récupèrent certains déchets encombrants, dans un but de revalorisation des déchets et/ou de création d'activité propice à l'insertion sociale et professionnelle.


    Population et société



    Démographie



    Évolution démographique

    L'industrialisation amène une très forte croissance démographique de 1800 à 1926. Après un recul industriel de vingt ans cette croissance reprend dans les années cinquante mais ne durera que vingt ans et actuellement la population est revenue à son chiffre de 1946 voire celui compris entre 1921 et 1926. Ce recul démographique est le reflet des difficultés qu'ont subies les principales industries stéphanoises dès le début des années soixante-dix : tout d'abord les Houillères de la Loire en raison de la concurrence du pétrole et du charbon des pays étrangers, de 26 029 employés en 1945, les effectifs sont ramenés sous le seuil des 3 000 en 1973.

    Puis Manufrance déposera le bilan en 1986 ; en 2001, c'est la Manufacture d'armes de Saint-Étienne reprise par GIAT industries qui ferme ses portes. D'une population de 223 223 habitants en 1968, dans ses limites géographiques actuelles, la ville est passée à 199 396 en 1990, 177 480 en 2006 puis 170 761 habitants en 2014. Cette perte de population se fait principalement au profit de communes périphériques, notamment celles situées dans la plaine du Forez. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[161],[Note 5]

    En 2019, la commune comptait 173 821 habitants[Note 6], en augmentation de 1,05 % par rapport à 2013 (Loire : +1,18 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    25 00016 25918 03519 10233 06441 53448 55449 61456 003
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    94 43292 25096 620110 814126 019123 813117 875133 443136 030
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    146 559146 788148 656167 967193 737191 088190 236177 966181 730
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    210 311223 223220 181204 955199 396180 210177 480170 049171 924
    2019 - - - - - - - -
    173 821--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[162].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,8 % la même année, alors qu'il est de 28,4 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 82 347 hommes pour 90 742 femmes, soit un taux de 52,43 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,65 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[163]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,9 
    90 ou +
    2,4 
    7,4 
    75-89 ans
    10,8 
    13,9 
    60-74 ans
    15,7 
    16,6 
    45-59 ans
    16,3 
    18,1 
    30-44 ans
    16,5 
    24,2 
    15-29 ans
    22,2 
    18,8 
    0-14 ans
    16,0 
    Pyramide des âges du département de la Loire en 2018 en pourcentage[164]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    2,2 
    7,7 
    75-89 ans
    10,9 
    17 
    60-74 ans
    17,9 
    19,6 
    45-59 ans
    18,9 
    17,8 
    30-44 ans
    16,9 
    17,8 
    15-29 ans
    16,1 
    19,3 
    0-14 ans
    17 

    Enseignement


    École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne.
    École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne.

    L'agglomération compte 25 000 étudiants post-bac à travers des formations universitaires et grandes écoles intégrant des formations d'ingénierie santé, de sciences et design, de sciences humaines et économie, d'ingénierie et technologie, etc.

    L'image de la ville dans le domaine des études supérieures est plutôt bonne. Le magazine L'Étudiant de septembre 2013 l'a d'ailleurs placée en 8e position des grandes villes étudiantes françaises et Saint-Étienne est la 1re ville française pour ce qui est de la croissance de la population étudiante (2001-2011).

    Selon un sondage du mensuel L'Étudiant et de l'hebdomadaire Version Femina (courant 2007), Saint-Étienne arrive en tête des villes universitaires française en matière d'équipements sportifs, seconde dans la catégorie « bars-restos-fastfoods », et troisième en matière de loisirs et culture. En matière de logements universitaire, la ville se place 10e sur 31. La capitale ligérienne remporte la 1re place pour les cursus courts (BTS, DUT, BTSA, etc.). Quant aux capacités d'insertion dans le monde professionnel, les étudiants stéphanois se situent à la 11e place sur les 31 villes sondées.


    Manifestations culturelles et festivités



    Santé


    Saint-Étienne possède, dans le domaine public, un CHU avec trois hôpitaux :

    Le CHU de Saint-Étienne est le plus grand employeur du département de la Loire avec 6 900 employés (les 3/4 des employés se trouvent à l'hôpital Nord).

    Il est reconnu parmi les meilleurs hôpitaux de France, à la 23e place du tableau d'honneur des 50 meilleurs hôpitaux de France[168]. Il se classe dans les toutes premières places nationales dans certaines spécialités : 2e sur les stimulateurs cardiaques, 9e sur la chirurgie des carotides.

    Il y a aussi trois cliniques et hôpitaux privés :


    Sports



    Événements sportifs nationaux et internationaux

    Tifo de football pour le match amical France-Chine.
    Tifo de football pour le match amical France-Chine.

    Équipements sportifs

    Stade Geoffroy-Guichard à Saint-Étienne.
    Stade Geoffroy-Guichard à Saint-Étienne.

    Saint-Étienne possède de nombreux équipements sportifs :


    Associations sportives

    féminine.


    Les pôles sportifs


    Football

    L'équipe de football du club de Saint-Étienne (ASSE, pour Association sportive de Saint-Étienne) a dominé le football français dans les années 1960 et 70, remportant :

    et perdant 1 à 0 la finale de la coupe d'Europe en 1976 à Glasgow. L'Hampden Park, où se joua la finale, est depuis resté connu des amateurs de football français pour ses poteaux carrés, ce qui a fait le malheur des Verts qui tirèrent deux fois sur la barre transversale.

    Les joueurs sont surnommés les Verts (de la couleur de leur maillot), et le stade de l'équipe, le stade Geoffroy-Guichard (42 000 places), est surnommé « le chaudron »[180](ou « l'enfer vert » pour ceux qui viennent l'y affronter).

    Beaucoup des joueurs les plus renommés du football français ont joué dans cette équipe, par exemple Aimé Jacquet, Michel Platini, Hervé Revelli, Patrick Revelli, Dominique Rocheteau, Dominique Bathenay, Jean-Michel Larqué, Jacques Santini, Laurent Blanc, Grégory Coupet, Willy Sagnol, Bernard Lacombe, Jeremie Janot, ainsi que de grands footballeurs étrangers tels qu'Oswaldo Piazza, Ivan Curkovic, Johnny Rep, Joseph-Antoine Bell, Rachid Mekloufi.

    C'est l'équipe qui a lancé l'engouement national pour le football avec ses nombreuses réussites. Son stade (Geoffroy-Guichard) est encore connu pour être l'un des plus animés de France pour ce qui est du nombre de supporteurs et de l'ambiance (victoire en championnat des tribunes (LFP) lors de trois saisons consécutives : 2006/2007, 2007/2008, 2008/2009)[181].

    Le club de l'ASSE a été élu club français le plus populaire[182] et le public stéphanois fait partie du top 10 des meilleurs publics du monde[183].


    Sarbacane

    L'autre sport « typique » de Saint-Étienne est la sarbacane[184], que certains médecins recommandaient pour que les mineurs expulsent la poussière de leurs poumons, pour essayer d'enrayer la silicose. En stéphanois, un joueur de sarbacane s'appelle un « baveux » et le sport est encore pratiqué de nos jours dans les associations.


    Taux d'équipement


    Cette carte représente le taux de variation sur une période de 9 ans du taux d'équipements pour 1 000 habitants dans l'intercommunalité Saint-Étienne Métropole.
    Cette carte représente le taux de variation sur une période de 9 ans du taux d'équipements pour 1 000 habitants dans l'intercommunalité Saint-Étienne Métropole.

    Le taux d'équipement permet de mesurer le « niveau d'équipement et de service rendus par un territoire à la population »[185] : en recensant le nombre d'équipements (commerciaux, de santé, de service, d'éducation ou encore de l'administration) et en divisant à la population puis en multipliant par 1 000[186]. Saint-Étienne, ville en déclin, est concurrencée par sa périphérie et l'augmentation croissante de la population dans les communes limitrophes. Cette carte permet d'avoir une représentation spatiale de l'évolution du taux d'équipement et donc d'avoir une idée des dynamiques d'aménagement sur ces territoires entre 2007 et 2016.

    Ainsi, on remarque que les communes périphériques à l'Est de Saint-Étienne ont connu une forte augmentation de leur taux d'équipement (entre +62 % et +170 %). Châteauneuf, par exemple, a connu la plus forte augmentation avec un taux de +170 %, passant ainsi d'un taux d'équipement de 8,9 à 24 pour 1000 habitants. D'un côté cette augmentation est donc à nuancer, il s'agit d'abord d'un rééquilibrage entre les différentes communes, pour mieux équiper des communes où l'offre d'équipements étaient très faibles, contrairement à Saint-Étienne qui était déjà relativement bien équipé (27,2 ‰ en 2007 à 35 ‰ en 2016). De l'autre, l'augmentation du taux d'équipement s'explique par une augmentation de la population dans ces communes. Entre 2007 et 2015, Châteauneuf a connu une augmentation de +6 % de sa population, alors que Saint-Étienne a connu une perte de -2,5 % de sa population sur la même période.

    Les villes de l'est de la communauté d'agglomération sont à la fois, celles qui ont connu les plus fortes augmentations de population (Tartaras +11,5 %, Pavezin +24,8 %, Farnay +10,7 %) et donc une amélioration de leur taux d'équipement (respectivement +76,8 %, +67,3 % et +103,4 %).

    Le cas de la commune de la Tour-en-Jarez est aussi très parlant, commune limitrophe de Saint-Étienne, elle a vu sa population fortement augmenter entre 2007 et 2015 (+15 %) et son taux équipement également (+85,9 %). La commune attire par sa proximité avec la préfecture couplée à un caractère encore rural, c'est la logique même de la périurbanisation. Cette dynamique est assumée par la mairie, le slogan de la commune « La-Tour-en-Jarez une ville à la campagne »[187].

    Le déclin urbain dont souffre Saint-Étienne s'explique donc en partie par la concurrence des communes périphériques, elles bénéficient d'une plus forte augmentation de leur population, qui se traduit également par un plus fort investissement dans leurs équipements.


    Médias



    Radios locales


    Télévision


    Presse écrite


    Sites d'informations locales


    Cultes


    Article détaillé : Liste des édifices religieux de Saint-Étienne.

    Édifices religieux

    La ville compte également 15 lieux de cultes musulman, mosquées et salles de prières[191].


    Vie militaire


    Listes des unités militaires ayant tenu garnison à Saint-Étienne :


    Économie



    Revenus de la population et fiscalité


    Le niveau de vie médian de la commune s'élève à 16 794  par an, une somme moins élevée (-17,81 %) que le niveau de vie médian en France (19 785 ).

    50,3 % des foyers fiscaux de la ville sont imposables.

    Le taux de pauvreté s'élève à 7,1 points de plus que le taux de pauvreté français (13,9 %)[193].


    Emploi


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    Entreprises et commerces



    Agroalimentaire


    Affaires


    Recherche

    Saint-Étienne est la 9e métropole française pour ce qui est des brevets déposés, devant Rennes, Nantes, Bordeaux ou encore Montpellier[196].


    Industrie


    Commerce

    Liste des principaux centres commerciaux de Saint-Étienne et son agglomération :

    Fin Septembre 2020, le Centre Commercial Steel ouvre ses portes dans le quartier Monthieu-Pont de l’Âne, en face du Centre commercial Monthieu. Il s'étend sur plus de 70 000 m2 et accueille des moyennes et grandes surfaces, notamment des restaurants et espaces de loisirs.[205],[206]


    Réalisations infrastructurales du XXIe siècle


    Culture locale et patrimoine



    Lieux et monuments


    Le patrimoine architectural remarquable de Saint-Étienne, du XIVe au XXe siècles, lui a valu le label Ville d'Art et d'Histoire décerné en 2000[208]. De plus depuis le 22 novembre 2010, Saint-Étienne est la 1re ville française et la 2e ville européenne après Berlin, à avoir intégré le réseau des villes créatives design UNESCO[209].

    La tour de la Droguerie, la Bourse du Travail, l'hôtel de ville, la préfecture, la Manufacture d'armes, le plus ancien pont ferroviaire d'Europe continentale (classé monument historique) et bien d'autres édifices sont autant d'exemples de ce patrimoine remarquable.

    Rue des Martyrs de Vingré dans la zone piétonnière.
    Rue des Martyrs de Vingré dans la zone piétonnière.

    Saint-Étienne offre plus de 700 hectares de parcs et espaces verts. La ville possède aussi une riche statuaire. Une réplique de la statue de la Liberté est visible non loin du centre-ville, sur la place Jules-Ferry, au croisement de la Grand-Rue et de la rue Chevreul.

    À quelques minutes du centre-ville se trouvent :

    Le château féodal de Rochetaillée est visitable.

    Le parc naturel régional du Pilat, situé dans des forêts de moyenne montagne. Ce vaste parc de plus de 700 km2 culmine à 1 432 mètres au Crêt de la Perdrix. Il constitue une réserve importante pour la faune et la flore de ces régions montagneuses. Il est aussi composé d’un important site de sport d’hiver avec l'Espace nordique du Haut Pilat, le tout à moins de 30 minutes du centre-ville.


    Architecture

    Article détaillé : Liste des monuments historiques de Saint-Étienne.

    Architecture du XVIe siècle


    Architecture du XIXe siècle


    Architecture du XXe siècle


    Plus hautes structures

    Les trois plus hautes structures de la ville sont :

    L'émetteur du Guizay, quant à lui situé sur la commune de Planfoy, domine la ville qu'il dessert en télévision, radio et téléphonie mobile. Avec 113 mètres, c'est la plus haute structure du département.


    Equipements culturels



    Musées


    Musées intra muros

    Le musée d'art et d'industrie est installé dans un bâtiment de style style Second Empire récemment remis en valeur, au milieu d'un jardin. Ce musée conserve la 1re collection mondiale de rubans, la 1re collection française de cycles et la 2e collection française d'armes[216]. Il présente un riche témoignage du passé industriel de la ville et notamment le fait qu'elle était la capitale du vélo[217].

    Le musée de la Mine a été inauguré en 1991. Les anciens bâtiments du puits Couriot abritent aujourd'hui la mémoire des anciennes houillères du bassin de la Loire. La « plâtre » de l'ancien site minier aménagé en parc urbain a été baptisé en 2013 parc Joseph Sanguedolce.

    Le musée du vieux Saint-Étienne est installé dans un hôtel particulier du XVIIe siècle. Ses collections, présentées dans un intérieur au plafond à fougères XVIIe siècle - une spécialité locale - illustrent l'histoire de Saint-Étienne.

    Le conservatoire de Saint-Étienne et les Ateliers des meilleurs ouvriers de France exposent de nombreuses œuvres originales créées dans les ateliers situés dans le même site.

    Le musée des Verts est consacré à l'équipe de football de l'Association sportive de Saint-Étienne.

    Le mémorial de la Résistance et de la Déportation de la Loire retrace l'histoire douloureuse de la Résistance et de la déportation lors de la guerre 1939/1945 dans la région.


    Musées extra muros

    Le Musée d'art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, situé à Saint-Priest-en-Jarez possède la deuxième collection d'art contemporain de France après le Centre Beaubourg (plus de 4 000 m2 de surface d'exposition, près de 20 000 œuvres conservées, restaurées et valorisées, près de 2 000 pièces design.)[218]. Les plus grands artistes modernes et contemporains sont représentés dans ce musée.

    Le musée des transports urbains de Saint-Étienne et sa région, situé à Saint-Priest-en-Jarez dans le site du dépôt principal de la STAS (exploitant du réseau urbain stéphanois) expose l'histoire des transports urbains de l'agglomération et abrite quelques-uns des anciens matériels de transports urbains de la ville (tramways, trolleybus, bus).


    Sites et équipements culturels


    Parcs, jardins publics et fleurissement

    Parc du Bois d'Avaize.
    Parc du Bois d'Avaize.

    Saint-Étienne est une des grandes villes françaises qui possèdent le plus d'espaces verts intra-muros, avec plus de 700 hectares de parcs et jardins publics dispersés dans toute la ville. En voici les principaux :

    Ainsi que de nombreux autres petits parcs et squares, qui sont autant de poumons de verdure un peu partout dans la ville. La ville est également riche de nombreux jardins ouvriers.

    Les jardins ouvriers sont à Saint-Étienne une initiative du Père Volpette, un jésuite qui les lance en 1894 en demandant aux notables de la ville de prêter aux ouvriers des terrains à cet effet, sous la garantie de l'église catholique. L'église y voyait un moyen de moraliser et d'adoucir la vie difficile des ouvriers, les notables y voyaient un moyen de les détourner de syndicalisme et de politique. Ces ambitions honorables trouvent leur consécration pendant le régime de Vichy, qui encourage un retour à l'agriculture familiale et la réconciliation sociale d'une France déchirée par la guerre. C'est ainsi qu'en 1946, il y a un jardin ouvrier pour 10 habitants à Saint-Étienne, soit 17 000 en tout. La plupart des grandes sociétés locales ont mis des parcelles à disposition et le jardinage est une activité de la presque totalité des Stéphanois. Mais les deux tiers de ces jardins sont sacrifiés à l'urbanisme d'après-guerre. Ce n'est qu'à partir des années 1970, où la ville commence à se battre pour changer sa réputation de ville noire, qu'une nouvelle politique municipale les présente comme un élément typique et leur sauvegarde comme une priorité. Les responsables s'occupent alors de leur apparence, car beaucoup tiennent selon eux du bidonville. Ils standardisent les parcelles, obligent les jardiniers à s'équiper de cabanes toutes identiques. En 2002, une enquête municipale dénombre 3 184 jardins organisés en 33 parcelles pour un total de 871 511 m2. Presque la moitié des terrains appartiennent alors à la ville. Ils sont gérés par deux associations. Le jardinier type a 59 ans, est ouvrier ou employé à la retraite et s'occupe de son jardin depuis plus de 10 ans. Cette enquête montre aussi une proportion de jardiniers étrangers de 37 %, soit quatre fois plus que dans la ville. Qu'ils soient immigrés ou autochtones, leur attachement au jardin est fort, souvent issu de souvenirs d'enfance[140].

    Contrairement au jardin attenant à la maison, le jardin familial ouvrier est un espace domestique masculin, comme l'atelier de bricolage ou le parking. Une de ses fonctions importante est de permettre à l'homme d'échapper à l'espace féminin de la maison, où l'homme peut avoir l'impression d'étouffer. Cela n'empêche pas femme et enfants ou amis de venir souvent dans le jardin pour passer un moment en famille ; ils peuvent en profiter, aider au travail, mais ne prennent part ni à la responsabilité ni aux décisions. La qualité de jardin comme prolongement de l'espace domestique date probablement de l'époque où le logement stéphanois était insalubre : les familles pouvaient mieux y respirer. Les parcelles représentent souvent une certaine mixité ethnique. Les jardiniers d'origines différentes cohabitent tout en entretenant peu de relations, pour autant ils vivent ensemble paisiblement. La diversité culturelle des jardins semble correspondre à la diversité culturelle de la ville. Les jardiniers cultivent souvent des plantes de leur pays d'origine et utilisent leur jardin comme un espace de mémoire, y plantant des arbustes leur rappelant tel élément de leur vie ; ainsi, un homme ayant un jardin à Saint-Étienne et un autre en Kabylie, transporta des graines de l'un à l'autre, mettant des haricots algériens à Saint-Étienne et des cerises stéphanoises en Kabylie. Pour la plupart des familles immigrées ayant un jardin, celui-ci est la principale source de fruits et légumes. Aussi l'année est construite autour des impératifs du jardinage. Par exemple, les jardiniers maghrébins profitent de l'hiver pour rendre visite à leur famille en Algérie ou au Maroc, nettoyant leur jardin avant, revenant au printemps pour le planter. Au début, les jardins pouvaient être utilisés comme espace d'élevage de petits animaux comme des lapins. Mais, à partir de 1970 environ, depuis la volonté municipale de normaliser la réputation de la ville, cette activité est considérée comme malsaine. L'abattage de moutons lors du Ramadan y est formellement interdit, même si les autorités regardent ailleurs à ce moment-là : dans les années 2000, plus de 1 000 moutons étaient abattus dans les jardins familiaux de Saint-Étienne à l'occasion de cette fête. De toutes façons, les jardiniers parviennent à contourner les règles municipales de nombreuses façons. Par exemple, en s'associant en famille, ils louent plusieurs parcelles contiguës, alors que cette pratique est interdite ; ils peuvent de cette façon organiser des fêtes, accédant à une sociabilité qui leur serait impossible dans l'espace d'un appartement, non sans risquer d'indigner les jardiniers voisins[140].

    En 2014, la commune de Saint-Étienne bénéficie du label « ville fleurie » avec « 2 fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[220].


    Rues de Saint-Étienne

    Article détaillé : Histoire des noms de rue de Saint-Étienne.

    Personnalités liées à la commune


    Jules Janin.
    Jules Janin.
    Jules Massenet.
    Jules Massenet.
    Place Jean-Jaurès.
    Place Jean-Jaurès.

    Artistes

    Écrivains
    Comédiens
    Architectes, peintres, dessinateurs, photographes, plasticiens, stylistes
    Hommes et femmes de journaux, de radio et de télévision
    Réalisateurs
    Compositeurs, musiciens, chanteurs, groupes et interprètes
    Artistes de cirque
    Vidéastes

    Militaires


    Miss


    Danseurs


    Politiques


    Religieux, ecclésiastiques


    Entrepreneurs et industriels


    Scientifiques


    Sportifs


    Patrimoine culturel



    Le « patois » de Saint-Étienne

    Article détaillé : Parler gaga.

    Le patois local issu du francoprovençal est appelé « gaga », bien qu'à proprement parler ce ne soit pas un patois, parce qu'il n'y a pas de grammaire spécifique. En revanche, le vocabulaire est plutôt riche. Les « a » sont ouverts (entre le « a » fermé et le « o »). Les « an » se prononcent « éan » (ex. : « maméan » pour maman). Les « e » sont très rarement prononcés : une s'melle (pour semelle), l'ars'nal (pour l'arsenal).

    Quelques exemples de mots et d'expressions stéphanois :


    Gastronomie stéphanoise


    Saint-Étienne au cinéma


    La ville est référencée dans :

    L'Association sportive de Saint-Étienne est évoquée dans :


    Héraldique


    Armoiries de Saint-Étienne :
    D'azur à deux palmes d'or en sautoir cantonnées en chef d'une couronne royale fermée du même et de trois croisettes pierrées d'argent deux aux flancs, une en pointe.
    Les ornements extérieurs, se décrivent : L'écu surmonté d'une couronne murale à quatre tours crénelées d'or maçonnées et ouvertes de sable est soutenu par une branche de chêne à dextre et une de laurier à sénestre, toutes deux d'or fruitées d'argent, croisées en pointe en sautoir et liées par un nœud de gueules.

    Armes de Saint-Étienne :
    D'azur à deux palmes d'or en sautoir cantonnées en chef d'une couronne royale fermée du même et de trois croisettes pierrées d'argent deux aux flancs, une en pointe.
    Les ornements extérieurs, non représentés ici se décrivent : L'écu surmonté d'une couronne murale à quatre tours crénelées d'or maçonnées et ouvertes de sable est soutenu par une branche de chêne à dextre et une de laurier à sénestre, toutes deux d'or fruitées d'argent, croisées en pointe en sautoir et liées par un nœud de gueules.

    Armes de Saint-Étienne pendant le Premier Empire :
    D'azur, à deux fusils d'or adossés en pal, accostés de deux clefs d'argent aussi adossées, surmontés d'un lambel d'or à quatre pendants, soutenus d'une molette d'argent, aux deux palmes de même en sautoir brochant sur le tout[223].


    Notes et références



    Notes et cartes


    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Au lieu-dit le Vernet (bassin de Janon, Terrenoire), l'ancienne route grimpe en ligne droite jusqu'à la Palle (au milieu des bâtiments dits « de l'Angelus ») se poursuivant en ligne droite le long de l'actuelle rue Marcel-Sembat (le long du cours du Chavanelet). Puis elle passait par la Mulatière (au-dessus de l'actuel tunnel du Rond-Point), la descente s'effectuant ensuite par l'actuelle rue de Dunkerque. Un pont permet de traverser le Furan au lieu-dit la Rivière et de poursuivre sur la rive de l'Ondaine jusqu'à la Romière (quartier du Chambon-Feugerolles).
    5. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références


    1. Sylvia Zappi, « À Saint-Étienne, le centre-ville miné par la pauvreté », Le Monde,  : « Ici, c’est le Barbès de Sainté. ».
    2. Anne Bennet, Revoir Benny, Éditions du Cerf,  : « [...] un de ceux dont les parents travaillaient depuis toujours dans les usines de Sainté [...] ».
    3. Solange Recorbet, « Loire : votre commune a-t-elle gagné ou perdu des habitants ? », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le ).
    4. « Loire. Avec 171 924 habitants, Saint-Etienne est la 13e ville française », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le ).
    5. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Saint-Étienne et Paris », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    6. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Saint-Étienne et Lyon en voiture », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    7. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Saint-Étienne et Vienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    8. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Saint-Étienne et Valence », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    9. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Saint-Étienne et le Puy-en-Velay », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    10. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Saint-Étienne et Clermont-Ferrand », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    11. Luc Rigollet, « Les aires urbaines de Rhône-Alpes s'étendent et se densifient », sur insee.fr (consulté en ).
    12. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
    13. Larousse encyclopédique, p. 9235.
    14. « Climat Saint-Étienne: Pluviométrie et Température moyenne Saint-Étienne, diagramme ombrothermique pour Saint-Étienne - Climate-Data.org », sur fr.climate-data.org (consulté le )
    15. Site internet de Velivert
    16. « Développement durable »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur multitud.org.
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    21. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    22. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    24. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    25. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    26. « Saint-Étienne, naissance de la ville industrielle », sur http://www.emse.fr (consulté le ).
    27. M. Bonilla, F. Tomas, D. Vallat, Cartes & plans Saint-Étienne du XVIIIe siècle à nos jours 200 ans de représentation d'une ville industrielle, Publication de l'université de Saint-Étienne, 1986.
    28. « Thematique-memoire-territoire », sur cinematheque.saint-etienne.fr (consulté le )
    29. L’Établissement public d’aménagement de Saint-Étienne http://www.epase.fr/
    30. site Couriot http://www.saint-etienne.fr/index.php?module=cms&action=getContent&id_heading_object=2024&newrub=3160
    31. http://www.polemetropolitain.fr/
    32. Cart. de Savigny, t. II, p. 1056. (en fait, en page 1054, l'auteur du 19e siècle ne fait que dire que d'après-lui "tout démontre que cette pancharte est la reproduction exacte d'un document datant des premiers temps de l'oganisation des archiprêtrés").
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Dufour 1946 / 2006, p. 867.
    35. Étienne Fournial, Saint-Étienne Histoire de la ville et de ses habitants, Horvath, 1976. p. 47.
    36. « On n'a signalé que trois médailles romaines découvertes, non dans l'intérieur, mais en dehors du bourg fortifié ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 2-3.
    37. « A deux ou trois kilomètres au midi du bourg de Saint-Étienne, tel qu'il fut fortifié au XVe siècle, une ancienne voie de Lyon au Puy traversait les hameaux de la Palle, de la Mulatière et de la Caure; elle est dénommée dans les vieux titres Via Romipedum ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 1.
    38. Confirmation par Gaudemar, seigneur de Jarez, de la donation de droits féodaux faite par son père à l'abbaye de Valbenoîte, 1243. Archives départementales de la Loire.
    39. Confirmation à la date du 1er novembre 1243, par Gaudemar de Jarez, de la donation faite par son père à l'abbaye de Valbenoîte. Voir [Testenoire-Lafayette 1893] Claude-Philippe Testenoire-Lafayette, Histoire de l'abbaye de Valbenoite de l'ordre de Cîteaux, à Saint-Étienne de Furan en Forez (1184-1791), Saint-Étienne, impr. Théolier & Cie, , 218 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 149.
    40. Territorium de Bruteon alias Prateri, juxta iter tendens de Sancto Stephano apud Constanceriam (La Cotencière) ex vento, et juxta aliud iter tendens de Mulateriam (La Mulatière) apud la Palla (La Palle) ex borea, 1454, (Terr. de Roëria, f° 26 v°).
    41. [Ceos 1898] Pierre Cros, Recherches historiques et études agricoles sur la vallée du Janon, t. 3 : La botanique, Saint-Étienne, impr. Théolier, , 500 p.. ,,,.
    42. Carte archéologique de la Gaule, 42 Loire, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997.
    43. Au mois d'août 1895, les travaux de nivellement de la rue Fontainebleau qui longe au midi le nouveau lycée ont fait découvrir, à un ou deux mètres au-dessous de l'ancien niveau, les vestiges d'une ancienne voie pavée, dans la direction de Saint-Étienne à Saint-Chamond. Les restes que l'on a trouvés n'ont pas permis de reconnaître avec une suffisante certitude, l'époque où cette voie a été établie. Testenoire-Lafayette 1902, p. 20.
    44. Carte archéologique de la Gaule, 42 Loire, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997
    45. « quodam itinere publico antiquo, per quod antiquiùs fiebant introitus et exitus dictae villae Sancti Stephani […] et contra plateam pontis antiqui dictae ripariae ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 281-282.
    46. Testenoire-Lafayette 1902, p. 2, 103.
    47. François Déchelette, La route plate de Strabon entre le Rhône et la Loire, in Les Études rhodaniennes. Vol. 21, no 3-4, 1946. p. 119-124. Lire en ligne
    48. « […] dans un terrain appartenant alors à Mlle Dupuy de Chambray, à 30 m de la ligne de chemin de fer, un fragment de poterie sigillée en forme d'écuelle mesurant dans son intégrité 0,164 m de diamètre sur 0,065 m de hauteur ». Dans Étienne Fournial, Saint-Étienne. Histoire de la ville et de ses habitants, Horvath, 1976, p. 47.
    49. Dufour 1946 / 2006, p. 546.
    50. « Les cimetières chrétiens furent désignés, dans la période la plus ancienne du francoprovençal, par le terme martorey. Inattesté dans les textes, ce mot est en revanche à la base d’une très vaste famille toponymique répandue du Forez aux Alpes, où il continue l'aire septentrionale […] ». Dans [Gouvert 2008] Xavier Gouvert, Problème et méthodes en toponymie française : essais de linguistique historique sur les noms de lieux du Roannais (thèse, dir. Jean-Pierre Chambon), Paris 4, , 996 p. (résumé), p. 583.
    51. [Galley 1925] J.-B. Galley, Le Pays de Saint-Étienne jusqu'au XVIIe siècle, impr. La Loire républicaine, , 850 p., sur gallica (lire en ligne), p. 224, no 5.
    52. terram de Marthorey, 1454, terr. de Roëria, f° 44, v°
    53. Terra sita au Martorey, 1455, terr. de Roëria, f° 123, v°
    54. Au Martorey aultrement Chavassieu, 1582 (terr. Cellion f° 327 v°)
    55. Pancharte du droit de cire et d'encens dû à l'Église de Lyon (éd. par Auguste Bernard, Cart. de Savigny, p. 1054) Lire en ligne
    56. Pouillé des droits de cire et d'encens dû à l'archiprêtre de Jarez (éd. par Auguste Bernard, Cart. de Savigny, p. 1060) Lire en ligne
    57. [Ganivet et al. 2012] P. Ganivet, Autour de l'archange Saint-Michel (actes du colloque tenu à Aiguilhe (Haute-Loire), 16-18 octobre 2009), coll. « Cahiers de la Haute-Loire » (no spécial 100), , 300 p. (résumé, présentation en ligne), p. 87.
    58. « il est arrivé fréquemment que les premières paroisses rurales aient été placées sous le vocable de l'église cathédrale dont elles étaient des démembrements […] dans le diocèse de Bourges une série d'églises rurales qui sont dédiées, comme la cathédrale, à saint Étienne, remontent à la deuxième moitié du Ve siècle », G. Fournier. Le peuplement rural en Basse Auvergne durant le haut Moyen- Âge. Paris, P.U.F. [1962], 678 p., voir : Église Saint-Étienne de Lyon.
    59. M. Chaume, Les plus anciennes églises de Bourgogne, Témoignages historiques et indications liturgiques, In: Annales de Bourgogne, vol. 8, 1936, p. 209. Lire en ligne
    60. Transaction du 24 décembre 136? entre Brian de Saint-Priest et l'abbaye de Valbenoîte. La Tour-Varan, Études historiques sur le Forez: Chronique des châteaux et des abbayes, Volume 2, p. 373. Lire en ligne
    61. Transaction entre Guichard Durgel de Saint-Priest et Pierre et Jean Vachon de Fussimagne (avril 1287). Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 255.
    62. « Cette mention d'une chapelle supérieure de Saint-Étienne, et la présence d'un chapelain de Saint-Étienne-de-Furan à la transaction de 1287, indiqueraient-elles l'existence d'une ancienne chapelle, autre que l'église paroissiale ? ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 24.
    63. Les mentions de deux sites castraux (Château-vieux et Château-Rond) sur la colline du Mont-d'Or apparaissent dans le terrier Paulat de 1515 Terram nuncupatum Castrum vetus (..), terram nuncupatum Castrum rotondum.
    64. Testenoire-Lafayette 1902, p. 3-4.
    65. Charte d'abandon, aux moines de Sainte-Foy-du-Chatelet, de l'église de Saint-Victor-sur-Loire, Cartulaire de l'Abbaye de Conques en Rouergue, publié par M. Gustave Desjardins (Nogent-le-Rotrou, 1879), no 506 Lire en ligne
    66. Et in adquisitione domus Guillelmi de Furans, que est ante portam presidii de Coyndreu, viginti libras viennensium misit, Obituarium Lugdunensis ecclesiae, p. 134. Lire en ligne
    67. « Il existait depuis longtemps déjà, à Saint-Étienne, un hôpital des pauvres de la ville, car en 1310, nous voyons Guichard d'Urgel, frère de Jocerand […] léguer soixante sols de viennois pour l'acquisition d'une rente en faveur « des pauvres de l'hôpital de Furan » » (Archives de la Loire, armoire Adam, reg. no 4, f. 5-8). Jannesson 1891, p. 47.
    68. « Petrus, canonicus et sacerdos, qui dedit Sancto Stephano pro anniversario suo faciendo mansum de la Varenna (la Varenne) cum appendentiis suis, quod est juxta villam Sancti Stephani de Furans », Obit. de l'Église de Lyon, Lire en ligne.
    69. « Certains seigneurs de France, qui avaient des intérêts outre-Saône, crurent, en s'attachant étroitement à l'Empereur, pourvoir triompher plus facilement à l'ouest de leurs rivaux […] Tel aussi l'archevêque de Lyon, qui pour défendre les droits régaliens de son Église contre les entreprises des comtes de Forez, se rapprocha de l'Empereur; Héracle de Montboissier fut le premier à Besançon et en revint revêtu du titre pompeux d'exarque du palais de Bourgogne et porteur d'une bulle d'or qui conférait au siège archiépiscopal les regalia et le pouvoir comtal à l'est de la Saône ». Dans [Duby 2002] Georges Duby (préf. Dominique Iogna-Prat), Qu'est-ce que la société féodale ?, Paris, Flammarion, (réimpr. 2011), LXXVIII-1754 p. (ISBN 978-2-0812-7222-4, OCLC 49396332), p. 485. .
    70. Miror plurimum (sic), Domine mi Rex, cum vester sim, cum a vobis aptatus sim in militem, cum pater meus sub cura et tutela vestra me dimiserit, cum ad vos tota terra mea pertineat, quod de vestro in Arverniam adventuu nihil mihi mandastis. (Je m'étonne, qu'étant à tant de titres votre, mon seigneur Roi, qu'ayant été élevé en chevalerie par vous, mon père m'ayant remis à votre soin et tutelle, et du fait que toute ma terre vous revient, que vous ne m'ayez pas fait mandé à propos de votre entrée en Auvergne). Lettre de Gui II à Louis VII roi des Francs.
    71. « En 1156, après son mariage avec l'héritière des comtes de Bourgogne, Frédéric Barberousse souhaita rendre effective l'autorité impériale dans l'ancien royaume rodolphien, l'année suivante il tint à Besançon une diète solennelle qui devait manifester sa puissance jusqu'aux frontières de l'Empire. Pour certains seigneurs de France, qui avaient des intérêts outre-Saône, crurent, en s'attachant étroitement à l'Empereur, pouvoir triompher plus facilement à l'ouest de leurs rivaux. […] Tel aussi l'archevêque de Lyon qui pour défendre les droits régaliens de son église contre les entreprises de comtes de Forez, se rapprocha de l'Empereur; Héracle de Montboissier fut le premier à Besançon et en revint revêtu du titre pompeux d'exarque du palais de Bourgogne et porteur d'une bulle d'or qui conférait au siège archiépiscopale les regalia et le pouvoir comtal à l'est de la Saône ». Dans Duby 2002, p. 485.
    72. « Au nom de la sainte et individue Trinité, Frédéric, par la grâce de Dieu, Empereur des Romains, toujours auguste.[…] Nous concédons donc audit Archevêque et Primat Héraclius, et par lui à tous ses successeurs à perpétuité, tout le corps entier de la ville de Lyon, et tous les droits royaux dans les terres de son archevêché, situées en deçà de la Saône, tant dedans que dehors ladite ville (…) que nul comte, nul juge, ne prétende y promulguer des lois, si ce n’est l’archevêque et primat de Lyon, et que tous reconnaissent l’immunité de cette Église ; enfin, que cette ville de Lyon, et tout son évêché, soit libre de toute puissance étrangère, sauf en tout la justice impériale. Au reste, afin que l’Église de Lyon puisse se glorifier de reconnaître toujours sa dépendance de l’Empire (…) », traduction de la bulle d'or de 1157 proposée par le musée de diocèse de Lyon. Lire en ligne
    73. 1167 (du 9 avril au 30 mars), Bourges. Louis VII, roi des Francs (1137-1180), accorde à son ami (amicus), Gui II, comte de Lyon et de Forez (ap. 1136 et av. 1158 -1206), lors de la visite faite à sa cour à Bourges, les châteaux qu'il tenait en seigneur de lui à Montbrison et à Monsupt, pour lesquels il fait hommage et foi. Le comte fait enregistrer au roi les autres châteaux de Montarcher, Saint-Chamond, de La Tour-en-Jarez, de Chamousset pour les lui remettre. Enfin le comte demande au roi, pour accroître son fief, les droits régalien au sein des châteaux de Marcily, de Donzy et de ses dépendances, de Cleppé, de Saint-Priest-en-Jarez, de Lavieu et de Saint-Romain-le-Puy, https://sites.google.com/site/agerjarensis/
    74. Lettre de Gui II, comte de Lyon et de Forez (ap. 1136 et av. 1158 -1206), à Louis VII, roi des Francs (1137-1180) au sujet de l'entrée de ce dernier en Auvergne, puis à propos de l’agression perpétrée par le comte Gérard Ier, comte de Vienne et de Mâcon (1157-1184), et les schismatiques visant à le dépouiller et à remettre son comté, dépendant de la Couronne, à l'Empereur germanique. Lire en ligne
    75. « Ego tamen iam vobiscum in exercitu vestro essem, nisi comes Girardus et Lugdunenses scismatici cum armata manu in terram meam venissent » (Ainsi, je serais déjà dans votre armée, si ce n'était le comte Gérard [de Vienne, comte de Mâcon] et les schismatiques lyonnais qui vinrent dans mes terres les armes à la mains). Id.
    76. « Venerunt autem non solum ut me si potuerint, exheredent, verum etiam ut comitatum meum, qui de Corona vestra est, ad Imperium Teutonici transferant ». (Or ils étaient venus, comme s'ils en eurent la capacité, pour me dépouiller de mon héritage, mais aussi pour transférer à l'Empire teutonique mon comté, qui relève pourtant de votre couronne). Id.
    77. Première transaction de l'Église de Lyon avec Guy Second de ce nom, Comte de Forez. C.-F. Menestrier, op. cit., id. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k95210w/f721.image.
    78. Gaudemar de Jarez, gendre d'Artaud, seigneur de Malleval, fait hommage de ladite seigneurie à l’Église de Vienne en 1152. Recueil de mémoires et documents sur le Forez, vol. 8, Diana, p. 279. Lire en ligne
    79. Gaudemarus de Jaresio […] M°C°XL°IIII, Cart. de Bonnevaux Lire en ligne
    80. « Le serment de fidélité de Saint-Priest, et ce que tenait au nom de l’Église Gaudemar de Jarez, elle l’a aussi remis au comte de sorte qu’il tienne de l’Église le château ». Bulle du pape Alexandre III confirmant la permutation de 1173-1174 Lire en ligne
    81. Brian de Lavieu est cité par ailleurs dans la permutation où il parait avoir tenu initialement Saint-Chamond et Grangeant. Dans la répartition entre les chanoines des revenus de l' Église métropolitaine de 1187, il est mentionné et apparaît s'être opposé au comte Girino de Sancto Prejecto Sanctum Johannem de Bono Fonte sine onere, dum presens guerra duraverit inter Briannum et comitem Forensem; facta autem pace, Lire en ligne
    82. Recueils des mémoires et documents sur le Forez, t. X, p. 21. Lire en ligne
    83. Briandus de Lavyeu, mariti Willelme, filie dicti Selvonis de Farnay, Obituarium Lugdunensis ecclesiae, p. 138-129. Lire en ligne
    84. Probablement situé près du lieu-dit la Croix-de-l'Orme à Solaure (Ulmo de Sollore, 1454), quartier de Valbenoîte-Bellevue.
    85. Déclaration faite par Guy II, comte de Forez, et par Raynaud de Forez, son fils, archevêque de Lyon, d'une des premières donations faites en faveur de l'abbaye de Valbenoîte audit pays, Histoire ecclésiastique du diocèse de Lyon, par messire J.-M. De La Mure, Lyon, 1671, p. 316 & Gallia Christina, t. IV, p. 24. « abbati Vallis-Benedictae quidquid habebat in campo de Ulmo que situs est in parochiâ Sancti Stephani de Furanis juxta grangiam de Beus (Grange-de-l'œuvre), âqua de Furanis intermediâ, ex unâ, et juxtà montem Regalem (Montplaisir?) et Montem Ferratum (Montferré) ex alterâ ».
    86. J.-M., de la Mure, Histoire ecclésiastique du diocèse de Lyon, Marcelin Gautherin ed., 1671, p. 316.
    87. « Ce sont les titres de l'abbaye de Valbenoîte qui nous fournissent les premiers documents certains sur Saint-Étienne ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 4.
    88. Pouillé du diocèse de Lyon au XIIIe siècle, Ecclesia S. Stephani Affurans Dominus S. Praejecti Patronus, Pouillé du diocèse de Lyon, Cart. de Savigny, t. II, p. 903, XIIIe siècle, copie du XVIe siècle, Lire en ligne
    89. Jannesson 1891, p. 44.
    90. « En 1225, la cure de l'église paroissiale de Saint-Étienne était à la collation des seigneurs de Saint-Priest (…) ». Dans Dufour 1946 / 2006, p. 9.
    91. « Il est donc certain que les seigneurs de Saint-Priest avaient d'ancienneté le droit de patronage sur l'église de Saint-Étienne ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 4.
    92. « Le comte Guy et son fils Guy, après avoir prêté serment, ont cédé à l’Église pour en jouir à perpétuité (…) les deux forts de Saint-Ennemond (Saint-Chamond) avec ses mandements, (qui) sont dans les frontières de l’Église », Permutation de 1143.
    93. Saint Jean de Bonne-Fonds, Saint-Genis (Saint-Genest-Lerpt), Villars et Saint-Victor ont été laissés à la liberté de l’Église. Permutation de 1173.
    94. « L'Église de Lyon s'était en outre réservé, dans les terres de Guy II, une enclave qui comprenait Saint-Victor-sur-Loire, Saint-Genest-Lerpt et Villars. Mais ces paroisses furent assez vite restituées au Forez. En 1278, c'était fait accompli ». Dans Dufour 1946 / 2006, p. XXII.
    95. « En somme, d'après les documents anciens arrivés jusqu'à nous, les seigneurs de Saint-Priest, ne parvinrent jamais à s'immiscer dans l'administration communale. » Jannesson 1891, p. 63.
    96. « Dans tout ce qui nous reste de documents plus anciens, on voit que Saint-Étienne avait des syndics ou des consuls dès le XIIIe siècle ; la justice était exercée par le juge de la seigneurie de Saint-Priest ; mais on ne voit pas que le seigneur se soit jamais immiscé dans l'administration de la communauté des habitants. Aucune trace n'apparaît non plus de l'intervention des comtes de Forez ou du pouvoir royal, si ce n'est pour l'établissement des fortifications. Les habitants paraissent avoir toujours géré leurs intérêts communs avec une entière liberté, et, suivant le langage actuel, avec une complète autonomie. Mais la justice et la voirie ont toujours dépendu du seigneur. » Testenoire-Lafayette 1902, p. 49.
    97. C. Lauranson-Rosaz, Histoire du droit des institutions et des faits sociaux de l'époque franque à la Révolution, Cours de 1re année DEUG Droit, Université de Saint-Étienne, 1993-1994.
    98. Les habitants de Saint-Étienne avaient des consuls en 1410. Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 44.
    99. Testenoire-Lafayette 1902, p. 14.
    100. « Un traité de l'an 1296, entre le curé et les syndics et paroissiens de Saint-Étienne, est relatif à ces offrandes et honoraires (…). Le mardi après la Saint-Mathias 1296 (28 février 1297, N.-St.) les syndics et paroissiens de Saint-Étienne acquiesçaient, par devant Barailhon et Paulat notaires, à la sentence arbitrale rendue entre eux et le curé. […] La sentence rappelle une composition (transaction) déjà ancienne […]. Cet accord entre le curé de Saint-Étienne et ses paroissiens nous donne quelques lumières sur l'état de notre ville naissante, dans les années qui ont suivi le règne de Saint Louis. On y voit que les paroissiens de Saint-Étienne élisent librement des Syndics, qu'ils discutent leurs intérêts et nomment des arbitres dont ils viennent approuver les décisions. […] Le seigneur de Saint-Priest y apporte un simple consentement, sans doute en sa qualité de patron de l'église, et il y assiste comme témoin d'honneur avec l'abbé de Valbenoîte. Enfin on rappelle une composition, c'est-à-dire un traité plus ancien, ce qui prouve que cet état de choses existait depuis un certain temps et probablement depuis la fondation de la paroisse ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 14-15.
    101. Il est possible que Saint-Étienne se soit vu attribuer ces titres de franchise à la même période que d'autres communautés du Forez : « Comme beaucoup de principauté environnantes, mais un peu plus tardivement qu'elles, le Forez est touché par ce mouvement des chartes de franchises : au cours du seul XIIIe siècle, dix communautés sont ainsi concernés par ces concessions […] Saint-Bonnet-le-Château (v. 1227-1239)[…], Boën (1247) […], Moingt (1272)[…], Montbrison (1223)[…], Saint-Galmier (1266)[…], Saint-Germain-Laval (1248)[…], Saint-Haon-le-Chatel (1270)[…], Sury-le-Comtal (1278)[…].» D. Nourrisson, Y. Perrin, Le barbare, l'étranger Image de l'autre : actes du colloque organisé par le CERHI, Saint-Étienne, 14 et 15 mai 2004, p. 180.
    102. « Dans la transaction du 10 juillet 1486 entre Gabriel de Saint-Priest et les habitants de Saint-Étienne, ceux-ci disent que leurs anciens titres ont disparu : « Ante fortificationem dicte ville Sancti Stephani, plures tituli franchisie et liberationis communitatis predicte perditi fuerunt». Cette énoncé pourrait s'appliquer à une charte de franchise, qui aurait été perdue pendant une invasion de la ville non encore fortifiée ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 94.
    103. « Au commencement du XIVe siècle, l'église paroissiale primitive fut démolie et remplacée par celle que l'on désigne sous le nom de Grand'Église. On a la preuve de cette reconstruction dans un legs fait en 1310, par Jocerand d'Urgel, seigneur de Saint-Priest portant donation de cent sols de viennois pour « la construction de l'église de Saint-Étienne de Furan » (Archives de la Loire, armoire Adam, registre no 45, f° 62.). D'autre part, une transaction de 1486, mentionne un terrain joignant le « nouveau chœur » de la même église ». Jannesson 1891, p. 45.
    104. « Dans la transaction du entre Gabriel de Saint-Priest et les habitants de Saint-Étienne, ceux-ci disent que leurs anciens titres ont disparu : « Ante fortificationem dicte ville Sancti Stephani, plures tituli franchisie et liberationis communitatis predicte perditi fuerunt ». Cet énoncé pourrait s'appliquer à une charte de franchise, qui aurait été perdue pendant une invasion de la ville non encore fortifiée ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 94.
    105. « La ville de Saint-Étienne avait été prise et pillée et avait eu ses archives détruites avant qu'elle n'eût été fortifiée, c'est-à-dire avant 1440 ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 44.
    106. « Les consuls et habitants répliquèrent que la place du Pré de la Foire appartient à la communauté des habitants par suite de l'acquisition qui en a été faite pour eux, par les consuls, de feu Jehan Paulat, par acte reçu M' Barthelemy Carle, le 28 décembre 1410 ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 43.
    107. Testenoire-Lafayette 1902, p. 43.
    108. « Cette communauté était aussi en possession, de temps immémorial, de la place du Treyve de la Monta, dans laquelle les habitants de la ville et des villages du mandement venaient de tout temps prendre la terre nécessaire à leurs constructions, et qui était très utile pour la sortie des animaux de la ville et des villages ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 43.
    109. « Pour Saint-Étienne, un manuscrit de 1806 évoque des lettres patentes datées de 1444 (Diana, V6 r4, Manuscrit Granjon, p. 208) », Christophe Mathevot, chapitre 3, La fortification en Forez au Moyen Âge et l’Armorial de Guillaume Revel, In : L'Armorial de Guillaume Revel : Châteaux, villes et bourgs du forez au XVe siècle [en ligne]. Lyon : Alpara, 2011 (généré le 16 août 2017). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/alpara/2922>. (ISBN 9782916125527). DOI 10.4000/books.alpara.2922.
    110. A. Bernard, Histoire du Forez, vol. 2, p. 53Lire en ligne
    111. Testenoire-Lafayette 1902, p. 29.
    112. « Le préambule dit que ce droit leur a été conféré par lettres patentes expresses du roi dont on ne donne pas la date; ce sont sans doute les lettres patentes de Charles VII, autorisant les fortifications, dont le texte n'a pas encore été retrouvé ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 48.
    113. « En 1515, 265 maisons sont consignées au terrier Paulat soit environ 3 700 habitants », Claude Longeon, Une province française à la Renaissance : la vie intellectuelle en Forez au XVe siècle, Saint-Étienne, Centre d'études foréziennes, 1975, p. 43.
    114. G. Berger, De l'utilisation des terriers pour la connaissance de Saint-Étienne au XVIe siècle : le terrier Paulat de 1515, in : Image et pratiques de la ville (XVIe-XIXe siècles), Cahiers de L'IERP no 2, PUSE, 2007, p. 58.
    115. La tour de la droguerie sur l'actuelle place du Peuple a été construite au XVIe siècle à proximité immédiate de l'ancienne porte des remparts.
    116. Id°, p. 47.
    117. « qu'à eux et aux consuls appartenait fermer et ouvrir les dictes portes quand bon leur sembleroit, et aux heures acoustumées ; et de ce en estoient en pocession et saisies, eut en avoient lettres expresses patantes du Roy, et qu'à nul autre, mesmement audict seigneur de Saint-Priest ni à ses officiers n'appartenoit le gouvernement desdictès portes et murailles de ladicte ville ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 288.
    118. Testenoire-Lafayette 1902, p. 288, Transaction entre Pierre de Saint-Priest et les habitants de Saint-Étienne, 1534
    119. « Ils auront la charge de faire peser le pain et la chair et de mettre ordre aux autres denrées qui seront apportées à Saint-Étienne, les officiers du seigneur dûment appelés, mais tant en leur absence qu'en leur présence. Les amendes de police seront distribuées par les consuls aux pauvres de la ville. Les consuls auront dorénavant pouvoir d'asseoir des contributions pour les réparations de la clôture de la ville, et de s'assembler à leur gré dans la maison de ville, pour la chose publique ». Le seigneur de Saint-Priest devra établir « officiers idoines, gens de bien, suffisans et non suspects et savans, et juges gradués; toutes prises de corps seront décernées par ce juge et non par le châtelain ni autres officiers du seigneur ». Il est interdit au seigneur, conformément à une ordonnance du sénéchal de Lyon de faire « emmener aucun habitant de la ville et des faubourgs de Saint-Étienne, dans les prisons de Saint-Priest ; les prévenus, pour quelque cas ou crime que ce soit, devront rester dans les prisons de la ville » et la sanction de cette disposition est singulière : « celui qui aura été à l'avenir mené dans les prisons de Saint-Priest, au sçu du seigneur, sera lui et sa postérité, à jamais exempt de la justice criminelle du seigneur de Saint-Priest et de ses successeurs. » Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 48-49.
    120. « On ignore quel emplacement occupait dans l'origine la maison commune de la ville. Lorsque l'hôpital fut déplacé pour la première fois, vers 1460, c'est-à-dire à l'époque où furent élevés les murs d'enceinte avec leurs fossés, le local qu'il occupait sur le chemin allant de l'église à la porte de Furan fut transformé en maison commune. Quelque temps après, comme cette construction menaçait ruine, la municipalité acheta un immeuble situé en face de l'église (n.d.r. actuelle place Boivin) et y tint ses séances jusqu'à l'époque de l'abolition des communautés religieuses. Elle s'installa, alors, dans un local dépendant du couvent des Minimes ». Dans Jannesson 1891, p. 48.
    121. « Semblablement que lesdits consuls, manans et habitans prétendoient avoir puissance d'eux assemblés en leur hôtel de ville, pour eslire chascune année leurs consuls et sindicqz, sans le consentement dudit seigneur ni de ses officiers, lesquels consuls auraient le gouvernement et administration de ladicte ville et choses dessusdictes, et pour partir et assoir tailles royaux et autres, pour la construction et réparation desdictes murailles de ladicte ville, cognoistre au faict de la politicque et tous autres affaires concernans la communauté de Iadicte ville, se pouvoir assembler quand bon leur semblera sans le congé et permission dudit seigneur ni de ses officiers ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 289.
    122. Burgus de Rohannel, 1515, terr. Paulat. Les faulx bourgs de Rohannel, 1581, terr. Cellion
    123. « Là se construisit en peu de temps un vaste quartier, depuis l'extrémité orientale de la rue de Lyon jusqu'au bout méridional de la rue Valbenoîte. Dans les rues de ce quartier on voit encore quelques maisons reconstruites, ayant au-dessus de leurs portes d'entrée un écusson portant une date de 1550 à 1600 ». Dans Testenoire-Lafayette 1902, p. 115.
    124. Saint-Étienne une histoire de savoir-faire
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    Voir aussi



    Bibliographie


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    [de] Saint-Étienne

    Saint-Étienne [.mw-parser-output .IPA a{text-decoration:none}sɛ̃t‿eˈtjɛn] ist die Hauptstadt des ostfranzösischen Départements Loire in der Region Auvergne-Rhône-Alpes und liegt etwa 50 Kilometer südwestlich von Lyon im Zentralmassiv. Die 173.821 Einwohner (Stand 1. Januar 2019) der Stadt bezeichnen sich als Stéphanois. Saint-Étienne liegt am Fluss Furan, einem kleinen Nebenfluss der oberen Loire, am Fuße des Mont Pilat (1432 m). Die Stadt liegt am Rande des Regionalen Naturparks Pilat und ist mit diesem als Zugangsort assoziiert.

    [en] Saint-Étienne

    Saint-Étienne (French pronunciation: ​[sɛ̃t‿etjɛn]; Arpitan: Sant-Etiève; Occitan: Sant Estève, [ˈsantesˈtɛβe]) is a city in eastern central France, in the Massif Central, 60 km (37 mi) southwest of Lyon in the Auvergne-Rhône-Alpes region, on the trunk road that connects Toulouse with Lyon. Saint-Étienne is the prefecture of the Loire department.[4]

    [es] Saint-Étienne

    Saint-Étienne (pronunciado /sɛ̃teˈtjɛn(ə)/; en francoprovenzal Sant-Etiève o Sant-Tiève), conocida como Sainté en lenguaje coloquial, rebautizada como Armeville durante la Revolución francesa, es una ciudad situada en el sudeste de Francia, en la región de Auvernia-Ródano-Alpes. Es la capital del departamento de Loira.
    - [fr] Saint-Étienne

    [ru] Сент-Этьен

    Сент-Этье́н (фр. Saint-Étienne [sɛ̃.t‿e.ˈtjɛn], окс. Sant Estève, франкопров. Sant-Etiève) — город и коммуна во Франции, административный центр департамента Луара региона Рона-Альпы. Население — 176,8 тыс. жителей (2004). Город носит имя святого Стефана, его жители называются стефануа (фр. stéphanois).



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