Salt-en-Donzy[salt ɑ̃ dɔ̃zi] est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Loire.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade «Bon début» quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune. Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Salt-en-Donzy
L'église.
Administration
Pays
France
Région
Auvergne-Rhône-Alpes
Département
Loire
Arrondissement
Montbrison
Intercommunalité
Communauté de communes de Forez-Est
Maire Mandat
Jean Luc Laval 2020-2026
Code postal
42110
Code commune
42296
Démographie
Gentilé
Saltois, saltoises
Population municipale
547 hab. (2019 )
Densité
61 hab./km2
Géographie
Coordonnées
45° 44′ 18″ nord, 4° 17′ 23″ est
Altitude
Min. 346 m Max. 490 m
Superficie
8,93 km2
Type
Commune rurale
Aire d'attraction
Feurs (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton de Feurs
Législatives
Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Salt-en-Donzy
Géolocalisation sur la carte: France
Salt-en-Donzy
Géolocalisation sur la carte: Loire
Salt-en-Donzy
Géolocalisation sur la carte: Auvergne-Rhône-Alpes
Salt-en-Donzy
modifier
Géographie
Situation
Salt-en-Donzy est dans le Forez, en bordure Est de la plaine du Forez (bordure marquée par la route D10)[1].
La Loise, affluent de rive droite (côté est) de la Loire, traverse la commune d'est en ouest (avec de nombreux méandres). La Loire est 5,7 km à l'ouest[1]. Ogier (1856) cite le nom de «Sarponne» pour ce cours d'eau[5].
L'eau de la source thermale dite du Gour Chaud sort à une température de 32° et s'est révélée riche en gaz rares. Son débit est de 40 m3/h. Elle n'est pas exploitée[6].
Géologie
Une longue faille orientée N-N-O / S-S-E coupe le territoire de la commune, passant exactement au bourg[7].
Côté Est se trouve le «massif granitique de Salt-en-Donzy»[8], daté de 340 ±20 Ma[9], qui présente trois faciès[8];
granite porphyroïde à biotite de grain moyen (ργM)[10], un granite blanc à gris contenant des phénocristaux d'orthose maclés Carlsbad et atteignant 4 cm, et pour lequel les cristaux varient entre 2 et 4 mm;
granite a biotite de grain moyen à fin (γM[10], rose à pois blancs sur la carte géologique[7]), un faciès de bordure du granite précédent, où les phénocristaux d'orthose qui disparaissent progressivement et la taille du grain diminue légèrement; le gisement type est sur Civens[10], à l'est du bourg vers Goutte Fougère (et vers Paillassieux sur Rozier-en-Donzy)[7];
granite leucocrate ou alaskite de Rozier-en-Donzy (γ1-2[10], en rose sur la carte géologique[7]), un granite rose clair dont l'affleurement type est aux Saignes, à 805 km au nord de Rozier-en-Donzy[1],[10].
Le massif granitique de Salt-en-Donzy a vu la première implantation (naturelle) dans la Loire de Brassica barrelieri, d'origine ibérique et observée sur le massif en 1999[11].
Urbanisme
Typologie
Salt-en-Donzy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Feurs, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
Toponymie
«Salt», selon Ogier, viendrait de saltus, «saut», allusion au relief s'abaissant assez abruptement lorsqu'on vient depuis l'est dans la plaine du Forez[17].
Chambon retient l'idée de saut mais l'applique à l'eau jaullissante (focus sur la source)[18].
«Donzy» dérive de "Dominiacum" (littéralement «la terre appartenant au seigneur»), indiquant que Salt faisait partie du domaine comtal (avec Sainte-Agathe, Rozier et Essertines).[réf.nécessaire] Ogier ramène le nom «Donzy» à Dionisius, ou Denis[17].
Histoire
Antiquité
Salt-en-Donzy est l'ancienne Aquae Salientes gallo-romaine[19].
Vers la rivière Loise, il y avait une source thermale chaude[Note 3] et un puits cimenté gallo-romain dans lequel a été trouvé un entonnoir en bois (maintenant au musée de Feurs). Faure dit qu'il ne reste rien de cette source[19] mais Cagny et al. la signalent comme active (non exploitée). Des vestiges de thermes gallo-romains importants ont été retrouvés près de la source[6] — dont des piscines[20]: les fouilles de Georges Guichard[21] dans les années 1935-1940 ont révélé le captage de la source[22] —, avec un temple et une petite agglomération[23],[24],[25].
Une partie de bâtiment ou bâtiments est encore en élévation: elle a été utilisée dans le bâti du prieuré médiéval (actuelle maison privée)[23].
Une voie antique majeure passait au lieu-dit le Pavillon, sur la D10 à 500 m au sud de Salt-en-Donzy[26]; elle reliait Lyon à l'Aquitaine, faisait partie du réseau de la via Agrippa[27] et le tronçon de Lyon à Usson-en-Forez s'est appelé la voie Bolène au Moyen-Âge[28].
Une cuve de sarcophage antique en granite trouvée à la Varenne[19] (environ 600 m nord-ouest du bourg) servait d'auge au XIXesiècle. En 1993 le maire M. Farjon l'a fait amener «en face de l'église du bourg» où elle sert maintenant de bac à fleurs[29]. Elle porte l'inscription suivante:
«C(AIVS) IVL(IVS) IVLLO
IVNVS ET MONIM
CIVIT(AS) SEGVSIAVOR(VM)
PUBL(ICVS) PRINCIPI SVO
traduction:
La cité des Ségusiaves a fait les frais des funérailles de Caius Julius Jullus avec les deniers publics[19].»
Moyen-Âge
Le château et ville de Donzy dans l'armorial de Revel.
Article détaillé: comté de Forez.
Le château a probablement été construit au IXeouXesiècle, car vers 1018/1020 il est déjà qualifié de quod jam vetustissimum fuit[30] («qui était le plus vieux»). L'acte qui le mentionne ainsi est celui par lequel Giraud (le comte de Forez Géraud?) autorise Girin et Jarenton de Sal, deux frères natifs de l'endroit, à fonder un prieuré à condition qu'ils donnent le château en question[17],[31]. Cette année 1018 Girin, seigneur de Salt, donne à l'abbaye de Savigny l'église paroissiale Saint-Julien et autant de terres que les moines peuvent en cultiver[32].
Précision: Donzy, où se trouve le château en ruines (et donc la chapelle Saint-Alban), est à 1,3 km au nord de Salt[1].
La «Donciaco villa» est mentionnée dans le cartulaire de l'abbaye de Savigny vers l'an 970[33]
et deux fois vers l'an 1000[34],[35];
et le château est cité vers 1090[36].
Une chapelle à l'intérieur du château[37] est dédiée à saint Alban[36] (saint Albin de Lyon?) et dépend du prieuré Saint-Julien de Salt.
En 1167, Guy II de Forez, alors en conflit avec l'archevêque de Lyon, obtient de Louis VII les droits régaliens pour le château de Donzy et ses dépendances[38].
L'église prieurale Saint-Julien est détruite au XIIesiècle[39].
Temps modernes
Il y avait un four artisanal (tuilerie ou/et briqueterie?) utilisant des terres argileuses résultant de l'altération pelliculaire du socle ou les colluvions des vallons. Il a disparu à la fin du XIXesiècle ou avant 1914[40]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[43].
En 2019, la commune comptait 547 habitants[Note 4], en augmentation de 1,86% par rapport à 2013 (Loire: +1,18%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
310
273
301
413
331
400
383
425
409
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
396
385
403
371
408
486
466
447
424
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
383
411
352
305
321
280
291
315
311
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
244
278
346
374
412
393
420
445
517
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
535
547
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources(janvier 2017).
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
Le "Gour chaud": source d'eau chaude (voir la section «Géologie») qui approvisionnait les thermes de Salt-en-Donzy (voir section «Histoire»). Cet endroit a été fouillé de 1935 à 1940[24].
À noter, la présence des ruines d'un château médiéval, légèrement ensevelies par la végétation qui ont été malheureusement oubliées de la population. Ces ruines sont aujourd'hui en cours de restauration par l'association du patrimoine. Actuellement, c'est le moulin qui bénéficie de ses soins. À terme, les habitants pourront bénéficier d'un accès direct à la rivière (La Charpassonne).
En 1978 et 1979 des fouilles de sauvetage ont eu lieu sur l'église prieurale Saint-Julien. Plusieurs niveaux anciens ont été dégagés, dont un vide sanitaire fait de neuf vases retournés, sous le chœur. Dans les environs immédiats, un mur du prieuré a été découvert[39].
Église de la Nativité-de-Notre-Dame de Salt-en-Donzy. Le transept, l'abside et le clocher ont été inscrits au titre des monuments historiques en 1964[46].
Personnalités liées à la commune
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Voir aussi
Bibliographie
[Cagny et al. 1986] Claude Cagny, Jean-Marc Leistel, Hervé Sider, Robert Bouiller et Yves Kerrien, Notice explicative de la carte géologique au 1/50000e, Feurs (no696), Orléans, BRGM, , 57p. (lire en ligne [PDF] sur ficheinfoterre.brgm.fr)..
[Rémy 1973] Bernard Rémy, «Salt-en-Donzy à l'époque gallo-romaine: état de la question», journée d'études du 25 février 1973, Saint-Étienne (Centre d'Études Foréziennes) «Les Villae gallo-romaines», , p.39-47.
Article connexe
Communes de la Loire
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Voir la location de la source du Gour Chaud sur une photo aérienne fléchée, dans Rémy 1972, p.100.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
«Salt-en-Donzy, carte interactive» sur Géoportail. Couches «Cartes IGN classiques» et «Hydrographie» activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil «Mesurer une distance» dans l'onglet «Outils cartographiques» à droite (symbole de petite clé plate).
[Cornier & Girod 2002] Bruno Cornier et Christophe Girod, «Brassica barrelieri (L.) Janka (Brassicaceae), plante nouvelle pour la France naturalisée dans le département de la Loire», Publications de la Société Linnéenne de Lyon, t.71, no2, , p.75-88 (lire en ligne[sur persee], consulté en ).
[Ogier 1856] Théodore Ogier, La France par cantons et par communes, vol.1 (rédigé par T. Ogier et publié par Bajat fils), Paris / Lyon, impr.-éd. Balay & Conchon, , 528p., sur books.google.fr (lire en ligne), p.46.
[Chambon 1991] Jean-Pierre Chambon, «Sur l'origine du nom de lieu Sail-sous-Couzan et congénères (département de la Loire): pour une toponymie plus contrainte», Nouvelle revue d'onomastique, nos17-18, , p.79-85 (voir p. 80-81) (lire en ligne[sur persee], consulté en ).
[Faure 1997] Roger Faure, «En suivant la voie Bolène», Village de Forez, nos71-72, supplément, 25 p., (lire en ligne[PDF] sur forezhistoire.free.fr).
[Lantier] Raymond Lantier, «Recherches archéologiques en Gaule en 1940, 1941, 1942» (suite et fin), Gallia, t.2, , p.263-292 (voir p. 272 (lire en ligne[sur persee], consulté en ).
[Guichard 1939-1940] Georges Guichard, «Le Gour Chaud de Salt-en-Donzy», Bulletin de la Diana, t.27, no4, , p.31-40.
J. Dufour et comte de Neubourg, «Excursion de la Diana, le 10 septembre 1938, à Salt, Donzy, Pouilly-les-Feurs, Balbigni, La Valette, Jas et environs», Bulletin de la Diana, t.26, années 1938-1939, no5, , p.495-514 (voir p. 497) (lire en ligne[sur gallica], consulté en ).
[Leglay 1971] M. Leglay (dir.), «Circonscription de Rhône-Alpes», Gallia, t.29, no2, , p.407-445 (voir p. 417) (lire en ligne[sur persee], consulté en ).
[Rémy 1972] Bernard Rémy, «Un habitat gallo-romain à Salt-en-Donzy», dans Études foréziennes, vol.5: Mélanges, Centre d'études foréziennes, , 220p. (présentation en ligne), p.99-122.
[Lavendhomme 1997] Marie-Odile Lavendhomme, «L'occupation du sol de la plaine du Forez (Loire) à la fin du second Âge du Fer et dans l'Antiquité: données préliminaires», Revue archéologique du Centre de la France, t.36, , p.131-144 (voir p. 138) (lire en ligne[sur persee]).
[Béal 2013] Jean-Claude Béal, «Les sarcophages de pierre dans la cité antique des Ségusiaves», Revue archéologique de l'Est, t.62, no185, , p.211-230 (voir paragr. 46) (lire en ligne[sur journals.openedition.org], consulté en ).
[Bernard 1853] (fr + la) Auguste Bernard, Cartulaire de l'abbaye de Savigny. Suivi du Petit cartulaire de l'abbaye d'Ainay, vol.1: Cartulaire de Savigny (2 vol.), Paris, Imprimerie impériale, coll.«Collection de documents inédits sur l'histoire de France», première série: «Histoire politique», , 547p., sur gallica (lire en ligne), p.216 (n° 380).
Bernard 1853, p.441 (n° 829): «Ecclesia Sancti Albani quae decitur capella un Donziaco castro».
[Martin et al. 2010] Pierre Martin (dir.), Thierry Argant, Emmanuelle Boissard, Christophe Mathevot, Tony Silvino et Guilhem Turgis, Salt-en-Donzy. Chapelle Saint-Alban de Donzy, vol.I/III: Textes (Étude de bâti, 14 septembre au 2 octobre 2009), Chaponnay, Service régional de l'Archéologie Rhône-Alpes / Commune de Salt-en-Donzy / Archeodunum, (lire en ligne[PDF] sur archeodunum.ch).
Louis VII, roi des Francs (1137-1180), accorde à son ami Gui II, comte de Lyon et de Forez (ap. 1136 et av. 1158 -1206), lors de la visite faite à sa cour à Bourges, les châteaux qu'il tenait en seigneur de lui à Montbrison et à Monsupt, pour lesquels il fait hommage et foi. Le comte fait enregistrer au roi les autres châteaux de Montarcher, Saint-Chamond, de La Tour-en-Jarez, de Chamousset pour les lui remettre. Enfin le comte demande au roi, pour accroître son fief, les droits régalien au sein des châteaux de Marcily, de Donzy et de ses dépendances, de Cleppé, de Saint-Priest-en-Jarez, de Lavieu et de Saint-Romain-le-Puy. Voir «Florilège d'actes des Comtes de Forez», année 1167, sur sites.google.com, Ager Jarensis (consulté en ).
A Robin, «Loire. — Salt-en-Donzy. Église prieurale» (compte-rendu), Archéologie médiévale, t.10, , p.410 (lire en ligne[sur persee], consulté en ).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии