Saint-Jory-las-Bloux (nom officiel), très souvent orthographiée Saint-Jory-Lasbloux, est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Jory (homonymie).
1: carte dynamique; 2: carte OpenStreetMap; 3: carte topographique; 4: avec les communes environnantes
Captage de l'eau au niveau de la source de Glane.
La commune de Saint-Jory-las-Bloux (nom officiel[1]), très souvent orthographiée Saint-Jory-Lasbloux[2], s'étend sur 16,94 km2, dans le quart nord-est du département de la Dordogne, dans le nord du Périgord central. Elle est traversée du nord au sud par l'Isle, le principal affluent de la Dordogne. Au sud-ouest, la Glane, modeste affluent de l'Isle par la longueur (environ 750 mètres) mais de débit important, alimente en eau potable onze communes par le captage d'une partie de ses eaux au niveau de sa résurgence[3]. C'est la partie aérienne d'une rivière souterraine explorée pour la première fois en 1977 et dont trois kilomètres de son parcours ont été reconnus dans les années 1980[4].
Domaine de la truffe et autrefois terroir de vignobles réputés, le territoire communal associe paysages verdoyants, sources et plateaux calcaires. Il est desservi par les routes départementales 73, 73E et 76.
Établi sur une hauteur en rive gauche de l'Isle, le bourg de Saint-Jory-las-Bloux se situe, en distances orthodromiques, sept kilomètres au sud-sud-est de Thiviers et autant à l'ouest-nord-ouest d'Excideuil.
Communes limitrophes
Saint-Jory-las-Bloux est limitrophe de sept autres communes, dont Saint-Sulpice-d'Excideuil au nord-est sur environ 150 mètres.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Jory-las-Bloux est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs[5].
Elle est dans le causse de Savignac, qui, avec le causse de Cubjac et le causse de Thenon, forme un ensemble de collines karstifiées dans les calcaires liasiques et jurassiques à l'est de Périgueux jusqu'à Excideuil et Thenon, d'environ 30 km N-S et 15 km O-E, coupé par les vallées de l'Isle, de l'Auvézère et de la Loue.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée l1, date de l'Hettangien inférieur, une alternance de calcaires dolomitiques, marnes dolomitiques, d'argilites et de grès fins. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles «no735 - Thiviers» et «no759 - Périgueux (est)» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[6],[7] et leurs notices associées[8],[9].
Carte géologique de Saint-Jory-las-Bloux.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fxb(b) :
Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) indifférenciée: limons et sables jaunes à graviers et galets siliceux et petits galets calcaires (Saalien - Riss)
Fwb(D) :
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5): argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Fvb(D) :
Hautes terrasses (RD Garonne) - Terrasse de Malleret inf. (type 2) indifférenciée: sables à graviers et galets rubéfiés (Ménapien-Bavélien - '-Gunz'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde: sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
non présent
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
AF :
Altérites de type Rouffignac: argile sableuse ferrugineuse jaune-brunâtre à rougeâtre, à graviers et silex piégés dans les paléokarsts, dolines ou épandage résiduel, cuirasse ferrallitique plus ou moins pisolithique associée
Oxfordien: alternance de deux faciès calcaires gris ou beige cryptocristallins à rares trocholines et calcaire beige granulaire à gravelles, oolithes et trocholines à ciment cristallin
j4-5 :
Callovien à Oxfordien: alternance de calcaire beige ou gris cryptocristallins et de calcaire blanc et beige à gravelles à structure de type stromatolithique abondante
j4 :
Callovien: alternance de calcaires plus ou moins crayeux à pelletoïdes, oncolithes et trocholines et de calcaires oolithiques, bioclastiques et granulaires. Vers le sud, les bancs oolithiques sont plus massifs (formations de Rocamadour-Cabrerets et Saint-Géry)
j3-4 :
Bathonien sup. à Callovien: calcaire cryptocristallin, localement crayeux, plus rarement oolithique et algaire, parfois en alternance avec des calcaires graveleux et bioclastiques, évoluant vers des faciès calcaires à polypiers et trocholines (nord)
j3a-b :
Bathonien inf. à moy.: alternance de calcaires micritiques gris cryptocristallins avec des argiles parfois ligniteuses ou des marnes noires (formation d'Ajat)
j2 :
Bajocien: calcaires oolithiques bioclastiques (localement niveau à polypiers) en alternance avec des calcaires cryptocristallins ou évoluant vers un faciès de calcaire crayeux (secteur nord-ouest)
Jurassique inférieur
l4 :
Toarcien: argiles et marnes grises (formation de Tourtoirac), marnes dolomitiques pyriteuses au sommet, parfois calcaires marneux à la base
l3b :
Pliensbachien sup. indifférencié: grès grossiers et dolomitiques très peu fossilifères, présence localement d'argiles grises à la base
l1-2b :
Hettangien sup. à Sinémurien: calcaires dolomitiques à la base puis calcaires graveleux bioclastiques et oolithiques
l1 :
Hettangien inf.: alternance de calcaires dolomitiques, marnes dolomitiques, d'argilites et de grès fins
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Vue prise vers le nord depuis le bourg, en direction de Tersac.
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 123 mètres[10] au sud, là où l'Isle quitte la commune et entre sur celle de Coulaures, et 242[10] ou 243 mètres[Note 1] au nord-est, presque en limite de la commune de Corgnac-sur-l'Isle[11].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [12]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 2],[13]. La commune fait partie du Périgord central, un paysage vallonné, aux horizons limités par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemés de prairies et de petits champs[14].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 16,94 km2[10],[15],[Note 3]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 17,32 km2[7].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[18]. Elle est drainée par l'Isle, le Ravillou, la Glane et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 7,5 km de longueur totale[19],[Carte 1].
L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne —dont elle est le principal affluent— en rive droite face à Arveyres, en limite de Fronsac et de Libourne[20],[21]. Elle traverse la commune du nord au sud-est sur plus de quatre kilomètres.
Modeste affluent de l'Isle par sa longueur (environ 750 mètres), la Glane, issue d'une résurgence, présente un débit important qui permet d'alimenter en eau potable plusieurs communes.
Le Ravillou, d'une longueur totale de 13,13 km, prend sa source dans la commune de Dussac et se jette dans la Loue en rive droite, en limite de Coulaures et Saint-Pantaly-d'Excideuil[22]. Il borde très marginalement le territoire communal au nord-est sur environ 150 mètres, face à Saint-Sulpice-d'Excideuil.
L'Isle en amont du pont situé entre Leymonie et les Maisons.
L'Isle en amont du pont de Taboury.
La Glane en amont du pont de la route de Leymonie.
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Jory-las-Bloux.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Isle - Dronne». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[23]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [24].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[25]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[26].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[25]
Moyenne annuelle de température: 11,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 7 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[29] complétée par des études régionales[30] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «La Coquille», sur la commune de La Coquille, mise en service en 1982[31] et qui se trouve à 20 km à vol d'oiseau[32],[Note 7], où la température moyenne annuelle est de 11,9°C et la hauteur de précipitations de 1 199 mm pour la période 1981-2010[33].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Brive», sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le département de la Corrèze, mise en service en 1987 et à 50 km[34], la température moyenne annuelle évolue de 12,7°C pour la période 1971-2000[35], à 12,7°C pour 1981-2010[36], puis à 13,0°C pour 1991-2020[37].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[38],[39].
La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 24 000 km2 reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en et se situe à la fois dans sa «zone tampon» et dans sa «zone de transition»[40].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 8].
Aucun site Natura 2000 n'a été défini sur la commune[42].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
Le causse de Savignac, vers le lieu-dit Lalauvie.
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
En 2022, une ZNIEFF est recensée sur la commune d'après l'INPN[43]: il s'agit d'une ZNIEFF de type 2[Note 9], le «causse de Savignac», zone calcaire boisée qui concerne les coteaux en rive droite de l'Isle, sur huit communes, depuis Sarliac-sur-l'Isle au sud-ouest jusqu'à Négrondes au nord, et notamment ceux au sud-ouest de la commune s'étendant sur plus de 5 km2[44]. L'intérêt majeur de cette ZNIEFF réside dans la présence d'une espèce déterminante de plantes, la Spirée à feuilles de millepertuis (Spiraea hypericifolia subsp. obovata)[45].
Urbanisme
Typologie
Saint-Jory-las-Bloux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 10],[46],[47],[48].
La commune est en outre hors attraction des villes[49],[50].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,7% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (50,4%), zones agricoles hétérogènes (23,3%), prairies (16,4%), terres arables (8,6%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3%)[51].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Site remarquable
Le château et l'église.
Sur trois hectares, la partie ouest du village de Saint-Jory-las-Bloux englobant le château, l'église, ainsi que leurs abords, est un site inscrit depuis 1944 pour son côté pittoresque[52].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg de Saint-Jory-las-Bloux proprement dit, la commune se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[53]:
Bost la Porte
Chanterane
Chaumont
le Cros
la Fayolle
Fonfroide
les Fontenelles
Lalauvie
Lapouge
Laubertie
Létang
Leymarie
Leymonie
Leyssartroux
Magnac
Magnagot
la Maison Blanche
les Maisons
la Migaudie
la Monzie
Moulin Chambon
Ogres
le Pêcher
les Plantes
la Renaudie
Roncecy
la Roumina
Taboury
Tersac
la Vergne.
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Saint-Jory-las-Bloux est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[54]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[55].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Isle et le Ravillou. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1993, 1999 et 2007[56],[54].
Saint-Jory-las-Bloux est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[57]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[58],[59].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Jory-las-Bloux.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[60]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[61]. 36% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[62].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[54].
Toponymie
Jory est une variante occitane de Georges[63]. Le nom de la commune se réfère donc à saint Georges, martyr chrétien du début du IVesiècle[64]. La seconde partie du nom pourrait désigner une colline[63].
En occitan limousin[65], la commune se nomme Sent Jòri las Blos[66].
Histoire
À gauche, le sceau local de Saint Jory en 1763 (église de Savignac-les-Églises).
À partir du XIIesiècle, Saint Jory est l'une des vingt-cinq paroisses dépendant de l'archiprêtré de Thiviers[67].
La première mention écrite connue du lieu apparaît au XIIIesiècle et concerne son église romane: Sanctus Georgius de las Blos[63].
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Saint Jorry[68].
Le , lors d'un accrochage avec des miliciens et des GMR, deux maquisards meurent sur la commune; deux autres, blessés, sont torturés à Thiviers par la milice qui les fusille ensuite; un cinquième meurt de ses blessures quatre jours après à la cité sanitaire de Clairvivre[69].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune de Saint-Jory-las-Bloux a, dès 1790, été rattachée au canton d'Excideuil qui dépendait du district d'Excideuil jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton d'Excideuil est rattaché à l'arrondissement de Périgueux[10].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[70]. La commune est alors rattachée au canton d'Isle-Loue-Auvézère.
En 2017, Saint-Jory-las-Bloux est rattachée à l'arrondissement de Nontron[71],[72].
Intercommunalité
Fin 2003, Saint-Jory-las-Bloux intègre dès sa création la communauté de communes Causses et Rivières en Périgord. Celle-ci est dissoute le et ses communes —hormis Savignac-les-Églises qui rejoint Le Grand Périgueux— sont rattachées à la communauté de communes du Pays de Lanouaille qui la même année prend le nom de communauté de communes Isle-Loue-Auvézère en Périgord.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[73],[74].
Dans le domaine judiciaire, Saint-Jory-las-Bloux relève[82]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants de la commune sont appelés les Lasblouxjoriens[83].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[84]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[85].
En 2019, la commune comptait 236 habitants[Note 16], en diminution de 4,45% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
630
301
461
467
569
646
682
690
683
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
649
637
600
570
595
581
554
582
503
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
441
484
463
403
380
401
417
342
326
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
292
271
229
251
241
237
239
246
255
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
241
236
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[86].)
En 2015[87], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 102 personnes, soit 42,9% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (neuf) est resté stable par rapport à 2010 et le taux de chômage de cette population active s'établit à 8,7%.
Établissements
Au , la commune compte vingt-cinq établissements[88], dont neuf au niveau des commerces, transports ou services, six dans la construction, quatre dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, quatre dans l'industrie, et deux relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[89].
Au , la commune compte dix-neuf établissements[90], dont cinq au niveau des commerces, transports ou services, quatre dans la construction, quatre dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, trois relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, et trois dans l'industrie[91].
Entreprises
Dans le secteur industriel, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la société «Bernier Frères» implantée à Saint-Jory-las-Bloux se classe en 15eposition quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 21 811 k€[92]. En 2021, l'entreprise devenue Groupe Bernier est capable de produire 115 000 cercueils dans l'année et emploie sur quatorze sites en France 143 salariés, dont 86 à Saint-Jory-las-Bloux[93].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Georges du XIIIesiècle, inscrite en 1961 au titre des monuments historiques[94], ses trésors dont sa pietà d'époque Renaissance[95]. Une litre funéraire armoriée ceint le chœur sur trois côtés.
Château attenant à l'église, mêlant des éléments du XVeauXVIIIesiècle, sur des bases remontant au XIIIesiècle[96]. Dans son roman Le Moulin du Frau écrit en 1891, Eugène Le Roy se sert du château de Saint-Jory-las-Bloux comme modèle pour le «château de Puygolfier»[63].
L'ancienne voie de chemin de fer (ligne de Thiviers à Saint-Aulaire) est utilisée l'été par un vélorail entre Corgnac-sur-l'Isle et Saint-Andrieux (commune de Saint-Germain-des-Prés)[98].
L'église Saint-Georges.
Le chœur de l'église.
Le château de Saint-Jory-las-Bloux.
Le château de Laubertie.
Pont de l'ancienne voie de chemin de fer.
Personnalités liées à la commune
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Héraldique
Blason
De sinople aux trois fers de moulin d’or soutenus d’une rivière d’argent ondée de sable mouvant de la pointe[99].
Deux données contradictoires selon le Géoportail: 243 mètres sur la carte et 242 pour la boîte «Communes».
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[16],[17]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[27].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[28].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[41].
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Décédé en fonctions.
Démissionnaire.
Registres de délibérations absents sur la période 1890-1901.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, éditions Fanlac, 2000, (ISBN2-86577-215-2), p.331-332.
Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.43.
Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN978-2-9501476-1-5), p.15.
Période 1794-1838: Bulletin municipal no18, Clin d'œil sur Saint-Jory-las-Bloux, 2012; périodes 1838-1890 et 1901-2001: registres de délibérations communales consultés en mairie de Saint-Jory-las-Bloux le 22 décembre 2014.
«Voici vos 557 maires», édition spéciale de Sud Ouest du 3 avril 2008, p.8.
Marie Le Guillou, Mort des époux Bernier: leur village sous le choc, Sud Ouest édition Dordogne du 24 mars 2012.
Michel Pitout, Colette Blanchard élue maire, Sud Ouest édition Périgueux du 23 mai 2012.
À Saint-Jory-Lasbloux, Sud Ouest édition Périgueux du 3 avril 2014, p.20b.
Émilie Delpeyrat, «La sidération après le décès du maire», Sud Ouest édition Dordogne, , p.16.
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