Martel (en occitanlanguedocienMartèl) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le nord du département du Lot en région Occitanie. Parfois appelée «la ville aux sept tours», Martel est une toute petite cité médiévale fondée au XIesiècle par les vicomtes de Turenne, qui fut durant plus de cinq siècles la capitale de la partie quercynoise de la vicomté de Turenne.
Elle est également dans le causse de Martel, une région naturelle constituant le plus septentrional des quatre causses du Quercy, entre Limousin, vallées de la Tourmente et de la Dordogne.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Dordogne, la Tourmente, le Vignon et par deux autres cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable: un site Natura 2000 (la «vallée de la Dordogne quercynoise»), deux espaces protégés (le «cours lotois de la Dordogne» et les «falaises lotoises (rapaces)») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Martel est une commune rurale qui compte 1 625 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 3 450 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Martelais ou Martelaises.
Martel comptait 1 625 habitants en 2019. Chef-lieu d'un des 17 cantons du département du Lot redéfinis en , elle a rejoint au la Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne.
La commune fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Géographie
La commune de Martel est située en Quercy, dans le nord-ouest du Lot, en plein cœur du causse qui porte son nom, dans le Haut Quercy. Martel se situe aux confins de deux régions: Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, à proximité de Rocamadour, Souillac, Saint-Céré, Carennac, Brive-la-Gaillarde, Collonges-la-Rouge, Turenne, Sarlat, Eyrignac, et du gouffre de Padirac.
Hydrographie
La commune est bordée au sud par la Dordogne, et brièvement à l'est par son affluent; la Tourmente.
Carte de la commune de Martel et des proches communes.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 12,3°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 4,5 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 9,5 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,3 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Cressensac», sur la commune de Cressensac-Sarrazac, mise en service en 1991[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,8°C et la hauteur de précipitations de 1 021,9 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Brive», sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le département de la Corrèze, mise en service en 1987 et à 25 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7°C pour la période 1971-2000[11], à 12,7°C pour 1981-2010[12], puis à 13,0°C pour 1991-2020[13].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15].
La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 507 000ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[16],[17].
Deux autres espaces protégés sont présents sur la commune:
le «cours lotois de la Dordogne», objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 569,6ha[18];
les «falaises lotoises (rapaces)», objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 6,6ha[19].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats: la «vallée de la Dordogne quercynoise»[21], d'une superficie de 5 567ha, qui présente des milieux aquatiques d'intérêt majeur et de un important éventail des milieux alluviaux qui abritent, outre un nombre significatif d'espèces de l'annexe II, de nombreuses espèces localisées à rares aux niveaux régional ou national[22].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Quatre ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[23]:
les «corniches de Gluges» (15ha), couvrant 2 communes du département[24];
«la Dordogne quercynoise» (2 081ha), couvrant 24 communes dont deux en Corrèze, deux en Dordogne et vingt dans le Lot[25], qui comprend de nombreuses espèces déterminantes (soixante-six animales et cinquante végétales);
la «vallée de la Doue, Raysse de Murel et pech de Lafont» (193ha), couvrant 2 communes du département[26];
le «versant de la vallée de la Dordogne entre Saint-Denis-les-Martels et Copeyre» (96ha), couvrant 2 communes du département[27];
et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[23]:
la «vallée de la Dordogne quercynoise» (8 758ha), couvrant 28 communes[Note 7]: deux en Corrèze, deux en Dordogne et vingt-quatre dans le Lot[28].
Urbanisme
Typologie
Martel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[29],[30],[31].
La commune est en outre hors attraction des villes[32],[33].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,1% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (29,9%), forêts (29,5%), zones agricoles hétérogènes (27,9%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,4%), zones urbanisées (2,6%), eaux continentales[Note 9] (1,4%), cultures permanentes (1,2%), terres arables (1,1%)[34].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Martel est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[35]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[36].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne et la Tourmente. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[37]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989, 1992, 1993, 1999 et 2001[38],[35].
Martel est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature
de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[39].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Martel.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[40]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[41].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 1 062 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 018 sont en en aléa moyen ou fort, soit 96%, à comparer aux 72% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[42],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[41].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2005 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[35].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[43].
La commune est en outre située en aval des barrages de Saint-Étienne-Cantalès et de Bort-les-Orgues, des ouvrages de classe A[Note 10] disposant d'une retenue de respectivement 133 millions[45] et 477 millions de mètres cubes[46],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[47].
Toponymie
Le toponyme Martel est basé sur un anthroponyme, un surnom donné à une personne: martèl qui combat avec une masse d'armes. Mot issu du latinmartellus[48].
Sur la planète Mars, de à , une colline constituant l'un des affleurements rocheux les plus remarquables étudiés par l'astromobile Curiosity de la NASA, est baptisée d'après le "Mont Mercou" qui se trouve sur la commune[49],[50],[51],[52],[53].
Histoire
La devise tirée des Églogues de Virgile, «Deus nobis haec otia fecit»[54]… «Dieu nous a donné ce lieu de plaisir, repos», qui figure sur le linteau d'une fenêtre du seul bâtiment subsistant du Grenier de la cité, dit «d'Abondance», ou la vieille devise «Heureux comme un Viscomtin, fier comme un Martelais», voire la vieille expression martelaise «ni trop petite, ni trop grande» expriment à elles seules une certaine singularité de l'histoire de la petite cité de Martel.
La légende de Charles Martel, maire du palais et grand-père de Charlemagne, fondant la ville autour de son église dédiée à saint Maur, pour commémorer une bataille gagnée contre les Sarrazins, ou bien dans le cadre de son conflit avec Eudes, duc d'Aquitaine, ne semble être qu'un conte érigé pour asseoir la fierté des Martelais[54] à partir du XVIesiècle. En effet, dans les sources manuscrites, aucune mention attestant d'un lien avec Charles Martel n'apparaît avant le XVIesiècle, et cette thèse sera plutôt reprise au XIXesiècle à l'heure de la reconstruction des romans nationaux initiée par Louis Philippe. Pierre Riché dans son ouvrage "les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe", avance la thèse qu'Abd el-Rahman n'aurait pas été tué à la Bataille de Poitiers mais aurait simplement reflué vers ses bases arrière de Narbonne, que poursuivi par les troupes franques de Charles Martel, il aurait été tué et son armée exterminée à Loupchat, à 3 kilomètres du centre actuel de Martel, en 733. Toujours selon Pierre Riché, ce serait d'ailleurs à la suite de cette victoire que Charles fut surnommé Martel (en ancien français et en occitan signifie «marteau»), puisqu'il avait violemment écrasé les troupes musulmanes, tel un marteau — le «marteau d'armes» étant aussi une arme de combat. Or, il aurait été ainsi nommé de façon posthume. De plus, Martel n'ayant été fondée qu'au XIesiècle, avec peu de certitudes quant à ses origines, la relation directe entre la création de la cité et le maire du palais n'est donc pas évidente. Il pourrait éventuellement en être autrement pour le nom de la cité, les légendes des origines, même infondées, étant fréquentes au Moyen Âge, mais là encore rien de certain.
C'est en se basant sur cette légende que François, le narrateur du roman Soumission de Michel Houellebecq vient se retirer au début du livre dans la cité de Martel.
Martel est une ville neuve créée entre le XIe et le milieu du XIIesiècle, possédée par le vicomte de Turenne à partir de 1183, et sans lien attesté avec la légende de Charles Martel.
La géographie du plateau de Martel, l'absence de vestiges archéologiques celtes ou de château médiéval sur le centre bourg, et le cartulaire des abbayes de la région indiquent que la cité n’est ni un oppidum celte ou «gaulois», même si elle se situe à côté de l’un des derniers oppidums gaulois à 6 km à l'est, Uxellodunum, ni un vicus (petit bourg) ou une villa gallo-romaine, ni une ville abbatiale comme Souillac fondée autour d'une abbaye, ni un bourg «castral», autour d'un logis seigneurial.
Si Souillac est fondée en 930, Martel n’existe pas à cette époque. Aucune mention dans le cartulaire de Tulle ou de Beaulieu pour cette période.
La première mention de Martel, Martell, Martellum dans un document apparaît dans le cartulaire de l'Abbaye d'Aubazine à partir de 1142, et dans l’histoire des vicomtes de Turenne. Le vicomte de Turenne y est présenté comme coseigneur de Martel avec le vicomte de Brassac. Il en devient l'unique seigneur et donc l'unique protecteur quand Raymond II de Turenne achète la vicomté de Brassac avant 1183. En 1153, Martel possède ses propres mesures. En 1154, des marchands font don à l’abbaye d’Obazine de biens possédés à Martel et aux environs. La Vie de saint Étienne d'Obazine, fondateur de l’abbaye, écrite vers 1180, après sa mort (1159), précise aussi l’existence d’une maison «hors les murs» destinée aux frères d’Obazine et aménagée pour «l’achat et la vente» des marchandises, actuelle place de la Rode. Dans ces sources d'abbayes, on apprend aussi l'existence d'une église dédiée à sainte Madeleine, que cette église a dû être créée par le doyen de Souillac entre 900 et 1100, et que la première église romane Saint-Maur a été construite aux alentours de 1150, vraisemblablement à l'initiative du doyen de Souillac.
L'attrait économique de sa position géographique, attesté par l'implantation d'une maison «hors les murs» de l'abbaye d'Obazine au milieu du XIIesiècle, les moines étant connus pour leur pragmatisme logistique et économique, en a très certainement fait une cité «carrefour» au croisement de la route royale Paris-Toulouse qui passait à proximité de Martel et Gramat avant le XVIIesiècle issue de l'antique voie gallo-romaine reliant Paris au midi de la France, et de la route du sel reliant Bordeaux et l'Atlantique vers Aurillac. Ce sel était remonté sur la Dordogne par les gabariers jusqu’à Souillac où il était déchargé, puis suivait l’axe terrestre Martel-Vayrac jusqu'à l'Auvergne.
Dans l'histoire des vicomtes de Turenne[55], on trouve trace d'un conflit entre les bourgeois de la cité et le vicomte, les Martelais allant jusqu'à oser emprisonner le vicomte. C'est à la suite de ce conflit que les Martelais auraient obtenu du vicomte une charte de franchises, les exonérant d'impôts, en 1219 qui est à l'origine de la prospérité de la cité[56].
On y relate aussi un épisode majeur de l'histoire de la petite cité en 1183, où Martel dut accueillir Henri le Jeune, co-roi d'Angleterre et frère aîné de Richard Cœur de Lion, qui mourut dans l'hôtel Fabri après avoir pillé Rocamadour afin de pouvoir payer ses troupes[56].
Les plus anciens vestiges attestés remontent aux XIeetXIIesiècles: des murs de maisons ou d'enceintes, des murs et le tympan de l'église Saint-Maur actuelle, qui était le tympan de la première église romane Saint-Maur. La tour romane carrée ou Tournemire date elle du tout début du XIIIesiècle. De même, la construction de la Raymondie a débuté au XIIIesiècle. À noter qu'aucune trace de castrum ou logis seigneurial datant du XIeouXIIesiècle n'a été détectée ni dans les textes, ni dans le bâti.
Le Grand Sceau de Martel, appendu dans un acte de 1309, fait apparaître au recto un clocher, une tour et des remparts crénelés et ouverts ressemblants plus à une enceinte qu'à un castrum, et au verso un cavalier tenant bouclier et bannière aux armes de Turenne. Le sceau figurant les fameux marteaux de maréchal-ferrant, les «martell» n'apparaissant qu'ultérieurement. La mention dans les textes à la légende de Charles Martel n'apparaît qu'à partir du XVIesiècle et est développée au XIXesiècle.
L'existence d'anciennes croix et de l'église dédiée à sainte Madeleine peut laisser penser à une «sauveté paroissiale» autour de l'église Sainte-Madeleine. Il peut aussi s'agir d'une cité «carrefour de commerce» entre l'ancienne voie gallo-romaine devenue route royale et la route du sel vers l'Auvergne, puis la route du pèlerinage de Rocamadour, qu'empruntèrent Saint Louis et sa mère, Blanche de Castille qui passèrent par Martel en 1244. Pour des raisons d'ordre démographique et économique, il est peu probable que la paroisse et l'église Sainte-Madeleine aient été créées ex nihilo.
L'hypothèse la plus généralement retenue est que la cité est simplement née de son intérêt géographique et commercial en tant que carrefour, et s'est développée autour de son marché et de des mesures, sur la route du sel et de l'axe de la transhumance du bétail entre les plateaux du Limousin et du Quercy, essentiellement via l'ingéniosité et la réussite de ses marchands, notamment de bestiaux. Le positionnement du bourg en Quercy, à proximité de la Dordogne et d'un port au sel, proche de Rocamadour et de son pèlerinage, dans la partie Sud de la vicomté de Turenne, son attrait pour l'abbaye d'Obazine qui y crée une maison «hors les murs» sont au cœur de ses origines.
Une tentative d'explication pourrait être que sur un territoire de vive concurrence entre les nombreuses abbayes de la région: Beaulieu, Obazine, Souillac… et les puissantes vicomté de Turenne et baronnie de Gramat, nul doute que son emplacement permettant de contrôler l'accès à la Dordogne et de la route du sel aux confins sud de la vicomté de Turenne au XIesiècle, et sa fonction de commerce étaient stratégiques pour le vicomte afin d’asseoir et de valoriser son fief par le sud, sécuriser la transhumance de son bétail et tirer parti du commerce du sel, l'incitant à développer la bourgade quitte à octroyer une exonération fiscale et une grande autonomie à ses marchands via la charte de 1219, à défaut de pouvoir la contrôler exactement comme il l'aurait souhaité, comme le récit de ses conflits avec Martel l'atteste.
Quant à l'origine du nom Martellum, Martel, nulle certitude. Certains y voient un lien avec sainte Madeleine, d'autres avec saint Maur, d'autres encore avec les martells, marteaux du maréchal-ferrant. De là à penser que la cité s'est constituée autour de l'établissement d'un maréchal-ferrant de grande réputation, puisqu'on découvre dans l'histoire des vicomtes de Turenne[55], que ce dernier y organisa une course de chevaux en 1184, il n'y a qu'un pas, mais ce n'est que spéculation.
Martel dans le temps
Gouvernée comme la majorité des cités du midi par des consuls élus annuellement, Martel a été au cœur des territoires impactés par la guerre de cent ans, entre Aquitaine, anglaise, et vassaux du roi de France. Martel dut se fortifier pour affronter ces temps troublés. La première enceinte remonte au XIIesiècle. La seconde enceinte fut construite au XIVesiècle au début de la guerre de Cent Ans[56]. Durant celle-ci, la région était infestée de compagnies franches au service du roi d'Angleterre. Malgré la présence des mercenaires anglais, notamment au château de Montvalent, la cité ne sera jamais prise militairement grâce aux talents de négociation de ses consuls, qui surent acheter la sécurité de la cité comme il était de coutume en ces temps troublés. Les cités voisines, notamment Gramat n'eurent pas cette chance.
Le traité de Brétigny en 1360 la livra cependant aux Anglais. Du Guesclin la reprendra militairement en 1374. Martel fut donc anglaise 14 ans.
Au Moyen Âge, Martel est connue pour ses nombreux marchands de blé, de sel et de bestiaux ainsi, que pour sa sénéchaussée royale, à la fois circonscription fiscale et cour de justice, présidée par un lieutenant-général de la sénéchaussée.
La cité était réputée comme prospère dès le XIVesiècle comme peut en attester l'implantation de l'ordre des Cordeliers, qui construisit un couvent en bordure nord de la deuxième enceinte. Ce couvent fit partie des 284 couvents des Cordeliers fermés en 1790. Sa tour qui atteignait 35 mètres fut tronquée à la révolution et ne fait plus que 25 mètres aujourd'hui. Ce bâtiment excentré fut investi par la gendarmerie nationale au XIXesiècle.
Au regard de ses vestiges architecturaux, de la qualité et de la taille de ses maisons de marchands et hôtels nobles (Raymond, Stephani, Briance, Fabri, Faure, Mirandol, Arcambal, Blanat...) datés des XIIIe au XVesiècle, de l'implantation attestée de nombreux marchands, de l'absence d'élément remarquable des XVIIe à la fin du XVIIIe, malgré quelques exceptions concernant les grandes familles de la fin de l'Ancien Régime, de Lachèze-Murel, d'Arliguie de Boutières, du Puy, Lachièze-Rey, la ville connut son âge d'or du XIVe au XVe, puis s'endormit jusqu'au XXe, ce qui explique que la cité soit globalement préservée.
La cité accueillit en ses murs de nombreux ordres religieux et hospices, prit le parti catholique durant les guerres de religion, alors que le vicomte était protestant. Puis les consuls durent accueillir et approvisionner l'armée royale[56] d'Henri IV, et dépenser, pour ce faire, plus d'une année de revenus de la cité qui mettra plusieurs années à s'en remettre économiquement.
C'est d'ailleurs à cette époque que sa dimension de «carrefour» perd de son intérêt, de nouvelles routes de commerce s'étant développées à partir de la fin du XVIe dans la région, la route royale Paris-Toulouse ne passant plus par Martel à partir du XVIIesiècle. Il semblerait que la cité sorte de son âge d'or sous le règne des Bourbons, se repliant sur ses hommes de loi et sa sénéchaussée royale.
Lorsque Charles-Godefroy de la Tour d'Auvergne, petit-neveu d’Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, dit le Grand Turenne, cède à Louis XV la vicomté de Turenne, le , pour honorer le paiement de ses dettes de jeu, Martel perd de son autonomie (la vicomté de Turenne était le dernier fief français, c'est-à-dire un État dans l'État). À la suite de cette vente, les Viscomtins, dorénavant directement rattachés au domaine royal, sont alors contraints à l'impôt et les familles issues de la noblesse de vicomté durent se faire confirmer dans la noblesse du royaume de France. Dès lors Martel décline lentement et ce jusqu'à la Révolution. Lors de celle-ci, la sénéchaussée, qui avait déjà perdu beaucoup de prérogatives face aux gouvernements et parlements, est supprimée privant une grande partie de la bourgeoisie et de la petite noblesse de robe de leurs charges, les incitant à quitter la cité. La population diminue légèrement à partir du XVIIIesiècle, puis de façon plus accentuée à partir de 1870, et ce jusque vers les années 1980.
Le commerce de la truffe permettra à la petite cité de rebondir économiquement du XIXe jusqu'au début du XXesiècle, notamment grâce au chemin de fer à partir de la fin du XIXe. Le marché aux truffes de Noël 1904 verra changer de mains plus de 20 tonnes d'or noir. Colette écrivit dans son recueil Prisons et Paradis, «J'ai chassé la truffe à Martel, dans le Lot, et je tenais la laisse d'une petite truie, une artiste en son genre, qui flairait la truffe souterraine, la délogeait d'un groin inspiré, avec des cris, des élans brusques et toutes les manières, ma foi, d'une somnambule. À chaque trésor trouvé, l'intelligente petite truie levait la tête et quémandait sa récompense, une poignée de maïs.»
La Révolution et le XIXesiècle furent le temps de l'émergence d'une grande famille de Républicains en son sein, les Lachièze avec Pierre Lachièze (1743-1818) avocat, maire de Martel pendant la Révolution (1792-1795), président de l'Assemblée départementale, député à la Législative et au Conseil des Anciens et au Corps législatif[57], Pierre-Marcelin Lachièze (1807-1885), avocat, fondateur sous la monarchie de Juillet du journal républicain le Radical du Lot[58], Albert Lachièze, (1840-1925) maire de Martel de 1877 à 1925, député du Lot de 1889 à 1906[59], famille qui s'allia avec le sénateur Émile Rey, ami de Léon Gambetta et grande figure républicaine. En cette période de fervents tumultes institutionnels que connaissait la France, le Lot donna ou accueillit des hommes politiques de premier plan comme Léon Gambetta, Gaston Monnerville, Maurice Faure, Bernard Pons, ou encore Georges Pompidou à titre privé. Le virulent combat républicain fut personnifié à Martel entre les Lachièze d'un côté, et les royalistes Lachèze de Murel, première famille noble de Martel au XVIIIe, Labrunie-Laprade et d'Arliguie de Boutières de l'autre, ces deux dernières familles ayant donné deux maires pour 3 mandats chacune au XIXesiècle.
Au début du XXesiècle, le Cercle Dars où tous les hommes de bonne famille se réunissaient pour boire et jouer était réputé à 10 lieues à la ronde. C'est durant l'entre deux guerres qu'Henri Ramet, premier président de la Cour d'Appel de Toulouse, fut élu maire de 1935 à 1941. Il fut le second, après le chanoine Serrurier au XIXesiècle, à tenter de retranscrire l'histoire de Martel avec son livre Martel, un coin du Quercy[60].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la cité parvint à éviter les troubles du temps. Relaté par Jacques Miffre[54], tout jeune médecin à Martel à cette époque, André Malraux, alors maquisard, vint s'y réfugier à plusieurs reprises. Anna Delvert[54], propriétaire de la conserverie et de toutes les terres derrière la Fontanelle organisa un système d'approvisionnement alimentaire à faible coût, qui permit aux Martelais de ne souffrir ni de la faim pour les plus pauvres, ni du marché noir pour les autres.
L'économie du XXesiècle, y sera très limitée du fait de l'exode rural et du déplacement de la truffe vers le Sud du Lot (Lalbenque) et ne sera marquée que par la petite conserverie industrielle Delvert[54](1908-1981), coupe d'or du bon goût français 1970, fournisseur de Fauchon et Félix Potin, par son marché, la distillation de la lavande du Quercy, et plus récemment par l'entreprise Solev, rachetée par le groupe Pochet en 2011.
La gare de Martel sur le parcours de la ligne Bordeaux-Aurillac a été fermée en 1980 mais depuis 1997 un train touristique exploite la ligne Martel - Saint-Denis-près-Martel.
Galerie
La ville aux sept tours.
Vue de l'est.
Vue du sud.
Hôtel de la Raymondie.
Quatre des sept tours.
Tour Mirandol.
Martel au lever de soleil.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
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Finances locales
Cette section est consacrée aux finances locales de Martel de 2000 à 2018[Note 11].
Les comparaisons des ratios par habitant sont effectuées avec ceux des communes de 500 à 2 000habitants appartenant à un groupement fiscalisé, c'est-à-dire à la même strate fiscale.
Budget général
Pour l'exercice 2018, le compte administratif du budget municipal de Martel s'établit à 1 935 430€ en dépenses et 2 142 330€ en recettes:
les dépenses se répartissent en 1 534 030€ de charges de fonctionnement et 401 400€ d'emplois d'investissement;
les recettes proviennent des 1 801 290€ de produits de fonctionnement et de 341 040€ de ressources d'investissement.
Évolution du fonctionnement et de l'investissement de 2000 à 2018
G0a - Évolution de la section fonctionnement de Martel
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale: Produits Charges
G0b - Évolution de la section investissement de Martel
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale: Emplois Ressources
Fonctionnement
T1p - Section de fonctionnement de Martel en 2018
Martel (€/hab.)
Strate (€/hab.)
Résultat comptable
162€
146€
Charges de personnels
487€
274€
Achats et charges ext.
316€
198€
charges financières
37€
18€
subventions versées
14€
26€
contingents
3€
45€
Impôts locaux
406€
307€
dotation globale de fonctionnement
135€
147€
Autres impôts
56€
51€
Écart par rapport à la moyenne de la strate: de 0 à 10%; de 10 à 30%; supérieur à 30%
Pour Martel en 2018, la section de fonctionnement[Note 12] se répartit en 1 534 030€ de charges (930€ par habitant) pour 1 801 290€ de produits (1 092€ par habitant), soit un solde de la section de fonctionnement de 267 270€ (162€ par habitant):
le principal pôle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 13] pour une somme de 804 000€ (52%), soit 487€ par habitant, ratio supérieur de 78% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (274€ par habitant). Sur la période 2014 - 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 464€ par habitant en 2015 et un maximum de 513€ par habitant en 2017. Viennent ensuite les groupes des achats et charges externes[Note 14] pour 34%, des charges financières[Note 15] pour 4%, des subventions versées[Note 16] pour 2% et finalement celui des contingents[Note 17] pour des sommes négligeables;
la plus grande part des recettes est constituée des impôts locaux[Note 18] pour une valeur totale de 670 000€ (37%), soit 406€ par habitant, ratio supérieur de 32% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (307€ par habitant). Pour la période allant de 2014 à 2018, ce ratio augmente de façon continue de 339€ à 406€ par habitant. Viennent ensuite de la dotation globale de fonctionnement (DGF)[Note 19] pour 12% et des autres impôts[Note 20] pour 4%.
La dotation globale de fonctionnement est quasiment égale à celle versée en 2017.
Évolution des produits et charges de fonctionnement de 2000 à 2018
G1a - Évolution des produits de fonctionnement pour Martel
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale: Impôts Locaux autres impôts et taxes dotation globale de fonctionnement
G1b1 - Évolution des charges de personnel et externes pour Martel
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale: Charges de personnel achats et charges externes
G1b2 - Évolution des charges financières et des subventions versées pour Martel
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Martel. Ils sont quasiment égaux à ceux de 2017:
la taxe d'habitation: 8,18%;
la taxe foncière sur le bâti: 16,46%;
celle sur le non bâti: 152,34%.
Investissement
T3p - Investissement de Martel en 2018
Martel (€/hab.)
Strate (€/hab.)
Remboursements d'emprunts
163€
68€
Dépenses d'équipement
79€
307€
subventions reçues
86€
81€
fctva
11€
36€
Nouvelles dettes
0€
70€
Écart par rapport à la moyenne de la strate: de 0 à 10%; de 10 à 30%; supérieur à 30%
Cette section détaille les investissements[Note 21] réalisés par la commune de Martel.
Les emplois d'investissement en 2018 comprenaient par ordre d'importance:
des remboursements d'emprunts[Note 22] pour 270 000€ (67%), soit 163€ par habitant, ratio supérieur de 140% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (68€ par habitant). Pour la période allant de 2014 à 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 156€ par habitant en 2016 et un maximum de 192€ par habitant en 2015;
des dépenses d'équipement[Note 23] pour une valeur de 131 000€ (33%), soit 79€ par habitant, ratio inférieur de 74% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (307€ par habitant).
Les ressources en investissement de Martel se répartissent principalement en:
subventions reçues pour une somme de 143 000€ (42%), soit 86€ par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 23€ par habitant en 2016 et un maximum de 155€ par habitant en 2014;
fonds de compensation pour la TVA pour un montant de 18 000€ (5%), soit 11€ par habitant, ratio inférieur de 69% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (36€ par habitant).
Évolution de l'investissement de 2000 à 2018
G3a - Évolution des emplois d'investissement pour Martel
G3b - Évolution des ressources d'investissement pour Martel
Valeurs en millier d'euros (k€) Martel, Valeur totale: Nouvelles dettes subventions reçues Fonds de compensation pour la TVA
Endettement
T4p - Endettement et capacité d'autofinancement de Martel en 2018
Martel (€/hab.)
Strate (€/hab.)
Encours de la dette
1 278€
615€
annuité de la dette
199€
86€
Capacité d'autofinancement
179€
156€
Écart par rapport à la moyenne de la strate: de 0 à 10%; de 10 à 30%; supérieur à 30%
L'endettement de Martel au peut s'évaluer à partir de trois critères: l'encours de la dette[Note 24], l'annuité de la dette[Note 25] et sa capacité de désendettement[Note 26]:
l'encours de la dette pour une valeur de 2 108 000€, soit 1 278€ par habitant, ratio supérieur de 108% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (615€ par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio diminue de façon continue de 1 774€ à 1 277€ par habitant;
l'annuité de la dette pour une valeur totale de 328 000€, soit 199€ par habitant, ratio supérieur de 131% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (86€ par habitant). Pour la période allant de 2014 à 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 198€ par habitant en 2018 et un maximum de 252€ par habitant en 2015;
la capacité d'autofinancement (CAF) pour une somme de 296 000€, soit 179€ par habitant, ratio supérieur de 15% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (156€ par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 89€ par habitant en 2017 et un maximum de 179€ par habitant en 2018. La capacité de désendettement est d'environ 7 années en 2018. Sur une période de 19 années, ce ratio présente un minimum d'environ 3 années en 2008 et un maximum élevé d'un montant de 15 années en 2017.
Évolution de la capacité d'autofinancement (CAF) et de l'encours de la dette de 2000 à 2018
Les courbes G4a et G4b présentent l'historique des dettes de Martel.
G4a - Capacité d'autofinancement et encours total de la dette de Martel
Valeurs en euros Martel, Par habitant: CAF Encours total de la dette
G4b - Nombre d'années pour rembourser la dette en fonction de la CAF de Martel
Valeurs en années Martel, : Ratio = Encours de la dette / CAF
Chirurgien dentiste, conseiller départemental depuis 2021
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[63].
En 2019, la commune comptait 1 625 habitants[Note 27], en diminution de 0,91% par rapport à 2013 (Lot: +0,19%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
3 011
2 771
3 450
2 986
2 903
3 050
3 070
3 069
3 150
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
3 118
3 098
3 006
2 742
2 703
2 837
2 520
2 397
2 236
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 165
1 995
1 942
1 830
1 845
1 896
1 742
1 492
1 458
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
1 377
1 416
1 454
1 402
1 462
1 467
1 513
1 519
1 650
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 601
1 625
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[64] puis Insee à partir de 2006[65].)
Histogramme de l'évolution démographique
Au début du XXesiècle, Martel comptait 2 236 habitants[66].
Économie
L'économie y est marquée par:
Le tourisme et la gastronomie;
L'agriculture et le commerce des produits du terroir;
L'industrie, à travers la SOLEV, employant plus de 200 personnes;
Une forte proportion de résidences secondaires.
Martel bénéficie de nombreux commerces et services.
Martel est de plus proche des bassins d'emploi de Brive (30 km) et de Biars-Bretenoux (ANDROS), de l'autoroute A20 (7 km) et de l'aéroport Brive-Vallée de la Dordogne (15 km).
Industrie
Martel bénéficie de l'implantation d'une usine de métallisation, la SOLEV. Son domaine d'activité concerne le vernissage et la finition pour des produits à haute valeur ajoutée: bouchons et flacons de parfums de luxe… Les techniques de traitement de surface suivantes y sont mises en œuvre: métallisation sous vide, vernissage, reprise laser, sublimation…
Cette usine emploie plus de 250 personnes[67].
La SOLEV est la première Entreprise du patrimoine vivant de Martel, rejointe en 2021 par la SOCOBA, société spécialisée dans la restauration du patrimoine bâti (maçonnerie pierre, taille de pierre, charpente et couverture), faisant de Martel la ville la plus distinguée en la matière avec deux des quatre entreprises lotoises distinguées à cette date[68].
Agriculture
C'est aujourd'hui un centre actif du marché de la truffe, des noix et de l'artisanat des conserves.
Tourisme
Depuis juin 2022, Martel fait partie de l'association des Plus Beaux Villages de France[69].
La saison touristique est essentiellement concentrée de début juillet à la mi-août[réf.nécessaire].
Le chemin de fer touristique
L'ancienne ligne de Souillac à Viescamp-sous-Jallès, près d'Aurillac, exploitée à partir de 1889-1891, permettait la liaison entre la Ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac (1858-1864) et la ligne de Figeac à Arvant passant par Aurillac (1861-1868) et prolongeait la ligne de Siorac-en-Périgord à Cazoulès et Souillac mise en service en 1882 et 1884. C'est une portion de l'ancienne ligne reliant Bordeaux à Aurillac construite entre 1880 et 1884 et mise en service en 1889.
Cette ligne venait concurrencer le trafic des «gabares» de la Dordogne. Le train servait notamment à l'expédition des truffes du marché de Martel, l'un des plus importants de la région, d'où le nom de Truffadou. La partie Sarlat - Saint-Denis est inexploitée par la SNCF depuis 1980.
La ligne de Chemin de fer touristique du Haut Quercy qui réalise la liaison Martel - Saint-Denis-lès-Martel a été remise en service en 1997 par une association de passionnés bénévoles[70].Un nouveau hall des voyageurs a été inauguré le [71].
Une partie de cette ligne, taillée dans la falaise de Mirandol, surplombe la Dordogne.
94 419 personnes ont visité cette ligne en 2017[72].
Autres sites touristiques
Reptiland propose de découvrir serpents, lézards et crocodiles du monde.
Le marché d'été ayant lieu sous la halle mercredi et samedi matin
Plages de rivière et canoë-kayak à Gluges, Copeyre, Meyronne, Saint-Sozy…
Lieux et monuments
Place de la Halle
Hôtel de la Raymondie aussi appelé palais de la Raymondie, est un monument historique[73]
Halle de la fin du XVIIIesiècle remarquable pour sa charpente en châtaignier et ses «conques» (mesures à grain): édifiée sur l'emplacement de l'Arsenal et du premier hôtel de ville où les consuls et le sénéchal tenaient leurs séances, démoli par décision du de l'assemblée municipale, reconstruite entre 1793 et 1800, inscription par arrêté du aux monuments historiques[74], bâtiment remarquable par sa charpente conçue par Teringot, géomètre à Martel.
Hôtel Fabri inscription par arrêté du aux monuments historiques[75](XIIesiècle, XIVesiècle et XVIesiècle): en 1183 le bourgeois Étienne Fabri y accueille Henri le Jeune, roi d'Angleterre, mourant, après le pillage de Rocamadour par sa troupe de mercenaires. Deuxième fils et héritier d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine, gendre du roi de France, frère de Richard Cœur de Lion et de Jean sans Terre. D'après la tradition, ce roi d'Angleterre, couronné du vivant de son père, aussi appelé Henri Court-Mantel, y mourut en 1183, en expiant ses crimes, alors qu'Henri II était en route aux alentours de Limoges pour se réconcilier avec ce fils terrible.
Hôtel Condamine: hôtel de la monnaie, ancien atelier de frappe des monnaies en usage dans la vicomté (XIIIesiècle et XIVesiècle); particularité: deux tourelles accolées d'inégales longueurs.
Au détour des vieilles rues
Église Saint-Maur de Martel[76]: dédiée à un disciple de saint Benoît; église fortifiée, tympan roman du XIIesiècle, nef du XIVesiècle, clocher du XVIesiècle, d'une hauteur de plus de 40 mètres. L'église à travers ses dimensions et son caractère imposants est un bel exemple du «Gothique du Midi», dont la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi est la plus représentative. Le chevet de l'église est éclairé par une très belle verrière du début du XVIesiècle représentant en 12 tableaux la Semaine Sainte; on l'attribue à l'atelier du célèbre verrier Arnaud de Moles. On trouve aussi dans le chœur un bel ensemble de boiseries et de tableaux du XVIIIesiècle.
Tournemire ou Tour de la Prison: tour romane de guet, XIIesiècle et XIVesiècle, tour carrée avec créneaux recouverts, 25 mètres, ayant servi de prison sous l'Ancien Régime.
Maison Grise ou Maison Ramet: jadis habitée par une famille de juristes, les Judicis (XIIesiècle, XVIesiècle et XIXesiècle).
Le Grenier d'Abondance: petit immeuble Renaissance du XVIesiècle attenante à la deuxième enceinte, fenêtres à meneaux dont l'une est surmontée d'une expression tirée des Églogues de Virgile, «Deus nobis haec otia fecit»… «Dieu nous a donné ce lieu de repos».
Hôpital Saint-Marc, puis couvent de moniales de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, dites maltaises[77].
Hôtels particuliers avec ou sans tour, maisons de caractère, humbles échoppes médiévales, portes médiévales des barris de Brive et de Souillac, vestiges de remparts, arches et portes de style, maisons à colombages, ancien couvent des Mirepoises avec son cloître et son plafond à caissons ISMH, anciens couvents Sainte-Anne-et-Saint-Joseph, à découvrir de l'extérieur au détour des vielles rues, notamment via les visites aux flambeaux organisées généralement en été.
À proximité du village
La Vassaudie: difficile à trouver sur la route de Creysse, une ruine faite de gros moellons appareillés et bien assisés. Aujourd’hui éventrée, on y devine une grande salle principale, avec en continuité une autre pièce plus petite qui devait être une chapelle à croisée d’ogive, dont les liernes devaient reposer sur des culots sculptés[78].
Avec les sites du belvédère de Copeyre, Briance, Creysse…
Liste des 7 tours
Martel, la ville aux 7 tours (Lot)
Clocher de l'Église Saint-Maur de Martel, clocher octogonal avec tourelle, XIVesiècle, XVIesiècle et XIXesiècle, 48 mètres.
Beffroi del l'hôtel de la Raymondie, tour rectangulaire avec clocheton, échauguette, cheminée et horloge, XIIIesiècle et XIVesiècle, plusieurs échauguettes aux angles du palais, 35 mètres de hauteur pour le beffroi.
Tour Tournemire: tour de guet, et également prison, XIIesiècle et XIVesiècle, tour carrée avec créneaux recouverts, 25 mètres.
Tour du couvent des Cordeliers (tronquée à la Révolution), tour carrée, XIVesiècle, 25 mètres.
Tour de la maison Fabri, tour ronde, XIIesiècleXIVesiècle et XVIesiècle, 23 mètres.
Tour de l'hôtel de Briance ou Vergnes de Ferron, tour ronde avec clocheton et échauguette, tourelle en façade nord, XIVesiècle et XVesiècle, 23 mètres.
Tour Mirandol[54], 1469, tour carrée avec échauguette et clé de voute remarquable, 24,5 mètres.
D'autres tours et tourelles: vestiges de la Julianie ou tour des Pénitents, tourelles d'angle de la Raymondie, tour de l'hôtel de la monnaie, tourelle de l'hôtel de Briance rue Droite, tourelle rue Mercière, tour de la maison Lachièze Rey, tourelles Est de l'Eglise, pigeonniers…
Liste des monuments historiques
Chapelle de Malodène. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2015[81].
Cloître des Mirepoises. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1931[82].
Église Saint-Martin de Louchapt. Le chœur a été inscrit au titre des monuments historiques en 1990[83].
Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Murel. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1990[84].
Église Saint-Maur de Martel. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1906[85]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[85].
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Gluges. Les restes de l'ancienne église ont été classés au titre des monuments historiques en 1913[86]. Bluck et Delpon rapportent qu'elle aurait été bâtie en 1108 par le croisé Gaillard de Mirandol pour y déposer des reliques rapportées de Terre sainte[87]. Ce ne serait qu'une légende inventée pour justifier les droits des seigneurs de Mirandol. Cependant des éléments architecturaux: modillons et chapiteaux de piliers et des vestiges découverts lors des fouilles récentes montrent une reconstruction datant du XIIesiècle[88];
Hôtel de ville de Martel situé dans l'ancien hôtel de la Raymondie classé en 1906 et 1926, inscrit en 1926[89].
Martel possède une école de musique de statut associatif (Loi 1901).
L'Ensemble vocal de Martel, issu de cette école, a été dirigé par Patrick Hilliard, de 1990 à 1998, puis par Christophe Loiseleur des Longchamps, compositeur et chef de chœur, de 1998 à 2010. Deryck Webb, ténor lyrique, en a été le professeur de technique vocale. Depuis 2012, ce chœur est devenu l'Ensemble vocal du Pays de Martel, dirigé par Marie Briois jusqu'en 2018. Depuis 2021, la cheffe de chœur est Maïtine Bergounioux[95].
Personnalités liées à la commune
Personnalités nées à Martel
Peyre Pélicié (début du XIIIesiècle), troubadour de Martel (issu d'une famille bourgeoise de la ville) dont on conserve deux chansons[96].
Étienne de Bascle (Martel, 1605 - 1661), avocat janséniste, ami de l'abbé de Saint-Cyran, 3esolitaire de Port Royal[97].
Jean-Baptiste Roger de Lacoustande (Martel, - Martel, ), chevalier de Saint-Louis, général de brigade des armées de la République.
Claude Caÿx prêtre né le à Martel, bienheureux, tué lors des massacres de à Paris[98].
Antoine Judicis (faubourg de Mandes, - 1822) fut l'accusateur public chargé de reprendre en main le tribunal révolutionnaire après Thermidor. Il prononça à ce titre le réquisitoire contre Fouquier-Tinville, puis obtint la dissolution du tribunal d'exception qu'il dirigeait.
Pierre Lachièze (Martel, - ) avocat, maire de Martel pendant la Révolution (1792-1795), président de l'Assemblée départementale, député à la Législative et au Conseil des Anciens et au Corps législatif[57].
Pierre-Joseph de Lachèze-Murel (1744-1835), député aux États Généraux, et à la chambre des députés, chevalier de la Légion d'honneur[99].
Pierre-Marcelin Lachièze (1807-1885), avocat, fondateur sous la monarchie de Juillet du journal républicain le Radical du Lot[58].
Mgr Henri Marie Arlet (Martel le - Angoulême le ), évêque d'Angoulême le , sacré à Cahors par Mgr Laurens[100],[101].
Henri Ramet (Martel, - ) historien, juriste, premier président de la Cour d'Appel de Toulouse, maire de Martel (1935-1941).
Albert Lachièze, (Martel, - Martel, ) maire de Martel de 1877 à 1925, député du Lot de 1889 à 1906[59].
Pierre Lachièze-Rey (Martel, - Martel, ), philosophe français d'inspirations catholique et kantienne.
Anna Delvert (Martel 1884 - Martel 1960), créatrice avec son époux Henri (1904) décédé en 1936, et dirigeante (1904-1955) de la Conserverie Industrielle Delvert, Coupe d'Or du Bon Goût Français 1970. Elle mena de front avant l'heure une carrière d'entrepreneuse tout en élevant 6 enfants et aida grandement les Martelais durant la deuxième guerre mondiale.
Charles Nouailhac, cheville ouvrière de l'accord du portant sur la création de l'assurance chômage, de l'UNEDIC et des ASSEDIC, dont il est anecdotiquement à l'origine des noms de marque. Premier directeur général de l'UNEDIC pendant 30 ans[102].
Michèle Causse (1936-2010). Écrivaine et traductrice angliciste et italianiste née à Martel et morte (dénée selon un de ses néologismes) à Zurich.
Jean-Claude Requier né à Martel en 1947, homme politique français, membre du Mouvement radical.
Personnalités ayant vécu à Martel ou ayant marqué son histoire
Henri le Jeune (1155-1183), dit le «jeune roi», prince d'Angleterre, deuxième fils de Henri II et d'Aliénor d'Aquitaine, couronné roi du vivant de son père (surnommé Henri Court-Mantel), mort à Martel le .
Raymond IV de Turenne donne à Martel sa charte de franchises en 1219.
Christophe de Romandiola (1172-1271) bienheureux, disciple et ami de François d'Assise, fonda le couvent des Cordeliers.
Saint Louis et Blanche de Castille vinrent à Martel en 1244.
Du Guesclin, libérateur de Martel en 1374.
Jean-Louis Jauberthou, introducteur en France de la vaccine, qu'il inocula à la famille royale en 1785 (livres divers sur la vaccination).
Charles Ribeyrolles (1812-1860), écrivain et journaliste républicain, proscrit en 1851, ami de Victor Hugo, établi au Brésil où il mourut en 1860, coauteur du Brésil pittoresque.
François Gall, peintre-sculpteur français né le à Kolozsvár (capitale de la Transylvanie hongroise, dans l'actuelle Roumanie) et décédé à Paris le , âgé de 75 ans. Il a épousé une martelaise, Eugénie Chassaing, journaliste et écrivaine quercinoise. Ils passaient une grande partie de l'année dans leur maison de Martel.
Louis Blanchard[103](Paris 1905 - Brive 1988), École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris, directeur de la recherche de Saint-Gobain, créateur et président (1976-1988) de l'Association de sauvegarde des maisons et paysages de Martel et de sa Région[103]. Il a épousé une martelaise, Marguerite Delvert, experte en Art copte et conférencière au Musée du Louvre et au Musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye. Ils organisèrent une grande exposition hors les murs sur "Martel, hier et aujourd'hui" au musée de la Conciergerie (palais de la Cité) en 1974.
Robert Vattier, un des comédiens préférés de Marcel Pagnol, né le à Rennes (Ille-et-Vilaine) et décédé le à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Charles Breuil, artiste peintre marqué par le surréalisme, né à Saint-Denis-lès-Martel en 1928. Il a vécu et travaillé à Anglet (Pyrénées Atlantiques). Il a passé de nombreux étés à Martel où il a beaucoup peint.
Édith Piaf, chanteuse française (1915-1963): elle venait prier à l'église du hameau de Gluges, elle a financé anonymement le renouvellement des vitraux de cet édifice, une place porte son nom[104].
Marcel Baleste (Vanves, - Cahors, ) économiste et géographe, agrégé d'histoire-géographie (1942), professeur à Henri IV, historien de Martel, auteur de La Vie quotidienne à Martel au XIXesiècle – 1800-1852[105]
Pierre Mirat (1924-2008), acteur français inhumé au cimetière de Martel, vivait dans l'hôtel Vergnes de Ferron.
Robert Littell (1935), journaliste et écrivain américain, père de Jonathan Littell ayant vécu à Martel jusqu'en 2017.
Patrick Sébastien (1953), de son vrai nom Patrick Boutot, est un imitateur, humoriste, acteur, réalisateur, chanteur, auteur-compositeur, écrivain, producteur-animateur d'émissions de divertissement de télévision français et ex-dirigeant de club de rugby celui du CA Brive vit à Martel.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes du Lot.
Blasonnement:
De gueules, à trois marteaux ou martels d'argent au manche d'or 2 et 1[106]
Jumelages
Nassogne(Belgique)depuis 1967
Tequila(Mexique)depuis 2002
Panoramique
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[20].
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Pour cette ZNIEFF, l'INPN compte 30 communes dont trois en Corrèze et 25 dans le Lot mais le territoire de la ZNIEFF ne fait que tangenter ceux d'Altillac en Corrèze et de Puybrun dans le Lot, comme le montre la carte du site.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[44].
La «section de fonctionnement» est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune. Y figure aussi le remboursement des intérêts des emprunts. Elle enregistre également les recettes fiscales, les dotations et participations de l’État ainsi que les recettes d’exploitation des services municipaux.
Les «charges de personnel» regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
Le poste «achats et charges externes» regroupe les achats non stockés de matières et fournitures (eau, énergie...), le petit matériel, les achats de crédits-bails, les locations, primes d'assurances...
Les «charges financières» correspondent à la rémunération des ressources d'emprunt.
Les «subventions versées» rassemblent l'ensemble des subventions à des associations votées par le conseil municipal.
Les «contingents» représentent des participations obligatoires d'une commune au financement de services départementaux, notamment aux sapeurs-pompiers du département.
Les «impôts locaux» désignent les impôts prélevés par les collectivités territoriales comme les communes pour alimenter leur budget. Ils regroupent les impôts fonciers, la taxe d'habitation ou encore, pour les entreprises, les cotisations foncières ou sur la valeur ajoutée.
Les «dotations globales de fonctionnement» désignent, en France, des concours financiers de l'État au budget des collectivités territoriales.
Les «autres impôts» couvrent certains impôts et taxes autres que les impôts locaux.
La section «investissement» concerne essentiellement les opérations visant à acquérir des équipements d’envergure et aussi au remboursement du capital de la dette.
Les «remboursements d'emprunts» représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
Les «dépenses d’équipement» servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur du patrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
L'«encours de la dette» représente la somme que la commune doit aux banques au de l'année considérée
L'«annuité de la dette» équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
La «capacité de désendettement» est basée sur le ratio suivant défini par la formule: ratio = encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Martel.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Gaston Bazalgues et Jacqueline Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy et des communes du Lot: Toponymie lotoise, Aubenas, Gourdon: Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 133p. (ISBN2-910540-16-2, BNF40220401), p.110.
(en) Catherine O'Connell-Cooper, , NASA Science, Mars Exploration Program, , consulté le .
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(en) Mariah Baker, , NASA Science, Mars Exploration Program, , consulté le .
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Archives famille Redon-Blanchard-Delvert-Association de Sauvegarde des Maisons et Paysages de Martel et de sa Région
Anne-Laure Napoleone, La Raymondie de Martel, p.391-404, dans Congrès archéologique de France. 147esession. Quercy. 1989 - Société française d'archéologie - Paris - 1993
Hôtel Fabri Notice noPA00095299, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Marie-Pasquine Subes-Picot, Église Saint-Sauveur de Martel, p.365-390, dans Congrès archéologique de France. 147esession. Quercy. 1989 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1993
«Église Gluges», notice noPA00095159, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Jean-Baptiste Gluck (ill.Eugène Gluck), Album historique de département du Lot: Avec les vues des principaux monuments et sites du Quercy, Peronnas, Éditions de la Tour de Gile, (réimpr.1995), 192p. (ISBN2-87802-209-2), p.124.
Valérie Rousset, Jean-Pierre Girault, Anne-Marie Pêcheur et Marguerite Guély, «L’Église Saint-Pierre-ès-Liens de Gluges à Martel et son presbytère (Lot)», Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, vol.LXIX, , p.69-98 (lire en ligne).
«Martel (Lot)», sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
MgrArlet sur un bulletin du conseil municipal de Cremps Mgr Arlet.
Philippe Olivier, Ecclesia Cadurecensis, le clergé du Diocèse de Cahors aux XIXe et XXe siècle, Cahors, Publi-Fusion, , 420p. (ISBN978-2-7466-3502-9), p.115.
Victor Adolphe Malte-Brun, Lot: Géographie - Histoire - Statistique - Administration, Les éditions du Bastion, (réimpr.1980), 58p., p.41
Voir aussi
Bibliographie
Abbé Blaise-Adolphe Marche, La vicomté de Turenne et ses principales villes: Beaulieu, Argentat, Saint-Céré, Martel, Imprimerie Crauffon, Tulle, 1880 (lire en ligne)
Henri Ramet, Martel. Un coin du Quercy, 1920 (réimpr., Lorisse, Le Livre d'histoire, 2017 (ISBN9782758609995)).
Marguerite Guély, L'origine de Martel, p.28, Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, 2000 (lire en ligne)
Marguerite Guély, L'origine, l'essor et le déclin des marchands de Martel, Conférence prononcée à la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze (lire en ligne)
Marguerite Guély, L'histoire de Gluges d'après les archives de Martel, Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze (lire en ligne)
Lucien Lachièze-Rey, Les cahiers de doléances du Tiers état de la sénéchaussée de Martel pour les États généraux de 1789, Martel, Art et Histoire, , 213p. (présentation en ligne)
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