Cuzance est une commune française, située dans le nord du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Martel, une région naturelle constituant le plus septentrional des quatre causses du Quercy, entre Limousin, vallées de la Tourmente et de la Dordogne.
Exposée à un climat océanique altéré, aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la commune. Elle est incluse dans le bassin de la Dordogne.
Cuzance est une commune rurale qui compte 632 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Souillac. Ses habitants sont appelés les Cuzançois ou Cuzançoises.
Commune du Quercy située au nord du Lot, au milieu du triangle "Souillac-Martel-Cressensac", proche de Rocamadour. Cuzance est à une quinzaine de kilomètres du département de la Corrèze.
Cressensac-Sarrazac | Cressensac-Sarrazac | Cazillac |
Gignac | ![]() |
Martel |
Lachapelle-Auzac | Baladou |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cressensac », sur la commune de Cressensac-Sarrazac, mise en service en 1991[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,8 °C et la hauteur de précipitations de 1 021,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le département de la Corrèze, mise en service en 1987 et à 22 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15].
La commune fait partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[16],[17].
Cuzance est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[18],[I 1],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Souillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (54,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42 %), prairies (41,4 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), zones urbanisées (1,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Cuzance est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lot. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[23]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992 et 1999[24],[21].
Cuzance est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[25].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[26]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 93,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 349 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 291 sont en en aléa moyen ou fort, soit 83 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
Le toponyme Cuzance est basé sur un anthroponyme gallo-romain et désigne la villa de Cusantius dérivé de Cusius[30].
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Blason | Inconnu. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1803 | 1827 | Thomas Lajugie | ||
1827 | 1848 | Jean Goursat | ||
1848 | 1855 | Jean Baptiste Denuce | ||
1855 | 1858 | Jean Louis Zéphirin Castanet | ||
1859 | 1865 | Charles Giraud | ||
1865 | 1870 | Martin Delvert | ||
1870 | 1876 | Jean Delvert | ||
1876 | 1881 | Basile Pierre Nayrac | ||
1881 | 1886 | Henri Bascle | ||
1886 | 1900 | Massalve | ||
1900 | 1903 | Nayrac | ||
avant 1995 | ? | Lucien Barre | PS | |
2001 | En cours | Jean-luc Laborie | Radical | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2019, la commune comptait 632 habitants[Note 6], en augmentation de 10,68 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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450 | 583 | 955 | 1 059 | 1 145 | 1 151 | 1 127 | 1 205 | 1 225 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 246 | 1 190 | 1 149 | 1 088 | 1 078 | 1 044 | 1 189 | 1 041 | 963 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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917 | 860 | 805 | 645 | 588 | 576 | 547 | 489 | 436 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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415 | 417 | 377 | 392 | 375 | 372 | 397 | 418 | 528 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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571 | 632 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 247 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 603 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 240 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 6,1 % | 8,6 % | 7,8 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 379 personnes, parmi lesquelles on compte 78,5 % d'actifs (70,7 % ayant un emploi et 7,8 % de chômeurs) et 21,5 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Souillac, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 71 emplois en 2018, contre 79 en 2013 et 70 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 271, soit un indicateur de concentration d'emploi de 26,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,7 %[I 10].
Sur ces 271 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 57 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 88,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,2 % les transports en commun, 2,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
47 établissements[Note 9] sont implantés à Cuzance au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 47 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 14 | 29,8 % | (14 %) |
Construction | 9 | 19,1 % | (13,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 6 | 12,8 % | (29,9 %) |
Information et communication | 2 | 4,3 % | (1,8 %) |
Activités immobilières | 2 | 4,3 % | (3,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 8 | 17 % | (13,5 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 2 | 4,3 % | (12 %) |
Autres activités de services | 4 | 8,5 % | (8,7 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,8 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 47 entreprises implantées à Cuzance), contre 14 % au niveau départemental[I 14].
L'entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[36] :
La commune est dans les Causses », une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département du Lot[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la combinaisons de granivores (porcins, volailles)[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 50 | 47 | 32 | 31 |
SAU[Note 12] (ha) | 1 170 | 1 458 | 1 615 | 1 771 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 50 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 47 en 2000 puis à 32 en 2010[39] et enfin à 31 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 38 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[40],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de 1170 ha en 1988 à 1771 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 23 à 57 ha[39].
À Rignac (ancienne commune rattachée à Cuzance) se trouve l'église Saint-Victor, du XIIe siècle qui est la seule église d'Europe à disposer d'une cheminée.
Raymond de Rouchon, de Cuzance, évêque de Saint-Flour de 1599 à 1602