La commune d'Altillac, traversée par le 45eparallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
En Xaintrie, à l'extrême-sud du département de la Corrèze et de la région Limousin, elle se situe en rive gauche de la Dordogne, qui la sépare de trois communes en rive droite: Brivezac, Beaulieu-sur-Dordogne et Astaillac.
Altillac est très étendu géographiquement. Avec une superficie de 2500 hectares, la commune s'étend sur près de 30 hameaux dispersés et presque une dizaine de châteaux dont Bra, Sugarde, le Doux, Rholan, la Majorie, Bichiran, Miègemont et Gary.[1]
Le territoire communal est desservi par les routes départementales 41 et 940.
Communes limitrophes
Altillac est limitrophe de huit autres communes, dont deux dans le département du Lot.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat des marges montargnardes», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat de montagne» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 12,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 5 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 11,9 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Beaulieu S/dor.», sur la commune de Beaulieu-sur-Dordogne, mise en service en 1952[8] et qui se trouve à 1 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13°C et la hauteur de précipitations de 1 145,3 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Brive», sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 32 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,7°C pour la période 1971-2000[12], à 12,7°C pour 1981-2010[13], puis à 13,0°C pour 1991-2020[14].
Milieux naturels et biodiversité
Bien qu'étant indiquée comme faisant partie du périmètre de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) la «vallée de la Dordogne quercynoise» (de type II)[15],[16] et «la Dordogne quercynoise» (de type I)[17],[18], Altillac n'est pas concernée, comme le montrent les cartes des deux sites, les ZNIEFF commençant juste après la limite communale sud-ouest, à Biars-sur-Cère.
Urbanisme
Typologie
Altillac est une commune rurale[Note 5],[19]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Biars-sur-Cère - Saint-Céré, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,7% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (50,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (48,7%), prairies (30%), zones agricoles hétérogènes (11,7%), cultures permanentes (5,8%), eaux continentales[Note 7] (2,6%), zones urbanisées (1,3%)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Altillac est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier: le risque de radon[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne et le ruisseau d'Orgues. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1999, 2001 et 2021[27],[25]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation «Altillac - Bassin de la Dordogne», approuvé le [28].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Altillac.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 19,1% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 610 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 235 sont en en aléa moyen ou fort, soit 39%, à comparer aux 36% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1994 et par des mouvements de terrain en 1999[25].
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, du Chastang, de Marcillac, d'Enchanet, de Hautefage et de Saint-Étienne-Cantalès, des ouvrages de classe A[Note 8] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[32].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Altillac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[33].
Histoire
Altillac fut le siège d'une viguerie sous les Carolingiens[34].
Lors des premières années de la Révolution française, la commune de Fontmerle fusionne avec Altillac[35].
Le , le préfet régional de Limoges réquisitionne le domaine du Doux pour y créer un centre d'internement pour familles juives[36],[37].
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[41].
Jumelages
La commune d'Altillac est jumelée depuis 1993 avec la commune de Squiffiec, dans les Côtes-d'Armor, en Bretagne.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants sont appelés les Altillacois et les Altillacoises[42].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[44].
En 2019, la commune comptait 840 habitants[Note 9], en diminution de 3% par rapport à 2013 (Corrèze: −0,29%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 544
1 290
1 685
1 576
1 794
1 870
1 805
1 894
1 914
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 885
1 800
1 747
1 695
1 656
1 637
1 709
1 451
1 502
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 419
1 378
1 333
1 135
1 143
1 081
1 023
938
860
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
781
762
720
791
824
801
839
833
854
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
861
840
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[46].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château du Doux vue du portail.
Le château du Doux est construit en 1904-1906 sur des plans de Jean-Louis Pascal. Influencé par le style utilisé à Deauville, il est construit dans le style de Xaintrie, pour servir d'hôtel de luxe. Il est construit sur le haut d'un vallon, offrant ainsi des vues sur le paysage alentour. Des registres différents sont utilisés pour ses ouvertures: fenêtres simples, grande baie cintrée à croisillons de pierre, fenêtre à croisée, lucarnes rampantes, passantes ou à la capucine. Il emploie des matériaux locaux qui lui permettent d'avoir un air régional: pierres de couleurs variées, toit de lauzes. À l'intérieur, les boiseries sont Art nouveau[37]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il devient un centre d'internement payant pour une soixantaine de juifs étrangers. En 1943, au moins deux déportations sont effectuées vers le camp de Drancy[47]. Actuellement propriété privée, il est utilisé comme lieu d'hébergement de luxe[48].
Le château Bra;
Le château de Sugarde;
Le château de Rholan;
Le château de La Majorie;
Le château de Bichiran;
Le château de Miègemont;
Le château de Gary.
De l'autre côté du vallon occupé par le domaine du Doux, de vastes dépendances agricoles sont construites: immense grange-étable à deux niveaux, nombreuses porcheries construites à l'imitation de petites fermes, qui forment un semblant de hameau, poulailler, four à pain. L'ensemble des constructions, hôtel et bâtiments agricoles, a été labellisé patrimoine du XXesiècle[37].
L'église Saint-Étienne est construite au XVIesiècle, sauf le clocher-porche, qui remonte au XIVesiècle. Elle est classée monument historique en 1975[34].
L'église Sainte-Agathe de Fontmerle.
Le dolmen de la Borderie, un dolmen néolithique en bon état[49].
L'église Saint-Étienne.
Son clocher-porche.
Son portail occidental.
Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
Jean-Antoine Marbot, né le à Altillac et mort le à Gênes, homme politique et général français, député de la Corrèze à l'Assemblée législative, député de la Corrèze au Conseil des Anciens, élu deux fois président du Conseil des Anciens. Père d'Adolphe Marbot et de Marcellin Marbot.
Antoine Adolphe Marcelin Marbot, né le à Altillac et mort le dans la même commune, général français.
Jean-Baptiste Antoine Marcellin Marbot, né le à Altillac et mort le à Paris, général français, auteur des célèbres Mémoires du Général Marbot.
Marcel Conche, né le à Altillac et mort le 27 février 2022, philosophe français et professeur émérite de philosophie à la Sorbonne.
Héraldique
Blason
D'azur au loup ravissant d'or, à la bordure engrelée cousue de gueules, au chef cousu de même chargé de trois étoiles d'or.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[31].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Carte de la ZNIEFF «Vallée de la Dordogne quercynoise», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte de la ZNIEFF «La Dordogne quercynoise», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
«Zonage rural», sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
Arrêté préfectoral du 27 août 1975, Notice noPA00099650, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 14 avril 2011
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Fontmerle», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
Colette Aymard (directrice de la publication), Architecture et patrimoine du XXesiècle en Corrèze, Direction régionale des affaires culturelles du Limousin, 2010, p. 1-2
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии