Reygade (nom officiel), ou parfois Reygades (nom local), est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Reygades redirige ici.
Reygade | |
L'église Saint-Eutrope de Reygade. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté de communes Xaintrie Val'Dordogne |
Maire Mandat |
Bernard Trassoudaine 2020-2026 |
Code postal | 19430 |
Code commune | 19171 |
Démographie | |
Gentilé | Reygadais, Reygadaises |
Population municipale |
188 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 00′ 59″ nord, 1° 54′ 33″ est |
Altitude | Min. 160 m Max. 518 ou 526 m |
Superficie | 13,94 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Biars-sur-Cère - Saint-Céré (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argentat-sur-Dordogne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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La commune de Reygade, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
Dans le sud du département de la Corrèze, elle est bordée au nord par la Dordogne. Son territoire s'étend sur 13,94 km2, principalement sur les hauteurs entre la vallée de la Dordogne et celle de son affluent, la Cère.
L'altitude minimale, 160 mètres, se trouve à l'extrême nord, là où la Dordogne quitte la commune et sert de limite entre celles de Bassignac-le-Bas et Monceaux-sur-Dordogne. L'altitude maximale avec 518 ou 526 mètres est localisée à l'extrême ouest[Note 1], au nord-ouest du lieu-dit Roupeyroux.
Le bourg de Reygade, desservi par la route départementale (RD) 41E3, se situe, en distances orthodromiques, neuf kilomètres au sud-sud-ouest d'Argentat.
Le territoire communal est également desservi par les RD 41, 116 et 136.
Dans le sud, le sentier de grande randonnée GR 480 traverse le territoire communal du sud-ouest à l'est, sur environ six kilomètres.
Reygade est limitrophe de cinq autres communes.
Monceaux-sur-Dordogne | La Chapelle-Saint-Géraud | |
Bassignac-le-Bas | ![]() |
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Altillac | Mercœur |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaulieu S/dor. », sur la commune de Beaulieu-sur-Dordogne, mise en service en 1952[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 1 145,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 34 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
Reygade est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Biars-sur-Cère - Saint-Céré, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,3 %), prairies (41,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), eaux continentales[Note 8] (0,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Reygade est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2021[22],[20]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Reygade - Bassin de la Dordogne », approuvé le [23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 0,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 95 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, du Chastang, de Marcillac, d'Enchanet et de Hautefage, des ouvrages de classe A[Note 9] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Reygade est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Le nom officiel de la commune s'écrit Reygade, mais localement il s'écrit aussi Reygades[29].
Ce nom pourrait provenir du verbe provençal razicar, signifiant « enraciner », et pourrait ainsi correspondre à une plantation[30].
L'appellation pourrait être issue de l'occitan razigada (« bouture de vigne ».)[réf. nécessaire]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1971 | mai 2020 | Lucien Delpeuch | RPR-UMP-LR | Agriculteur retraité Conseiller général du canton de Mercœur (1994-2015) |
mai 2020 | En cours | Bernard Trassoudaine | Agriculteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2019, la commune comptait 188 habitants[Note 10], en diminution de 3,59 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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606 | 320 | 399 | 437 | 434 | 454 | 404 | 448 | 420 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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402 | 420 | 397 | 368 | 354 | 349 | 365 | 323 | 338 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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292 | 291 | 276 | 243 | 257 | 257 | 244 | 224 | 250 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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260 | 226 | 210 | 202 | 172 | 161 | 182 | 188 | 195 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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187 | 188 | - | - | - | - | - | - | - |
Église Saint-Eutrope-de-Saintes de Reygade[35].
Dans une petite chapelle près du cimetière on peut admirer derrière une vitre pour la protéger, une mise au tombeau polychrome du XVe siècle avec un son et lumière commenté par Jean Piat.
Ni l'auteur, ni la date exacte de ce chef-d'œuvre ne sont connus, mais la mise au tombeau qui se trouve à Carennac (dans le Lot) lui est très similaire mais dans une forme non polychrome. Elle est impressionnante par la douloureuse expression des personnages, grandeur nature, au centre desquels se trouve la Vierge Marie qui pleure, soutenue par Jean l'évangéliste et Marie, épouse de Cléophas. De chaque côté Marie-Salomé joint les mains et Marie-Madeleine tient un vase d'aromates. Le Christ, dont le visage est empreint de douceur, est étendu sur une table de pierre. Le linceul est soutenu par Joseph d'Arimathie, à droite, et Nicodème, à gauche.
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Blason | Parti, au 1er de gueules à la gerbe de blé d'or soutenue d'un croissant d'argent,au chef d'azur chargé d'une étoile d'or, au 2d d'azur à la bande d'argent au chef de même chargé de trois étoiles de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |