Morlaàs [mɔʁlas] (en béarnais Morlans ou Mourlaàs) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine. Le nom "Morlaàs" a la même origine que Morlanne: "mor lana" en gascon qui se traduit par "sommet sur la lande".
Pour les articles homonymes, voir Morlaàs (homonymie).
Morlaàs | |
![]() La mairie de Morlaàs. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Pau |
Intercommunalité | Communauté de communes du Nord-Est Béarn (siège) |
Maire Mandat |
Joël Ségot 2020-2026 |
Code postal | 64160 |
Code commune | 64405 |
Démographie | |
Population municipale |
4 356 hab. (2019 ![]() |
Densité | 331 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 20′ 43″ nord, 0° 15′ 40″ ouest |
Altitude | Min. 233 m Max. 349 m |
Superficie | 13,15 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Pau (banlieue) |
Aire d'attraction | Pau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pays de Morlaàs et du Montanérès (bureau centralisateur) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Le gentilé est Morlanais[1].
La commune de Morlaàs se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 11,4 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département[4], bureau centralisateur du canton du Pays de Morlaàs et du Montanérès dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2] La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Saint-Jammes (1,8 km), Serres-Morlaàs (2,0 km), Maucor (2,1 km), Higuères-Souye (3,8 km), Buros (3,9 km), Ouillon (3,9 km), Bernadets (4,1 km), Gabaston (4,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Morlaàs fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
Morlaàs est limitrophe de 10 communes dont Pau au sud-ouest et Sendets en deux endroits.
Maucor | Saint-Jammes | Gabaston |
Buros | ![]() |
Ouillon |
Pau, Idron, Sendets |
Serres-Morlaàs | Andoins, Sendets |
La forêt communale de Lahitau[8] s'étend sur trente-deux hectares, à quelques kilomètres de Morlaàs.
La commune est drainée par le Luy, le Luy de Béarn, l'Aïgue Longue, la Gouttere de Babachette, le Lannot, Lelusset, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[9],[Carte 1].
Le Luy, d'une longueur totale de 154,5 km, prend sa source dans la commune d'Espoey et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Rivière-Saas-et-Gourby, après avoir traversé 65 communes[10].
Le Luy de Béarn, d'une longueur totale de 76,6 km, prend sa source dans la commune d'Andoins et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Luy à Gaujacq, après avoir traversé 30 communes[11].
L'Aïgue Longue, d'une longueur totale de 24,4 km, prend sa source dans la commune de Pau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Luy de Béarn à Momas, après avoir traversé 13 communes[12].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[14].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921[18] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[19],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[20], à 13,4 °C pour 1981-2010[21], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[22].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[23],[24],[25].
Morlaàs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[26],[27],[28]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pau, une agglomération intra-départementale regroupant 55 communes[29] et 200 666 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[30],[31].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[32],[33].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (32,6 %), zones urbanisées (30,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,2 %), forêts (14 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %), prairies (0,2 %)[34].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La commune est desservie par les routes départementales 39 et RD 943.
Elle est reliée par autocar à Pau par la société IDELIS Pau-Pyrénées (sur les lignes Lembeye-Pau, et Sévignac-Pau).
Depuis le Morlaàs est desservie par le réseau de bus Idelis :
Le territoire de la commune de Morlaàs est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[35]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[36].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Luy, le Luy du Béarn et l'Aygue longue. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 2009, 2014 et 2018[37],[35].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[38]. 12,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 3]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[39].
Le toponyme Morlaàs apparaît sous les formes Morlas et villa Morlensis (1080[40] pour les deux formes, cartulaire de Morlaàs), Sancta-Fides de Morlanis (1109[40], bulle du pape Pascal II, d'après Pierre de Marca[41]), Sancta-Fides et Sanctus-Andreas Morlanenses (1115[40], cartulaire de Lescar[42]), Vicaria Morlanensis (1123[40], titres de Morlaàs[43]), Morlars (XIIe siècle[40], cartulaire de Morlaàs), Morlanum (1270[40], cartulaire du château de Pau[44]), Castellum Mollans (XIIIe siècle, Guillaume de Nangis)[40], Morlens et Morlans en Berne (XIVe siècle, Jean Froissart)[40], Sancte-Fe de Morlaas (1537[40], réformation de Béarn[45]) et Morlàas (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[40]).
Son nom béarnais est Morlans[46] ou Mourlaàs[47].
Le toponyme Basacle est mentionné en 1338[40] (cartulaire d'Ossau[48]), et apparaît sous les formes Lo Basagle, le Basadgle et Basadgle (respectivement 1538[40], 1665[40] et 1674[40], réformation de Béarn[45]) et Le Basacle (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[40]). Ce fief était vassal de la vicomté de Béarn.
Le toponyme Beaucaire apparaît sous les formes Beucayre (1537[40], réformation de Béarn[45]) et Beucaire (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[40]). Ce fief était également vassal de la vicomté de Béarn.
Le toponyme Berlane, ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, est mentionné en 1344[40] (notaires de Pardies[49]), et apparaît sous les formes Nostre Done de Berlane (1368[40], cartulaire d'Ossau[48], Berlana et l'Hôpital de Berlanne (respectivement 1536[40] et 1675[40], réformation de Béarn[45]).
Le fief de Baratnau, vassal de la vicomté de Béarn, est mentionné en 1673[40] (réformation de Béarn[45]).
Du Xe au XIIe siècle, Morlaàs a été la résidence des vicomtes de Béarn et capitale[50] du Béarn en place de Lescar détruite au IXe siècle. Orthez suivra au XIIe siècle. La charte de Morlaàs date de 1101.
On y trouvait des couvents de Jacobins et de Cordeliers. La commune faisait partie de l'archidiaconé de Vic-Bilh, qui dépendait de l’évêché de Lescar et dont Lembeye était le chef-lieu[40].
Au début du XIIIe siècle, Morlaàs rassemblait le prieuré de Sainte-Foi (ou Sainte-Foy), le bourg de Saint-Nicolas (nord-ouest) et le Bourg-Neuf (est). En 1385[40], on y comptait trois cents feux.
Morlaàs battait monnaie[51] au château de la Hourquie[50] (ou la Fourquie, dont la localisation exacte nous est aujourd'hui inconnue) depuis le IXe siècle ; le sol morlan eut cours dans tout le Midi de la France pendant tout le Moyen Âge. En 1690, l'atelier monétaire fut transféré à Pau. Les poids et mesures[40] de Morlaàs servaient d'étalons dans tout le Béarn et jusqu'en Soule et Basse-Navarre.
Le bailliage de Morlaàs s'étendait aux cantons de
En 1790, le canton de Morlaàs s'étendait aux communes du canton actuel, augmentées de Eslourenties-Darré et Limendous de l'actuel canton de Pontacq.
Paul Raymond[40] note que la commune comptait une commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de Caubin et Morlaàs.
Une église[50] appartenant à la commanderie des Hospitaliers est signalée en 1318 au lieu-dit Berlanne. Plusieurs fois démolie et reconstruite (destruction par les protestants en 1569, ré-érection en 1610, démolition au XIXe siècle, nouvelle inauguration en 1902), elle fait toujours l'objet d'un pèlerinage. Les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem fondèrent également un hôpital[50] (l'autorisation date du ) plusieurs fois détruit et reconstruit, au sud de Morlaàs-Vielle. Il disparut complètement à la fin du XVIIIe siècle.
En 1743 Charles de Roquefort de Marquein, commandeur du Lucq, était en procès contre le Sr de Laffitau curé de Mor-laas pour la perception des novalles. Le curé eut gain de cause au Parlement de Pau et fit des émules parmi tous ses collègues qui étaient dans le même cas.
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Blason | D'azur à la croix d'or cantonnée de vingt besants du même, cinq par canton chargés en sautoir[52]. |
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Détails | L'Armorial d'Hozier attribue à la ville les armes fantaisistes blasonnées en alias. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | ![]() |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1989 | mars 2008 | André Périsser | PS | Enseignant |
mars 2008 | 26 mai 2020[53] | Dino Forté | DVG | Retraité Vice-président de la CC du Pays de Morlaàs |
26 mai 2020 | En cours (au 3 juin 2020) |
Joël Ségot[54],[55] | SE | Cadre retraité du secteur médico-social, ancien adjoint au maire 5e vice-président de la CC du Nord-Est Béarn (2020 → ) |
Les données manquantes sont à compléter. |
Morlaàs fait partie de quatre structures intercommunales[56] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[60].
En 2019, la commune comptait 4 356 habitants[Note 9], en augmentation de 5,17 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 686 | 1 624 | 1 733 | 1 457 | 1 806 | 1 864 | 1 836 | 1 864 | 1 776 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 721 | 1 681 | 1 624 | 1 607 | 1 483 | 1 561 | 1 547 | 1 534 | 1 444 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 467 | 1 519 | 1 483 | 1 283 | 1 272 | 1 259 | 1 223 | 1 187 | 1 326 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 329 | 1 478 | 1 913 | 2 411 | 3 094 | 3 658 | 4 121 | 4 152 | 4 179 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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4 356 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Morlaàs fait partie de l'aire urbaine de Pau.
Morlaàs dispose de trois parcs d'activité[63], la zone industrielle de Berlanne, l'espace d'activités Gaston-Phébus et le lotissement artisanal Biébachette.
Le marché, le vendredi, tous les quinze jours, se tient, place de la Hourquie, de 8 h à 12 h. De nombreux commerçants ambulants y sont présents (primeur, poissonnier, boucher, confection).
Sur cette même place, les samedis matins, de petits producteurs locaux avec leurs produits du terroir, leurs produits fermiers de qualité sont présents[64].
La langue parlée localement est l'occitan-gascon (dit béarnais), l'école de la commune propose d'ailleurs un cursus bilingue français-béarnais (occitan), se poursuivant dans le second degré.
Au Bourg-Mayou, des vestiges des fortifications d'agglomération[50] des XIe, XIIe et XIVe siècles, appelées Pousterles, témoignent du passé ancien de la commune.
Rue Bourg-Mayou, la Maison Noble de la Tour de France[50], fondée semble-t-il entre 1140 et 1175, et aujourd'hui détruite, est mentionnée en 1385[65], tout comme la demeure dite Maison Noble de la Tour Maucor ou de Marque[50] et le four à pain[50] également détruits.
La fontaine dite de Baratnau[50], place Sainte-Foy, date de 1635 et la maison[50] de Jeanne d'Albret de 1451. Cette place accueillait également, du XVIIe siècle jusqu'en 1845 une halle[50]. Cette halle fut remplacée en 1850 par un nouvel édifice[50]. Toujours place Sainte-Foy, on trouve l'ancienne mairie[50], transformée en gendarmerie, puis en école, édifiée en 1832.
Sur cette même place Sainte-Foy, le musée de Morlaàs peut s'enorgueillir d'une riche collection d'objets[66] médiévaux ou plus récents, de tableaux[66], d'armes[66], de clefs[66], de meubles[66], de sculptures[66], d'une dalle funéraire[66] et d'éléments architecturaux[66] divers.
Morlaàs présente un ensemble de maisons et de fermes[50] des XVe au XIXe siècles. Le château de Baratnau[50] (lieu-dit Grange de Baratnau) fut édifié, quant à lui, vers 1540.
Le château de Sarrabat[50], au lieu-dit du même nom, fut construit à la fin du XIXe siècle.
On recense à Morlaàs onze moulins[50], dont certains sont antérieurs à 1385.
L'église Saint-André[50], rue Bourg-Neuf, date partiellement de la fin du XIe siècle. On y trouve du mobilier[66], des tableaux[66], une statue[66] et des objets[66] inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel. L'église Saint-André est contemporaine de l'ancienne maladrerie[50] (l’Espitau Deus Malaus), aujourd'hui disparue et située sur les rives du Luy.
L'église romane Sainte-Foy[50] date partiellement du XIe siècle. Sa construction fut commencée sous le règne de Centulle V. Le portail est la partie présentant le plus d'intérêt, et prouve l'importance passée de la ville. Le ministère de la Culture y a recensé un ostensoir[66] du XIXe siècle, des tableaux[66], un autel[66] et une plaque commémorative[66] datée de 1301. L'église est une étape sur la via Tolosana (ou voie toulousaine), nom latin d'un des quatre chemins de France du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le plus au sud.
Le cloître[50] du prieuré de Bénédictins Sainte-Foi date en partie du XIe siècle. Le prieuré recèle du mobilier[66], des tableaux[66], des statues[66], des verrières[66], des objets[66] et des éléments architecturaux[66] référencés par l'inventaire général du patrimoine culturel.
Une église[50] appartenant à la commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem est signalée en 1318 au lieu-dit Berlanne
Un premier couvent de Jacobins[50] fut édifié en 1268, au nord du Bourg-Mayou, puis détruit dans un incendie en 1569. Les moines occupèrent alors un nouvel édifice[50], datant du XVIe siècle. On peut y voir cinq chapiteaux[66] de colonnes en marbre inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Rue Molaàs-Vielle, le couvent de Cordeliers[50] fut fondé avant 1290 par Gaston VII de Béarn. Le ministère de la Culture y a répertorié plusieurs éléments architecturaux[66] (clé de voûte et chapiteaux par exemple).
On trouve rue Bourg-Mayou un temple construit après le rétablissement du culte catholique en Béarn (1620).
La commune dispose de trois écoles primaires (l'école publique Jean-Moulin[67], l'école publique André-Sourdaà et une école privée Saint-Joseph), d'un collège d'enseignement général[68] et d'un lycée professionnel spécialisé dans la restauration/hôtellerie (lycée Haute-Vue[69]).
On trouve également à Morlaàs une bibliothèque municipale[70], un office du tourisme[71] et la cyber-base des Luy-Gabas-Souye et Lées[72].
La ville dispose de l'ADSL et certains lieux public sont raccordés à la fibre optique.
La ville dispose d'une déchèterie depuis 1997 équipée d'une zone de stockage temporaire de déchets verts[75],[76].
Morlaàs est desservie par le réseau de bus Idelis.
Centulle V de Béarn, est vicomte de Béarn de 1058 jusqu'à sa mort en 1090 et comte de Bigorre de 1080 à 1090 sous le nom de Centulle Ier. Dans sa capitale Morlaàs, il fait frapper sa propre monnaie, et entame la construction de l'église Sainte-Foy de Morlaàs, premier monument roman du Béarn ;
Gaston IV de Béarn, dit le Croisé, est vicomte de Béarn de 1090 jusqu'à sa mort en 1131. Fils et successeur de Centulle V, Il acheve la construction de l'église Sainte-Foy. En 1102, le vicomte Gaston IV octroie à sa capitale Morlaàs un privilège, noyau du futur for de Morlaàs. Le for général, applicable à tout le Béarn, est promulgué en 1188 par Gaston VI de Béarn. Il inclut des clauses qui datent de la seconde moitié du XIe siècle.
Guillaume Ier de Béarn, né en 1173 et décédé en 1224, il hérite des vicomtés de Béarn, de Gabardan et de Brulhois, devenant alors Guillaume Ier de Béarn, à la mort de son frère Gaston VI de Béarn. Se consacrant à son projet de croisade en Terre sainte, il doit d'abord pacifier le Béarn, et pour ce faire, il publie les fors de Morlaàs (1220) et d'Ossau (1221).
Jean Bergeret, né en 1751 à Pontacq et décédé en 1813 à Pau, est un médecin et un botaniste français, qui fut maire de Morlaàs durant la Révolution ;
Louis-Antoine de Salinis, né en 1798 à Morlaàs et décédé en 1861, est un homme d'Église français, évêque d'Amiens de 1849 à 1856, puis archevêque d'Auch jusqu'en 1861. Il fait partie de la famille de Salinis, établie à Morlaàs depuis le XVIIe siècle.
Bruno Lom, né en 1959 à Morlaàs, est un joueur de rugby français.