Baliracq-Maumusson (en béarnaisValirac e Maumusson ou Balirac-Maumussoû) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Baliracq et Maumusson.
Sur le plan historique et culturel, Baliracq-Maumusson fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
Réseaux hydrographique et routier de Baliracq-Maumusson.
La commune est drainée par le Léès, le Gabassot, le Laas et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le Léès, d'une longueur totale de 39 km, prend sa source dans la commune de Sedzère et s'écoule du sud vers le nord. Il longe le territoire communal sur son côté est et en constitue la limite séparative avec Mascaraàs-Haron et Castetpugon, puis se jette dans le Léez à Lannux, après avoir traversé 21 communes[9].
Le Laas (13,8 km) prend sa source dans la commune de Coslédaà-Lube-Boast et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Léès en limite sud-est du territoire communal, après avoir traversé 6 communes[10].
Le Gabassot, d'une longueur totale de 17,4 km, prend sa source dans la commune de Sévignacq et s'écoule vers le nord. Il longe le territoire communal au nord et se jette dans le Léès à Garlin, après avoir traversé 9 communes[11].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[13].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[12]
Moyenne annuelle de température: 13,2°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,9 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[15] complétée par des études régionales[16] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Mont-Disse», sur la commune de Mont-Disse, mise en service en 1971[17] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[18],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13,7°C et la hauteur de précipitations de 979,8 mm pour la période 1981-2010[19].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Pau-Uzein», sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 22 km[20], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[21], à 13,4°C pour 1981-2010[22], puis à 13,8°C pour 1991-2020[23].
Milieux naturels et biodiversité
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[24],[25],[26].
Urbanisme
Typologie
Baliracq-Maumusson est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[27],[28],[29].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[30],[31].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,8% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (53,4%), prairies (28,8%), forêts (13,1%), zones agricoles hétérogènes (4,6%)[32].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Baliracq-Maumusson est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée)[39]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[40].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le Léès, le Laas et le Gabassot. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 2009 et 2018[41],[39].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Baliracq-Maumusson.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[42]. 42,3% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 3]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[43].
Toponymie
Le toponyme Baliracq apparaît sous les formes
Saint-Félix de Balirac (Xesiècle[44], d'après Pierre de Marca[45]),
Vallirag et Valliracum (vers 1100[46], cartulaire de Lucq-de-Béarn),
Balirag (1443[44], contrats de Carresse[47]),
’'Baliracq, (XVIIIesiècle[46], carte de Cassini).Balirac (1793[48] ou an II)
Balyrac (1801[48], Bulletin des lois) et
Balirac (1863[44], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[44]).
Selon Michel Grosclaude[46], le toponyme vient très probablement d’un patronyme latin, Valerus, augmenté du suffixe gallo-romain -acum, pour donner «domaine de Valerus».
Son nom béarnais est Valirac-Maumusson[49] ou Balirac-Maumussoû[50].
Le toponyme Maumusson apparaît sous les graphies
Maumussou (1774[44], terrier de Baliracq, E 177) et
Maumusson, (XVIIIesiècle[51], carte de Cassini).
Michel Grosclaude[51] propose là encore comme origine, un patronyme, gascon cette fois-ci, le sobriquet mau («mauvais»), allié à mus («museau») et augmenté du suffixe -on, qui donne «mal aimable, renfrogné».
Le toponyme Castéra apparaît sous la forme
Casterar (1542[44], réformation de Béarn[52]).
Histoire
Paul Raymond[44] note que Baliracq était vassal de la vicomté de Béarn.
Baliracq et Maumusson se sont unies en 1828.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Début de la liste des maires (de 1790 à 1947)
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1826
Jean Manaud (fils)
1835
Jean-Pierre Sarthou
1837
Alexandre Adrien De Malden
1841
Jean Manaud
1848
Henry Croedey
1882
Pierre Mirande
1888
Jean Sansous
1894
Bernard Castet
1896
Jean Sansous
1900
Charles (dit Justin) Sansous
1925
Jacques Cassoulong
1929
Max Croedey
1933
Jacques Cassoulong
1944
Jean Barreyat
Les données manquantes sont à compléter.
1947
1989
Albert Sansous
1989
2014
Yvan Duviau
2014
En cours
Sylvain Sergent
Intercommunalité
Baliracq-Maumusson fait partie de six structures intercommunales[53]:
la Communauté de communes des Luys en Béarn;
le SIVU de la voirie de la région de Garlin;
le SIVU du Lées et affluents;
le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques;
le syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable Luy - Gabas - Léès;
le syndicat intercommunal des cinq rivières.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[55].
En 2019, la commune comptait 121 habitants[Note 9], en diminution de 12,95% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
149
193
342
209
410
405
386
411
401
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
368
341
335
325
323
309
303
267
248
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
231
256
217
196
188
184
198
183
174
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
149
123
111
124
113
115
118
120
145
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
129
121
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[56] puis Insee à partir de 2006[57].)
Histogramme de l'évolution démographique
Les tableaux démographiques ci-dessus ne concernent, avant 1828, que la commune de Baliracq. Avant cette date, Maumusson a connu l'évolution suivante:
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Culture locale et patrimoine
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Patrimoine civil
Au lieu-dit Castéra, la topographie, visiblement modifiée par la main de l'homme, atteste la présence ancienne d'un ensemble fortifié, avec des remblais importants et un chemin de ronde circulaire encore visible. Il pouvait s'agir d'un fort en pieux de bois accolés car aucun vestige en pierre n'a été mis au jour. L'ouvrage pourrait donc dater du haut Moyen Âge, encore qu'il ne soit pas exclu qu'il s'agisse là des vestiges d'une agglomération préhistorique[59]. Une fortification d'agglomération[60], tracé circulaire d'un talus, date également de la même époque.
Une demeure de notable[36], dite château de Milly, datant du XVIIIesiècle se dresse au lieu-dit Maumusson-Florence, alors qu'une autre, dite maison Lafon[35], datant de la première moitié du XVIIesiècle est visible au lieu-dit Maumusson-Crédey.
La commune présente des fermes et maisons[61],[33],[38],[34],[37] datant des XVIIe, XVIIIeetXIXesiècles.
Enfin à Baliracq, on peut voir un moulin[62] datant de la fin du XVIIIesiècle.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Pierre[63] possède des vestiges datant des XIeetXIIesiècles. Elle recèle du mobilier (ensemble du maître-autel[64], un ensemble autel, tabernacle, retable et statues[65], un autel secondaire[66], des lambris de revêtement[67], un fauteuil de célébrant[68], un bénitier[69], une chaire à prêcher[70], un confessionnal[71], une clôture de chœur[72] et un tabernacle à ailes[73]), des tableaux (un tableau d'autel représentant la remise des clés à saint Pierre[74] et une lithographie représentant un chemin de croix[75]), des statues (deux statues représentant saint Félix et saint Pierre[76]) et des objets (chandeliers[77],[78], vase d'autel[79], encensoir[80] et ostensoir[81]) inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel.
Équipements
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Personnalités liées à la commune
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Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[14].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Paul Raymond, Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208p. (BNF31182570, lire en ligne)..
D'après Pierre de Marca, Histoire de Béarn
Michel Grosclaude (préf.Pierre Bec), Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Pau, Escòla Gaston Febus, , 416p. (ISBN9782350680057, BNF35515059), p.99..
Contrats retenus par Carresse, notaire de Béarn - Manuscrit du XVesiècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Baliracq», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
Michel Grosclaude (préf.Pierre Bec), Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Pau, Escòla Gaston Febus, , 416p. (ISBN9782350680057, BNF35515059)., page 106
Réformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, coll.«manuscrits du XVIeauXVIIIesiècle».
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Maumusson», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
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