Sur le plan historique et culturel, Arricau-Bordes fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Réseaux hydrographique et routier d'Arricau-Bordes.
La commune est drainée par le Léez, le Lisau, le ruisseau de Larrigan, le ruisseau de Barsious, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[9],[10].
Le Léez (56 km) prend sa source dans la commune de Gardères, s'écoule du sud vers le nord et longe le territoire communal dans sa partie ouest, constituant la limite communale avec Gayon puis avec Vialer. Il se jette dans l'Adour à Barcelonne-du-Gers, après avoir traversé 31 communes[11].
Le Lisau, d'une longueur totale de 13,3 km, prend sa source dans la commune d'Escurès et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Larcis à Aubous, après avoir traversé 7 communes[12].
Le lac dit de Cadillon s'établit partiellement sur la commune[6] (en commun avec Cadillon]. Il est alimenté par le Lisau à sa sortie de la commune, vers le nord.
Au sud, le lac dit de Castillon s'étend à cheval[6] sur les deux communes, Arricau-Bordes et Castillon.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[14].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[13]
Moyenne annuelle de température: 13,1°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,5 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Lembeye», sur la commune de Lembeye, mise en service en 1972[18] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[19],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13,4°C et la hauteur de précipitations de 1 059,8 mm pour la période 1981-2010[20].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Pau-Uzein», sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 26 km[21], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[22], à 13,4°C pour 1981-2010[23], puis à 13,8°C pour 1991-2020[24].
Urbanisme
Typologie
Arricau-Bordes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[25],[26],[27].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[28],[29].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (32,3%), forêts (29,4%), zones agricoles hétérogènes (24,2%), prairies (13%), eaux continentales[Note 8] (1%)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Arricau-Bordes est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier: le risque de radon[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le Léez et le Lisau. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 2007 et 2009[33],[31].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Arricau-Bordes.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[34]. 75,3% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[35].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2013[31].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval de barrages de classe A[Note 10]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[37].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Arricau-Bordes est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[38].
Toponymie
Le toponyme Arricau est mentionné au XIIesiècle[7] (Pierre de Marca[39]), et apparaît sous les formes
Aricau et Ricau (respectivement 1385[7] et XIVesiècle[7], censier de Béarn[40]),
Arricau-Viele (1538[7], réformation de Béarn[41]),
Saint-Jacques-d’Arricau et Saint-Martin-d’Arricau sur la carte de Cassini (fin XVIIIesiècle[42])
Selon Michel Grosclaude[42], le toponyme Arricau serait formé des deux termes gascons, arric («ravin, thalweg») et cau («creux»).
Le toponyme Bordes apparaît sous les formes
Bordas (XIesiècle[7], cartulaire de Lescar[43]) et
Bordes en Vic-Bilh (1673[7], réformation de Béarn[41]). Bordes provient[44] du gasconborde désignant à l'origine une bergerie ou grange isolée, une métairie[45].
Domengé est une ferme d'Arricau, mentionnée sous la graphie l'ostau de Domenger en 1385[7] (censier de Béarn[40]).
Lahitole est un hameau d’Arricau, dont il est fait mention sous les formes
La Fitola et Lahitolle (respectivement 1558[7] et 1673[7], réformation de Béarn[41]) et
Lafitole et La Fitole (1863[7] pour les deux formes, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Nouguès, ancienne ferme d’Arricau, apparaît en 1385[7] sous la forme Noguer dans le censier de Béarn[40].
Saint-Martin était un hameau d’Arricau, mentionné en 1863[7].
Histoire
C'est vers 1150 qu'apparaissent les premiers seigneurs d'Arricau; des seigneurs de Bordes sont mentionnés dès 1343; la commune actuelle comptait une troisième seigneurie, dite de Lahitolle, qui dépendait de celle de Bordes[46]. Paul Raymond[7] note qu'en 1385, Arricau, Bordes et Lahitolle dépendaient du bailliage de Lembeye et comptaient respectivement 8, 12 et 2 feux[47]. Arricau englobait alors deux paroisses, Saint-Martin et Saint-Jacques. Le fief de Bordes dépendait de la vicomté de Béarn.
Arricau et Bordes ont fusionné entre 1861 et 1866[48].
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1995
2008
Jean-Paul Cassou
2008
2014
Frédéric Cerisère
2014
En cours
Marie-Odile Rigaud
SE
Fonctionnaire
Intercommunalité
Arricau-Bordes fait partie de quatre structures intercommunales[49]:
la communauté de communes du canton de Lembeye en Vic-Bilh;
le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques;
le syndicat d'irrigation de la vallée des Lées;
le syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable (SIAEP) du Vic-Bilh Montaneres.
Population et société
Démographie
En 1385, on comptait à Arricau 8 ostaus et 12 à Bordes[47].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[51].
En 2019, la commune comptait 108 habitants[Note 11], en stagnation par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
250
180
263
213
301
290
269
249
231
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
215
326
336
326
344
338
312
280
267
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
226
228
192
178
178
172
150
118
139
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2019
124
126
105
102
105
106
104
108
108
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[52] puis Insee à partir de 2006[53].)
Histogramme de l'évolution démographique
De 1793 à 1861, la population indiquée ne reflète que celle d'Arricau, encore séparé de Bordes, dont la population durant cette même période est décrite ci-dessous[48].
Évolution de la population
1793
1800
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
136
132
156
132
150
134
135
132
133
Évolution de la population, suite (1)
1861
-
-
-
-
-
-
-
-
136
-
-
-
-
-
-
-
-
(Sources: Cassini)
Économie
La commune fait partie des zones d'appellation d'origine contrôlée (AOC) du madiran, du pacherenc-du-vic-bilh et du béarn.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine civil
Le château, en 1731, Lithographie de René Ancelin (1926).
Le château d'Arricau[54] est établi depuis le XIVesiècle. Il est classé par les monuments historiques (inscription datant de 1988). Son échauguette[55] fait l'objet d'un classement de la part du ministère de la Culture. L'inventaire général du patrimoine culturel y a recensé un fer à hosties[56] du XVIIesiècle, un bénitier[57] du XVIIIesiècle ainsi qu'une stèle discoïdale[58] du XVIesiècle. À Bordes, la demeure dite château de Bordès[59] apparaît au XVIIIesiècle.
La commune possède un ensemble de maisons et de fermes[47] inscrites à l'Inventaire général du patrimoine culturel. Sur les quarante édifices recensés en 1968 par l'inventaire fondamental[47], vingt-sept dataient d'avant 1871.
Au lieu-dit Lahitole, se trouve une ferme[8] construite au XVIIIesiècle.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Jean-Baptiste[60], à Bordes, date partiellement du XIesiècle. Elle recèle divers objets (chasuble[61], deux lanternes[62] et une croix[63] de procession) et mobiliers (fauteuil[64] et un ensemble[65] autel, gradin et tabernacle) inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel.
L'église Saint-Jacques[66], d'Arricau, est mentionnée dès le XVIesiècle et fut détruite deux siècles plus tard.
Personnalités liées à la commune
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Voir aussi
Bibliographie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[15].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[36].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385 (lire en ligne).
Réformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, coll.«manuscrits du XVIeauXVIIIesiècle».
Michel Grosclaude (préf.Pierre Bec), Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Pau, Escòla Gaston Febus, , 416p. (ISBN9782350680057, BNF35515059), n° 173..
Cartulaire de l'évêché de Lescar, publié dans les preuves de l'Histoire de Béarn de Pierre de Marca
Brigitte Jobbé-Duval, Dictionnaire des noms de lieux: Pyrénées-Atlantiques, Paris, Archives et Culture, , 167p. (ISBN978-2-35077-151-9, BNF42089597).
Simin Palay, Escole Gastoû Febus, Dictionnaire du gascon et du béarnais modernes, Paris, CNRS, , 3eéd. (1reéd. 1932-1934), 1053p. (ISBN2-222-01608-8)..
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Bordes», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии