Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Bourdeilles est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[4].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c2b, date du Turonien inférieur à moyen, composée de calcaire graveleux, puis calcaires crayeux bioclastiques à rudistes passant latéralement à des calcarénites. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles «no734 - Nontron» et «no758 - Périgueux (ouest)» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[5],[6] et leurs notices associées[7],[8].
Carte géologique de Bourdeilles.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Hautes terrasses (RD Garonne) - Terrasse de Malleret inf. (type 2) indifférenciée: sables à graviers et galets rubéfiés (Ménapien-Bavélien - '-Gunz'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c4b-c :
Santonien moy. à sup.: calcaire crayo-glauconieux avec niveaux à huîtres (P. vesicularis), devenant au sommet plus grossier à silex et rudistes (formation de Saint-Félix-de-Reillac). Faciès pouvant évoluer vers des sables fins et grès carbonatés à rudistes
c4a-c :
Santonien inf. à sup.: calcaires crayeux gris glauconieux en plaquettes évoluant dans le secteur sud avec apparition de silex noirs ou bruns et de rudistes (formation de Saint-Laurent-sur-Manoire)
c3(2) :
Coniacien indifférencié: calcaires gréseux, sables et marnes à la base puis calcaires bioclastiques et calcaires crayeux et glauconieux ou calcaires à huitres au sommet
c2c :
Turonien moyen à supérieur: calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à huîtres et à rhynchonelles, localement grès et sables jaunes (feuille de Terrasson)
c2b :
Turonien inf. à moy.: calcaire graveleux, puis calcaires crayeux bioclastiques à rudistes passant latéralement à des calcarénites
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 82 m et 192 m[9],[10].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [11]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[12]. La commune fait partie du Périgord central, un paysage vallonné, aux horizons limités par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemés de prairies et de petits champs[13].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 21,85 km2[9],[14],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 22,71 km2[6].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[17]. Elle est drainée par la Dronne, la Donzelle, le Boulou et la Valade[Note 3], qui constituent un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[18],[Carte 1].
La Dronne, d'une longueur totale de 200,56 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Bussière-Galant et se jette en rive droite de l'Isle —dont elle est le principal affluent— à Coutras en Gironde, au lieu-dit la Fourchée, face à la commune de Sablons[19],[20]. Elle arrose la commune de l'est au sud-ouest sur près de dix kilomètres, lui servant de limite naturelle sur environ sept kilomètres, en deux endroits séparés, face à Brantôme en Périgord (territoire de l'ancienne commune de Valeuil) et à Creyssac.
La Donzelle, d'une longueur totale de 10,29 km, prend sa source dans la commune de La Chapelle-Gonaguet et se jette dans la Dronne en rive gauche à Lisle[21]. Elle sert brièvement de limite communale sur 400 mètres au sud, entre Bourdeilles et Lisle.
Le Boulou, d'une longueur totale de 23,94 km, prend sa source dans la commune de Sceau-Saint-Angel et se jette dans la Dronne en rive droite en limite de Bourdeilles et de Creyssac[22],[23]. Il limite le territoire communal sur environ un kilomètre et demi à l'ouest, face à Paussac-et-Saint-Vivien et Creyssac.
La Dronne en aval du pont de Bourdeilles.
La Dronne au Gué de l'Éperon en limite de Creyssac et Bourdeilles.
Réseaux hydrographique et routier de Bourdeilles.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Isle - Dronne». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[24]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [25].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[26]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[27].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[26]
Moyenne annuelle de température: 12,3°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,7 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 8,2 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[30] complétée par des études régionales[31] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «La Tour Blanche», sur la commune de La Tour-Blanche-Cercles, mise en service en 1967[32] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[33],[Note 7], où la température moyenne annuelle est de 12,3°C et la hauteur de précipitations de 964,3 mm pour la période 1981-2010[34].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 53 km[35], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[36], à 13,1°C pour 1981-2010[37], puis à 13,3°C pour 1991-2020[38].
Urbanisme
Typologie
Bourdeilles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[39],[40],[41].
La commune est en outre hors attraction des villes[42],[43].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,8% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (37,6%), zones agricoles hétérogènes (29,3%), terres arables (21,8%), prairies (7,7%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,2%), zones urbanisées (1,4%)[44].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg de Bourdeilles proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[45]:
Le territoire de la commune de Bourdeilles est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[46]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[47].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dronne, le Boulou, l'Euche et la Donzelle. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1986, 1988, 1993 et 1999[48],[46]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de la Dronne», couvrant 19 communes et approuvé le , pour les crues de la Dronne[49],[50].
Bourdeilles est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[51]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[52],[53].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bourdeilles.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[54]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[55]. 32,5% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[56].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1992, 1997, 2005 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999[46].
Toponymie
Panneau d'entrée à Bourdeilles, en français et en occitan.
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, on trouve encore la graphie Bourdeille[57]. Ce n'est qu'à partir de 1801 que le nom actuel devient officiel[9].
En occitan, la commune porte le nom de Bordelha[58].
Histoire
Préhistoire
Plusieurs sites préhistoriques classés MH se trouvent sur la commune:
le site du Pont d'Ambon[59],[60] (Magdalénien / Azilien[61],[62], os gravés de style Azilien / Laborien[63]);
la grotte ornée des Bernoux[64] (vestiges archéologiques du Moustérien à l'Aurignacien, représentations animales gravées (mammouth, rhinocéros) du Gravettien au Solutréen —dont une gravure interprétée comme une tête d'ours de profil[65] qui s'est avérée être une tête de félin—, rhinocéros, et tête de cheval aurignacienne[66]);
la grotte du Trou de la Chèvre[Note 12] ou grotte de la Chèvre[67] (Moustérien, Périgordien ancien - Châtelperronien - et supérieur - Gravettien - Aurignacien[68]), le Fourneau-du-Diable.
Grotte des Bernoux
Abri du pont d'Ambon
Moyen-Âge
Au Xesiècle, mise en place et fondation des quatre baronnies du Périgord: Bourdeilles, Biron, Beynac et Mareuil[réf.nécessaire].
Mais ce n'est qu'au XIIesiècle qu'est attestée l'existence du village alors appelé Burgus ou villa.
Du XIeauXIIesiècle, on constate une expansion démographique.
Vers 1259, les guerres fratricides des Bourdeille contribueront à la démolition du premier château. En août 1263, le vicomte de Limoges Guy VI le Preux meurt à Brantôme après son échec au siège du château de Bourdeilles[69].
L'église et les deux châteaux
À partir de 1273, année au cours de laquelle Édouard Ier d'Angleterre investit le château de Bourdeilles[70], l'abbé de Brantôme revendique la suzeraineté sur la seigneurie de Bourdeilles. En 1280, le château devient la possession de l'abbé Bernard de Maulmont. Il favorise alors son frère Géraud en lui donnant en fief la châtellenie de Bourdeilles en 1283. Imposé comme coseigneur, Géraud de Maulmont fait construire, à partir de 1283, le château fort dit "château neuf"[71].
Temps modernes
Néanmoins, le vieux lignage des barons de Bourdeilles entre à nouveau en possession de la baronnie. Un château de style Renaissance est construit à la fin du XVIesiècle selon les plans de Jacquette de Montbron, épouse d'André de Bourdeilles[71], dont la famille conserve les lieux jusqu'en 1672. À la fin du XVIIesiècle et jusqu'à la fin du XVIIIesiècle, la baronnie de Bourdeilles appartient à plusieurs familles: Chapelle de Jumilhac, Bertin.
Extrait d'un témoignage de mai 1852[72]:
"On voit à Bourdeille deux châteaux bien conservés; une forteresse du XIVesiècle et une villa italienne des derniers temps de la renaissance. La forteresse, de forme très originale, se compose principalement d'un grand corps de logis long de 33 mètres et large de 9 m à l'intérieur. Deux salles se partageaient chaque étage. Il n'y avait donc en tout que 4 pièces, dont les quatre immenses cheminées, les fenêtres et les bancs de pierre existent encore. Les murs de refend et les planchers ont disparu. Une toiture passablement entretenue protège l'édifice contre les intempéries, mais elle n'est pas d'origine. Au sud et à l'ouest, du côté de la rivière et du bourg ce corps de logis affleure le bord d'un rocher qui se creuse à sa base de la manière la plus pittoresque. À l'ouest, seul point où il fut possible d'aborder de plain-pied l'emplacement du château, une grosse tour à 8 pans fortifiait l'angle le plus exposé et protégeait la porte d'entrée. C'est un véritable donjon bien conservé...[sourceinsuffisante]
Liste des barons de Bourdeilles du XIVesiècle à 1947
jusqu'en 1346: Hélie VIII de Bourdeille († 1346)
1346-1348: Guy II de Bourdeille († 1349), son fils
1348-1354: Hélie IX de Bourdeille († 1354), son frère
1354-v. 1384: Archambaud Ier de Bourdeille († ca 1384), son frère
v. 1384-1423: Arnaud Ier de Bourdeille († 1423), son fils
1423-v.1473: Arnaud II de Bourdeille († ca 1473), son fils
v. 1473-v. 1515: François Ier de Bourdeille († ca 1515), son fils
v. 1515-v. 1558: François II de Bourdeille († ca 1558), son fils
v. 1558-1582: André de Bourdeille (1519-1582), son fils
1582-1641: Henri Ier de Bourdeille († 1641), son fils
1641-1672: François-Sicaire de Bourdeille (ca 1672), son fils
1699-1720: Guillaume Chapelle de Jumilhac[Qui?]
1720-1754: Jean de Bertin[Qui?]
1754-1789: Henri-Léonard de Bertin (1720-1792), son fils
1789-1820: Henri II Chapelle de Jumilhac (1752-1820), son neveu
1842-1845 :Joseph de Bourdeille (1793-1845), descendant[évasif] du frère d'Henri Ier de Bourdeille
1845-1896: Hélie X de Bourdeille (1823-1896), son fils
1896-1947 :Henri III Hélie de Bourdeille
(1947-2015): Jean II de Bourdeilles dit Bouthier
(2015-2020) :Éric de Bourdeilles dit Bouthier
Depuis 2020 le nouveau comte s'appelle Axel de Bourdeilles dit Bouthier
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune de Bourdeilles a été rattachée, dès 1790, au canton de Brantôme qui dépendait du district de Perigueux jusqu'en 1795, date à laquelle les districts sont supprimés. En 1801, le canton de Brantôme est rattaché à l'arrondissement de Périgueux[9].
Le , la commune adhère à la communauté de communes du Brantômois. Celle-ci disparait le , remplacée au par une nouvelle intercommunalité élargie: la communauté de communes Dronne et Belle.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[75],[76].
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1790
Jean-Baptiste Boissat de Mazerat
Médecin, commandant de la Garde nationale de Bourdeilles
Dans le domaine judiciaire, Bourdeilles relève[79]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants de Bourdeilles se nomment les Bourdeillais[80].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[81]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[82].
En 2019, la commune comptait 765 habitants[Note 13], en augmentation de 1,59% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 559
1 727
1 708
1 759
1 638
1 557
1 485
1 569
1 618
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 552
1 481
1 404
1 458
1 386
1 270
1 254
1 220
1 128
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 112
1 125
1 082
991
979
972
914
875
788
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
803
721
654
728
811
777
784
782
771
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
744
765
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[83].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Emploi
En 2015[84], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 283 personnes, soit 38,3% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (trente-cinq) a augmenté par rapport à 2010 (vingt-cinq) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 12,4%.
Établissements
Au , la commune compte 78 établissements[85], dont 41 au niveau des commerces, transports ou services, seize relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, dix dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, sept dans l'industrie, et quatre dans la construction[86].
Le château qui réunit en réalité deux châteaux[88], classés monuments historiques, visitables:
le château de Bourdeilles, médiéval XIIIesiècle,
le Château dit Pavillon Renaissance, XVesiècle.
L'entrée du château.
Le pavillon Renaissance et la forteresse.
La forteresse médiévale.
Le pavillon Renaissance.
Château des Francilloux, ancienne demeure des familles de Meyjounissas et Boissat de Mazerat, XIXesiècle.
Château de Mazerat, ancienne demeure de la famille Boissat de Mazerat, XIXesiècle.
Château de la Valade, XVIIesiècle XVIIIesiècle.
Château Étourneau, XIIIe au XVIesiècle.
Maison du Sénéchal, XVe au XVIIesiècle, inscrite aux monuments historiques.
Le château des Francilloux.
Le château de la Valade et son pigeonnier.
Le château Étourneau.
La maison du Sénéchal.
Manoir de la Faurie.
Manoir de la Rigeardie et son pigeonnier.
Manoir Fonseigner.
Église paroissiale Saint-Pierre-ès-Liens, XVeetXIXesiècles avec un lanternon décoratif au-dessus de la sacristie, ressemblant à une lanterne des morts.
Chapelle Notre-Dame, XVIIesiècle.
Ancienne chapelle Saint Jean, XVesiècle, aujourd'hui maison d'habitation
Vieux pont à avant-becs, datant du XIVesiècle, reconstruit au XVIIIesiècle après les crues de 1735, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1987[89].
Le manoir de la Faurie.
Le pigeonnier de la Rigeardie.
Le manoir de Fonseigner.
L'église Saint-Pierre-ès-Liens.
Lanternon décoratif au-dessus de la sacristie.
L'ancienne chapelle Saint-Jean.
La Dronne et le vieux pont.
Puits de Fontas: gouffre inondé.
Gisement préhistorique des Moneries, avec le promontoire du Fourneau-du-Diable, classé monument historique, propriété privée.
Gisement préhistorique du Pont d'Ambon, inscrit aux monuments historiques, propriété privée.
Grotte du Trou de la Chèvre, inscrite aux monuments historiques, propriété privée.
Gisement préhistorique des Bernoux, inscrit aux monuments historiques, propriété privée.
Falaise de la Forge du Boulou, haute d'une trentaine de mètres, site d'escalade en rive gauche du Boulou, accessible par le bas uniquement à partir de Paussac-et-Saint-Vivien.
Le puits et le moulin de Fontas.
Le fourneau du diable.
L'abri sous roche du Pont d'Ambon.
La falaise de la Forge du Boulou.
Maison noble du Faubourg Notre-Dame.
Le moulin de Bourdeilles.
Lavoir au bord de la Dronne.
Patrimoine naturel
ZNIEFF
Dans toute sa traversée de la commune, du nord-est au sud-ouest, la vallée de la Dronne[90] est classée comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), alliant l'humidité à une variété de sites qui alternent, au fil des méandres successifs, des endroits ombragés puis lumineux ainsi que des zones escarpées puis planes.
Bordant le territoire communal à l'ouest sur environ un kilomètre et demi, le Boulou ainsi que sa vallée et ses coteaux forment une autre ZNIEFF de type I «Réseau hydrographique et coteaux du Boulou aval», présentant une importante variété faunistique sur Bourdeilles et six autres communes ou anciennes communes[91],[92].
De très nombreuses autres espèces animales ou végétales y ont été recensées: cinq amphibiens, cinq reptiles, 69 oiseaux, 307 insectes ainsi que 40 plantes.
Cette ZNIEFF, tout comme la ZNIEFF «Réseau hydrographique et coteaux du Boulou amont»[93], fait partie d'une ZNIEFF de type II plus vaste «Vallée et coteaux du Boulou» représentant la quasi-totalité du cours du Boulou, depuis sa source jusqu'à la route départementale 106, située 200 mètres avant sa confluence avec la Dronne[94],[95].
La vallée du Boulou représente «un intérêt national» par la «richesse exceptionnelle» en espèces d'insectes —notamment en Lépidoptères et en Odonates— répertoriées dans les trois ZNIEFF de ce cours d'eau[94].
La falaise (site d'escalade) de la Forge du Boulou se dresse à l'est du Boulou, qui coule au niveau du rideau d'arbres.
Le Boulou, en amont du pont de la route départementale 106, en limite de Creyssac (à gauche) et de Bourdeilles.
Le Boulou, à côté du Moulin de Fontas, en limite de Creyssac (à gauche) et de Bourdeilles. Vue prise vers l'amont.
Le Boulou, à côté du Moulin de Fontas, en limite de Bourdeilles (à gauche) et de Creyssac. Vue prise vers l'aval.
Sites
La vallée de la Dronne, depuis le bourg et en amont de celui-ci, se compose de deux sites, l'un classé en 1997[96], l'autre inscrit depuis 1973[97]. On y trouve, entre autres, le Fourneau du diable déjà cité.
Personnalités liées à la commune
Pierre de Bourdeille, abbé de Brantôme (vers 1540-1614), abbé commendataire et seigneur de Brantôme, né à Bourdeilles.
Hélie de Bourdeilles (1423-1484), franciscain, archevêque de Tours, cardinal, est né au château de Bourdeilles.
René Desmaison (1930-2007), alpiniste français, né à Bourdeilles.
Vladimir Volkoff (1932-2005), écrivain français d'origine russe, résident de la commune, y est mort et enterré.
Janine Mitaud (1921-2011), poétesse française, y a vécu et y est enterrée.
Héraldique
Les armes de Bourdeilles se blasonnent ainsi: «D'or à deux pattes de griffon de gueules onglées d'azur l'une sur l'autre.»
Charles Lafon, «Les débuts de la sériciculture à Bourdeille (1756-1764)», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1944, tome 71, p.147-171(lire en ligne)
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[15],[16]
Contrairement à ce qu'indique le SIGES, l'Euche, affluent de rive droite de la Dronne, n'arrose pas Bourdeilles située face à cette confluence avec la Dronne.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[28].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[29].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Deux lieux-dits homophones: Maison Neuve est situé deux kilomètres au nord du bourg.
Deux lieux-dits homophones: Maisonneuve est situé deux kilomètres et demi au sud du bourg.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Ne pas confondre la grotte du Trou de la Chèvre avec d'autres grottes portant ce nom ou un nom similaire, comme la cave à la Chèvre qui fait partie du groupe des grottes de Saulges en Mayenne; la grotte du même nom au pays de Galles (Goat's Hole Cave), qui a livré le squelette dit «la Dame rouge de Paviland»; ou la grotte de la Chèvre sur Lourdes, une grotte fossile recoupant une circulation pérenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
«Bourdeilles, carte interactive» sur Géoportail. Couches «Cartes IGN classiques» et «Hydrographie» activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil «Mesurer une distance» dans l'onglet «Outils cartographiques» à droite (symbole de petite clé plate).
«Bourdeilles», sur google.fr/maps.
Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) – cliquer sur "Itinéraires".
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
[Celerier 1998] Guy Celerier, «L'abri sous roche de Pont d'Ambon à Bourdeilles (Dordogne, France). Perpectives synthétiques/The rock shelter of Pont d'Ambon at Bourdeilles (Dordogne). Synthetic perspectives», Paléo, no10, , p.233-264 (lire en ligne[sur persee], consulté en ).
[Delpech 2020] Françoise Delpech, «Biostratigraphie et datations de la fin des temps glaciaires. Nouvelles visites des faunes de quelques gisements du Grand Sud-ouest de la France», Paléo, vol.30, no2, , p.92-106 (lire en ligne[sur journals.openedition.org], consulté en ), paragr. 34, 45.
[Paillet, Man-Estier & Bonnet-Jacquement 2013] (en) Patrick Paillet, Elena Man-Estier et Bonnet-Jacquement, «Des œuvres d'art magdaléniennes inédites à Pont d'Ambon (Bourdeilles, Dordogne, France)», Paléo, no24, , p.249-255 (lire en ligne[sur journals.openedition.org], consulté en ).
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[Jude & Arambourou 1961] P. E. Jude et R. Arambourou, «Le Périgordien ancien de Bourdeille (Dordogne)», Bulletin de la Société préhistorique française, vol.58, nos11-12, , p.773-775 (lire en ligne[sur persee]).
Vincent Roblin, Recueil des actes des vicomtes de Limoges: Xe – XIVesiècle, Genève, Droz, , 426p. (ISBN978-2-600-01352-9, présentation en ligne), p.38.
Préfecture de la Dordogne, «Arrêté no2016-0159 du prononçant dénomination commune touristique 6 communes membres CC Dronne Belle», Recueil des actes administratifs de la Dordogne normal no3, août 2016, p.272-274.
Jean-Pierre Babelon, Christian Rémy, Les châteaux de Bourdeilles, pp. 119-142, dans Congrès archéologique de France. 156e session. Monuments en Périgord. 1999 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1999
«Pont sur la Dronne», notice noPA00082394, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le .
Carte de la ZNIEFF 720020047, INPN, consulté le 11 février 2021. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte de la ZNIEFF 720020051, INPN, consulté le 11 février 2021. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
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