Beynac est le siège de l'une des quatre anciennes baronnies du Périgord. La commune fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Géographie
Généralités
Comprise dans l'aire urbaine de Sarlat-la-Canéda, la commune de Beynac-et-Cazenac est implantée en bordure de la Dordogne, à 10 kilomètres au sud-ouest de Sarlat-la-Canéda.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Beynac-et-Cazenac est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c2c, date du Turonien moyen à supérieur, composée de calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à huîtres et à rhynchonelles. La formation la plus récente, notée Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles à actuelles. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille «no808 - Sarlat-la-Canéda» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Carte géologique de Beynac-et-Cazenac.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c4b-c :
Santonien moy. à sup.: calcaire crayo-glauconieux avec niveaux à huîtres (P. vesicularis), devenant au sommet plus grossier à silex et rudistes (formation de Saint-Félix-de-Reillac). Faciès pouvant évoluer vers des sables fins et grès carbonatés à rudistes
c4b :
Santonien moy.: Calcaires crayo-argileux, marnes et calcaires argileux à huîtres (P. vesicularis) (formation du Peuch)
c4a(Bs) :
Santonien inf.: marnes à huîtres, calcaires crayeux gris en plaquettes à bryozoaires, puis grès carbonatés et sables jaunes (formation de Boussitran)
c3b-c :
Coniacien moy. à sup.: calcaires bioclastiques grossiers et quartzeux jaunes à bryozoaires et gastéropodes, à niveaux gréseux (formation des Eyzies)
c3a :
Coniacien inf.: marnes et calcaires argileux grisâtres, calcaires marneux et glauconieux à rhynchonelles, calcaires fins à silex noirs (formation de la Rouquette)
c2c :
Turonien moyen à supérieur: calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à huîtres et à rhynchonelles, localement grès et sables jaunes (feuille de Terrasson)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 53 m et 288 m[5],[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[8]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 12,74 km2[5],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 13,07 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par la Dordogne, le ruisseau de Pontou, le Béringot, le ruisseau du Brudou et le ruisseau du Treuil, qui constituent un réseau hydrographique de 8 km de longueur totale[14],[Carte 1]. Elle borde la commune au sud sur moins de deux klilomètres, face à Castelnaud-la-Chapelle.
La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaîne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne en limite d'Ambès et Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[15],[16].
La Dordogne à Beynac.
Réseaux hydrographique et routier de Beynac-et-Cazenac.
Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal de Beynac-et-Cazenac.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Dordogne amont» et «Vézère-Corrèze». Le SAGE «Dordogne amont», dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[17]. Le SAGE «Vézère-Corrèze», dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[18]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [19]. La quasi-totalité du territoire communal dépend du SAGE Dordogne amont, seule une infime partie au nord, limitrophe de Saint-André-d'Allas, étant rattachée au SAGE Vézère-Corrèze.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat du Bassin du Sud-Ouest», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[20]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[21].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[20]
Moyenne annuelle de température: 12,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 9,5 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,1 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[24] complétée par des études régionales[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Sarlat», sur la commune de Sarlat-la-Canéda, mise en service en 1995[26] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[27],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 13,2°C et la hauteur de précipitations de 854,5 mm pour la période 1981-2010[28].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Gourdon», sur la commune de Gourdon, dans le département du Lot, mise en service en 1961 et à 22 km[29], la température moyenne annuelle évolue de 12,4°C pour la période 1971-2000[30], à 12,7°C pour 1981-2010[31], puis à 13,1°C pour 1991-2020[32].
Milieux naturels et biodiversité
Natura 2000
La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Beynac-et-Cazenac[33],[34]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[35].
La zone Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne, qui s'étend au total sur 3 686hectares et est partagée avec vingt-quatre autres communes, fait aussi partie du réseau Natura 2000[36],[37]. Deux espèces de chauves-souris inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[36]: le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).
Sur la commune, elle s'étend sur environ un kilomètre carré et demi et correspond aux coteaux situés au nord de la route départementale 703, en deux sites séparés, notamment le long du ruisseau de Pontou —et de son affluent le ruisseau du Treuil— et du ruisseau du Brudou.
ZNIEFF
Beynac-et-Cazenac fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II «La Dordogne»[38],[39], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[40].
Urbanisme
Typologie
Beynac-et-Cazenac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[41],[42],[43].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[44],[45].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (66,5%), zones agricoles hétérogènes (28,7%), terres arables (1,8%), prairies (1,6%), eaux continentales[Note 9] (1,3%)[46].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
Conflit d'aménagement de la route départementale 703
La route départementale 703 dans sa traversée de Beynac.
Article connexe: Réseau routier de la Dordogne.
Une déviation devait permettre de désengorger la route départementale 703 dans sa traversée de Beynac, qui figure parmi Les Plus Beaux Villages de France, où en été circulent quotidiennement plus de 10 000 véhicules entre falaise et Dordogne[47]. Avec la réalisation d'un passage sous la voie ferrée et de deux ponts sur la Dordogne, son coût estimé à trente-deux millions d'euros est particulièrement élevé[47]. Les travaux de ce tronçon, d'une longueur de 3,2 km, auraient dû s'effectuer de 2017 à 2020[47]. Le projet a suscité une forte opposition de différents acteurs de la vallée[48], provoquant de fait un conflit d'aménagement. Le , la préfète de la Dordogne autorise les travaux[49] mais le Conseil d'État décide le de suspendre le chantier en cours, alors que cinq piles de pont ont déjà été coulées et que quinze millions d'euros ont déjà été payés[50]. Le tribunal administratif de Bordeaux, dans une décision rendue le , ne suit pas les conclusions de son rapporteur public et déclare que la déviation «ne répond pas à une raison impérative d'intérêt public présentant un caractère majeur». Il demande au département de la Dordogne la destruction des piles de pont déjà mises en chantier et une restauration du site à son état d'origine[51]. Néanmoins, le président du Conseil départemental persiste à poursuivre le chantier et fait appel du jugement[52]. Le , la cour administrative d'appel de Bordeaux confirme le jugement du tribunal administratif en annulant le projet et ordonnant la démolition des travaux engagés et la remise en état des lieux[53] sous délai d'un an, ce qui à terme devrait représenter quarante-cinq millions d'euros de dépenses[54]. Le , le Conseil d'État valide la décision de la Cour d'appel et le , la préfecture de la Dordogne publie un arrêté prévoyant les conditions de remise en état des lieux sur les communes de Castelnaud-la-Chapelle, Vézac et Saint-Vincent-de-Cosse[55]. Le , la cour administrative d'appel de Bordeaux met le département en demeure de commencer les travaux de remise en état des sites dans un délai de six mois, et de les terminer pour le , avec astreintes journalière des 3 000 euros en cas de non-respect de la première décision, et de 5 000 euros si non-respect de la seconde[56]. Le jour même, le Conseil départemental de la Dordogne annonce qu'il a déposé auprès du préfet un nouvel arrêté d'autorisation des travaux[56].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg de Beynac proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[57]:
Belgarrit
Béringot
Béringot Haut
le Brudou
le Brugen
Campredon
Carvès
le Castanet
le Cayre
Cazenac
Claud de Calais
le Clauzel
Cognat
Combe de Brague
Combe Gorgue
les Combes
Cosse
le Couderc
le Double
la Fage
Forêt d'Abrillac
les Garrigues
le Grand Garrit
les Grands Picadis
la Grange
Grotte de Cro Bique
Jardins de Haute Terre
Laborie
la Lande
Langlade
Masclercy
le Mayne
la Patte-d'Oie
Pécanut
Pech Viel
le Persillier
le Peyrat
la Porte
le Roc
la Russaume
Tral Pech
le Treuil
le Vignal.
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Beynac-et-Cazenac est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[58]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[59].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1985, 1990, 1993, 1999 et 2021[60],[58]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de la Dordogne amont» approuvé le , pour les crues de la Dordogne[61],[62].
Beynac-et-Cazenac est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[63]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[64],[65].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Beynac-et-Cazenac.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[66]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[67]. 19% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[68].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 1992, par des mouvements de terrain en 1999 et 2021 et par des glissements de terrain en 1993[58].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 11] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[70].
En occitan, la commune porte le nom de Bainac e Casenac[72].
Histoire
La première mention historique de Beynac date de 1115, époque où Maynard de Beynac, fait un don aux religieuses de Fontevrault. Toute l'histoire du village et plus généralement celle du Périgord noir se rattache à l'histoire de l'ancienne famille de Beynac.
Simon de Montfort s'emparera du château à la fin du XIIesiècle, mais les Beynac récupèreront leur château grâce à l'intervention de Philippe Auguste en 1217. Le château restera en possession de la famille de Beynac jusqu'en 1761.
La famille de Beynac s'éteignit en 1753 avec Pierre dernier marquis de Beynac[73] qui épousa en 1727 Anne-Marie Boucher, dont il eut deux filles: Julie qui épousa le marquis de Castelnau et Claude-Marie qui épousa en 1761 Christophe Marie de Beaumont du Repaire[74].
La famille de Beaumont du Repaire ajouta Beynac à son nom et porte depuis le titre de courtoisie de marquis de Beaumont-Beynac[75]. L'un de ses descendants vendra le château en 1961. C'est l'un des plus beaux fleurons de l'architecture médiévale en Périgord.
En 1827, les communes de Beynac et de Cazenac ont fusionné sous le nom de Beynac-et-Cazenac.
En 1957, l'administration française des Postes, télégraphes et téléphones a émis un timbre d'une valeur de 18 francs représentant le village de Beynac, sur lequel le nom de la commune est écrit Beynac-Cazenac[76].
Politique et administration
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[77],[78].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[86]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[87].
En 2019, la commune comptait 544 habitants[Note 13], en diminution de 1,81% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
555
518
506
560
739
750
800
810
865
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
712
755
800
740
691
679
640
635
615
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
568
565
550
450
484
438
413
397
352
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
355
410
411
460
498
506
511
511
552
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
547
544
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[88].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Emploi
En 2015[89], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 219 personnes, soit 39,7% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (trente-cinq) a augmenté par rapport à 2010 (trente-trois) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 16,1%.
Établissements
Au , la commune compte 88 établissements[90], dont 62 au niveau des commerces, transports ou services, neuf dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, six relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, six dans l'industrie, et cinq dans la construction[91].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine civil
Château de Beynac, XIIesiècle, XVIIesiècle, classé aux monuments historiques le [92], visitable.
La cabane en pierre sèche au Persillier.
Le château de Beynac.
Le château de Beynac.
Patrimoine religieux
Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Beynac classée aux monuments historiques le [93].
Église Saint-Martial de Cazenac, inscrite aux monuments historiques le [94].
Tour de chevalier, dite tour du couvent de Beynac, construite au XIIIesiècle pour des seigneurs vassaux qui se sont installés dans le bourg, vestiges inscrits aux monuments historiques le [95].
Ruines et sol de l'ancien couvent d'Abrillac classés aux monuments historiques le [96].
Croix discoïdale.
L'église de Beynac.
L'église de Cazenac.
La tour dite du couvent.
Les ruines du couvent d'Abrillac.
Chapelle dans le château.
Personnalités liées à la commune
Adhémar de Beynac, ou Adémar de Bénac (vers 1120-1194), seigneur de Beynac, mort peut-être en son château de Beynac.
Mercadier est un guerrier aquitain du XIIesiècle, chef de routiers, au service de Richard Cœur de Lion qui lui a donné les terres de Beynac.
Geoffroy Paul Louis Armand de Beaumont-Beynac (1857-1940) dit marquis de Beaumont-Beynac (titre de courtoisie)[75],[97], marquis de la Marthonie, comte du Repaire, comte de Laroque, propriétaire du château pendant près de 60 ans; ce fut lui qui le restaura entièrement et qui lui redonna vie.
Jean Trémoulet (1909-1944) est un coureur automobile français, mécanicien sur la commune.
La «rue Tibal lo garrèl» rappelle le titre d'un roman de Louis Delluc (1894-1974), romancier qui habitait dans cette rue.
Héraldique
Les armes de Beynac-et-Cazenac se blasonnent ainsi: «D'or à cinq burèles de gueules.»
Galerie de photos
Beynac vue depuis une montgolfière.
Beynac vue depuis une montgolfière.
L'église et le château, au-dessus du village de Beynac.
Ruelle qui permet de relier la ville basse au château.
Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé «Réseau routier de la Dordogne» (voir la liste des auteurs).
Notes et cartes
Notes
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[22].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[23].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[69].
Cette union fut scellée par un acte solennel de jumelage entre les deux communes en 1985.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Carte du site «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte du site FR7200664, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte de la ZNIEFF «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Cazenac», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
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