Saint-Vincent-de-Cosse est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Vincent.
Saint-Vincent-de-Cosse
L'église Saint-Vincent.
Administration
Pays
France
Région
Nouvelle-Aquitaine
Département
Dordogne
Arrondissement
Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité
Communauté de communes Sarlat-Périgord noir
Maire Mandat
Antoine Devigne 2022-2026
Code postal
24220
Code commune
24510
Démographie
Gentilé
Vinecossois
Population municipale
361 hab. (2019 )
Densité
50 hab./km2
Géographie
Coordonnées
44° 50′ 28″ nord, 1° 07′ 08″ est
Altitude
Min. 59 m Max. 265 m
Superficie
7,19 km2
Unité urbaine
Commune rurale
Aire d'attraction
Sarlat-la-Canéda (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton de Sarlat-la-Canéda
Législatives
Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Saint-Vincent-de-Cosse
Géolocalisation sur la carte: France
Saint-Vincent-de-Cosse
Géolocalisation sur la carte: Dordogne
Saint-Vincent-de-Cosse
Géolocalisation sur la carte: Nouvelle-Aquitaine
Saint-Vincent-de-Cosse
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S'étendant sur une superficie de 7,19 km2, la commune représente la partie la plus naturellement préservée de la communauté de communes Sarlat-Périgord noir, organisée autour du pôle urbain de Sarlat-la-Canéda. Le village est situé au cœur du Périgord noir, proche des sites de Lascaux et des Eyzies, ainsi qu'à proximité de Beynac dont dépendait le village au Moyen Âge. Le village est également situé non loin de La Roque-Gageac, ainsi que des châteaux des Milandes, de Castelnaud et de Fayrac, sur la rive opposée de la Dordogne.
Géographie
Localisation
Au sud-est du département de la Dordogne, en Périgord noir, la commune de Saint-Vincent-de-Cosse est bordée au sud par la Dordogne.
Au nord de la route départementale 703, le bourg de Saint-Vincent-de-Cosse se situe, en distances orthodromiques, sept kilomètres au sud-est de Saint-Cyprien et dix kilomètres au sud-ouest de Sarlat-la-Canéda.
Communes limitrophes
Carte de Saint-Vincent-de-Cosse et des communes avoisinantes en 2016 avant la création de la commune nouvelle de Castels et Bézenac.
Saint-Vincent-de-Cosse est limitrophe de quatre autres communes. Au sud, son territoire est distant d'environ 280 mètres de celui de Veyrines-de-Domme.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Vincent-de-Cosse est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque, de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c2b, date du Turonien inférieur à moyen, composée de calcaire graveleux, puis calcaires crayeux bioclastiques à rudistes passant latéralement à des calcarénites. La formation la plus récente, notée Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles à actuelles. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille «no808 - Sarlat-la-Canéda» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Carte géologique de Saint-Vincent-de-Cosse.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Fxb(b) :
Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) indifférenciée: limons et sables jaunes à graviers et galets siliceux et petits galets calcaires (Saalien - Riss)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c4a(Bs) :
Santonien inf.: marnes à huîtres, calcaires crayeux gris en plaquettes à bryozoaires, puis grès carbonatés et sables jaunes (formation de Boussitran)
c3b-c :
Coniacien moy. à sup.: calcaires bioclastiques grossiers et quartzeux jaunes à bryozoaires et gastéropodes, à niveaux gréseux (formation des Eyzies)
c3a :
Coniacien inf.: marnes et calcaires argileux grisâtres, calcaires marneux et glauconieux à rhynchonelles, calcaires fins à silex noirs (formation de la Rouquette)
c2c :
Turonien moyen à supérieur: calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à huîtres et à rhynchonelles, localement grès et sables jaunes (feuille de Terrasson)
c2b :
Turonien inf. à moy.: calcaire graveleux, puis calcaires crayeux bioclastiques à rudistes passant latéralement à des calcarénites
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
La plaine de Saint-Vincent-de-Cosse, au niveau du secteur du Port d'Envaux.
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie entre 59 mètres[5] près du lieu-dit Coustaty, là où la Dordogne quitte le territoire communal en limites d'Allas-les-Mines et de Bézenac, et 265 mètres[5] au nord-ouest, en limite de Bézenac, près de Malegat[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[8]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[9].
Le sol de la commune est fertile, pierreux, calcaire et argilo-calcaire. Il comporte deux zones principales: au nord, des coteaux calcaires datant du Jurassique, et au sud la plaine alluviale de la Dordogne avec des sables, argiles ou graviers holocènes[10].
La tradition paysanne et agricole occupe une place importante dans cette plaine de riches cultures et d'alluvions: blé, vigne, prairies naturelles, genévriers, friches, champs de maïs, de blé, de seigle et de froment, champignons dont des truffes, pommiers, cerisiers, pruniers, noyers, etc. et une multitude d'animaux: bovins, ovins, porcs, ânes, chevaux.
La plupart des terres sont surélevées, à l'abri des crues. Dans la partie haute du bourg se trouvent des bois touffus de chênaies et de châtaigneraies, des cyprès isolés et des amandiers.
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 7,19 km2[5],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 7,3 km2[3].
Voies de communication et transports
Longeant la Dordogne, la plus importante voie de communication est la route départementale 703, qui relie Bretenoux, dans le Lot et Port-de-Couze, à Lalinde.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par la Dordogne, le Béringot, le ruisseau du Brudou et un petit cours d'eau[Note 3], qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[15],[Carte 1].
La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaîne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne en limite d'Ambès et Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[16],[17]. Elle borde la commune au sud sur cinq kilomètres, face à Beynac-et-Cazenac, Castelnaud-la-Chapelle et Allas-les-Mines.
Deux affluents de rive droite de la Dordogne arrosent le territoire communal à l'est: le Béringot sur plus d'un kilomètre et demi et le ruisseau du Brudou sur environ 700 mètres dont 300 en limite de Beynac-et-Cazenac.
Au centre du bourg siège la source d'Ayguevive et sa fontaine, autrefois nommée «la Doux».
La Dordogne au niveau de Port d'Envaux; la rive en face est située sur la commune de Castelnaud-la-Chapelle.
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Vincent-de-Cosse.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Dordogne amont». Ce document de planification, dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[18]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [19].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[20]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[21].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[20]
Moyenne annuelle de température: 12,5°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,7 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 9,8 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,1 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[24] complétée par des études régionales[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Sarlat», sur la commune de Sarlat-la-Canéda, mise en service en 1995[26] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[27],[Note 7], où la température moyenne annuelle est de 13,2°C et la hauteur de précipitations de 854,5 mm pour la période 1981-2010[28].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Gourdon», sur la commune de Gourdon, dans le département du Lot, mise en service en 1961 et à 24 km[29], la température moyenne annuelle évolue de 12,4°C pour la période 1971-2000[30], à 12,7°C pour 1981-2010[31], puis à 13,1°C pour 1991-2020[32].
Milieux naturels et biodiversité
Natura 2000
La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Saint-Vincent-de-Cosse[33],[34]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[35].
La zone Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne, qui s'étend au total sur 3 686hectares et est partagée avec vingt-quatre autres communes, fait également partie du réseau Natura 2000[36],[37]. Deux espèces de chauves-souris inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[36]: le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).
Sur la commune, elle s'étend sur un peu plus de deux kilomètres carrés et correspond aux coteaux situés au nord de la route départementale 703, en trois sites séparés.
ZNIEFF
Saint-Vincent-de-Cosse fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II «La Dordogne»[38],[39], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[40].
Urbanisme
Typologie
Saint-Vincent-de-Cosse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[41],[42],[43].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[44],[45].
Saint-Vincent-de-Cosse s'est dotée d'une carte communale en 2006. Un projet de plan local d'urbanisme est à l'étude depuis .
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (32,5%), terres arables (30,9%), zones agricoles hétérogènes (19%), cultures permanentes (9,1%), eaux continentales[Note 10] (4,8%), zones urbanisées (3,6%)[46].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Morphologie urbaine
Outre le bourg de Saint-Vincent-de-Cosse proprement dit, la commune se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[47]:
Beyssac
Birat
la Blanquie
Bord
la Boulmène
le Brudou
le Buy
la Cayre
la Chapelle
Coustaty
la Gare
Garnazet
Gaussen
les Gravières
Larrit
Lasfargues
Malegat
Molières
Monrecours
les Nauves
Panassou
le Pech
Port d'Envaux
Ravaillac
Roche
Roudet
le Sorbier
le Tiradou
la Vieille Église.
La commune est la moins urbanisée de la communauté de communes Sarlat-Périgord noir[réf.nécessaire]; en 2012, sa densité d'occupation, 50 habitants par kilomètre carré, est faible.
Placé sous le patronage de saint Vincent, patron de la vigne, l'enjeu du village est en 2015 de multiplier les hectares de ceps de vignes qui déclinent depuis le XIXesiècle (de 110 ha en 1832 à 27 ha en 1964).
Logement
En 2015, le nombre total de logements dans la commune était de 260, soit cinq de plus qu'en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 64,2% étaient des résidences principales, 28,0% des résidences secondaires et 7,9% des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,1% d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,2% des appartements[I 2].
La proportion des résidences principales propriétés de leurs occupants était de 80,5%, en hausse par rapport à 2010 (77,4%)[I 3].
Projets d'aménagements
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Prévention des risques
Le territoire de la commune de Saint-Vincent-de-Cosse est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[48]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[49].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1997 et 1999[50],[48]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de la Dordogne amont» approuvé le , pour les crues de la Dordogne[51],[52].
Saint-Vincent-de-Cosse est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[53]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[54],[55].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Vincent-de-Cosse.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[56]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[57]. 36,1% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[58].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[48].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 12] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[60].
Toponymie
Le nom de la commune fait référence à saint Vincent, diacre espagnol martyrisé en l'an 304[61], saint patron des vignerons. La seconde partie du nom «Cosse» dérive de l'occitan còs latinisé en cossa et signifiant «hauteur»[61], le lieu étant situé au pied du coteau en rive droite de la Dordogne.
La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de Montagne-Regénérée[5].
En occitan, la commune porte le nom de Sent Vincenç de Còssa[62].
Histoire
Le territoire communal a été occupé à l'époque gallo-romaine, comme le montrent les fouilles effectuées au lieu-dit Coustaty[61]. La première mention écrite connue du lieu, datant de l'an 1365 sous la forme latine Sanctus Vincentius de Cossa, se réfère à l'église édifiée à l'époque romane[61]. Plus récent, le château de Panassou, en limite de Bézenac, date de la Renaissance[61].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Dès 1790, la commune de Saint-Vincent-de-Cosse est rattachée au canton de Saint-Cyprien qui dépend du district de Sarlat jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, ce canton dépend de l'arrondissement de Sarlat (qui devient en 1965 l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda)[5].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[63]. La commune est alors rattachée au canton de Sarlat-la-Canéda.
Intercommunalité
Depuis 1997, la commune a adhéré à la communauté de communes du Périgord noir. Au , cette dernière fusionne avec la communauté de communes du Sarladais. La nouvelle intercommunalité prend le nom de communauté de communes Sarlat-Périgord noir.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[64],[65].
Dans le domaine judiciaire, Saint-Vincent-de-Cosse relève[70]:
du tribunal de proximité et du tribunal paritaire des baux ruraux de Sarlat-la-Canéda;
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes et du tribunal de commerce de Bergerac;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants de Saint-Vincent-de-Cosse se nomment les Vinecossois[71].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[72]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[73].
En 2019, la commune comptait 361 habitants[Note 14], en augmentation de 2,56% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
491
414
445
517
526
603
604
610
541
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
583
581
588
586
572
597
611
585
541
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
513
503
488
438
428
417
432
404
391
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
360
319
278
314
302
351
371
357
363
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
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-
-
-
361
-
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-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[74].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 23 311€, ce qui plaçait Saint-Vincent-de-Cosse au 27 446e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[75].
Emploi
En 2015[76], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 152 personnes, soit 42,5% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (21) a augmenté par rapport à 2010 (17) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 13,6%.
Établissements et entreprises
Au , la commune compte cinquante établissements[77], dont trente-huit au niveau des commerces, transports ou services, quatre relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, quatre dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, deux dans la construction, et deux dans l'industrie[78].
En 2017, trois entreprises ont été créées à Saint-Vincent-de-Cosse[I 4].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments et objets historiques
La commune compte deux édifices répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[79], et aucun objet n'y figure[80]:
l'église Saint-Vincent-le-Salvadou (également appelée «la Vieille Église»), datée du XIIesiècle, est inscrite en totalité depuis le 12 décembre 2013[81];
le château de Panassou de style Renaissance[82], construit aux XVeetXVIesiècles, est inscrit depuis le 6 décembre 1948[83]; il est principalement accessible depuis le bourg de Bézenac.
Autres lieux et monuments
Une église plus récente, également dédiée à saint Vincent, a été édifiée dans le bourg au XIXesiècle[84].
Entre le bourg et la RD 703, le château de Monrecour (ou de Monrecours) est une vaste demeure de style néo-Renaissance[85], transformée en hôtel[86].
La chartreuse d'Aiguevive (ou de Lagilardie)[87],[88] a été bâtie à côté du château d'Aiguevive, construit à l'époque médiévale[89].
Parmi les autres édifices de la commune figurent notablement le pigeonnier de Garnazet, la cabane en pierre sèche du Brudou, l'ancienne école (aujourd'hui fermée) bâtie en 1864 et la mairie construite en 1880.
Par ailleurs, les proches châteaux de Beynac et des Milandes sont visibles depuis le territoire communal.
Le château de Panassou.
Le château de Monrecour.
Le château de Beynac visible à travers les champs de maïs de Saint-Vincent-de-Cosse.
Le château des Milandes perçu depuis les coteaux de Saint-Vincent-de-Cosse.
Personnalités liées à la commune
Antoine Casimir de Mirandol (1759-?), homme politique français prend possession du domaine de Monrecour.
(Antoine) Georges Escande (1847-1928), homme politique français, né à Saint-Vincent-de-Cosse[90].
Louis Delluc (1894-1974), écrivain en français et en occitan, a été nommé instituteur à Saint-Vincent-de-Cosse où il a enseigné pendant vingt-cinq ans.
Jean-Luc Joinel (1953), joueur de rugby à XV, né à Saint-Vincent-de-Cosse[91].
Voir aussi
Panorama à partir du centre du village vers le château d'Ayguevive, en contrebas de la colline.
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
Contrairement à ce qu'indique le Sandre, l'Antinol et l'Embalay, affluents de rive gauche de la Dordogne, n'arrosent pas la commune de Saint-Vincent-de-Cosse située entièrement en rive droite.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[22].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[23].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[59].
Démissionnaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN978-2-9501-4761-5), p.18-19.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Carte du site «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte du site FR7200664, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte de la ZNIEFF «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Jean-Marie Bélingard, Dominique Audrerie, Emmanuel du Chazaud, préface d'André Chastel, Le Périgord des chartreuses, Pilote 24 édition, Périgueux, mai 2000, (ISBN2-912347-11-4), p.268.
Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN2-87901-221-X), p.148.
Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN2-87901-221-X), p.12.
Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, éditions Fanlac, 1999, (ISBN2-86577-214-4), p.358.
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