Incluse dans l'aire urbaine de Périgueux[1], la commune d'Annesse-et-Beaulieu se situe treize kilomètres à l'ouest de Périgueux, la préfecture de la Dordogne.
Deux grandes voies de communication la traversent: la route départementale 710, ancienne route nationale 710 dite «route de Ribérac», et la RD 3 qui relie Périgueux à Coutras.
Son bourg principal, Gravelle, est sis au centre de la commune. Dans leur «Histoire de la commune d'Annesse-et-Beaulieu», Raymonde Larue et François Labrue écrivent à ce propos: «C'est notre particularité: généralement au cœur de la commune, on trouve l'église, le presbytère, la mairie, les écoles... Chez nous, c'est aux extrémités de la commune que se trouvent les églises et leur cimetière, entre les deux sont la mairie, les écoles et les commerces».
Au nord, un tronçon commun des sentiers de grande randonnée GR 646 et GR 654 parcourt le territoire communal entre La Chapelle-Gonaguet et Léguillac-de-l'Auche.
Communes limitrophes
Carte d'Annesse-et-Beaulieu et des communes avoisinantes.
Annesse-et-Beaulieu est limitrophe de huit autres communes, dont Saint-Astier au sud-ouest sur environ 250 mètres.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Annesse-et-Beaulieu est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[2].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c3(2), date du Coniacien indifférencié, composée de calcaires gréseux, sables et marnes à la base puis calcaires bioclastiques et calcaires crayeux et glauconieux ou calcaires à huîtres au sommet. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles «no758 - Périgueux (ouest)» et «no782 - Mussidan» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3],[4] et leurs notices associées[5],[6].
Carte géologique d'Annesse-et-Beaulieu.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5a(2) :
Campanien 1: calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs avec localement des niveaux gréseux bioclastiques, marnes à rhynchonelles à la base (formations d'Atur, de Vergt, de Salon et de Trémolat)
c4b-c :
Santonien moy. à sup.: calcaire crayo-glauconieux avec niveaux à huîtres (P. vesicularis), devenant au sommet plus grossier à silex et rudistes (formation de Saint-Félix-de-Reillac). Faciès pouvant évoluer vers des sables fins et grès carbonatés à rudistes
c4a-c :
Santonien inf. à sup.: calcaires crayeux gris glauconieux en plaquettes évoluant dans le secteur sud avec apparition de silex noirs ou bruns et de rudistes (formation de Saint-Laurent-sur-Manoire)
c3(2) :
Coniacien indifférencié: calcaires gréseux, sables et marnes à la base puis calcaires bioclastiques et calcaires crayeux et glauconieux ou calcaires à huitres au sommet
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 65 m et 169 m[7],[8].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [9]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[10]. La commune est dans l'unité paysagère de la «Vallée de l'Isle», qui présente un profil contrasté: une vallée relativement encaissée, aux coteaux affirmés, dominant le fond de vallée de 60 à 80 m en amont de Mussidan, une vallée plus élargie en aval avec un fond de vallée plat, large de 1,5 à 2 km. À la fois agricole et urbanisée, elle est parcourue par de nombreuses voies de communication[11],[12].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 12,12 km2[7],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 12,93 km2[4].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[16]. Elle est drainée par l'Isle, le Jouis, le canal d'Annesse, le ruisseau de Gravelle et par d'autres petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de plus de 15 km de longueur totale[17],[Carte 1].
L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne —dont elle est le principal affluent— en limite de Fronsac et de Libourne, face à Arveyres[18],[19]. Elle borde la commune à l'est, au sud et au sud-ouest, servant de limite avec celles de Marsac-sur-l'Isle, Razac-sur-l'Isle, Montrem et Saint-Astier.
Le canal d’Annesse, réalisé en 1830, est long de 1,52 km[20]. Il a nécessité des travaux considérables pour l’époque, avec quelque 42 000 m3 de terre remués. Au XXIesiècle, le canal ne connaît plus de navigation fluviale mais la digue qui le longe est devenue un lieu de promenade.
Réseaux hydrographique et routier d'Annesse-et-Beaulieu (en rive opposée).
L'Isle au niveau de l'ancien pont ferroviaire, entre Marsac-sur-l'Isle (à gauche) et Annesse-et-Beaulieu.
Le barrage sur l'Isle au moulin de Taillepetit.
Passerelle sur le canal d'Annesse.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Isle - Dronne». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[21]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [22].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[23]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[24].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[23]
Moyenne annuelle de température: 12,5°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 9,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,3 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[27] complétée par des études régionales[28] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Martin Rib.», sur la commune de Saint-Martin-de-Ribérac, mise en service en 1993[29] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[30],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 13,3°C et la hauteur de précipitations de 914,3 mm pour la période 1981-2010[31].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 37 km[32], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[33], à 13,1°C pour 1981-2010[34], puis à 13,3°C pour 1991-2020[35].
Urbanisme
Typologie
Annesse-et-Beaulieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[36],[37],[38].
Elle appartient à l'unité urbaine de Razac-sur-l'Isle, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[39] et 3 831 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[40],[41].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Périgueux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[42],[43].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,5% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (47,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (45,5%), terres arables (15,5%), zones urbanisées (14,4%), zones agricoles hétérogènes (13,4%), prairies (11,1%)[44].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg de Gravelle où est située la mairie, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[45]:
Annesse
les Basses Vérinas
Beaulieu
Charbonnière
Chignac
les Clausaux
les Clèdes
les Combes
la Croix Charles
l'Écluse de Siorac
les Fieux
la Forêt de la Faye
les Fosses
la Gare de Beaulieu
les Giroux
les Granges
la Grèzerie
le Lac des Fieux
Lachenal
Lalande
Langlade
Leypalou
les Mailloques
les Menades
les Plantes
Au Point Noir
Poperdu
Pracoulier
le Ruisseau de Gravelle
Siorac
Taillepetit
les Terres Plates
Aux Terrières
les Traverses.
Prévention des risques
Le territoire de la commune d'Annesse-et-Beaulieu est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[46]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[47].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Périgueux, regroupant 12 communes concernées par un risque de débordement de l'Isle, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[48]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1783 (15,21 m à l'échelle de crue, la crue la plus importante connue), de 1843 (14,83 m) et de 1944 (14,5 m, 630 m3/s, la crue centennale de référence). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios: fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[49]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1993, 1999 et 2018[50],[46]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de l'«agglomération de Périgueux» prescrit le et approuvé le , pour les crues de l'Isle. La crue de 1944, plus haute crue historique bien connue sur l’Isle, avec un débit estimé de 630 m3/s à Périgueux, présente une période de retour centennale et sert de crue de référence au PPRI[51].
Annesse-et-Beaulieu est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[52]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[53],[54].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Annesse-et-Beaulieu.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[55]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[56]. 90,1% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[57].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1997, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[46].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté dans les écrits, dans une phrase latine Eclessia Sanctae Mariae quoe dicitur Anessa en 1076.
La légende
Les récits ancestraux font traditionnellement remonter l'origine d'Annesse au passage de saint Hilaire, évêque de Poitiers, qui se rendit à Périgueux vers 360 pour honorer saint Front, l'évangélisateur du Périgord. La légende veut ainsi que l’âne du saint homme se soit enfui après avoir été pris en chasse par un loup. Dépité, l’homme d'église se mit à prier en ce lieu. Ses prières furent entendues: à cet endroit jaillit une source, et l'âne —qui était une ânesse— revint le lendemain. En souvenir de ces miracles, saint Hilaire proposa d'élever une chapelle à cet endroit, que nous connaissons maintenant sous le nom d’Annesse. Voilà pour l’origine «mythique». Toujours est-il que l'église d'Annesse est dédiée à saint Blaise.
L'étymologie
Selon des spécialistes de la toponymie, une autre version parait plus plausible. Selon eux, la première mention historique de la commune, Anessa, n’a rien à voir avec l'ânesse évoquée dans la légende. Le nom, vraisemblablement d'origine gauloise, est construit à partir de «ana», signifiant marais ou marécage, suivi d'un suffixe gallo-roman de sens collectif: «-icia» ou «-itia»[58], correspondant à des «terres humides»[59]. De son côté, Beaulieu fait référence à sa situation bien exposée[59].
En occitan, la commune porte le nom d'Anessa e Beuluòc[59].
Histoire
La première mention écrite connue du lieu apparait en 1076 sous la forme, Anessa[58].
La commune d'Annesse-et-Beaulieu est née en 1794 à la Révolution de la réunion des deux communes issues des paroisses d'Anesse (selon la graphie ancienne que l'on retrouve sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789[60]) et de Beaulieu, auxquelles ont également été rattachés les hameaux de la Roche, Siorac et Langlade qui dépendaient de la commune de Razac.
Politique et administration
Rattachements administratifs
Dès 1790, la commune d'Annesse a été rattachée au canton de Saint-Astier qui dépendait du district de Perigueux jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Elle fusionne presque aussitôt avec celle de Beaulieu et prend le nom d'Annesse-et-Beaulieu. En 1801, le canton est supprimé et la commune est rattachée au canton de Grignols dépendant de l'arrondissement de Périgueux. Il change de nom et devient le canton de Saint-Astier en 1829, à la suite du transfert du chef-lieu de Grignols vers Saint-Astier[7].
Lors de l'importante réforme de 2014 définie par le décret du et supprimant la moitié des cantons du département, la commune reste attachée au même canton[61].
Intercommunalité
Fin 2002, Annesse-et-Beaulieu intègre dès sa création la communauté de communes Astérienne Isle et Vern qu'elle quitte au , pour rejoindre la communauté d'agglomération périgourdine[62].
La communauté d'agglomération périgourdine disparaît le , remplacée au par une nouvelle intercommunalité élargie: Le Grand Périgueux.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[63],[64].
Dans le domaine judiciaire, Annesse-et-Beaulieu relève[68]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants d'Annesse-et-Beaulieu se nomment les Annessois[69].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[70]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[71].
En 2019, la commune comptait 1 419 habitants[Note 11], en diminution de 4,96% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
716
344
364
697
666
712
634
647
711
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
746
710
687
642
641
679
675
662
661
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
593
577
532
523
537
501
494
526
547
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
531
553
631
826
1 099
1 246
1 418
1 442
1 488
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 436
1 419
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[72].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Emploi
En 2015[73], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 644 personnes, soit 43,5% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (63) a légèrement augmenté par rapport à 2010 (62) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 9,8%.
Établissements
Au , la commune compte 103 établissements[74], dont 51 au niveau des commerces, transports ou services, vingt-deux dans la construction, dix-neuf relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, huit dans l'industrie, et trois dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[75].
Entreprises
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, trois sociétés situées à Annesse-et-Beaulieu se classent parmi les cinquante premières de leur secteur d'activité quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016:
Périgord rééducation - Centre la Lande (activités hospitalières): 8e, avec 9 345 k€;
Le verger des Balans (hébergement médicalisé pour personnes âgées): 27e, avec 4 856 k€;
dans le BTP, la Société d'électro-mécanique et d'électro-technique SEMET (travaux d'installation électrique): 48e, avec 2 473 k€[77].
Début 2017, le centre de la Lande, ouvert en 1977, emploie 120 personnes en CDI[78].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Trois châteaux:
Château de Lalande, XVIIIesiècle, aujourd'hui hôtel-restaurant[79]. En 1915, il fut réquisitionné pour héberger des prisonniers allemands[80].
Château de la Roche, XIXesiècle. Admirablement situé, le château domine l'Isle et contemple au loin Chancelade, Marsac et Périgueux. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le château a accueilli un hospice de vieillards juifs réfugiés[81]. De 1943 à 1975, il servit de centre de fabrication de vaccins pour l'Institut Pasteur, d'abord contre le typhus, puis contre la grippe à partir de 1950[82].
Château de Siorac, XVIesiècle. Juché sur un tertre, le château domine la plaine de Siorac qui s'étend jusqu'à la rivière. Sa partie la plus ancienne a été édifiée en 1550 sur une ancienne cave. Le château a été restauré et surélevé en 1857. Il possédait alors, de l'autre côté de la route, une chapelle familiale, dédiée à Sainte-Anne, dont seule témoigne une croix (près de la fontaine). Le château est désormais reconverti en chambres d'hôtes[83].
Château de Lalande.
Château de la Roche.
Château de Siorac.
Face au château de Siorac, la croix de l'ancienne chapelle.
Église Saint-Blaise d’Annesse: église romane du XIIesiècle, typique de la région, construite en pierre avec portail Renaissance du XVIesiècle. Des blasons extérieurs sont encore visibles sur ses murs. L'édifice est construit près de la source de Beaulieu, non loin de la rivière et du canal. À l'intérieur, l'autel, datant du XVIIesiècle, comprend deux panneaux représentant la Nativité et la Résurrection. Tous deux sont inscrits à l'Inventaire des monuments historiques.
Prieuré / ancien presbytère: accolé à l'église, on peut voir, en arrivant du canal et de la digue, un prieuré. Ce dernier daterait du IXesiècle. Les documents d’archives attestent qu'il a abrité deux prieurs au XIIIesiècle. Par la suite, nous disent Mme Larue et M. Labrue (opus cité), «le prieuré servit de presbytère jusqu'à la Révolution avant d'être vendu comme biens nationaux, le , pour la somme de 550 livres».
L'église Saint Blaise à Annesse.
Vitrail latéral du chœur.
Le chœur.
Chapelle Saint-Mandé de Beaulieu: ancienne église romane datant du XIIesiècle dédiée à l’origine à Sainte Élisabeth puis, à partir de 1791, à Saint Louis. L’édifice a pour particularité de comporter un clocher-mur: la façade ouest est ainsi surmontée d’un clocher[84].
La chapelle Saint-Mandé à Beaulieu.
La nef.
Détail du clocher.
Détail du monument aux morts érigé à Gravelle.
L'Isle au barrage du moulin de Taillepetit.
Enfin, le patrimoine bâti de la commune est riche de:
Deux maisons fortes (Belle-Isle, Beaulieu),
Trois moulins (moulins de La Roche, Siorac, Taillepetit)
Fontaines et lavoirs.
Patrimoine naturel
Plusieurs zones de protection sont délimitées sur le territoire communal.
Natura 2000
La zone située entre le canal d'Annesse et l'Isle, ainsi que d'une manière générale, toute la vallée de l'Isle en aval de Gravelle, sont parties intégrantes d'un site Natura 2000: la vallée de l'Isle de Périgueux à sa confluence avec la Dordogne. Ce site, composé d'un ensemble de prairies et de cultures, est très important pour une plante, l'angélique à fruits variables (Angelica heterocarpa) ainsi que pour le vison d'Europe et une libellule: le gomphe de Graslin (Gomphus graslinii). Outre la cistude d'Europe (Emys orbicularis) et l'écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), on y trouve également des aires de reproduction de six espèces de poissons dont des lamproies et des aloses[85].
ZNIEFF
Près de la moitié du territoire communal correspond à deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1:
la zone de bocage et de prairies humides ou inondables de la vallée de l'Isle, correspondant à la zone Natura 2000 précédemment décrite[86],[87].
tout un secteur au nord-est de la commune se situe en forêt de la Faye[88],[89], massif composé principalement de chênes pédonculés.
Site inscrit
Aux deux extrémités de la commune, les bourgs d'Annesse et de Beaulieu sont, sur 34 hectares, deux sites inscrits[90],[91].
Personnalités liées à la commune
Henri Léonard Jean Baptiste Bertin (1720-1792), homme d'État français, contrôleur général des finances de Louis XV, habitait à Bellisle, le manoir situé à proximité de l'église d'Annesse. c'est lui qui offrit la cloche de l'église en 1780.
Léon Bloy (1846-1917), auteur d’origine périgourdine, né dans la proche commune de Notre-Dame-de-Sanilhac, séjourna durant les étés 1910 et 1911 à Taillepetit chez les propriétaires des lieux.
Roland Mazoin (1929-2007), homme politique, est mort à Annesse-et-Beaulieu.
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[25].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[26].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
démissionnaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Journal Sud Ouest, édition Périgueux du 30 octobre 2008
Les juifs en Dordogne, 1939-1944, de Bernard Reviriego, préface de Serge Klarsfeld, édité par le Conseil général de la Dordogne et les Éditions Fanlac Être juif en Dordogne
Journal Sud Ouest, édition Périgueux, article d'Alain Bernard du 18 octobre 2008
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