Chancelade est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. Elle est connue des amateurs d'histoire pour l'Homme de Chancelade et pour son abbaye Notre-Dame. C'est une étape de la Via Lemovicensis pour le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Chancelade | |
Le site de l'abbaye de Chancelade (avec la chapelle Saint-Jean à gauche). | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Dordogne |
Arrondissement | Périgueux |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Le Grand Périgueux |
Maire Mandat |
Pascal Serre 2020-2026 |
Code postal | 24650 |
Code commune | 24102 |
Démographie | |
Gentilé | Chanceladais |
Population municipale |
4 378 hab. (2019 ![]() |
Densité | 270 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 12′ 23″ nord, 0° 39′ 58″ est |
Altitude | Min. 73 m Max. 198 m |
Superficie | 16,23 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Périgueux (banlieue) |
Aire d'attraction | Périgueux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Coulounieix-Chamiers |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Mairie de Chancelade |
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Incluse dans l'unité urbaine de Périgueux, la commune de Chancelade constitue, à l'ouest de Périgueux, sa banlieue immédiate.
Elle est traversée par la voie de chemin de fer Limoges - Périgueux et les routes départementales 1, 2, 710 (l'ancienne route nationale 710) et 939 (l'ancienne route nationale 139). Le territoire communal est parcouru par les sentiers de grande randonnée GR 36, 646 et 654.
Chancelade est limitrophe de cinq autres communes. À l'est, le territoire de Coulounieix-Chamiers est distant d'environ 170 mètres et au nord-est, celui de Champcevinel est éloigné de moins de 300 mètres.
La Chapelle-Gonaguet | Château-l'Évêque | |
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Annesse-et-Beaulieu | Marsac-sur-l'Isle | Périgueux |
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Chancelade est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c2b, date du Turonien inférieur à moyen, composée de calcaire graveleux, puis calcaires crayeux bioclastiques à rudistes passant latéralement à des calcarénites. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 758 - Périgueux (ouest) » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | ||||||||||||||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène |
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Néogène (2.58 - 23.03) |
non présent | ||||||||||||||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
non présent | ||||||||||||||||||||
Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
Crétacé (66.0 - ≃145.0) |
Supérieur |
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inférieur | non présent. | ||||||||||||||||||||
Jurassique (≃145.0 - 201.3) |
non présent | ||||||||||||||||||||
Trias (201.3 - 252.17) |
non présent | ||||||||||||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
non présent |
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 73 m[5] à l'ouest, en aval du Pas de l'Anglais, là où l'Isle quitte la commune pour servir de limite entre Annesse-et-Beaulieu et Marsac-sur-l'Isle, et 198 m[5] au nord, aux Bois de Chancelade-Ouest[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[8]. La commune fait partie du Périgord central, un paysage vallonné, aux horizons limités par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemés de prairies et de petits champs[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 16,23 km2[5],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 16,93 km2[3].
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par l'Isle, la Beauronne et le Got, qui constituent un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[14],[Carte 1].
L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne — dont elle est le principal affluent — en rive droite face à Arveyres, en limite de Fronsac et de Libourne[15],[16]. Elle borde la commune au sud et au sud-ouest sur plus de trois kilomètres.
La Beauronne, d'une longueur totale de 28,16 km, prend sa source dans la commune de Négrondes et se jette dans l'Isle en rive droite à Marsac-sur-l'Isle[17]. En amont de cette confluence, son bras oriental marque la limite avec Périgueux. Elle traverse le territoire communal du nord-est au sud-est sur cinq kilomètres.
Le Got, autre affluent de l'Isle, traverse l'ouest de la commune sur quatre kilomètre et demi dont la moitié sert de limite au nord-ouest avec La Chapelle-Gonaguet.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[18]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [19].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[20]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[21].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[24] complétée par des études régionales[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Martin Rib. », sur la commune de Saint-Martin-de-Ribérac, mise en service en 1993[26] et qui se trouve à 24 km à vol d'oiseau[27],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 914,3 mm pour la période 1981-2010[28]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 42 km[29], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[30], à 13,1 °C pour 1981-2010[31], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[32].
Chancelade est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[33],[34],[35]. Elle appartient à l'unité urbaine de Périgueux, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[36] et 65 208 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[37],[38].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Périgueux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[39],[40].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (42,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (46,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,9 %), zones urbanisées (34,1 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), prairies (4,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %)[41].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Début 2021, la commune dispose de 18 % de logements sociaux, taux inférieur à l'obligation minimale de 20 % pour les communes de plus de 3 500 habitants dans l'agglomération périgourdine[42]. Selon le maire Pascal Serre, la barre des 20 % devrait être atteinte en 2026[42].
Le territoire de la commune de Chancelade est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[43]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[44].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Périgueux, regroupant 12 communes concernées par un risque de débordement de l'Isle, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[45]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1783 (15,21 m à l'échelle de crue, la crue la plus importante connue), de 1843 (14,83 m) et de 1944 (14,5 m, 630 m3/s, la crue centennale de référence). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[46]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1993, 1998, 1999, 2000, 2007 et 2018[47],[43]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de l'« agglomération de Périgueux » approuvé le , pour les crues de l'Isle[48], et le PPRI « vallée de la Beauronne et de l'Alemps », couvrant 7 communes et approuvé le , pour les crues de la Beauronne[49],[50]
Chancelade est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[51]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[52],[53].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[54]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[55]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[56]. 78,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[57].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1995, 2005, 2009 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2006[43].
En occitan, la commune porte le nom de Chancelada[58].
Chancelade est connue comme étant un site préhistorique. C'est en 1888 que l'on découvrit un squelette d'homme presque entier ; analysé par l'anatomiste Léo Testut, il devient l'homme de Chancelade, datant de 15 000 à 9 000 ans av. J.-C.[59].
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, la paroisse est identifiée sur la carte de Cassini sous le nom de Beauronne de Chancelade.
En 1793, la municipalité de Beauronne prend le nom de Chanselade, rectifié en Chancelade en 1801.
En 1809, la partie Andrivaux de l'ancienne commune de Merlande-et-Andrivaux fusionne avec Chancelade.
Le , un ensemble de carrières souterraines s'effondre sur quatre hectares, engloutissant des maisons et faisant quatorze morts[60].
La commune de Chancelade a été rattachée, dès 1790, au canton de Périgueux qui dépendait du district de Perigueux. Les districts sont supprimés en 1795. Le canton est rattaché à l'arrondissement de Périgueux en 1800. Celui-ci est scindé en trois en 1973 et Chancelade fait partie du nouveau canton de Périgueux-Ouest[5].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du 21 février 2014, ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[61]. La commune est alors rattachée au canton de Coulounieix-Chamiers.
Le 1er janvier 2000, elle intègre dès sa création la communauté d'agglomération périgourdine. Celle-ci disparaît le 31 décembre 2013, remplacée au 1er janvier 2014 par une nouvelle intercommunalité élargie : Le Grand Périgueux.
La population de la commune étant comprise entre 3 500 et 4 999 habitants au recensement de 2017, vingt-sept conseillers municipaux ont été élus en 2020[62],[63].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
? | 1810 | Jean Marquet[Note 10] | ||
mai 1810 | juin 1810 | Alexandre Jean d'Anglars (père)[Note 10] | Ancien maire de Merlande-et-Andrivaux | |
août 1810 | avril 1815 | Jean Baptiste Alexandre d'Anglars (fils)[Note 11] | Agriculteur ; propriétaire | |
avril 1815 | 1815 | Étienne Réveilhas (fils) | ||
1815 | janvier 1816 | Jean Baptiste Alexandre d'Anglars (fils)[Note 12] | ||
janvier 1816 | mars 1817 | Léonard (fils) Gilles-Lagrange[Note 10] | Notaire royal Capitaine de la compagnie de chasseurs de la garde nationale | |
mars 1817 | (1845 ou 1846) | Guillaume Gilles-Lagrange[Note 13] | ||
janvier 1846 | avril 1848 | Étienne Réveilhas[Note 11] | Avoué | |
avril 1848 | janvier 1852[Note 14] | (Sicaire) Rosane Eimery | ||
janvier 1852 | février 1852 | Jean Bardy-Delisle[Note 15] | ||
février 1852 | 1859 | Charles (ou Albert[Note 16]) Réveilhas (fils)[Note 13] | Avoué | |
septembre 1859 | septembre 1870 | (Léonard) Fernand (Gilles-)Lagrange | Notaire | |
septembre 1870 | mai 1871 | Jean Bégout | ||
mai 1871 | (1873 ou 1874) | (Léonard) Fernand (Gilles-)Lagrange | Notaire | |
(1873 ou 1874) | mai 1888 | Jean Bégout | Propriétaire | |
mai 1888 | 1904 | (Léonard) Fernand (Gilles-)Lagrange | Notaire | |
mai 1904 | 1908 | Pierre (Hilaire Léon) Gilles-Lagrange | Notaire | |
mai 1908 | mai 1912 | Eugène Saumande | ||
mai 1912 | (1917 ou 1918) | Joseph de Génis | ||
(1917 ou 1918) | décembre 1919 | Jean-Louis Gervaise | Adjoint, faisant fonctions de maire | |
décembre 1919 | février 1939 | François Mellet[Note 13] | Propriétaire | |
février 1939 | avril 1939 | Jules Reydy | Premier adjoint, faisant fonctions de maire | |
avril 1939 | mai 1945 | Jules Reydy | ||
mai 1945 | octobre 1947 | Élie Mazière | ||
octobre 1947 | mai 1953 | Léon Laroche | ||
mai 1953 | mars 1965 | Henri Dupré | retraité SNCF | |
mars 1965 | mars 1989 | (Alexis) Robert Sarrette | ||
mars 1989 | octobre 1992 | Pierre Vigier[Note 10] | PS | |
octobre 1992 | février 2009 | Claude Bérit-Debat[Note 17] | PS | Cadre de CCI Sénateur depuis 2008 |
février 2009 | mai 2020 | Michel Testut | PS | Personnel de direction honoraire (Éducation nationale) |
mai 2020 | En cours | Pascal Serre[64] | SE | Retraité du journalisme et de la communication[65] |
Dans le domaine judiciaire, Chancelade relève[66] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[67]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[68].
En 2019, la commune comptait 4 378 habitants[Note 18], en augmentation de 1,98 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,88 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
906 | 679 | 703 | 948 | 1 093 | 1 026 | 1 001 | 1 141 | 1 116 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 164 | 1 181 | 1 236 | 1 096 | 1 227 | 1 417 | 1 384 | 1 349 | 1 245 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 267 | 1 092 | 1 156 | 1 117 | 1 164 | 1 095 | 1 168 | 1 271 | 1 445 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 780 | 2 002 | 2 420 | 3 297 | 3 718 | 3 865 | 4 126 | 4 174 | 4 293 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 257 | 4 378 | - | - | - | - | - | - | - |
Les recensements de 1793, 1800 et 1806 n'intègrent pas la partie Andrivaux de l'ancienne commune de Merlande-et-Andrivaux qui fusionne avec Chancelade en 1809.
Le club de football de la ville est l'Union sportive Chancelade Marsac 24 (USCM)[70], créée en 1962[71].
Le club de judo de la ville est le Judo Club Chancelade.
L'emploi est analysé ci-dessous selon qu'il affecte les habitants de Chancelade ou qu'il est proposé sur le territoire de la commune.
En 2018[72], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 1 788 personnes, soit 42,0 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (182) a légèrement diminué par rapport à 2013 (190) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 10,2 %.
En 2018, la commune offre 1 139 emplois pour une population de 4 257 habitants[73]. Le secteur tertiaire prédomine avec 56,5 % des emplois.
Répartition des emplois par domaines d'activité
Agriculture, sylviculture ou pêche | Industrie | Construction | Commerce, transports et services | Administration publique, enseignement, santé, action sociale | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Nombre d'emplois | 48 | 154 | 142 | 644 | 151 | |
Pourcentage | 4,2 % | 13,6 % | 12,5 % | 56,5 % | 13,2 % | |
Source des données[73]. |
Au , la commune compte 290 établissements[74], dont 192 au niveau des commerces, transports ou services, quarante-huit dans la construction, vingt-sept relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, seize dans l'industrie, et sept dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[75].
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, trois sociétés situées à Chancelade se classent parmi les cinquante premières de leur secteur d'activité quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016 :
La grotte de Raymonden où fut découvert le squelette de l'Homme de Chancelade, lieu classé monument historique depuis 1926[79].
Abbaye fondée au XIIe siècle, dévastée par les protestants au XVIe siècle, et reconstruite au XVIIe siècle. Elle a été dirigée par Alain de Solminihac (1593-1659), qui en avait hérité de son oncle. Elle est entourée de quatre hectares de parcs et jardins.
Le site comprend l'église paroissiale Notre-Dame, la chapelle Saint-Jean, le logis de Bourdeilles, le logis de l'Abbé ainsi qu'un moulin actionné par l'eau de la Beauronne, qui traverse le domaine.
Dans l'église, propriété communale, se trouve une peinture du XVIIe siècle : le « Christ aux outrages » longtemps attribuée à Georges de La Tour et maintenant à rapprocher du hollandais Gerrit van Honthorst. Une maquette représente, à l'échelle 1/100e, les bâtiments conventuels tels qu'ils étaient au moment de la Révolution, en 1789.
Durant l'été, il est possible de visiter une partie des bâtiments conventuels (logis de l'abbé et parc attenant).
Depuis les origines, l'abbaye a été construite et habitée par des Chanoines réguliers de saint Augustin. Le plus célèbre des chanoines de Chancelade a été Alain de Solminihac, béatifié en 1983 par le Pape Jean-Paul II.
À la Révolution, l'abbaye a été vendue comme bien national, et une grande partie des bâtiments a été détruite, les pierres étant vendues à des entrepreneurs de la région.
Depuis 1998, une communauté de Chanoines réguliers de saint Augustin s'est installée de nouveau sur le site à la demande de Gaston Poulain, évêque de Périgueux. Ils assurent quotidiennement l'accueil. Il est possible de se joindre à leur prière, que ce soit pour les laudes (le matin) ou pour les vêpres (soir). Ils ont développé à Chancelade un centre spirituel.
La pierre calcaire de Chancelade est blanche, de meilleure qualité que celle des carrières de Périgueux, de couleur gris bleuté. Elle a servi à la construction de plusieurs édifices religieux de la région.
Avec l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle, la pierre de Chancelade s'exporta dans tout le Sud-Ouest de la France pour bâtir des ouvrages d'art ferroviaire : maisonnettes, ponts, viaducs, édifices publics, gares. Le Pont de Pierre de Bordeaux compte des pilastres en pierre de Chancelade.
En 1885, l'exploitation de la pierre est à son apogée : les carrières sont exploitées par les sociétés Imbert et Chaigneau. La pierre est encore extraite à de rares occasions : de nos jours, ce sont plus les artistes qui la convoitent. Des champignonnières ont été installées dans une partie abandonnée des anciennes carrières : la société Champidor qui emploie une cinquantaine de personnes y produit annuellement 500 tonnes de champignons de Paris[80].
Partagée avec les communes de La Chapelle-Gonaguet et Château-l'Évêque, la forêt de chênes de Feytaud, occupe environ 120 hectares dans le nord du territoire communal. Elle est protégée en tant que zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II[82],[83].
Elle héberge deux espèces de rapaces protégées sur le territoire national[84] : la Buse variable (Buteo buteo) et la Bondrée apivore (Pernis apivorus).
Au niveau de sa flore, deux espèces de plantes y sont considérées comme déterminantes : l'Aubépine à deux styles (Crataegus laevigata), et le Groseillier à grappes (Ribes rubrum).
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