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Thionville (Diddenuewen en luxembourgeois standard[Note 1], Diedenhofen en allemand Écouter) est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est. Ses habitants sont appelés les Thionvillois et sont au nombre de 40 778 en 2019[I 1]. La ville est, de ce fait, la deuxième du département en nombre d'habitants. En 2019, son unité urbaine comptait 135 305 habitants[I 2] et son aire d'attraction 305 306 habitants[I 3].

Thionville
De haut en bas et de gauche à droite : hôtel de ville, musée de la Tour aux Puces, autel de la Patrie, beffroi, château, bâtiment au 14 avenue du Général-de-Gaulle, pont-écluse sud du couronné de Yutz, bâtiment au 6 avenue du Général-de-Gaulle et l'hôtel de Raville.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
(sous-préfecture)
Arrondissement Thionville
(chef-lieu)
Intercommunalité CA Portes de France-Thionville
(siège)
Maire
Mandat
Pierre Cuny
2020-2026
Code postal 57100
Code commune 57672
Démographie
Gentilé Thionvillois, Thionvilloise
Population
municipale
40 778 hab. (2019 )
Densité 818 hab./km2
Population
agglomération
135 305 hab. (2019)
Géographie
Coordonnées 49° 21′ 32″ nord, 6° 10′ 09″ est
Altitude Min. 147 m
Max. 423 m
Superficie 49,88 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Thionville
(ville-centre)
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Thionville
(bureau centralisateur)
Canton d'Yutz
(pour Garche et Kœking)
Législatives 9e circonscription de la Moselle
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Thionville
Géolocalisation sur la carte : France
Thionville
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Thionville
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Thionville
Liens
Site web https://www.thionville.fr

    Sous-préfecture départementale et siège de la communauté d'agglomération, Thionville se trouve culturellement en Lorraine et plus précisément en pays thionvillois, au nord du sillon mosellan. Cette ancienne ville sidérurgique tire par ailleurs profit de sa proximité avec le grand-duché de Luxembourg.

    Mentionnée pour la première fois en 753 dans une chronique, cette cité devenue lotharingienne en 855 est rattachée à la Francie orientale en 870[1] ; puis en 1059 au comté puis duché de Luxembourg, dont elle est une des principales villes[Note 2]. Elle devient ensuite française en 1659 par le traité des Pyrénées. La commune est par ailleurs allemande durant la période de l'Alsace-Lorraine (1871-1918), puis à la suite de l'annexion de facto de son département par l'Allemagne nazie (1940-1944).


    Géographie



    Localisation


    La ville de Thionville est située sur la rivière de la Moselle, dans une plaine à l’est des côtes de Moselle, à mi-chemin entre Metz, située 31 kilomètres au sud ; et Luxembourg, sise 30 kilomètres au nord. La commune possède une enclave le long de la Moselle, entre les communes de Hettange-Grande, Manom, Basse-Ham et Cattenom : celle-ci correspond aux anciennes communes de Garche et de Kœking, rattachées à Thionville en 1970.


    Communes limitrophes


    Entrange, Escherange Hettange-Grande Manom
    Angevillers N Yutz
    O    Thionville    E
    S
    Algrange, Nilvange, Hayange Florange, Terville Illange
    Enclave : Garche-Kœking

    Quartiers



    Annexes


    Les anciennes communes suivantes ont été rattachées à celle de Thionville et en font désormais partie intégrante :


    Hydrographie



    Réseau hydrographique

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, la Fensch, le ruisseau la Kiesel, le ruisseau le Veymerange, le ruisseau le Wampichbach, le fossé des Remparts de Thionville, le ruisseau de la Grange, le ruisseau de Metzange, le ruisseau de Warpich et le ruisseau le Waldgraben[Carte 1].

    La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[5].

    La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes[6].

    La Fensch, d'une longueur totale de 15,2 km, prend sa source dans la commune de Fontoy et se jette dans la Moselle à Illange, après avoir traversé huit communes[7].

    Le ruisseau la Kiesel, d'une longueur totale de 18,7 km, prend sa source dans la commune de Kanfen et se jette dans la Moselle à Cattenom, après avoir traversé cinq communes[8].

    Le Veymerange, d'une longueur totale de 10,9 km, prend sa source dans la commune, dans le bois de Thionville, et se jette dans la Moselle dans la même commune, après avoir traversé Terville[9].

    Réseaux hydrographique et routier de Thionville.
    Réseaux hydrographique et routier de Thionville.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[11].

    La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Moselle, de la Moselle canalisée, de la Fensch, du ruisseau la Kiesel et du ruisseau le Veymerange, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique du ruisseau la Kiesel était jugé mauvais (rouge)[Carte 2].


    Urbanisme



    Typologie


    Thionville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Thionville, une agglomération intra-départementale regroupant 12 communes[15] et 135 305 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].


    Occupation des sols


    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (36,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (41 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (26,8 %), zones urbanisées (22,3 %), terres arables (15,9 %), prairies (15,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), eaux continentales[Note 6] (1,7 %), cultures permanentes (0,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].


    Habitat et logement


    En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 22 409, alors qu'il était de 21 123 en 2014 et de 20 376 en 2009[I 4].

    Parmi ces logements, 88,5 % étaient des résidences principales, 1,3 % des résidences secondaires et 10,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 26,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 72,6 % des appartements[I 5].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Thionville en 2019 en comparaison avec celle de la Moselle et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,3 %) inférieure à celle du département (2,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 44,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (45 % en 2014), contre 59,7 % pour la Moselle et 57,5 pour la France entière[I 6].

    Le logement à Thionville en 2019.
    Typologie Thionville[I 4] Moselle[I 7] France entière[I 8]
    Résidences principales (en %) 88,5 88,6 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 1,3 2,1 9,7
    Logements vacants (en %) 10,2 9,3 8,2

    Voies de communication et transports


    Article connexe : Communauté d'agglomération Portes de France-Thionville : Transports.
    Ligne Thionville-Lyon desservie par Railcoop en 2023.
    Ligne Thionville-Lyon desservie par Railcoop en 2023.

    Thionville est desservie par le réseau Citéline et par Fluo Grand Est.

    En 2013, le maire annonce la création d'un réseau de deux lignes de bus à haut niveau de service d'ici 2018. D'une longueur de 25 km, le tronçon commun passera devant la gare SNCF de la ville[22].

    La coopérative ferroviaire Railcoop annonce sa volonté de créer une relation Lyon Thionville[23].


    Toponymie



    Mentions anciennes


    Le nom de la ville est mentionné sous les formes : Dietenhoven en 707[24],[Note 7], Theodono villa et Theudonis villa en 772[24], Theotonis villa en 842[24], Didenhowen en 962[24], Duodinhof et Duodenhof au XIe siècle[24], Diesenhoven en 1023[24], Ditdenhof en 1033[24], Didenhoven au XIIe siècle[32], Thionisvilla en 1231[24], Tyonville en 1239[24], Dydenhowen en 1346[24], Dutenhofen et villa Theonis en 1357[24], Diedzhofen et Thioneville en 1431[24], Diedenhoven en 1449[24], Théonville en 1542[24], Thyonville en 1552[24], Dietenhoben en 1576[24], Dudenhoffen en 1606[24], Diedenhoben en 1612[24], Diedenhoven ou Thionville en 1704[33].

    La graphie Thionville devient définitive en 1793[34], excepté pendant les périodes de l'Alsace-Lorraine (1871-1918) et du Gau Westmark (1940-1944), durant lesquelles la commune porte le nom allemand de Diedenhofen.


    Étymologie


    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale du vieux haut allemand basée sur l'appellatif hof(-en) « cour d'une ferme, ferme », précédé de l'anthroponyme germanique Theudo[35], autrement noté Teudo(n), variante Dido(n)[32], hypocoristique du thème germanique theud « peuple » (germanique commun *þeudō « tribu, peuple » > vieux haut allemand thiot, deot, diot et thiet « peuple »[36]), fréquemment attesté. Le vieux haut allemand hof a été traduit par villa en latin[32] médiéval, c'est-à-dire « domaine rural », sens qu'il avait encore au moment des toutes premières formations en -villa.

    Plus tard, ville (vile) a pris le sens de « village »[37] qu'il possède dans Bouzonville, formation toponymique sans doute postérieure à Thionville, en tout cas attestée seulement en 1106 sous les formes Bozonisvilla ou Buosonis villa. Dans ce cas, la forme en -villa traduit le vieux haut allemand dorph, dorf « village » qui se reconnaît dans Bosendorph mentionné en 1176. Par contre, c'est l'appellatif court « cour de ferme → ferme »[38] qui traduit normalement l'élément vieux haut allemand hof de sens proche que l'on trouve dans la forme germanique de Thionville, mais il semble que court soit passé de mode assez tôt[39], d’où l'utilisation de -villa qui avait encore un sens analogue à court à l'époque. Par ailleurs, on trouve souvent une stricte équivalence entre les toponymes en -court du nord de la France et les noms en -hoven, -hof(f) des pays de langue germanique (ex : Béthancourt, Bettencourt, Béthencourt / Bettenhoffen, Bettenhof et Bettenhoven), alors qu'avec les noms en -ville, le parallèle s'avère plus complexe. Toujours est-il que Thionville a pour homonyme Thiancourt (Territoire de Belfort, Tyoncourt 1360)[35].

    Dans le cas de Thionville, située dans une zone restée tardivement germanophone (dialectale), l'alternance régulière des formes anciennes germaniques et latines depuis le VIIIe siècle semble indiquer que les formes latines relèvent d'abord d'une habitude administrative (on écrivait souvent en latin médiéval). Elle n'est validée par une forme romane qu'au XIIIe siècle (Tyonville en 1239), ce qui semble correspondre à l'époque où Henri II de Bar, par exemple, étend son emprise sur la région. D'ailleurs, c'est aussi vers cette époque que certains toponymes en -inga ou -ingen à proximité de Thionville ont été romanisés en -ange (Hayange, Florange, Uckange etc.)[40].

    Remarque : La forme française de l'anthroponyme au cas régime est Théodon, devenu également patronyme surtout dans l'Indre et Thion (Centre, Centre est). D'autre part, Thionville possède plusieurs homophones / homographes en France, dont Thionville[-sur-Opton] (Yvelines, Theodulfivilla IXe siècle) qui contient cependant un autre anthroponyme germanique, à savoir Theudulf[35].


    Microtoponymie



    Histoire



    Chronologie succincte



    Thionville dépendant de Luxembourg (900 - 1659)

    Siège de Thionville 1643
    Siège de Thionville 1643

    Thionville française (1659-1870)


    Thionville allemande (1871-1918)


    Thionville française (1918-1940)


    Thionville allemande (1940-1944)


    Thionville française (1945-1972)


    La période carolingienne


    La ville est mentionnée sous le nom latinisé de Theodonis villa dans une chronique de 753 relatant le passage du roi Pépin le Bref dans ce domaine patrimonial. À sa suite, Charlemagne puis Louis le Pieux y séjournent. Au travers d’un acte daté de l’an 770, nous apprenons qu’un palais est installé à Thionville (Actum Theudone villa Palatio in Dei nomine feliciter), par la suite un autre acte évoque à nouveau l’existence de cet édifice (Actum Theodonis-villa Palatio Nostro). D’importantes décisions y sont prises, à l’exemple du Grand Capitulaire édicté par Charlemagne en 805 et de la Divisio Regnorum de 806, testament politique de l’empereur. C’est à Thionville que meurt en 783 la femme de Charlemagne, Hildegarde de Vintzgau et que se tient en 835 le concile rétablissant le roi Louis le Pieux. À quelques lieues de la ville sur l’autre rive de la Moselle, se tient à Yutz, en 844, un concile implorant les trois signataires du traité de Verdun de sauver par une entente fraternelle l’unité spirituelle de l’Empire.

    La configuration du domaine carolingien n’est pas connue. Après l’an mil et les invasions normandes et hongroises, Thionville échoit à la faveur du morcellement féodal du Xe siècle aux comtes de Luxembourg dans le cadre du Saint-Empire romain germanique.

    Thionville avait jusqu'au Xe siècle sous les règnes des empereurs Otton, Henri II, Henri III et Henri IV ; joui du titre de ville impériale[46]. Il paraitrait que durant cette période, cette ville avait été soustraite à l'administration des comtes régionnaires. Ce ne fut que durant et à la faveur de la longue guerre civile qui éclata dans l'empire germanique sous le règne de Henri IV, que les descendants du fondateur de Luxembourg, le comte Sigfroy, s'érigèrent en comtes héréditaires des divers comtés qu'ils avaient jusque-là administrés en qualité de comtes bénéficiaires, et que Thionville fut réuni au nouvel État[46].


    La période de dépendance à Luxembourg


    La prévôté luxembourgeoise de Thionville, délimitée en rouge (reproduction de 1705).
    La prévôté luxembourgeoise de Thionville, délimitée en rouge (reproduction de 1705).

    Du point de vue administratif, la châtellenie de Thionville fut érigée en 1315[47]. Plus tard, la ville devint le chef-lieu d'une prévôté, dont dépendaient environ 72 communautés en 1473, 53 en 1528 et 80 en 1537[47]. Plusieurs villages luxembourgeois se retrouvaient plus ou moins enclavés dans cette prévôté car il n'en dépendaient pas. Pour un certain nombre d'entre eux, c'est parce qu'ils dépendaient d'une seigneurie qui n'était pas foncière.

    L’ancien palais impérial a alors disparu et une maison forte devait seule attester plus tard la présence comtale, embryon du château qui va se développer autour de l’actuelle cour du Château. Encore se limite-t-elle à la seule tour aux Puces (XIe et XIIe siècles), imposante construction façonnée par quatorze pans, probablement ceinte d’un fossé d’eau à cette époque. La Charte de Franchise de 1239 confirme son existence : elle astreint en effet les bourgeois à y monter la garde à chaque fois que la nécessité s’en fait sentir. Par ailleurs, il ne semble pas que la bourgade, encore très rurale, ait possédé un rempart : au mieux une levée de terre en assurait la protection.

    C’est donc à partir de 1239 au travers de la charte octroyée par le comte Henri V le Blond que les Thionvillois se voient chargés des contraintes militaires. Cette charte vient après celle concédée trois ans plus tôt à Echternach (1236), et cinq ans avant celle de Luxembourg (1244). Un ensemble d’amendes frappe les bourgeois qui ne mettent aucun zèle à remplir leurs obligations.

    Cette situation évolue rapidement. Un château, dont fait mention un acte comtal de , se dresse bientôt sur les ruines de l’ancien palais, englobant la tour aux Puces qui devient le donjon, dernier réduit de la défense. La courtine, flanquée de tours rondes, abrite un espace grossièrement rectangulaire, développé sur une surface peu importante (tout au plus 140 mètres sur 80) correspondant à l’actuelle cour du château.

    Dans le même temps, la ville se fortifie, adoptant un système de rempart à petites tours en demi-lunes, séparées par des courtines. Partout, ces constructions en grès d’Hettange présentent une épaisseur constante d’un mètre. Le château, le quartier de la place du marché et celui de l’église paroissiale Saint-Maximin s’abritent derrière l’ensemble. Le périmètre de la ville médiévale est très réduit : l’arrière de la rue de la Poterne, de la rue Brûlée et celle du Quartier représentent grossièrement les limites Nord.

    Le trapèze ainsi dessiné, adossé à la Moselle par sa base et circonscrit par les trois autres côtés par un fossé rempli d’eau, ne possède que deux entrées, les portes de Metz et de Luxembourg, probablement encadrées de tours et peut-être une poterne donnant sur la rivière. Notons toutefois que l’emplacement à cette époque de la porte de Luxembourg ne correspond pas à celui, définitif, du XVIe siècle : elle se situe alors au niveau de la rue de l’ancien hôpital.

    En 1389 la ville obtient le droit de lever le Weinrecht — droit sur les vins qui se vendent — pour trouver le financement permettant l’entretien des murs et tours d’une place en mauvais état alors qu’elle est ville frontière : à l’époque, le comté de Luxembourg ayant été élevé au rang de duché par l'empereur Charles IV de Luxembourg, roi de Bohême, elle fait face au duc de Lorraine, au duc de Bar, à la ville de Metz ou à l’évêque de Metz.

    Grande source de dépenses également, l’entretien des chemins d’accès tracés dans le marais partiellement drainé : c’est alors une place forte de plaine tirant parti des basses terrasses facilement inondables et des marécages utilisables seulement au moyen de multiples passerelles.

    Bourguignonne à partir de 1461, Thionville passera ensuite par héritage aux mains des Habsbourg en 1477 puis à la mort de Charles Quint fera partie des Pays-Bas Espagnols.


    La période française


    Document relatant la création de la médaille commémorant la prise de Thionville en 1643, extrait de Médailles sur les principaux évènements du règne entier de Louis le Grand, avec des explications historiques. par Académie des inscriptions et belles-lettres 1723.
    Document relatant la création de la médaille commémorant la prise de Thionville en 1643, extrait de "Médailles sur les principaux évènements du règne entier de Louis le Grand, avec des explications historiques." par "Académie des inscriptions et belles-lettres" 1723.

    Prise par le prince de Condé en 1643, la ville est cédée à la France par le traité des Pyrénées, qui consacre la défaite de l'Espagne (1659). Thionville devint alors la capitale du Luxembourg français[44], tout en étant réunie à la province des Trois-Évêchés (Évêché de Metz).

    Les Français reprennent aussitôt les travaux de fortifications de la cité et Thionville devient, à la suite d'un édit de , le siège d’un bailliage rattaché au parlement de Metz et régi par la coutume de Luxembourg[48]. La ville connaît alors une période de prospérité. Le nombre des communautés comprises dans le bailliage de Thionville était de 120 (ou 143 avec la seigneurie de Rodemack).

    Thionville était le siège d'un archiprêtré faisant partie de l'archidiaconé de Marsal, auquel appartenait environ 23 paroisses[24]. La paroisse de Thionville, dépendant de l'abbaye Saint-Maximin de Trèves, avait pour annexes Beauregard, Bellevue, le Cavalier d'ordonnance, Chaudebourg, Gassion, Guentrange et la Malgrange[24].

    En 1790, la ville devient le chef-lieu d'un district qui comprend neuf cantons.

    En 1792, la ville est assiégée par les troupes autrichiennes, renforcées par des bataillons de français émigrés, dont fait partie François-René de Chateaubriand[Note 8]. Les victoires et les annexions françaises ôtent à Thionville son rôle de ville frontalière et son importance stratégique.

    Nonobstant, pendant la campagne de France, Thionville est de nouveau assiégée par les coalisés. Le général Léopold Hugo, père du poète Victor Hugo, défendra la cité à deux reprises.

    Pendant les deux invasions de 1814 et de 1815, la ville est bloquée étroitement. D’après le traité du 20 novembre 1815, les Prussiens y tiennent garnison[44].

    En 1857, la Compagnie des chemins de fer des Ardennes entreprend la construction de la ligne de Mohon à Thionville, rattachée en 1859 à la Compagnie des chemins de fer de l'Est puis, après l'annexion allemande de 1871, à la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine.

    Lors de la guerre franco allemande de 1870, la ville est assiégée durant trois mois par les troupes prussiennes : à l'issue d'un bombardement intensif de 3 jours, elle capitule le 24 novembre 1870. Une partie de la population émigre pour ne pas devenir allemande.


    L’annexion allemande


    Par le traité de Francfort de , la France cède Thionville au nouvel Empire allemand institué sous l'égide des Hohenzollern. Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Thionville fait désormais partie de ce qui sera couramment appelée l'Alsace-Lorraine. En 1871, la commune de Thionville, baptisée "Diedenhofen" (qui ne doit pas être confondu avec Diedendorf), devient le siège de l'Arrondissement de Thionville, un arrondissement du district de Lorraine, au sein du Reichsland Elsass-Lothringen dont la capitale est Strasbourg. Par ordonnance impériale du , deux Kreisdirektion sont créées, pour représenter l'arrondissement de Thionville-Est et l'arrondissement de Thionville-Ouest.

    Bismarckstraße, dans les années 1910.La ville avait été dotée du réseau du tramway de Thionville en 1912.
    Bismarckstraße, dans les années 1910.
    La ville avait été dotée du réseau du tramway de Thionville en 1912.

    Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont ainsi au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres[Note 9]. Sujets loyaux de l'Empereur, les Lorrains de souche accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix, enfin retrouvée. La population qui était arrivée de toute l'Allemagne, nombreuse à cette époque, est souvent contrainte de quitter la ville.

    La défaite allemande de 1918 redonne Diedenhofen à la France. La commune redevient Thionville. Les arrondissements de Thionville-Est et Thionville-Ouest seront conservés.


    L'entre-deux-guerres


    Le Pont des Alliés et l'Hôpital militaire, dans les années 1920.
    Le Pont des Alliés et l'Hôpital militaire, dans les années 1920.

    Lors du retour de la Moselle à la France en 1918, les deux Kreisdirektion ont été transformées en arrondissements. Mais, de fait, depuis 1922, ces deux arrondissements sont placés sous l'autorité d'un seul et unique sous-préfet, celui de Thionville-Est, dans un bâtiment unique, la sous-préfecture de Thionville.


    La seconde annexion


    Après l'Armistice du 22 juin 1940, Thionville est annexée de facto au Troisième Reich. La commune redevient "Diedenhofen", siège de deux arrondissements du CdZ-Gebiet Lothringen, au sein du nouveau Gau Westmark dont la capitale est Sarrebruck. À partir d', les jeunes conscrits mosellans, incorporés de force, partent sur le Front de l'Est. Beaucoup ne reviendront jamais. En 1944, les bombardements américains se succèdent rendant les conditions de vie des civils plus difficiles encore. Finalement, la ville est libérée le [49] par la IIIe armée américaine du général Patton, plus de deux mois avant Metz.

    En , le général Walton Walker tient la partie Ouest de Thionville depuis le , mais ses troupes n’ont toujours pas franchi la Moselle. Le 378e régiment de la 95e Division d'infanterie est donc chargé de prendre le fort de Yutz sur la rive opposée et de "nettoyer le secteur" afin d’établir une tête de pont sur la rive est.

    L’opération débute le au matin. Deux compagnies franchissent la Moselle à hauteur de l’île occupée par la gare, sous le feu de mitrailleuses et de mortiers de la 559e Volks-Grenadier-Division. La résistance est forte, mais les Américains parviennent à prendre le fort de Yutz[Note 10] le , après deux jours de combats soutenus. Le groupe fortifié d'Illange, nouvel objectif au sud de Thionville, est pris le , grâce à l’appui de Chasseur de chars et de canons anti-chars de la 10e Armored division du XXe corps[50]. Le secteur de Thionville fut donc entièrement libéré en [51].


    L'après-guerre et les Trente Glorieuses


    Thionville, redevenue française, prospère grâce à la sidérurgie pendant les Trente Glorieuses. Elle devient la « Métropole du fer ». Pour loger les salariés de la SOLLAC à Florange, les quartiers de la Côte des Roses, des Basses-Terres et du Médoc sortent de terre. De nombreux travailleurs venus d'Italie, du Maghreb et des pays de l'Est arrivent à Thionville et travaillent dans les usines sidérurgiques.

    Liée depuis toujours aux pays frontaliers, Thionville va l'être encore plus avec la création de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA).

    Dès 1970, la minette lorraine commence à être remplacée par des minerais d'importation plus riches en fer (la dernière mine de fer Lorraine fermera en 1997). C’est le début de la crise dans les mines de fer, puis de l'industrie sidérurgique en Moselle.


    XXIe siècle


    Thionville se tourne alors résolument vers l’Europe, notamment par des actions symboliques comme la randonnée Schengen-Thionville (2009-2010), associant plein-air et dégustation de vins mosellans.


    Politique et administration


    La commune de Thionville absorbe en 1966 celle de Veymerange, en 1969 celle de Volkrange et enfin en 1970 celles de Garche, de Koeking et d' Œutrange[34].


    Rattachements administratifs et électoraux



    Rattachements administratifs

    La ville était de 1901 à 2014 le siège d’une sous-préfecture gérant deux arrondissements[52] : Thionville-Est (où la commune était entièrement située) et Thionville-Ouest (qui n’avait pas de sous-préfecture sur son territoire) du département de la Moselle. Ces deux arrondissements ont alors été fusionnés pour former l'actuel arrondissement de Thionville.

    Elle était de 1793 à 1984 le chef-lieu du canton de Thionville, qui est alors scindé entre les canton de Thionville-Est et de Thionville-Ouest[34]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.


    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur d'un nouveau canton de Thionville. Toutefois, les anciennes communes de Garche et Kœking font partie du canton de Yutz[53].

    Articles détaillés : Liste des cantons de la Moselle, Conseil départemental de la Moselle et Liste des conseillers départementaux de la Moselle.

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la neuvième circonscription de la Moselle.

    Articles détaillés : Liste des circonscriptions législatives de la Moselle et Liste des députés de la Moselle.

    Intercommunalité


    Thionville est l'une des communes fondatrices de la communauté d'agglomération Portes de France-Thionville, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2004 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Cette intercommunalité s'est étendue en 2005 et compte désormais 13 communes.

    Articles détaillés : communauté d'agglomération Portes de France-Thionville et Liste des intercommunalités de la Moselle.

    Tendances politiques et résultats


    Lors du 2e tour des élections municipales de 2014 en Moselle, la liste UMP menée par Anne Grommerch obtient la majorité des suffrages exprimés avec 7 548 voix (45,96 %, 32 conseillers municipaux élus dont 17 communautaires), devançant de 77 voix celle PS-PCF-EELV menée par le maire sortant Bertrand Mertz (7 471 voix, 45,49 %, 10 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires).
    La troisième liste, FN, menée par Hervé Hoff, a recueilli 1 402 voix (8,53 %, 1 conseiller municipal élu, également élu conseiller communautaire)
    Lors de ce scrutin, 36,10 % des électeurs se sont abstenus[54].

    Article connexe : Élections municipales de 2014 en Moselle.

    Lors du second tour des élections municipales de 2020 en Moselle, la liste DVD-LR-LREM-MoDem-MR menée par le maire sortant Pierre Cuny  qui avait succédé à Grommerch après son décès  obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 4 015 voix (41,36 %, 31 conseillers municipaux élus dont 19 communautaires), devançant largement les listes menées respectivement par[55],[56],[57] :
    - Patrick Luxembourger (DVD, 3 082 voix, 31,75 %, 7 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires) ;
    - Bertrand Mertz[58] (DVG-PS  maire de la ville de 2008 à 2014, et qui a bénéficié de la fusion de la liste EÉLV-PCF G.s-MR du 1er tour  2 609, voix, 26,88 %, 5 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires).
    Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 61,66 % des électeurs se sont abstenus.

    Article connexe : Élections municipales de 2020 en Moselle.

    Lors du second tour de l'Élection présidentielle de 2022 à Thionville, Emmanuel Macron (En Marche!) obtient 63,93 % des suffrages exprimés et Marine Le Pen (FN) 36,07 %.
    Lors de ce scrutin, 29,67 des électeurs se sont abstenus et 7,11 % des votants ont choisis un bulletin blanc ou nul[59].


    Administration municipale


    Compte tenu de la population de la commune, son conseil municipal compte 53 membres, dont le maire et ses adjoints[60]


    Liste des maires


    Article détaillé : Liste des maires de Thionville.

    Depuis l'après-guerre, sept maires se sont succédé à la tête de la commune.

    Liste des maires successifs depuis la Libération de la France[61]
    Période Identité Étiquette Qualité
    août 1945 mai 1960 René Schwartz RPF Ancien avocat
    Sénateur de la Moselle (1948 → 1960)
    Décédé en fonction
    juillet 1960 mars 1977 Georges Ditsch MRP
    puis CD
    puis CDP
    Avocat
    Conseiller général de Sierck-les-Bains (1945 → 1976)
    Vice-président du conseil général
    mars 1977 juin 1995 Paul Souffrin[62] PCF Médecin anesthésiste
    Sénateur de la Moselle (1983 → 1992)
    Conseiller régional de Lorraine (1986 → 1989)
    Chevalier de la Légion d'honneur
    juin 1995 Jean-Marie Demange[63] RPR
    puis UMP
    Médecin angiologue
    Député de la Moselle (1986 → 1988)
    Député de la 9e circonscription de la Moselle (1988 → 2008)
    Conseiller général de Thionville-Ouest (1985 → 1988)
    Conseiller régional de Lorraine (1992 → 1995 et 2004 → 2008)
    Vice-président du conseil régional (1992 → 1995)
    Président de la CA Portes de France-Thionville (2004 → 2008)
    Bertrand Mertz PS Avocat
    Conseiller général de Thionville-Ouest (2008 → 2015)
    Conseiller régional de Lorraine (1998 → 2008)
    Vice-président du conseil régional (2004 → 2008)
    1er vice-président de la CA Portes de France-Thionville (2008 → 2014)
    4 avril 2014 15 avril 2016[64] Anne Grommerch[65] LR Députée de la Moselle (9e circ) (2008 → 2016)
    Conseillère régionale de Lorraine (2010 → 2015)
    Présidente de la CA Portes de France-Thionville (2016 → 2016)
    Décédée en fonction
    28 avril 2016 En cours
    (au 27 juin 2022)
    Pierre Cuny LR[66]
    puis Horizons[67]
    Médecin endocrinologue, premier adjoint (2014 → 2016)
    Conseiller départemental de Thionville (depuis 2021)
    Président de la CA Portes de France-Thionville (2016 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[68]

    -


    Jumelages


     Gao (Mali) La municipalité de Thionville souhaitant développer des relations de jumelage avec une ville du Sud, une visite exploratoire au Mali a été entreprise en 1986. De cette volonté, avec l’aide de Cités unies France, un jumelage de coopération est né avec Gao, ville de même importance que Thionville.

    Ce jumelage a été célébré à la mairie de Gao le de la même année, en présence des maires respectifs Ibrahima Aroualo Maiga et Paul Souffrin et des présidents de comités de jumelage. Le , la même cérémonie a eu lieu à Thionville. Il fut décidé à cette occasion la construction des six premières classes d’un groupe scolaire, « L’École de Thionville », dans un quartier de Gao habité par de nombreux Touaregs victimes de la sècheresse[69].

     Urbana (États-Unis) À l'occasion des 70 ans de sa libération par les troupes américaines, Thionville a été jumelée à Urbana, une ville dans l'Illinois[70].


    Distinctions et labels


    Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2009)
    Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.

    La commune de Thionville a été récompensée en 2009 par le label « Ville Internet @@@@ »[71].


    Équipements et services publics



    Enseignement




    Santé


    Article détaillé : Centre hospitalier régional de Metz-Thionville.

    En 2019, l’hôpital Bel-Air de Thionville a une capacité de 662 places dont[72] :


    Population et société



    Langue


    En 1738, M. Bruzen de La Martinière indique à propos de Thionville que : « Les habitans sont Allemands et parlent allemand : ils appellent la ville en leur langue Didenhoven ou Tiden-Hoven[73]. »

    En 1828, M. Teissier fait la remarque suivante à propos du peuple Thionvillois : « Il entend le français mais il aime à parler l'idiome exclusif des villages environnants, patois-allemand, tout à fait inintelligible pour celui qui ne sait que la langue de Wieland et de Goethe[74]. »

    Concernant le français qui était parlé à Thionville au XIXe siècle, c'était un mélange de français, de luxembourgeois et de lorrain roman[75]. Soit donc une variante du français de Lorraine.

    Dans la vieille ville, en 1960, beaucoup de commerçants avaient des employés bilingues français/francique, souvent recrutés dans les zones périphériques et rurales qui étaient à l'époque bilingues[41].

    En 1975, la ville avait entre 2 500 et 6 500 locuteurs du francique luxembourgeois[76].


    Démographie


    Thionville s’est développée principalement grâce à l’industrie, qui a attiré une population de plus en plus nombreuse dans la région depuis la révolution industrielle. À partir des années 1970 cependant, les difficultés économiques ont été très grandes pour Thionville et ses environs. La ville et plus encore les communes voisines ont commencé à voir leur population diminuer fortement. Thionville cependant a pu reconvertir ses activités et retrouver un certain dynamisme. Dans les années 1990, le député-maire Jean-Marie Demange est élu face à Paul Souffrin, une politique de reconstruction de Thionville se met en place : attraction du centre-ville, refonte d’espaces verts, créations de complexes sportifs… La démographique de Thionville progressera dès lors de façon continue, ce qui lui vaut d'être la deuxième ville de la Moselle derrière Metz mais devant Forbach, Montigny-lès-Metz et Sarreguemines.


    Évolution de la population

    Articles connexes : Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[77],[Note 11]

    En 2019, la commune comptait 40 778 habitants[Note 12], en diminution de 2,04 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    5 0105 0114 9075 7395 6805 7127 8187 3767 207
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    7 1687 1558 1118 9239 16710 06211 94811 65613 464
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    13 04017 39518 93417 59623 05431 81137 07943 02040 573
    1990 1999 2006 2011 2016 2019 - - -
    39 71240 90741 12740 95140 58640 778---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[78]. |recens-prem=annue.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (33,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,6 % la même année, alors qu'il est de 26,2 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 19 803 hommes pour 20 674 femmes, soit un taux de 51,08 % de femmes, égal au taux départemental (51,08 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[79]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,6 
    6,7 
    75-89 ans
    10,8 
    14,2 
    60-74 ans
    17,1 
    19,8 
    45-59 ans
    19,8 
    21,0 
    30-44 ans
    18,9 
    20,6 
    15-29 ans
    17,4 
    17,0 
    0-14 ans
    14,4 
    Pyramide des âges du département de la Moselle en 2018 en pourcentage[80]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,4 
    6,7 
    75-89 ans
    9,6 
    16,6 
    60-74 ans
    17,5 
    21,5 
    45-59 ans
    21,1 
    19,3 
    30-44 ans
    18,5 
    17,8 
    15-29 ans
    15,9 
    17,6 
    0-14 ans
    16 

    Sports et loisirs


    Football

    Le Thionville Football Club est fondé en 1905 et il évolue en DHR pour la saison 2013-2014. Le Thionville FC passe professionnel et évolue en Division 2 lors des saisons 1979-1980 et 1980-1981. En 1943, il compte dans ses rangs le futur champion du monde 1954 Fritz Walter.

    Maillot de l’équipe

    La ville de Thionville accueille dans l’un de ses quartiers pavillonnaires le « Cercle Sportif Veymerange Elange » (CSVE), qui évolue pour la première fois de l'histoire dans une division supérieure à celle du Thionville FC, le principal club de la ville. En effet, le club de quartier a été promu au terme de la saison 2012/2013 dans l'élite du football amateur lorrain, à savoir en Division d’Honneur, alors que le Thionville FC est resté pour sa part en Division d’Honneur Régionale, à l'échelon inférieur.

    Le CS Veymerange Elange a été fondé en 1965 et il est actuellement présidé par Marc Berardi, ancien joueur emblématique du club. L’équipe fanion est quant à elle entraînée par Christophe Granveaux et Gaétan Lénert, également anciens joueurs du club. Le CSVE possède deux terrains situés dans le quartier résidentiel de Veymerange, dont un terrain synthétique récent qui sert d’ailleurs aux entraînements et aux rencontres de toutes les équipes du club quelles que soient les conditions climatiques. À noter aussi que l’équipe première est une habituée des « petits exploits » en Coupe de France atteignant le sixième tour de l’épreuve (ultime match avant l’entrée en lice des clubs de Ligue 2) en 2006 et en 2008 (défaite 1-2 contre Creutzwald, club de DHR). Lors de la saison 2012/2013, l'équipe première du CS Veymerange aura réalisé une saison quasi parfaite. Les Veymerangeois ont en effet été promus en Division d’Honneur à l'issue de la saison, mais ils ont également atteint la finale de la Coupe de Lorraine qu'ils ont disputé au Stade Saint-Symphorien, antre du FC Metz, face au FC Lunéville devant plus de 1 200 spectateurs (+ 1 000 téléspectateurs regardant le match devant leur écran d'ordinateur, la finale étant pour la première fois diffusée en direct et en intégralité sur le web) presque quasiment tous acquis à la cause des joueurs Veymerangeois. Après un match plein de rebondissements (3-3 à l'issue du temps réglementaire), les Verts se sont finalement inclinés aux tirs au but (3-2), laissant les Lunévillois remporter une nouvelle fois la coupe régionale.

    Pour la saison 2013/2014, toutes les équipes de jeunes, exceptés la catégorie U17, évoluent une nouvelle fois au niveau Ligue Régionale de Lorraine. Les U13 évoluent en Division d'Honneur Régionale, les U15 évoluent en Promotion d'Honneur, les U17 en Excellence (niveau départemental) tandis que les U19, après avoir quitté l'élite régionale (DH) en , évoluent désormais en Division d'Honneur Régionale. Côté séniors, l'équipe C évolue en 4e division de District (Moselle), l'équipe B joue en 1re division de District et enfin l'équipe fanion évolue en Division d’Honneur.

    Handball

    Le Thionville Moselle Handball est un club français de handball basé à Thionville. L'équipe fanion évolue dans le Championnat de France, Nationale 3 pour la saison 2013-2014 (qui correspond à la 5e division). Trois équipes seniors représentent le club aux différents niveaux (N3, Prénationale, Honneur Lorraine). Le club mise beaucoup sur la formation. Son équipe -18 est présente dans le Championnat de France, ses -16 sont souvent champions de Lorraine. Le club est aussi familier de la Coupe de France où il a rencontré des clubs comme Istres (D1) ou Sélestat (ex-D1).

    Depuis 1996, ce club représente la ville de Thionville partout en France et à un niveau national. Thionville Moselle Handball a longtemps été, en Lorraine, le club évoluant au plus haut niveau[réf. nécessaire].

    Water-Polo

    Le Sporting Club Thionvillois est un club de natation et de water-polo fondé en 1924. Sa section water-polo évolue dans plusieurs catégories : son équipe fanion en Nationale 1 (qui correspond à la deuxième division), son équipe réserve en Nationale 3 (qui correspond à la quatrième division), une équipe en U17 évoluant dans le championnat de water-polo du Grand Est, une équipe en U15 évoluant également dans le championnat de water-polo du Grand Est et une équipe U13. L'équipe fanion effectue une deuxième montée historique en passant de la Nationale 2 à la Nationale 1 durant la saison 2019-2020. L'équipe U17 est finaliste des championnats de France des -17 ans en 2011.

    Le SCT est la première équipe lorraine à entrer en catégorie Elite du water-polo en gagnant un titre de Nationale 1.


    Médias



    Cultes


    La ville possède plusieurs églises catholiques, un temple protestant, une synagogue, une mosquée, une église néo-apostolique, deux églises évangéliques et une salle du royaume des Témoins de Jéhovah.

    Les villages administrativement rattachés à Thionville (Veymerange, Garche, Œutrange...) possèdent chacun leur propre église paroissiale.


    Économie


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    Ces industries sont vieillissantes et ne satisfont plus les besoins économiques (cf. crise sidérurgique de 1970). Aucune solution n'ayant été proposée, la ville a misé tout naturellement dans l'économie transfrontalière (voir en dessous). Cela renforce le caractère européen de cette ville, mais souligne son incapacité à créer des emplois stables (quasiment pas de services) qui la rendent très dépendante du Grand-Duché de Luxembourg.

    L’économie des pays frontaliers — Luxembourg, Belgique, Allemagne — permet à la ville de rester dynamique. En 2019, plus de 100 000 travailleurs frontaliers franchissent en effet chaque jour la frontière franco-luxembourgeoise où les salaires sont nettement supérieurs à la moyenne française à poste équivalent.


    Marché immobilier


    Le marché de l’immobilier est en plein essor[Quand ?] par voie de conséquence. Les villages rattachés à la commune de Thionville comme Metzange, Garche et Volkrange[85] jouissent de la proximité de l’autoroute A31 qui relie Thionville à Luxembourg et sont l’exemple même de cette montée des prix dans le secteur thionvillois.


    Culture locale et patrimoine


    La commune est le chef-lieu du pays éponyme.

    À la fin des années 1950, la langue et la culture traditionnelle de Thionville commencèrent à décliner, fait qui est en partie du à l'arrivée massive d'une population provenant d'autres régions françaises, venus pour travailler dans la sidérurgie.


    Sobriquets


    Dans les environs de Yutz, les Thionvillois étaient surnommés d'Stader (les citadins), dans le sens de « orgueilleux » ou « prétentieux »[29]. Les bourgeois thionvillois passaient en effet pour des gens très orgueilleux, car ils considéraient de haut les villageois des villages environnants[86].

    Concernant les Thionvilloises coquettes, on leur donnait le surnom de d'Stader Boken (les masques de carnaval de Thionville)[29].

    À Guentrange, on disait entre autres d'Stader Heringsfresser (les bouffeurs de harengs de Thionville)[86].


    Lieux et monuments


    Ancien hôtel des seigneurs de Créhange-Pittange.
    Ancien hôtel des seigneurs de Créhange-Pittange.
    Maison, place aux Bois, dans la vieille-ville.
    Maison, place aux Bois, dans la vieille-ville.
    Autel de la Patrie.
    Autel de la Patrie.

    Cimetière militaire


    Ouvrages militaires

    Porte de Sarrelouis.
    Porte de Sarrelouis.

    Château fort des comtes de Luxembourg

    Le château des comtes de Luxembourg, à Thionville centre fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [89]. Le secteur de la « Cour du château », premier noyau de la ville de Thionville, semble correspondre à l’emplacement d’un domaine carolingien, palacio publico, mentionné en 770, où séjournèrent à plusieurs reprises Charlemagne et ses successeurs. Il aurait englobé une chapelle construite d’après un chroniqueur dans le premier quart du IXe siècle par Louis le Pieux sur le modèle de celle d’Aix-la-Chapelle (instar aquensis) et rasée en 939 par les partisans du futur empereur Othon Ier. Aucun élément ne permet aujourd’hui d’affirmer que la base circulaire de la tour aux Puces, réputée carolingienne, en serait le dernier vestige.

    Château fort des comtes de Luxembourg.
    Château fort des comtes de Luxembourg.

    À partir du Xe siècle, Thionville passe sous domination luxembourgeoise et les comtes de Luxembourg édifient un château fort au même endroit. La tour aux Puces, puissante tour polygonale à quatorze côtés, construite aux XIe et XIIe siècle, en constituait probablement le donjon. L’enceinte de 140 sur 80 mètres, défendue par plusieurs tours (dont ne subsistent que « les tours jumelles » et la tour au fond de la cour du tribunal) est toujours lisible sur le plan de la ville. Ce château de Thionville comprenant des granges pour stocker les redevances du domaine comtal et une chapelle dédiée à saint Nicolas (dont la localisation est aujourd’hui inconnue) devient à partir de 1292 la résidence du prévôt. À la même époque, une ville se développe à l’extérieur de cette première enceinte. Le passage entre les deux entités topographiquement autonomes s’effectue par la poterne des tours jumelles sans doute construite (ou reconstruite) au XIVe siècle, restaurée en 1542-1543. Lors des travaux de modernisation des fortifications et reprise au XVIIIe siècle (percement de fenêtres en 1771).

    À partir de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe siècle, des familles nobles obtiennent le droit de se construire une demeure à l’intérieur de l’enceinte du château (hôtel de Raville-Septfontaine, hôtel de Créhange-Pittange, hôtel d’Eltz). Entre 1542 et 1558, de gros travaux de remparage effectués pour la cour de Bruxelles sous le contrôle d’Adam de Volkrange afin de moderniser la place, aboutissent à la destruction de la majeure partie des courtines et d’une partie des bâtiments qui sont ensevelis sous les nouveaux terrassements. En 1903, les travaux de démolition des fortifications mettent en valeur la tour aux Puces qui est dégagée de ses constructions annexes. La destruction de plusieurs bâtiments côté Moselle vers 1947 achève de conférer à la Cour du château son aspect actuel. Reste, tour d’angle de l’ancien château fort et Cour du château.


    Château de Volkrange

    Article détaillé : Château de Volkrange.
    Château de Volkrange.
    Château de Volkrange.

    Le château de Volkrange et ses communs fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [90]. Un premier château (détruit) est édifié de 1242 à 1248 pour Arnoux II, seigneur de Volkrange, sur une plate-forme rectangulaire entourée de douves qui subsiste toujours. Au XVIe siècle le logis est reconstruit (époque du gros œuvre et des voûtes du rez-de-chaussée) puis restauré à partir de 1671 par Jean de Pouilly, après les dommages causés par la Guerre de Trente Ans. Dans la 1re moitié du XVIIIe siècle, il est modernisé par des percements et de nouveaux aménagements intérieurs.

    En 1741, des dépendances comprenant des écuries et un pigeonnier sont construites à l’ouest et au nord en 1741. En 1841, un nouveau logis est érigé sur le côté est de la cour pour Barthélemy Bompard, qui a acquis le domaine l’année précédente. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, une chapelle est aménagée dans la salle voûtée du rez-de-chaussée du vieux logis pour la famille Bompard, avec porte et fenêtres en pastiche néo roman.

    En 1952, le domaine est vendu aux pères du Sacré-Cœur, puis racheté en 1996 par la ville qui loue le vieux logis à l’association des Amis du vieux château.


    Tour aux Puces

    Tour aux Puces.
    Tour aux Puces.

    La Tour aux Puces fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [91]. La tour aux Puces est un cadeau des comtes luxembourgeois. On peut encore voir du côté Nord-Est les fondations de sa première construction, qui date d'environ de l'an 1100. Elle a été en partie démolie, puis reconstruite à l'aide de pierres issues de décombres d'autres maisons. C'est pourquoi sa structure a l'air contemporaine. Du côté Nord, les empreintes d'un toit sont encore inscrites dans la pierre : la tour aux Puces était accolée à une autre maison avant la Première Guerre mondiale. On peut donc supposer qu'elle a été reconstruite avant ou pendant la guerre franco-prussienne. Une erreur de relecture ou de traduction du Luxembourgeois au Français a donné son nom à la tour, qui a longtemps fait travailler l'imagination des habitants des alentours de Thionville[92]. Ancien donjon, la tour à quatorze côtés repose sur une fondation circulaire de 2,5 à 3 mètres de hauteur dans laquelle beaucoup d’auteurs ont voulu voir les restes d’une chapelle carolingienne (emplacement d’un ancien domaine carolingien), mais qui semble plutôt contemporaine de l’élévation polygonale. La tour serait en fait le donjon d’un château fort (correspondant au périmètre de l’actuelle Cour du château érigé, d’après l’analyse architecturale, aux XIe ou XIIe siècle, avec des blocs d’origines diverses dont plusieurs remplois d’édifices antérieurs (Carolingiens). Si le gros-œuvre est en grande partie d’origine, l’essentiel des percements est postérieur et il ne reste aucune trace des dispositions intérieures primitives si ce n’est des corbeaux dans la cour témoignant d’un ancien étage disparu.

    En 1292 la tour devient le siège de la prévôté et le demeure jusqu’au milieu du XVIe siècle. À la fin du XIVe siècle ou au début du XVe siècle, grande campagne de travaux, tant à l’extérieur (percements, ajout de bâtiments annexes) qu’à l’intérieur (grand mur de refend intérieur, cheminée de la salle 7 aux armes de Jean IV de Raville), réduit sous l’escalier, cheminée au 2e niveau de la cour qui n’existait donc pas encore…). À la suite des travaux de remparage effectués par les Espagnols entre 1542 et 1558 en bordure de la Moselle, la tour est intégrée au domaine militaire et réaménagée dans la seconde moitié du siècle : percements et modification des aménagements intérieurs. En 1583, comme le stipule une inscription, voûtement des pièces du rez-de-chaussée. Celui des pièces entresolées et des deux pièces du 1er étage est apparemment de la même époque (cf. les armoiries de Wirich de Créhange sur la clef de voûte de la salle 5). L’escalier en vis vers le 2e étage serait du XVIe siècle ainsi que les deux colonnes du 2e étage. Ces dernières étant destinées à soutenir des pièces d’une charpente à faîte central, on peut en déduire que la toiture polygonale à forte pente d’origine n’existait déjà plus à cette date. L’aménagement de la cour (visible sur les plans du XVIIIe siècle) pourrait aussi remonter à cette période de grand bouleversement des volumes. Aux XVe et XVIe siècles, modifications de détails, telles que des reprises de percements.

    L’essentiel des projets de 1733 pour la transformation en prison militaire ne semble pas avoir été réalisé. La tour qui reste propriété du Génie tout au long du XIXe siècle est restaurée sous l'annexion allemande. En 1880, la couverture de la tour est refaite, en zinc côté Moselle, en tuiles sur la cour. En 1903, les travaux de démolition des fortifications mettent en valeur la tour en la dégageant de toutes ses constructions annexes. En 1904, la ville décide d’en faire un musée et elle est à nouveau restaurée avec construction de la terrasse et adjonction de créneaux du côté de la rivière. Les bombardements américains, au cours de la Seconde Guerre mondiale, lui ayant causé d’importantes dégradations, elle est une nouvelle fois restaurée pour la réouverture du musée en 1966.


    Beffroi

    Le beffroi.
    Le beffroi.

    L’ancien beffroi fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [93]. La charte de franchise accordée par les comtes de Luxembourg aux bourgeois de Thionville en 1239 autorise ces derniers à construire une enceinte avec une tour de guet où se trouve un guetteur (mentionné dès 1315). Au XIVe siècle, construction d’un premier beffroi, symbole des libertés communales. Il s’agit alors d’un ensemble composé d’une tour (beffroi à proprement parler) et d’un bâtiment communal annexe, sur la rue de l’ancien Hôtel de ville, abritant entre autres une salle d’audience et un hôpital pour les pauvres (qui déménage au cours du XVIe siècle dans l’actuelle rue de l’Ancien-Hôpital mais dont subsiste jusqu’en 1836, au rez-de-chaussée, la chapelle Sainte-Élisabeth, chapelle de la confrérie du Rosaire). La tour abritait la grosse cloche de la ville (mentionnée dès 1363 mais maintes fois refondue). La tour actuelle, abritant en hauteur trois salles voûtées d’ogives (restaurées), est reconstruite dans la 1re moitié du XVIe siècle, à l'époque où Charles Quint commande d’importants travaux de fortification (elle est nettement visible sur le plan de Jacques de Deventer vers 1565).

    En 1699, la ville fait refaire la partie supérieure de la tour (niveau de l’horloge surmonté d'une haute toiture à l’impériale). En 1708, installation dans le grand bâtiment adjacent, sur la rue de l’Ancien-Hôtel-de-Ville, de la mairie (qui y demeure jusqu’à son déménagement au début du XIXe siècle dans l’ancien palais du gouverneur puis en 1900 dans l’ancien couvent des Clarisses). Ce bâtiment de la rue de l’Ancien-Hôtel-de-Ville est reconstruit en 1836 en style néoclassique. Une fontaine à bras en fonte est installée au pied du beffroi en 1831. L’actuelle horloge publique a été réalisée en 1859 par le Strasbourgeois Schwilgue. La tour, partiellement atteinte par les bombardements du siège de 1870, possède encore l’essentiel de sa charpente de 1699 et des cloches de 1656, 1689, 1746 et 1844.


    Fortification de Thionville

    Une enceinte urbaine de plan trapézoïdal, comportant trois portes, est édifiée à la fin du XIIIe siècle. À partir de 1530, ces fortifications médiévales sont renforcées par un boulevard. En 1552, cinq plates-formes sont édifiées, esquisses des futurs bastions. De 1593 à 1597, les fortifications sont étendues et modernisées sur les plans de l’ingénieur flamand Jacques Van Oyen, qui conçoit une place hexagonale à sept bastions, englobant un vaste espace vide. N’en subsistent aujourd’hui qu’une partie du bastion I (actuelle place de la République) et du bastion III (actuelle place du Luxembourg). Entre 1634 et 1643, l’ensemble est renforcé par J.-B. Hueber, Traybach et Desfossé au moyen de quatre demi-lunes, un ouvrage à corne et un système complexe de fossés. En 1673, la construction d’un pont couvert sur la Moselle, sur les plans du capitaine Suisse Rodolphe Salzgaiber, et défendu par un ouvrage à corne sur la rive droite, est décidée. Entre 1695 et 1706, un nouveau renforcement des fortifications de la rive gauche, avec une deuxième ligne de glacis, est réalisé. Vers 1727, l’ouvrage à corne de la rive droite est incorporé dans une double couronne par Tardif et Duportal. Entre 1746 et 1752, le système de la rive droite est achevé par Louis de Cormontaigne, avec l’édification du couronné de Yutz, ouvrage à trois bastions, deux demi-lunes, une porte monumentale, la porte de Sarrelouis et le creusement du canal dit « des fortifications », défendu par deux ponts-écluses encore visibles aujourd’hui. Des travaux de restauration sont nécessaires dans la 1re moitié du XIXe siècle. La reconstruction en 1846 du pont sur la Moselle, ainsi que des portes, aujourd’hui disparues, de Metz en 1845 et de Luxembourg en 1847, est décidée. Dans les années 1880-1890, les Allemands font quelques travaux de bétonnement, avant d’opter pour un nouveau système de défense, avec l’édification entre 1899 et 1906, du groupe fortifié de Guentrange qui domine la ville. En 1902, à l'époque où Metz arase aussi ses remparts, le déclassement de la place de Thionville et la destruction des fortifications du XVIIIe siècle permettent l’extension de la ville, à l’exception du couronné de Yutz, qui conserve ses fonctions militaires, et des deux bastions en bordure de la Moselle, dans le but probable de défendre le secteur de la nouvelle gare.


    Édifices religieux


    Église paroissiale Saint-Maximin

    Article détaillé : Église Saint-Maximin de Thionville.

    L’église Saint-Maximin, quai Nicolas Crauser fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [95]. Jusqu’en 1900, Thionville ne compte qu’une seule paroisse, dépendant depuis l’an 930 de l’abbaye Saint-Maximin de Trèves (Allemagne). L’église primitive aurait été érigée au XIIe siècle dans l’actuelle rue Brûlée, puis reconstruite à son emplacement actuel, au XVe siècle, après l’incendie qui a laissé son nom à la rue. Vers 1730, la ville envisage la reconstruction de cette seconde église qui ne peut accueillir qu’un sixième des paroissiens.

    L’église actuelle est construite entre 1755 et 1759. Pour ne pas empiéter sur les remparts, elle adopte une orientation différente de l’ancienne. Gravement endommagée par le siège de 1870, l’église est partiellement restaurée. Nef à collatéraux, façade d’ordre ionique flanquée de deux tours, maître-autel à baldaquin baroque, orgue baroque du XVIIIe siècle (provenant de Rettel), grandes toiles.


    Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste à Volkrange

    Article détaillé : Église Saint-Jean-Baptiste de Volkrange.

    L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, Montée des Vignerons à Volkrange La première église remonte sans doute au XVe siècle dont subsiste sur le flanc nord une chapelle surmontée d’une tour clocher. L’arc triomphal et le chœur gothique datent de la seconde moitié du XVIe siècle. La nef et la façade sont reconstruites en 1723 (date portée). La tour semble également avoir été exhaussée au XVIIIe siècle. D'importants travaux sont effectués en 1867.


    Ancien couvent des Capucins

    Cour des Capucins, avec une partie de l'ancienne abbaye.
    Cour des Capucins, avec une partie de l'ancienne abbaye.

    L'ancien couvent des Capucins, rue du Cygne. En 1624, installation à Thionville de Capucins venus du Luxembourg, grâce au soutien du gouverneur Jean de Witz. Entre 1626 et 1629, construction d’un couvent au niveau de l’ancienne enceinte médiévale sur les terrains dégagés par le recul des fortifications (actuelle Cour des Capucins) avec remploi de pierres de l’ancienne Porte de Metz démantelée. La façade principale de l’église dédiée à Saint Jean-Baptiste donne sur l’actuelle rue de Paris. En 1736, le couvent qui avait déjà souffert du siège de 1643 est totalement reconstruit après un incendie. Vendu comme bien national pendant la Révolution, il est occupé par l’armée comme dépôt d’artillerie et caserne, après exhaussement des bâtiments. En 1817, la municipalité demande au ministère de la guerre de lui restituer plusieurs bâtiments militaires dispersés dans la ville dont l’ancienne église des capucins. De 1820 à 1822, transformation de l’église en théâtre et en halle au blé, tandis que le jardin devient un parc d’artillerie (à proximité de la caserne dite des Capucins). À l’époque de l’annexion allemande, les restes des bâtiments conventuels sont transformés en caserne d’infanterie et le terrain des anciens jardins utilisé pour construire des dépôts de matériel militaire (actuels ateliers municipaux), des logements pour les officiers (actuelle salle de musique) et les locaux de la "kommandantur" (à l’angle de la rue de Paris et de l’allée Poincaré, détruite). Après la Première Guerre mondiale, cet ensemble devient la caserne Hugo. Dans les années 1930, le quadrilatère formé par cet ensemble est ouvert à la suite de la destruction de plusieurs bâtiments. Aujourd’hui ne subsistent du couvent que l’ancienne église, l’actuel "Casino", devenue salle d’exposition municipale (elle cesse en effet d’être utilisé comme théâtre en 1953).


    Couvent des Augustins

    Au XIIIe siècle, premier établissement des augustins de la province de Cologne en dehors de la ville près du hameau de la Briquerie. En 1308, ils obtiennent du comte Henri VII de Luxembourg un terrain à l’intérieur de la ville, à proximité de l’actuelle place du Luxembourg. En 1460, reconstruction de l’église. Le chœur est détruit lors du siège de 1558 et son emplacement intégré aux fortifications de la ville. Le reste du bâtiment, épargné, est transformé en magasins militaires (qui subsisteront jusqu’au XIXe siècle) après le départ des religieux vers un nouvel emplacement à proximité de l’actuelle rue du Vieux-Collège. En 1903, découverte des vestiges de l’ancienne chapelle lors du démantèlement des fortifications puis transfert dans le nouveau musée de la Tour aux Puces des principaux éléments lapidaires.


    Couvent d’Augustins puis collège

    En 1614, les Augustins qui avaient été expulsés et dont l’ancien couvent avait été englobé dans les nouvelles fortifications de la ville obtiennent un nouvel emplacement au niveau des actuelles rues du Cygne et du Vieux-Collège. En 1622, un nouveau couvent est construit sous la direction du père Mathias Montanus. Ce nouvel édifice est à nouveau gravement endommagé par le siège de 1643, puis par un incendie en 1651. En 1655, les Augustins de la province de Cologne sont remplacés par des Augustins français. À partir de 1659, ces derniers font reconstruire le couvent qui comprend un petit cloître, au sud de l’ancien, et une grande église en croix latine à un seul vaisseau dont les transepts sont occupés par deux chapelles dédiées à Saint Thomas de Villeneuve et à la Vierge. À partir de 1694, les religieux sont chargés d’y établir le collège de la ville. Au cours du VIIIe siècle, ils ajoutent une petite aile au sud du cloître. En 1791, le collège est maintenu après expulsion des religieux tandis que le reste des bâtiments est livré aux autorités militaires (la chapelle est transformée en magasin militaire). De 1804 à 1911, date d’achèvement de l’actuel lycée Charlemagne, l’ancien cloître est occupé par le collège communal. En 1835, l’ancienne église est détruite et le collège agrandi par l’extension de l’aile nord du cloître et la construction d’un nouveau bâtiment sur la rue du Vieux-Collège. Les derniers vestiges du couvent et de l’ancien collège ont disparu vers 1960 lors de l’agrandissement du lycée Hélène-Boucher, à l’exception d’un petit bâtiment dans la cour de l’actuel commissariat.


    Édifices civils



    Hôtel de Raville

    L’hôtel de Raville fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [96]. Tourelle d’escalier à double encorbellement, fenêtres à meneaux ; Hôtel de Raville, actuellement annexe de l’hôtel de ville. Les familles nobles ayant été autorisées à se construire une demeure à l’intérieur du château, les capitaines châtelains de la ville (famille de Raville du milieu du XVe siècle, à la fin du XVIe siècle, se font construire un premier hôtel dès la fin du XIVe siècle (vestiges). Ce dernier est fortement remanié dans la 2e moitié du XVe siècle. Les travaux de remparage, côté Moselle, en 1542 ont entraîné la destruction d’une grange et une nouvelle campagne de travaux à l’initiative de Bernard de Raville (par exemple, la réfection de la porte de la tour. Contrairement à l’opinion la plus répandue, la partie gauche de l’hôtel semble contemporaine du reste mais fortement remaniée au XVIIIe siècle. Le bâtiment ayant encore été « restauré » à l’époque allemande, il est difficile d’en comprendre toutes les étapes. Les dispositions intérieures ne sont plus lisibles à la suite de la transformation en bureaux. La tour polygonale en encorbellement de la fin du XVe siècle, constitue un modèle très rare en Lorraine, apparemment importé des Flandres.


    Hôtel d’Eltz

    L’hôtel d’Eltz fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [97]. Porche à deux travées voûtées, éléments de décor Renaissance ; hôtel d’Eltz, actuellement tribunal. Un hôtel est construit pour Bernard d’Eltz vers 1551 en style Renaissance luxembourgeoise. Il ne subsiste de ce bâtiment d’origine que le porche, trois baies en rez-de-chaussée sur la façade principale, les caves et une grande salle voûtée (actuelle salle d’audience du tribunal d’instance) dont le profil des nervures rappelle beaucoup celui des salles du 1er étage de la tour aux Puces datées entre 1583 et 1586. L’hôtel est acheté en 1899 par les sœurs de Notre-Dame de la Providence en vue d’y établir un pensionnat de jeunes filles. À partir de 1903, le pensionnat est agrandi grâce à la construction d’un bâtiment néo-gothique en bordure de la Moselle. En 1914, les sœurs font l’acquisition d’une maison voisine (no 10, cour du Château) et l’architecte thionvillois Loosen dessine un projet de restructuration des anciens bâtiments comportant notamment l’installation d’une cage d’escalier dans l’ancienne cour du no 10 et d’une chapelle dans la salle voûtée du rez-de-chaussée. En 1919, les travaux prévus en 1914 mais reportés par la guerre sont effectués pour l’escalier. La même année, le bâtiment de 1903 est rehaussé d’un étage. En 1934, les sœurs n’ayant pas obtenu l’autorisation d’une nouvelle extension qui aurait dénaturé l’hôtel de Raville situé juste en face, se font construire un nouveau pensionnat sur l’actuelle place Notre-Dame, abandonnant définitivement la cour du Château. En 1939, installation du tribunal et réaménagement à cet effet des bâtiments par l’architecte départemental Le Chevalier qui élargit le corps de liaison du bâtiment de 1903 et transforme la chapelle en salle d’audience. Vers 1950, « restauration » des façades sur la cour du château.


    Ponts-écluses

    Pont-écluse.
    Pont-écluse.

    Le pont-écluse sud du couronné d'Yutz fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [98]. Pour remédier aux fréquentes inondations de la rive droite de la Moselle, Louis de Cormontaigne fait creuser à partir de 1746 un canal de dérivation, dit canal des fortifications, constituant en même temps un nouvel élément de défense entre la double-couronne et le Couronné de Yutz. Il est fermé à l’entrée et à la sortie par deux ponts-écluses, à six arches en anse de panier, achevés en 1752. Les ponts à piles carrées sont munis de grilles à l’amont et d’écluses à l’aval. Ils portent au 1er niveau un grand magasin à l’épreuve en prévision des temps de guerre et, au 2e niveau, de part et d’autre d’une route centrale, deux magasins plus étroits pour les temps de paix, simplement couverts en charpente. Si les deux ponts subsistent toujours, ce dernier niveau a été éprouvé par le temps. Seul celui du sud a été récemment restauré sur sa face aval. Les radiers ont été en grande partie détruits en 1962 lors des travaux de canalisations de la Moselle.


    Pont-couvert

    Pont-couvert puis pont des Alliés. En 1606, lancement d’un premier ponton sur la Moselle. En 1636, érection d’un pont de barques. En 1673, construction d’un premier pont fixe sur la Moselle d’après les plans du capitaine suisse Rodolphe Salzgaiber, au service de Louis XIV. Ce pont couvert, conçu pour être rapidement démonté en cas de siège, est défendu par un ouvrage à cornes, constituant l’embryon de la future double-couronne. En 1846, ce pont en très mauvais état est reconstruit en pierre (cinq arches) et élargi peu avant 1914. Face à l'avancée des troupes allemandes, le pont des Alliés a été dynamité en par une unité du Génie des armées françaises. Le pont de remplacement construit à sa place par l'occupant ayant lui-même été détruit par les Allemands en retraite fin 1944, le pont « provisoire » aménagé dès la fin de 1944 a été remplacé dans les années 1960 par un nouvel ouvrage plus haut, à trois arches, permettant la navigation fluviale à grand gabarit.


    Gare

    On conserve à Thionville la trace d'au moins deux gares ferroviaires : une gare (aujourd'hui disparue mais dont le nom subsiste par une « rue de l'ancienne gare ») construite vers 1854 dans le quartier de Beauregard près de la rive gauche de la Moselle pour une desserte vers le sud ; et une halte près de l'actuelle place de Luxembourg pour une desserte vers le Grand-duché pour la ligne du « Jaengelchen »[Note 13] serpentant - toujours sur la rive gauche de la Moselle - jusqu'à Mondorf-les-Bains et Elange-gare au Grand-duché de 1903 à 1934. De cette dernière ligne subsiste encore la gare de Rodemack et une partie de l'ancien « dépôt de la Ligne » au quartier Saint-François (ledit dépôt abritant actuellement un centre funéraire et un crématorium).

    En 1878, fut construite sur la rive droite de la Moselle la nouvelle gare de Thionville pour remplacer celle de Beauregard devenue trop exiguë ou moins adaptée aux besoins du moment. Choix d'une implantation stratégique, dans une île, sur l’ancienne double-couronne cédée par l'armée (protégée par le Couronné de Yutz et les deux bastions conservés en bordure de la Moselle), point de défense important de la ligne fortifiée Metz-Cologne. Première gare de marchandises du réseau d’Alsace-Lorraine où transitait l'essentiel du commerce entre la Lorraine annexée, la Sarre et la Rhénanie. Projet contrôlé comme tout ce qui concernait les infrastructures ferroviaires à Strasbourg et à Berlin. Gare de « type donjon » dont l'apparence générale a été modifiée par l’adjonction d’un avant-corps et la suppression de la haute toiture de la tour.


    Ancienne poste

    Ancienne poste, dite de la gare, actuellement bureaux de la SNCF, lieu-dit : ancienne double-couronne. Première poste construite en 1894 sur la rive droite de la Moselle à proximité de la gare, comportant une tour d’angle de « type donjon » qui rappelle celle de la gare voisine. Fonctionnement autonome par rapport à la poste principale construite en 1907. Édifice fortement endommagé (destruction de toute la partie droite, du couronnement de la tour et du décor impérial), aujourd’hui occupé par les bureaux de la SNCF.


    Poste

    La Poste au début du XXe siècle.
    La Poste au début du XXe siècle.

    Édifice de style néo Renaissance allemande construit en 1907 par l’architecte Horst au cœur du nouveau quartier de l’Extension pour remplacer la première poste construite en 1894 sur la rive droite de la Moselle, à proximité de la gare. L’administration impériale des postes, à Berlin, accordait une grande importance à la construction des bâtiments postaux sur l’ensemble du territoire comme symboles de la modernité et de l’unité du Reich allemand. Ces bâtiments se référaient donc souvent à des modèles, en l’occurrence la poste de Thionville a sans doute été inspirée par celle de l’arrondissement de Neukölln, à Berlin (achevée en 1906). Bâtiment spectaculaire par sa disposition en angle de rues, ses deux grands pignons symétriques, la tonalité rouge de ses briques et ses hautes toitures (à l’origine en ardoise). Après 1918, on a enlevé l’aigle impériale dans le couronnement des pignons. La tour située à l'arrière du bâtiment a été partiellement démontée. Au début des années 1970 on a supprimé le jardinet qui derrière des grilles bordait le bâtiment du côté de la rue Joffre. Jusqu'en 1973, se trouvaient au premier étage les équipements dévolus aux services du télégraphe et du téléphone. Une extension immobilière pour mieux répondre aux nécessités des services a été opérée dans l'espace récupéré sur le jardin occupant l'espace entre la rue de la Paix et la rue de Strasbourg. Les services des télécommunications ayant définitivement quitté les lieux à la fin des années 1970, l'îlot est ensuite intégralement utilisé par ceux de La Poste, jusqu'en 2021. Le service de la distribution du courrier occupe désormais un bâtiment construit sur une des parties du site de l'ancienne gare. L'accueil du public se faisant en deux endroits, un au centre ville (rue de Paris) et un autre dans la section de Guentrange (rue de la Terrasse).


    Théâtre

    Le théâtre municipal, situé à proximité de la Place de la Liberté, a été conçu par l'architecte Édouard Lardillier et inauguré en 1960. Fermé quelque temps pour cause de vétusté, il a fait l'objet de travaux de restauration et rouvert lors de la saison 2012-2013.


    Cinémas

    La ville possède deux cinémas :


    Usine sidérurgique

    L’usine de Thionville est créée en 1898 par la firme Röchling avec quatre hauts-fourneaux dont les deux premiers s’allument en 1899[99]. Après la Première Guerre mondiale, l’usine est rachetée par la Société lorraine minière et métallurgique, puis reprise par les Aciéries de Longwy. Le haut-fourneau no 1 subit une importante réfection de 1925 à 1928 ; le haut-fourneau no 2, construit en 1930, est remis à feu après réfection complète en 1947. Fin 1950, on décide la reconstruction du haut-fourneau no 4 qui était arrêté depuis 1931, dans le but d’assurer la marche à trois hauts-fourneaux. En 1955, Lorraine-Escaut exploite quatre hauts-fourneaux à Thionville, puis trois à partir de 1964. Le , le nouveau haut-fourneau no 1, de huit mètres de diamètre de creuset et capable de couler 60 000 tonnes de fonte par mois, est mis à feu. Il est destiné à remplacer les deux anciens hauts-fourneaux arrivés en fin de carrière : l’ancien haut-fourneau no 1 (arrêté le ), démoli en 1960, et le second mis hors service au début . Le nouveau haut-fourneau no 1 et ses annexes (agglomération de minerais et cokerie) constituent une usine à fonte complète ; l’ensemble a une capacité de production mensuelle de 85 000 tonnes de fonte Thomas.

    L'usine de Thionville (Haut-Fourneau, aciéries, laminoirs) est arrêtée en à la suite du plan acier annoncé le contre lequel les salariés et la population se sont battus pendant de longs mois (grèves, manifestations, opération Thionville Ville morte, marche sur Paris).


    Thionville et les arts



    Présence militaire



    Personnalités liées à Thionville


    Article détaillé : Liste de personnalités liées à Thionville. Catégories : Naissance à Thionville, Décès à Thionville.

    Héraldique et logotype



    Armoiries

    Blason
    D’azur au château donjonné de trois tourelles crénelées d’or, celle du milieu plus haute, le tout maçonné de sable.
    Devise
    A bien mérité de la Patrie.
    Détails
    Les deux tours de chaque côté de l'écusson représentent les tours jumelles du couvent des Capucins.
    Dès la fin du XIIIe siècle, Thionville portait des armes avec les trois tours caractéristiques. La commission héraldique de la Moselle a fixé le blason actuel en se servant comme modèle d'un sceau de 1430 conservé aux archives du gouvernement de Luxembourg[100].
    Alias
    Blason à dessiner
    Blason à dessiner
    D'azur au pont d'or de 2 arches semées de sable, gardé de 3 tours d'or sur le pont[24].
    Blason à dessiner
    Blason à dessiner
    D'azur à trois tours d'or, 2 en chef, 1 en pointe[24].

    Ville d'Empire de seconde classe

    Blason
    D'azur a deux drapeaux d'argent aux fûts d'or passés en sautoir, celui a dextre à la croix d'azur chargée d'un M d'or, celui de senestre à la fasce d'azur chargé d'un P aussi d'or, accompagnés de trois tours mal ordonnées crenelées chacune de cinq pièces d'argent, ouvertes, ajourés et maçonnées de sable, soutenues de sinople, et surmontées au point du chef d'un couronne de chêne de sinople, au franc quartier des villes de seconde classe qui est à dextre d'azur à un N d'or, surmonté d'une étoile rayonnante du même[101].
    Détails
    Blason de Thionville (empire).
    Le 16 mai 1813, Napoléon 1er octroya à Thionville, sur sa demande, les armes ci-dessus. Ces armoiries compliquées eurent une existence éphémère. Elles furent supprimées à la Restauration[100].



    Voir aussi


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    Bibliographie



    Articles connexes



    Liens externes



    Notes et références



    Notes et cartes


    1. En dialecte de Thionville c'est Diddenowen.
    2. Notamment en tant que chef-lieu de prévôté.
    3. Ces deux villages ne sont pas contiguës au reste de la commune et forment une enclave au nord-est de celle-ci.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Première source écrite dans un acte de donation de l’archevêque de Trèves Ludwin.
    8. L’auteur des Mémoires d’outre-tombe relate, non sans humour, son expérience peu glorieuse du siège de Thionville dans ses mémoires.
    9. Plus de 380 000 Alsaciens-Lorrains servirent l'Allemagne jusqu’à la fin de la guerre, souvent jusqu'à l'ultime sacrifice. Leurs tombes sont aujourd'hui entretenues par le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge.
    10. Comme le fort Moselle de Metz, le fort de Yutz fut construit entre 1738 et 1750 par Louis de Cormontaigne.
    11. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    12. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    13. Jaengelchen veut dire « petit Jean ».
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    Références



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    На других языках


    [de] Thionville

    Vorlage:Infobox Gemeinde in Frankreich/Wartung/abweichendes Wappen in Wikidata

    [en] Thionville

    Thionville (French pronunciation: ​[tjɔ̃vil]; Luxembourgish: Diddenuewen; German: Diedenhofen [ˈdiːdn̩ˌhoːfn̩] (listen)) is a city in the northeastern French department of Moselle. The city is located on the left bank of the river Moselle, opposite its suburb Yutz.

    [es] Thionville

    Thionville (en alemán Diedenhofen, en luxemburgués Diddenuewen), es una ciudad francesa situada en el noreste del país, en el departamento de Mosela, en la región Alsacia-Champaña-Ardenas-Lorena. Se localiza cerca del río Mosela y de la frontera con Luxemburgo. Con 135.627 habitantes en su área urbana, es la 64ª ciudad de Francia.
    - [fr] Thionville

    [ru] Тьонвиль

    Тьонви́ль (фр. Thionville [tjɔ̃vil], люксемб. Diddenuewen, нем. Diedenhofen (инф.) — Диденхофен) — коммуна на северо-востоке Франции, в регионе Гранд-Эст[3] (бывший Эльзас — Шампань — Арденны — Лотарингия), департамент Мозель. Пристань на реке Мозель, железнодорожный узел. Центр одного из главных железорудных и металлургических районов (Мец — Тионвиль) Лотарингии. Металлургия, машиностроение и металлообработка, химическая промышленность.



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