Trèves (/tʁɛv/[1] en allemand: Trier/ˈtʁiːɐ̯/[2]Écouter, en francique (luxembourgeois et mosellan): Treier) est une ville et un arrondissement d'Allemagne, dans le Land de Rhénanie-Palatinat. La ville est située sur la Moselle, dans l'ouest de l'Allemagne.
Électorat de Trèves 898-1797 République cisrhénane (Sarre) 1797-1802 République française (Sarre) 1802-1804 Empire français (Sarre) 1804-1813 Royaume de Prusse (Grand-duché du Bas-Rhin) 1815-1822 Royaume de Prusse (Province de Rhénanie) 1822-1918 Empire allemand (Royaume de Prusse) 1871-1918 République de Weimar (État libre de Prusse) 1918-1933 Reich allemand (État libre de Prusse) 1933-1937 Reich allemand (Moseland) 1937-1945 Allemagne occupée (Zone d'occupation française en Allemagne) 1945-1949 Allemagne de l'Ouest (Rhénanie-Palatinat) 1949-1990 Allemagne (Rhénanie-Palatinat) 1990-présent
Antiquité
Cette ville, ancienne colonie romaine, est fondée à l'époque romaine, en l'an sous le nom d'Augusta Treverorum, sur le site du chef-lieu d'un peuple gaulois, les Trévires. Le pont romain en pierre qui franchit la Moselle est édifié en , en remplacement d'un premier pont de bois: c'est le plus ancien pont d’Allemagne encore debout. Colonie romaine et place-forte très importante dans la défense contre les «Barbares», elle est dotée d'une enceinte abritant la plus grande surface urbaine de Gaule (282hectares). Il subsiste de cette enceinte la Porta Nigra, monumentale porte fortifiée devenue le symbole de la ville, ainsi que quelques fondations des murs d'enceinte. Sa composition architecturale combinant une édification de porte fortifiée et une architecture palatiale en fait une réalisation singulière[3].
Article détaillé: Augusta Treverorum.
Vue de Trèves réalisée en 1572 par Georg Braun (cartographe) et Frans Hogenberg.
Grande métropole marchande à partir du IIesiècle, devenue l'une des capitales de la Tétrarchie à la fin du IIIesiècle et siège d'un atelier monétaire impérial à partir de 294, Trèves est alors qualifiée de «seconde Rome» ou Roma Secunda. Avec les réorganisations de la Tétrarchie, Lugdunum (l'actuelle ville de Lyon) perd son rang de capitale des Gaules en 297, au profit de Trèves, plus proche de la frontière du Rhin. Elle devient importante entre 260 et 274, lors de l'Empire des Gaules, pour devenir le principal atelier monétaire des empereurs gaulois, usurpateurs vis-à-vis de l'Empire romain. De l'époque romaine subsistent la Porta Nigra (porte noire), le plus grand édifice romain sur le sol allemand, la basilique de Constantin, où siège un tétrarque (aujourd'hui une église protestante), les restes d'un amphithéâtre (voir Amphithéâtre de Trèves), ainsi que des ruines de thermes romains.
Du Moyen Age au XIXesiècle
Au début du Vesiècle, au cours des invasions germaniques, Trèves est attaquée et pillée plusieurs fois par les Francs. Peu auparavant, la préfecture des Gaules est transférée de Trèves à Arles[4].
Article connexe: Électorat de Trèves.
La cathédrale de Trèves est alors le siège d'un archidiocèse dont l'archevêque est l'un des princes-électeurs du Saint-Empire romain germanique. Là est conservé un vêtement considéré comme la Sainte Tunique, c'est-à-dire le vêtement porté par Jésus-Christ au Golgotha.
Trèves est, de 1797 à 1814, le chef-lieu du département de la Sarre.
Depuis 1930
La synagogue fut endommagée pendant la nuit de Cristal (1938). Elle sera totalement détruite lors du raid aérien du 14 août 1944 qui par ailleurs détruira ou endommagera sévèrement de nombreuses constructions de la vieille ville.
En juin 1940, plus de 60 000 prisonniers de guerre britanniques furent stationnés à Trèves.
Après la Seconde guerre mondiale, le 51erégiment de transmissions français y a stationné jusqu'en 1984. Une garnison du 7erégiment du matériel y a été également implantée, régiment dissous en 1993.
L'Université de Trèves, fermée en 1798, fut refondée en 1970.
Le remarquable ensemble de ruines romaines de la ville lui vaut d'être classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 19867[3].
Démographie
Le nombre d'habitants est considéré d'après l'étendue actuelle de la commune. Les données proviennent de recensements (¹) ou de données statistiques de l'administration de la commune. Le bond en avant de la population en 1970 s'explique par le rattachement de communes voisines en 1969.
La ville de Trèves dans La Chronique de Nuremberg, représentation réalisée par Michael Wolgemut et présentée dans une édition de 1497.
Vue de la ville de Trèves dans le Thesaurus philopoliticus, gravure sur cuivre d'Eberhard Kieser, 1625.
St.-Barbara-Ufer, à Trèves, par Anton Schneider-Postrum(de), 1919.
Caricature de 1905 d'une ancienne association pour le carnaval à Trèves, le «Trierer Karnevalsgesellschaft Heuschreck», fondée en 1848, dont les membres sont représentés en bouteilles de vin.
Vue de Trèves avec la Porta Nigra, gouache de Carl Rüdell(de) (1855–1939)
Église de la Trinité (ancienne église des Jésuites)
Palais Walderdorff
La villa de Villeneuve-d'Ascq
La villa gallo-romaine du parc archéologique Asnapio de Villeneuve-d'Ascq a été reconstituée d'après des illustrations du musée de Trèves.
Musées
Musée rhénan de Trèves (Rheinisches Landesmuseum Trier)
Musée municipal Saint-Siméon (Stadtmuseum Simeonstift Trier)
Musée diocésain (Bischöfliches Dom und Diözesanmuseum Trier)
Maison Karl Marx (Karl-Marx-Haus)
Écomusée Roscheider Hof
Le musée de jouets
Personnalités
Saint Athanase d'Alexandrie y est exilé en 336-337.
Saint Ambroise de Milan, évêque de Milan de 374 à 397, un des Pères de l'Église, écrivain et poète.
Jérôme de Stridon, (saint) semble y avoir résidé quelque temps entre 367 et 372, afin d'y copier des livres.
Karl von Trier (1265-1324), grand maître de l'Ordre Teutonique.
Élisabeth de Goerlitz (1390-1451), vendit le duché de Luxembourg à Philippe III de Bourgogne et mourut à Trèves.
Louis de la Verne (1577-1654), militaire comtois et gouverneur de la ville de 1642 à 1643.
Louis Counet (1652-1721), peintre d'origine liégeoise, qui fit l'essentiel de sa carrière à Trèves.
Johann Nikolaus von Hontheim (né à Trèves le 27 janvier 1701 et mort à Montquintin le 2 septembre 1790) et sa nièce, Justina Fébronia von Hontheim, moniale à Juvigny, née à Montquintin en 1745 et morte à Trèves en 1796.
Jean-Martin Moyë (né en 1730 à Cutting en France) est un prêtre français, fondateur de la Congrégation des Sœurs de la Divine Providence de Saint-Jean de Bassel (enseignement des petites filles dans les campagnes) Il est mort à Trèves le 4 mai 1793.
Karl Marx (1818-1883) y est né et y a fait ses études secondaires; on peut toujours visiter sa maison natale.
Hubert Jacob Ludwig (1852-1913), zoologiste, mycologue, chercheur, professeur et conservateur de musée allemand y est né.
Peter Lambert (1859-1939), rosiériste.
Johann Baptist Keune (1858-1937), archéologue et conservateur du musée de Trèves.
Nicolas Engel (1854 - ap. 1918), homme politique allemand. Il fut député allemand au Landtag d'Alsace-Lorraine de 1911 à 1918.
Matthias Laros (1882-1965), théologien catholique né à Trèves.
Reimund Dietzen (1959), coureur cycliste, deux fois champion d'Allemagne de cyclisme sur route, est né à Trèves.
Doris Ahnen (1964), femme politique du SPD, est née à Trèves.
Nils Schmid (né en 1973), homme politique, président du SPD dans le Land de Bade-Wurtemberg et tête de liste de son parti pour les élections législatives régionales de 2011 dans le Bade-Wurtemberg et actuel vice-ministre-président du Land de Bade-Wurtemberg.
Frank Christian Marx (né en 1978), acteur et producteur allemand, né à Trèves.
Franck Borde (né en 1979) est un acteur français né à Trèves.
François Weigel (né en 1964) est un pianiste, compositeur et chef d'orchestre français né à Trèves.
Peter Mertes (né en 1952) est le créateur de la marque réunionnaise Pardon!.
Nikola Bliznakov (1931-2016), chef d'orchestre né en Bulgarie, fondateur de l'orchestre symphonique de Trèves en 1969[12].
Richard Schmidt (né en 1987), rameur d'aviron, six fois champion du monde, une fois champion olympique, est né à Trèves.
Trèves est l’une des quatre villes formant le QuattroPole avec Luxembourg, Metz et Sarrebruck (Saarbrücken). Ce réseau transfrontalier permet la coopération urbaine des quatre villes[14].
Notes et références
Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.
Les historiens hésitent à propos de l'année de ce transfert: 395 ou plus probablement 407.
(de) Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, Kreisfreie Städte und Landkreise in Rheinland-Pfalz – Ein Vergleich in Zahlen, Bad Ems, Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, (lire en ligne), p.14
(de) Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, Kreisfreie Städte und Landkreise in Rheinland-Pfalz – Ein Vergleich in Zahlen, Bad Ems, Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, (lire en ligne), p.14
(de) Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, Kreisfreie Städte und Landkreise in Rheinland-Pfalz – Ein Vergleich in Zahlen, Bad Ems, Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, (lire en ligne), p.14
(de) Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, Kreisfreie Städte und Landkreise in Rheinland-Pfalz – Ein Vergleich in Zahlen, Bad Ems, Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz, (lire en ligne), p.14
«Allemagne: deux cents ans après la naissance de Karl Marx à Trèves, une statue offerte par la Chine fait polémique», Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
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