Montpon-Ménestérol est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. De 1790 à 2015, la commune a été le chef-lieu du canton de Montpon-Ménestérol, puis en 2015, son bureau centralisateur.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Montpont.
Montpon-Ménestérol
Le pont sur l'Isle de la route départementale 708.
Administration
Pays
France
Région
Nouvelle-Aquitaine
Département
Dordogne
Arrondissement
Périgueux
Intercommunalité
Communauté de communes Isle Double Landais (siège)
Montpon-Ménestérol est traversée dans le sens est-ouest par la ligne SNCF Lyon - Bordeaux, l'autoroute A89 avec l'échangeur no12 implanté sur le territoire communal, et la route départementale 6089 (l'ancienne nationale 89). De plus, Montpon-Ménestérol est desservie par plusieurs autres routes départementales: RD 3, RD 9, RD 11, RD 708 (l'ancienne route nationale 708) et RD 730 (l'ancienne route nationale 730).
Communes limitrophes
Carte de Montpon-Ménestérol et des communes avoisinantes.
Montpon-Ménestérol est limitrophe de huit autres communes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Montpon-Ménestérol est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire[2].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque. La formation la plus ancienne, notée e6-7, se compose d'argiles à Palaeotherium, des argiles carbonatées silteuses versicolores à niveaux sableux (Bartonien supérieur à Priabonien inférieur continental). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles «no781 - Montpon-Ménestérol» et «no805 - Sainte-Foy-la-Grande» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3],[4] et leurs notices associées[5],[6].
Carte géologique de Montpon-Ménestérol.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
CF :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées sablo-argileuses et argilo-sableuses de pentes et de vallons indifférenciés des terrains tertiaires et quaternaires, des terrains mésozoiques et de socle
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5): argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1-As :
Calcaire à Astéries: biocalcarénite détritique à rudistes, calcaire bioclastique à rhodolites et polypiers, marno-calcaire et marne à foraminifères à intercalations molassiques ou lacustre (Rupélien marin)
g1-Ml :
marnes à Longirostris: argiles et marnes à huîtres (Crassostrea longirostris), foraminifères, nodules carbonatés et intercalation de micrite (Rupélien marin)
g1b :
Formation de Boisbreteau moy.: sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses - deuxième séquence différenciée et cartographiée sur la feuille de Sainte-Foy-la-Grande (Rupélien inf. continental)
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde: sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
e7 :
Formation Boisbreteau inf.: sable fin silto-argileux marron, à petits graviers et débris de cuirasses ferrugineuses, argile silteuse (Priabonien sup. continental)
e6-7 :
Argiles à Paléotherium: argiles carbonatées silteuses versicolores à niveaux sableux, à niveaux carbonatés +/- durcis, sables grossiers micacés marron rouge à la base (Bartonien sup. à Priabonien inf. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 22 mètres et 130 mètres[7],[8].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [9]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[10]. La commune est dans l'unité paysagère de la «Vallée de l'Isle», qui présente un profil contrasté: une vallée relativement encaissée, aux coteaux affirmés, dominant le fond de vallée de 60 à 80 m en amont de Mussidan, une vallée plus élargie en aval avec un fond de vallée plat, large de 1,5 à 2 km. À la fois agricole et urbanisée, elle est parcourue par de nombreuses voies de communication[11],[12].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 46,34 km2[7],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 46,66 km2[4].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[16]. Elle est drainée par l'Isle, la Duche, la Petite Duche, le ruisseau de Babiol, le ruisseau de Boutouyre, le Cussonna, et par divers petits cours d'eau[Note 3], qui constituent un réseau hydrographique d'environ 70 km de longueur totale[17],[Carte 1].
L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne —dont elle est le principal affluent— en rive droite face à Arveyres, en limite de Fronsac et de Libourne[18],[19]. Elle traverse la commune d'est en ouest sur quatorze kilomètres, servant de limite naturelle sur près de neuf kilomètres, en deux tronçons, face à Saint-Martial-d'Artenset et Ménesplet.
Son affluent de rive droite le Babiol borde la commune au nord-est sur trois kilomètres et demi, face à Saint-Laurent-des-Hommes.
La Duche, d'une longueur totale de 24,59 km, prend sa source dans la commune d'Échourgnac et se jette dans l'Isle en rive droite en limite de Montpon-Ménestérol et du Pizou, face à Ménesplet[20],[21]. Elle arrose la commune du nord à l'ouest sur treize kilomètres, dont cinq bordent la commune en deux tronçons, face à Saint-Barthélemy-de-Bellegarde, Eygurande-et-Gardedeuil et Le Pizou.
La Petite Duche, d'une longueur totale de 16,48 km, prend sa source dans la commune de Servanches et se jette dans la Duche en rive droite, en limite de Montpon-Ménestérol et d'Eygurande-et-Gardedeuil[22],[23]. Elle sert de limite naturelle à la commune au nord-ouest sur plus de deux kilomètres et demi, face à Eygurande-et-Gardedeuil.
Deux affluents de rive gauche de l'Isle baignent la commune: le ruisseau de Boutouyre sur plus de 500 mètres à l'est et le Cussonna qui prend sa source dans le sud du territoire communal qu'il arrose sur cinq kilomètres.
L'Isle au pont de la RD 708.
Le canal de Ménestérol.
La Duche au pont de la RD 730.
Réseaux hydrographique et routier de Montpon-Ménestérol.
Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal de Montpon-Ménestérol.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Dordogne Atlantique» et «Isle - Dronne». Le SAGE «Dordogne Atlantique», dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[24]. Le SAGE «Isle - Dronne», dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est également l'EPIDOR[25]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [26].
La quasi-totalité du territoire communal dépend du SAGE Isle - Dronne. Seule une infime bande de terrain à l'extrême sud, vers le Pey Chalud, est rattachée au SAGE Dordogne Atlantique.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[27]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[28].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[27]
Moyenne annuelle de température: 12,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 8,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,6 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[31] complétée par des études régionales[32] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Port Ste Foy», sur la commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt, mise en service en 1956[33] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[34],[Note 7], où la température moyenne annuelle est de 13,5°C et la hauteur de précipitations de 802,2 mm pour la période 1981-2010[35].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 31 km[36], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[37], à 13,1°C pour 1981-2010[38], puis à 13,3°C pour 1991-2020[39].
Urbanisme
Typologie
Montpon-Ménestérol est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[40],[41],[42].
Elle appartient à l'unité urbaine de Montpon-Ménestérol, une agglomération inter-départementale regroupant 7 communes[43] et 11 856 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[44],[45].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpon-Ménestérol, dont elle est la commune-centre[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[46],[47].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,2% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (37,5%), zones agricoles hétérogènes (31,8%), zones urbanisées (13,1%), terres arables (8%), prairies (4,4%), eaux continentales[Note 10] (3,1%), mines, décharges et chantiers (0,8%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6%)[48].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Montpon-Ménestérol est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[49]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[50].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Isle, la Duche et la Petite Duche. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1986, 1993, 1998, 1999 et 2008[51],[49]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de l'Isle - Montponnais» approuvé le , pour les crues de l'Isle. La crue de 1944 (663 m3/s à la station de Saint-Laurent-des-Hommes sert de crue de référence au PPRI[52],[53].
Montpon-Ménestérol est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[54]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[55],[56].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Montpon-Ménestérol.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[57]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[58]. 95,8% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[59].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1996, 2005, 2009, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[49].
Toponymie
Le nom de Montpon pourrait provenir de l'occitan «mont pau», tiré du latin «mons pavonis» signifiant le mont des paons[60]. Toutes les formes anciennes concordent, ainsi que la prononciation actuelle, l'origine du toponyme vient bien du paon[réf.nécessaire], oiseau totémique objet de culte chez les latins (il est associé à la déesse Junon). Il est attesté aussi comme surnom latin, Pavo, -onis.
En occitan, la commune porte le nom de Mont Paun e Menestairòu [mũm’paw] [menɛjtɛj’rɔw][61]. Ménestérol, en occitan Menestairòu vient du bas-latin monasteriolum (prieuré, petit monastère).
Histoire
À partir de 1736, on trouve les noms de Ménesterol et Montpon, puis Ménesterol de Montpon. Ensuite, sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, on relève Montpont[62], Meneysteriol[63] et Montignac sur Vauclaire[64].
Lors de sa création, la commune principale porte le nom de Monpon, puis Monpont jusqu'en 1925[7]. Sur un mur latéral du bâtiment de la gare ferroviaire, on trouve encore aujourd'hui une plaque indiquant l'entrée en gare de «Monpont».
Par ordonnance du , Montignac et la section de Ménestérol, distraite de Monpont, forment la commune de Ménestérol-Montignac[65],[Note 12].
Monpont devient Montpon-sur-l'Isle par décret du . Montpon-sur-l'Isle et Ménestérol-Montignac fusionnent enfin sous le nom de Montpon-Ménestérol, par arrêté préfectoral du .
Sous l'Occupation, Montpon était un lieu de passage de la ligne de démarcation[66] sur la ligne de chemin de fer Coutras-Périgueux, d'après le témoignage de l'avocat Maurice Garçon[67].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Dès 1790, la commune de Montpon-Ménestérol (appelée Montpon à l'époque) est le chef-lieu du canton de Montpon qui dépend du district de Mussidan jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Périgueux. La commune changeant de nom, le canton en fait autant en 1925 (canton de Montpon-sur-l'Isle) puis en 1964 (canton de Montpon-Ménestérol)[7].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , et supprimant la moitié des cantons du département, la commune reste attachée au même canton qui devient plus étendu lors des élections départementales de mars 2015[68]. La commune en est le bureau centralisateur.
Intercommunalité
Fin 1995, Montpon-Ménestérol intègre dès sa création la communauté de communes Isle et Double. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes Isle Double Landais dont elle est le siège.
Tendances politiques et résultats
Articles détaillés: Élections municipales de 2014 en Dordogne et Élections municipales de 2020 en Dordogne.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 5 000 et 9 999 habitants au recensement de 2017, vingt-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2020[69],[70].
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1800
1808
Jean Baptiste Lamarque
Notaire royal puis impérial
1947
mars 1983
Jean Lagoubie
mars 1983
mars 1989
Jean Lovato
RPR
Député (1973-1974), conseiller général (1967-1979 et 1985-1992)
Dans le domaine judiciaire, Montpon-Ménestérol relève[73]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune[74].
Population et société
Évolution démographique
Jusqu'en 1965, les communes de Montpon-sur-l'Isle et de Ménestérol-Montignac étaient indépendantes. Le , les deux communes fusionnent sous le nom de Montpon-Ménestérol[75].
Évolution démographique de Montpon, puis Montpon-sur-l'Isle
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1 304
1 500
1 460
1 295
1 325
1 429
1 530
Évolution démographique de Montpon, puis Montpon-sur-l'Isle, suite (1)
1846
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1 664
1 564
1 803
1 914
2 060
2 012
2 241
Évolution démographique de Montpon, puis Montpon-sur-l'Isle, suite (2)
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
2 231
2 385
2 254
2 243
2 486
2 379
2 397
Évolution démographique de Montpon, puis Montpon-sur-l'Isle, suite (3)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
2 274
2 460
2 515
2 634
2 837
2 818
3 220
En 1962: population sans doubles comptes. (Source: Ldh/EHESS/Cassini[7].)
Après la fusion
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1968. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[76]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[77].
En 2019, la commune comptait 5 704 habitants[Note 14], en augmentation de 3,8% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
2015
5 863
5 939
5 742
5 481
5 385
5 585
5 625
5 465
5 466
Évolution de la population [modifier], suite (1)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
5 704
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[78].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,1%, soit en dessous de la moyenne départementale (27,1%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 43,8% la même année, alors qu'il est de 36,5% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 600 hommes pour 3 002 femmes, soit un taux de 53,59% de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,82%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[79]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,8
90 ou +
3,7
13,3
75-89 ans
17,6
25,8
60-74 ans
24,9
19,0
45-59 ans
19,6
13,8
30-44 ans
11,9
12,5
15-29 ans
10,9
13,8
0-14 ans
11,4
Pyramide des âges du département de la Dordogne en 2018 en pourcentage[80]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
2,7
10,3
75-89 ans
13,3
22,7
60-74 ans
22,7
21,3
45-59 ans
20,9
15,7
30-44 ans
15
13,8
15-29 ans
11,8
15,2
0-14 ans
13,5
L'agglomération et l'aire urbaine
Cette section doit être actualisée.
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en. Raison: Données de 2017.
Sur la commune a été édifiée une mosquée, inaugurée en 2022[84].
Manifestations culturelles et festivités
Au mois de mars, l'Amicale philatélique et cartophile organise une bourse multicollection (38eédition en 2022)[85].
Le Salon des Arts, créé dans les années 1960 par Jehan Eyere et Roger Chapelet et qui réunissait les artistes peintres de la région perdure de nos jours sous la forme d'«Ombres et Couleurs»[86].
Économie
Emploi
L'emploi est analysé ci-dessous selon qu'il affecte les habitants de Montpon-Ménestérol ou qu'il est proposé sur le territoire de la commune.
L'emploi des habitants
En 2018[87], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 1 927 personnes, soit 34,4% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (350) a légèrement diminué par rapport à 2013 (364) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 18,2%.
L'emploi sur la commune
En 2018, la commune offre 2 476 emplois pour une population de 5 602 habitants[88]. Le secteur administratif (administration publique, enseignement, santé, action sociale) prédomine avec 44,0% des emplois mais le secteur tertiaire est également très présent avec 34,5%.
Fin 2018, la commune compte 182 établissements actifs employeurs[89], dont 125 au niveau des commerces, transports ou services, 29 relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, 11 dans la construction, 14 dans l'industrie, et 3 dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[90].
Entreprises
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, deux situées à Montpon-Ménestérol se classent parmi les cinquante premières quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016[91]:
la Société Montpon distribution (hypermarché): 29e avec 32 363 k€;
Kimo (fabrication d'instrumentation scientifique et technique): 30e avec 31 921 k€.
En ce qui concerne le chiffre d'affaires à l'exportation, tous secteurs confondus, ces deux entreprises se classent parmi les cinquante premières de la Dordogne[92]:
Kimo 13e avec 9 115 k€;
Prunier Manufacture 21e avec 3 261 k€.
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, six sociétés implantées à Montpon-Ménestérol se classent parmi les cinquante premières de leur secteur d'activité quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016:
Prunier Manufacture (aquaculture en eau douce) est 23e avec 5 036 k€;
La Saucisserie d'Aquitaine (préparation industrielle de produits à base de viande) est 24e avec 3 974 k€;
dans le BTP, Doyeux sablières montponnaises (travaux de terrassement spécialisés ou de grande masse) est 25e avec 4 122 k€[96];
dans les services, Kimo gestion finance (activités des sociétés holding) est 37e avec 3 588 k€[97].
Créée en 1991 et installée le long de l'Isle, la société Prunier Manufacture produit en 2022 quatorze tonnes de caviar, dont 80% est exporté[98]. Elle emploie quarante salariés sur trois sites (Mont-de-Marsan dans les Landes, Riscle dans le Gers et Montpon-Ménestérol)[98].
Implantée en 1979, la société Kimo, fabricant d'appareils de mesure de niveau européen[99], rachetée par Sauermann en 2015, emploie 352 salariés à Montpon-Ménestérol[100].
Le groupe Terreal y dispose d'une usine de production de tuiles.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de Baillargeaux.
Chartreuse de Vauclaire avec chapelle gothique du XIVesiècle, aujourd'hui hôpital psychiatrique. Elle est inscrite depuis 2014 au titre des monuments historiques[101].
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Ménesterol, XIIeetXVIesiècles, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1926[102].
Église Saint-Martin de Montignac, XIXesiècle.
Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Montpon, XIXesiècle.
Parc de Chandos.
Moulin.
La chartreuse de Vauclaire.
L'église de Ménestérol.
L'église de Montignac.
L'église de Montpon.
Les orgues de l'Auditorium San Francisco: trois orgues historiques du XVIIIesiècle, un napolitain, et deux espagnols, propriétés de l'organiste international Francis Chapelet. Les orgues des églises de Montpon et de Ménestérol[103].
Personnalités liées à la commune
Jean Pignot, considéré comme le doyen des Français en 1906.
François Lamarque (1753-1839), né à Ménestérol et mort à Montpon, homme politique, député au Conseil des Cinq-Cents.
Jean Pignot (1800-1906), tailleur de pierre mort à Montpon, était considéré comme le doyen des Français en 1906[104].
Aurélien Jules Brugère (1841-1922), député de la Dordogne, né et mort à Montpon.
Roger Chapelet (1903-1995), peintre officiel de la Marine française, a suivi ses études primaires à Montpon[105].
Jehan Eyère (1915 - 2000), photographe, correspondant de presse, créateur d'évènements culturels dont la Compagnie des tréteaux de l'Isle, co-créateur du Salon des Arts et des Concerts spirituels avec Roger Chapelet[86].
Roland Clée (1920-1989). Résistant très engagé[106].
Francis Chapelet (1934), fils de Roger Chapelet, organiste international, a rassemblé une collection de six orgues à Montpon-Ménestérol[103].
Christophe Robert (1964), ancien footballeur professionnel né à Montpon.
Mickaël Delage (1985), coureur cycliste ayant débuté au club de l'Union Cycliste Montponnaise.
Héraldique
Blason
Écartelé, au 1, d'azur semé de fleur de lys d'or, au 2, de gueules à la herse sarrazine d'agent, au 3, de gueules à trois lionceaux couronnés d'or, au 4, contre-écartelé au 1 et 4, d'or à trois pals de gueules, au 2 et 3, d'or à deux vaches de gueules passant l'une sous l'autre, sur le tout d'azur au paon rouant d'argent sur un mont de sinople.
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
Contrairement à ce qu'indique le Sandre, le Petit Rieu, affluent de rive gauche de l'Isle, n'arrose pas la commune de Montpon-Ménestérol située en rive droite à leur confluence.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[29].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[30].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Si l'apport de Ménestérol à la nouvelle commune semble de l'ordre de 800 habitants au recensement de 1831, il n'y a pas de baisse concomitante de la population de la commune de Montpon, ce qui laisse à penser que Ménestérol n'était peut-être pas incluse dans Montpon avant 1824, voire était une commune indépendante.
Le tribunal administratif de Bordeaux a annulé le 19 juin 2008 l'élection de mars 2008 de Jean-Paul Lotterie. Celui-ci a fait appel de cette décision auprès du Conseil d'État (journal Sud Ouest édition Périgueux, du 20 juin et du 3 juillet 2008) qui a annulé le 2 février 2009 la décision du tribunal administratif et ainsi validé l'élection de Jean-Paul Lotterie (journal Sud Ouest édition Périgueux, du 3 février 2009).
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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