Ham [am] est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
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Ham | |
![]() La statue du général Foy au premier plan, et l’hôtel de ville. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Est de la Somme (siège) |
Maire Mandat |
Éric Legrand 2020-2026 |
Code postal | 80400 |
Code commune | 80410 |
Démographie | |
Gentilé | Hamois |
Population municipale |
4 559 hab. (2019 ![]() |
Densité | 480 hab./km2 |
Population agglomération |
7 283 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 44′ 50″ nord, 3° 04′ 25″ est |
Altitude | Min. 57 m Max. 84 m |
Superficie | 9,5 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Ham (ville-centre) |
Aire d'attraction | Ham (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Ham (bureau centralisateur) |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-ham.fr |
modifier ![]() |
Elle est le siège de la communauté de communes de l'Est de la Somme.
L'aire urbaine de la ville comptait 7 283 habitants en 2019.
Ham est située aux confins du Vermandois, du Santerre et du Noyonnais, à la limite est du département de la Somme avec celui de l'Aisne et sud-est avec celui de l'Oise. La ville est située à 20 km au sud-ouest de Saint-Quentin, à 20 km au nord de Noyon, à 25 km au sud de Péronne.
Le sol de la commune est tourbeux en fond de vallée et lœssique sur les flancs[réf. nécessaire].
La ville occupe un site de fond de vallée marécageuse en amont de la courbure de la Somme vers le nord.
Ham est située au confluent de la Somme et de la Beine affluent de la rive gauche.
Canal de la Somme à Ham.
Le climat de Ham est le climat tempéré océanique cfb[1].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,3 %), zones urbanisées (20,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,7 %), forêts (8,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %)[2].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[3].
La ville de Ham a été reconstruite en quasi-totalité après la Grande Guerre. Le tracé des rues du centre-ville a été remodelé et les monuments et bâtiments publics restaurés (église, hôtel de ville...), rasés (beffroi...) ou reconstruits (hôpital...). Certains immeubles ont été construits dans le style Art déco.
Dans les années 1960-1970, l'urbanisme a connu un nouvel essor : annexion des communes limitrophes de Saint-Sulpice et d'Estouilly, construction de lotissements et d'immeubles HLM à la périphérie de la ville (quartiers de la Plaine-Saint-Martin et de Saint-Sulpice)[4].
La ville de Ham et les communes voisines d'Eppeville, Muille-Villette et Brouchy forment une agglomération urbaine de 7 000 à 8 000 habitants qui est en déclin démographique du fait de la décrue de l'emploi industriel.
C'est la ville de Ham qui concentre le plus d'habitants, de commerces et de services. Cet héritage médiéval perdure malgré là encore un certain déclin. La ville s'est développée pendant les Trente Glorieuses, du fait de l'annexion de deux communes voisines Saint-Sulpice et Etouilly ce qui a permis une extension des lotissements. Il en a été de même à l'est pour le quartier de la Plaine Saint-Martin où ont été construits des immeubles d'habitat collectif.
Les activités de commerce de détail, de banque et d'assurance sont concentrées dans le centre-ville. Les activités de production industrielle sont situées à la périphérie de la ville.
Les établissements scolaires secondaires ont été construits en périphérie du centre-ville de même que des espaces récréatifs, stade de football, piscine, dojo etc.
Ham occupe une position de carrefour routier. Elle est reliée à Paris (autoroute A1) par la route de Nesle et Roye, à Lille et Valenciennes (autoroute A1) par la route de Péronne, à Reims et Strasbourg (autoroute A26) par la route de Saint-Quentin. Par la route de Péronne, elle est également reliée par les autoroutes A29 et A16 à la côte picarde, la Normandie et Boulogne ou Calais.
Sancourt | Villers-Saint-Christophe | Pithon |
Eppeville | ![]() |
Sommette-Eaucourt |
Muille-Villette | Brouchy |
Ham est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ham, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[9] et 7 258 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ham, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Selon toute vraisemblance, Ham est un nom d'origine germanique. Ham, en francique, signifie courbure dans une rive.
En 932, le lieu est nommé Hammus, puis Hamus en 986, Hamo en 1142[14].
Durant la Révolution française, la commune aurait porté le nom de Sparte[15] mais aucun document d'archives ne le prouve.
L'existence d'un lieu qui devint Ham par la suite est attesté pendant la période romaine comme point de franchissement de la Somme[4].
La cité est mentionnée pour la première fois en 932 comme une possession du seigneur Erard, cadet d'un comte de Ponthieu. La ville est alors conquise par le comte Herbert II de Vermandois.
En 1108, est fondée, à Ham, l'abbaye Notre-Dame de Ham, une abbaye de chanoines réguliers qui conserve les reliques de saint Waneng.
Du XIIe au XIVe siècle, le fief est tenu par la maison de Ham, qui passe pour descendre des comtes de Vermandois. La dernière descendante de cette famille, Marie de Ham, vend la seigneurie de Ham à Enguerrand VII de Coucy. Des Coucy, la seigneurie de Ham passe aux maisons d'Orléans, de Bar, de Luxembourg.
Au XVe siècle, Louis de Luxembourg-Saint-Pol, plus connu sous le nom de connétable de Saint-Pol, dont la devise était mon mieux, transforme la forteresse de Ham pour qu'elle puisse résister aux tirs d'artillerie. Ayant joué double jeu entre le roi d'Angleterre et Louis XI, il est arrêté, jugé, condamné à mort et décapité en place de Grève à Paris. Ses biens sont confisqués par la couronne. La seigneurie de Ham passe par la volonté royale aux Boubon-Vendôme, jusqu'à Henri IV qui la réunit une nouvelle fois à la couronne[16].
En 1557, Ham est assiégée et prise par les Espagnols ; il en est de même en 1595.
Louis XIII et d'Anne d'Autriche passent à Ham le . Cette même année, le cardinal de Richelieu devient abbé commendataire de l'abbaye Notre-Dame de Ham.
Lors de la guerre de Trente Ans, en 1636, 1641 et 1650, les Espagnols pillent le Pays hamois.
Louis XIV fait étape en 1663 et 1676 à l'abbaye de Ham en allant en Flandre. En 1692, se rendant au siège de Namur, il passe une nuit à l'abbaye, en compagnie du Dauphin.
Un grave incendie détruit 250 maisons en 1676, principalement dans la paroisse Saint-Martin.
En 1678, Jeanne Malin, religieuse de Port-Royal fonde dans sa ville natale, la maison de la Providence pour l'éducation des filles.
À partir de 1711, l'hôpital fondé au XIIIe siècle est reconstruit et dirigé par les Filles de la charité.
En 1723, le doyen de la faculté de médecine de Paris Jean Cordelle fonde à Ham une école latine.
En 1789, le duc d'Orléans, le futur Philippe-Égalité, cousin du roi, est le dernier seigneur de Ham avant la Révolution française[16].
Au début de la Révolution française, à la fin , Ham voit un épisode de la Grande Peur, un boucher d'Hombleux, annonce dans la ville que dix mille soldats ennemis viennent piller les récoltes.
En 1790, des troubles frumentaires ayant éclaté à Saint-Quentin, un détachement du régiment de Bourbon et des gardes nationaux se rend à Saint-Quentin, le pour prêter main-forte à la garde nationale saint-quentinoise.
L'abbaye et les églises Saint-Pierre et Saint-Martin sont déclarées bien national et vendues avec leur mobilier. Elles sont démolies, excepté le clocher de l'église Saint-Pierre qui faisait office de beffroi. La seule église subsistant à Ham, l'église abbatiale Notre-Dame devient l'église paroissiale.
Eustache-Benoît Asselin est élu maire de Ham, en 1789, puis député à la Convention nationale, en 1792. Ayant pris le parti des girondins, le , il est exclu de la Convention, arrêté et meurt en prison à Paris[16].
Le citoyen Mercier est délégué par la commune pour porter à la Convention l'argenterie des églises et demander le changement de nom de la ville de Ham (jugé impur) en Sparte. Une Société populaire se constitue et tient ses séances dans l'ancien couvent de la Providence. Son but est de soutenir l'action du Comité de surveillance et de défendre le gouvernement révolutionnaire. Elle est dissoute le .
Le 10 nivôse an II, est organisé à Ham une fête de la Fraternité et de la Raison, avec défilé de la population précédé des bustes de Brutus, Marat et Le Pelletier de Saint-Fargeau, une jeune fille représentant Minerve, une autre la déesse Raison. Le défilé se rend au temple de la Raison (l'église Notre-Dame), maire et conseil municipal compris. Après discours et chants, on se sépare.
André Dumont, envoyé en mission dans la Somme par la Convention, arrive à Ham, fait arrêter le président du tribunal révolutionnaire et plusieurs aristocrates et les fait transférer à Amiens[17].
Un incident sans gravité se déroule à Ham lors du passage de Napoléon Bonaparte, alors Premier consul. Se rendant sur le chantier du canal souterrain de Riqueval, le 20 pluviôse an IX, la voiture qui le transporte verse, sans dommage, dans le faubourg de Saint-Sulpice. On croit, un instant, à un attentat.
En 1810, Napoléon et Marie-Louise passent par Ham pour aller inaugurer le canal de Saint-Quentin.
Le , la garnison de Ham parvient à stopper durant deux jours l'avancée des troupes prussiennes du général Thyelman. La garnison cependant doit capituler après négociation[17].
Le fort de Ham, qui n'est plus place de guerre depuis 1804, devient jusqu'en 1842, une place forte de troisième ordre. Il est utilisé comme prison militaire aux XVIIIe et XIXe siècles[18].
En 1840, Louis-Napoléon Bonaparte tente de soulever la garnison de Boulogne-sur-Mer pour renverser Louis-Philippe. Arrêté, il est condamné à la réclusion à perpétuité et emprisonné à la forteresse de Ham. Il y reçoit de nombreuses visites dont celles de Chateaubriand, d’Alexandre Dumas et du socialiste Louis Blanc.
Il rédige dans sa prison l'ouvrage Extinction du paupérisme, publié en 1844. Le , il s'évade en empruntant les vêtements et les papiers d'un peintre en bâtiment, Pinguet, dont le nom est ironiquement déformé en Badinguet.
Durant la guerre franco-allemande de 1870, la ville subit une attaque des Prussiens. Des uhlans sont repoussés le 19 et le . Mais le , la garnison de Ham reçoit l'ordre de quitter la ville. Les uhlans entrent dans la ville le . Le , un détachement de l'armée du Nord, investit la ville, fait prisonnier les officiers prussiens et oblige les troupes ennemies retranchées dans le château à signer une capitulation, fait unique dans l'histoire de la guerre franco-prussienne[19].
Dans le courant du XIXe siècle, les remparts de la ville sont arasés et transformés en promenade : les actuels boulevards.
À la fin du XIXe siècle, la ville se développe grâce à l'industrie favorisée par la mise en service par la Compagnie du Nord de la ligne de chemin de fer d'Amiens à Laon[alpha 1] et du canal de la Somme. L'activité industrielle se caractérise alors par la fabrication de sucre[20] et à Saint-Sulpice, village voisin de Ham par l'activité métallurgique (fonderie et construction mécanique)[21].
La ville est également desservie par une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique du réseau des chemins de fer départementaux de la Somme, qui la relie de 1889 à 1949 à la gare d'Albert, et par la ligne de Saint-Quentin à Ham[22], exploitée par la compagnie des chemins de fer secondaires du Nord-Est de 1912 aux années 1950.
Pendant la Grande Guerre, après la bataille de la Somme, durant laquelle la ville est dans la zone des combats, puis occupée par l'armée allemande[23],[24],[25].
En 1917, l'Armée allemande se replie sur la ligne Hindenburg, ligne fortifiée de Lens à Soissons, pratiquant, sur les territoires abandonnés, la tactique de la terre brûlée. C'est ainsi que la forteresse et l'ensemble de la ville de Ham sont dynamités par les Allemands le .
Au XXIe siècle, il ne reste du bel édifice que des ruines pittoresques dominant le cours paisible du canal de la Somme.
À la fin de la guerre, la commune est considérée comme très largement détruite[26].
La ville a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [27].
La reconstruction de la ville et des communes avoisinante s'est déroulée dans les années 1920 et 1930. La plupart des édifices ayant été détruits en totalité ou en partie, il est décidé de construire du neuf et de ne restaurer que l'église Notre-Dame, les bâtiments de l'ancienne abbaye, l'hôtel de ville. Le beffroi très endommagé est entièrement démoli. Les immeubles dont le plus beau fleuron était l'hôpital sont construits dans le style art déco.
La gare de Ham n'est reconstruite sur le territoire de la commune de Muille-Villette qu'en 1929, une fois que la municipalité et la compagnie du Nord ont trouvé le financement de ce chantier[28].
Les 24, 25 et , se déroulent les fêtes de la renaissance de Ham qui sont filmées.
Lors de la bataille de France, après la percée allemande à Sedan, le secteur de Ham devient un des dispositifs de la ligne Weygand dont l'objectif est d'arrêter l'avancée de l'armée allemande et de protéger Paris. Ce secteur est tenu par la 3e division légère d'infanterie commandée par le général François Duchemin. Du au , le 140e régiment d'infanterie alpine résiste aux assauts allemands dans des combats acharnés sur la Somme à Eppeville et Ham notamment, avant de décrocher devant la vague déferlante des divisions blindées allemandes[29].
Pendant l'Occupation, la résistance s'organise. Des actions de sabotage ont lieu comme celle qui touche, dans la nuit du 3 au , à Ham, l'usine Cuivre et alliages qui ne fait aucune victime. Cette usine, qui emploie environ 500 personnes, est classée Rüstung (armement) par les Allemands ; elle est paralysée aux deux tiers pendant trois semaines. Quatre ouvriers de l'usine, Robert Bibaut, Maurice Coutte, Marc Mignot[30] et Paul Vaudoyer, sur ordre du capitaine Étienne Dromas[31], le groupement de résistance de Laon, parviennent à plastiquer les machines et à stopper la production d'obus et de cartouches destinés à l'armée allemande. Arrêtés, transférés à la prison d'Amiens, ils subissent interrogatoires et tortures. Trois d’entre meurent, victimes du bombardement britannique de la prison[32] du , de nom de code « opération Jéricho ». Marc Mignot quant à lui est déporté au camp de travail forcé de Coswig, en Saxe ; il réussit à survivre et rentre à Ham à la fin du conflit en 1945[30].
La ville de Ham est libérée par l'armée américaine le . Elle est décorée de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze, par décret du [33].
Pendant les Trente glorieuses, la ville connaît, comme l'ensemble de la France, une période de prospérité après la reconstruction.
La commune d’Estouilly fusionne avec Ham en 1964 et celle de Saint-Sulpice en fait de même en 1965[15]. La ville se dote de lotissements à l'est et au nord-ouest dans les quartiers de la Plaine Saint-Martin et de Saint-Sulpice.
Dans les années 1980, Ham est victime de la crise économique et subit le mouvement de désindustrialisation qui touche l'Europe de l'Ouest. Si les établissements industriels restent en activité, la décrue de l'emploi est inexorable, la ville perd des habitants et ne parvient pas à diversifier ses activités économiques.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Ham[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant passe de 19 à 67 communes.
La commune était le siège de la communauté de communes du Pays hamois, qui succédait au district de Ham, créé en 1960, et qui a intégré depuis plusieurs communes.
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[34], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays hamois et celle du Pays neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[35].
La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont Ham est le siège, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[36],[37].
Le conseil municipal est composé de vingt-sept élus, compte tenu du nombre de ses habitants.
Liste | Tendance | Président | Effectif | Statut | |
---|---|---|---|---|---|
« Ham ensemble » | DVG | Éric Legrand | 23 | Majorité | |
« Fiers d'être hamois. » | DVD | Grégory Labille | 4 | Opposition |
Depuis 1945, huit maires se sont succédé à Ham :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1945 | 1965 | Gaston Lejeune | SFIO | Commerçant conseiller général de Ham (1945 → 1958) Maire de Villers-Carbonnel (1929 → 1935) |
1965 | 1970 | Émile Luciani | UDR | Représentant de commerce Député de la Somme (1956 → 1973) Conseiller général de Ham (1958 → 1970) |
1970 | 1971 | André Delattre | DVD | Artisan commerçant |
mars 1971 | mars 1977 | Michel Rigaux | PS | Médecin |
mars 1977 | mars 1989 | Jean Goubet | PCF | Professeur d'anglais Conseiller général de Ham (1970 → 1982) |
mars 1989 | mars 2014 | Marc Bonef | RPR puis UMP |
Médecin Conseiller régional de Picardie (2010 → 2015) Président de la CC Pays hamois (2001 → 2014) |
mars 2014[38] | mai 2020 | Grégory Labille | UDI[39] puis LR[40] |
Enseignant Conseiller général de Ham (2008 → 2015) Adjoint au maire de Ham chargé de l'éducation (2001 → 2014) Vice-président de la CC de l'Est de la Somme (2017 → 2020) Député suppléant de Stéphane Demilly[41] (2012 → 2020) Député (2020 →) |
mai 2020 | En cours (au 13 octobre 2020) |
Éric Legrand | DVG | Chef d'entreprise Maire de Bray-Saint-Christophe (1983 → 2014) Président de la CC du Pays Hamois (2014[42] → 2016) |
Au , Ham est jumelée avec[43] :
Ses habitants s'appellent les « Hamois »[44].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[46].
En 2019, la commune comptait 4 559 habitants[Note 3], en diminution de 4,2 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 720 | 1 544 | 1 771 | 1 775 | 1 883 | 2 185 | 2 537 | 2 892 | 2 375 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 573 | 2 873 | 2 728 | 2 733 | 3 122 | 3 043 | 2 837 | 3 082 | 3 254 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 300 | 3 233 | 3 161 | 2 097 | 2 793 | 2 787 | 3 108 | 3 166 | 3 598 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 204 | 5 697 | 6 074 | 6 041 | 5 532 | 5 398 | 5 221 | 4 899 | 4 640 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 559 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,5 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 133 hommes pour 2 463 femmes, soit un taux de 53,59 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,6 |
8,8 | 75-89 ans | 13,8 |
17,4 | 60-74 ans | 16,9 |
20,8 | 45-59 ans | 18,5 |
15,7 | 30-44 ans | 14,7 |
17,7 | 15-29 ans | 15,1 |
18,4 | 0-14 ans | 18,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
6,3 | 75-89 ans | 9,2 |
16,6 | 60-74 ans | 17,4 |
20,1 | 45-59 ans | 19,3 |
18,3 | 30-44 ans | 17,7 |
19,4 | 15-29 ans | 18 |
18,7 | 0-14 ans | 16,7 |
Ham est située dans l'académie d'Amiens.
En 2012, la ville gère trois écoles maternelles et deux écoles élémentaires communales[50].
Le département finance l'équipement et le fonctionnement technique du collège Victor-Hugo[51] et la région : le lycée professionnel Jean-Charles-Peltier[52].
Toujours en 2012, les Hamois disposent également d'un établissement d'enseignement privé (école et collège Notre-Dame)[53].
L'ancien théâtre a été transformé en cinéma dans les années 1970. Après plusieurs années de fermeture, il a été rebaptisé Le Méliès et rouvert au milieu des années 1980 grâce à l'action de l'association Ciném'Ham[réf. nécessaire].
La ville de Ham dispose d'un centre socio-culturel géré par la caisse d'allocations familiales (C.A.F.) de la Somme[réf. nécessaire].
Le Basket-ball Hamois (BBH) est localisé au gymnase Jean-Moulin. Lors de la saison 1993-1994, le club évoluait en National 1 (actuellement Pro A). Il évolue actuellement dans le championnat de Régionale 3 des Hauts-de-France. Il est le club phare de la ville.
L'US Ham football club a évolué en National (D3) lors de la saison 1990-1991. Les rencontres ont lieu au stade Gaston-Lejeune[réf. nécessaire].
Le dojo du club de judo de Ham est situé à côté du collège Victor-Hugo, dans le même ensemble que le gymnase Jean-Moulin de la ville.
La ville de Ham est dotée d'un centre hospitalier, d'une maison de retraite et de plusieurs cabinets médicaux, d'un centre de planification familial et d'un service de protection maternelle et infantile (P.M.I.)[réf. nécessaire].
En 2005, la ville renoue avec la tradition des géants.
Les trois silhouettes de Tchout Jaques, Armandine et Dudule animent épisodiquement la cité — comme en mai 2007, par exemple, avec « El cavalcade ed Tchout Jaques[54],[55] » — et assurent des prestations dans d'autres villes organisant des parades.
L'édition 2009 a eu lieu le dimanche [56] et a donné lieu peu après, dès le , à l'annonce de l'ouverture du site consacré à l'association[57].
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[58] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019 : médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation : 16 940 €[59].
Une usine métallurgique Aluminium France extrusion se trouve sur la commune.
La ville de Ham possède des vestiges d'un château fort[60],[61],[62] dont les premiers remparts élevés en pierre datent du XIIIe siècle sous le règne du seigneur des lieux : Odon IV. Dès le XVe siècle, sous l'influence de Jean II de Luxembourg-Ligny, puis de son neveu Louis de Luxembourg-Saint-Pol, le château se transforme en une véritable forteresse féodale qui est très convoitée. Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol et connétable de Louis XI en 1465, fait édifier un donjon monumental : 33 m de hauteur, 33 m de diamètre, 11 m d'épaisseur de murs[16].
Ancienne église abbatiale d'un monastère de chanoines génovéfains fondé en 1108. Le chœur, le transept et surtout la crypte sont les parties les plus intéressantes ; leur construction remonte à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle.
Reconstruit par l'architecte de Saint-Quentin Ch. Chérier en 1879, l'hôtel de ville a été détruit au cours de la Première Guerre mondiale. Seule la façade a subsisté. L'édifice a été reconstruit sous la maîtrise d'œuvre de Henri Brassart-Mariage et fils de Saint-Quentin de 1925 à 1927 dans le style des hôtels de ville flamands, et en remployant des ferronneries anciennes récupérées dans les ruines[70],[71]. Dans la salle des délibérations, buste du général Foy.
Sur la place de l'hôtel de ville, se dresse le monument à la mémoire du général Foy, né dans une maison de la place. Une statue en bronze du sculpteur Ernest-Eugène Hiolle est posée sur un piédestal sur lequel sont reproduits les bas-reliefs du tombeau du général au cimetière du Père-Lachaise à Paris, dus à David d'Angers. Ce monument a été érigé en 1879, à la suite d'une souscription publique, à l'initiative de la municipalité[72].
Le centre-ville, caractéristique de la reconstruction après 1918, avec l'hôtel de ville, l'Hôtel de France et un ensemble de constructions civiles[70],[4]. On peut également noter l’hospice-hôpital-orphelinat, 56 rue de Verdun, construit en 1931 en briques et béton-armé[73].
Dans le cimetière de Ham, a été érigé un monument commémorant les combats du 9 décembre 1870 qui ont vu la capitulation de la garnison prussienne assiégée dans Ham. Il est dédié à la mémoire des soldats de l'armée du Nord morts pour la Défense nationale.
Dessiné par un paysagiste de Paris, à la fin du XIXe siècle, ce parc est agrémenté d'une pièce d'eau, de hautes futaies et de massifs de fleurs.
Les hardines, jardins maraîchers implantés sur les deux communes de Ham et Eppeville, qui intègrent la nature à la ville[79].
Ancienne commune fusionnée avec Ham en 1964, où se trouvait un château, détruit pendant la première guerre mondiale[80].
L'église Saint-Médard d’Estouilly est de style préroman. Quelques indices permettent de dater sa construction du milieu du XIe et le tout début du XIIe siècle[81].
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Ces armes sont utilisées par la commune depuis le XVIIIe siècle ; au milieu du XVIe siècle, les armes de la ville de Ham étaient différentes[83]. Blasonnement :
Ornements extérieurs : ![]()
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