Péronne est une commune française du département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Péronne | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme (sous-préfecture) |
Arrondissement | Péronne (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Somme (siège) |
Maire Mandat |
Gautier Maes (SE) 2020-2026 |
Code postal | 80200 |
Code commune | 80620 |
Démographie | |
Gentilé | Péronnais |
Population municipale |
7 577 hab. (2019 ![]() |
Densité | 535 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 55′ 59″ nord, 2° 56′ 14″ est |
Altitude | Min. 47 m Max. 117 m |
Superficie | 14,16 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Péronne (ville-centre) |
Aire d'attraction | Péronne (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Péronne (bureau centralisateur) |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-peronne.fr |
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Sous-préfecture au nord-est du département, elle est aussi le siège de la communauté de communes de la Haute Somme.
Péronne est située dans le Santerre, à la frontière entre le Vermandois (à l'est de Péronne) et l'Amiénois (à l'ouest de la ville). Elle est traversée par le fleuve côtier Somme qui y forme des étangs naturels entourant le centre-ville. Le cœur historique se situe sur une petite colline dominant le reste du paysage.
Allaines | Bussu | |
Biaches | ![]() |
Doingt |
Barleux | Éterpigny |
La superficie de la commune est de 1 416 hectares ; son altitude varie de 47 à 117 mètres[1].
Le sol et le sous-sol de la commune sont formés par des terrains du crétacé, de lits de silex pyromaque et de pyrites de fer sulfurée. Les terrains tertiaires sont formés d'argile à lignites reposant sur les sables de Bracheux. Les terrains quaternaires sont formés de diluvium et de tourbe[2].
Située dans la vallée de la Somme, la ville de Péronne est entourée de collines qui descendent en pente douce vers la Somme. Au nord-ouest de la ville, les collines de Picardie confinent aux collines de l'Artois.
Le paysage visible dans les environs proches de la ville est celui des marais de la Haute-Somme. Ces marécages déterminent des îlots transformés en hardines, lieux autrefois destinés à la culture maraichère[2].
Péronne est traversée par le fleuve côtier Somme[3],[4] et se situe à 48 m au-dessus du niveau de la mer. On compte dans la commune un certain nombre de sources. La nappe phréatique se trouve à une trentaine de mètres en dessous du niveau du sol.
Péronne est située au confluent de la Somme et de la Cologne, affluent de rive droite qui vient de l’est.
Un tronçon de 20 km du canal de la Somme au sud de Péronne en remontant jusqu'à Voyennes a été élargi et intégré dans le canal du Nord au gabarit supérieur permettant le passage des péniches de 900 tonnes ouvert en 1965. Péronne se situe au confluent de la Somme et du canal du Nord dont le parcours au nord se poursuit jusqu'à Arleux sur le canal Dunkerque-Escaut ; après ce parcours en commun avec le canal du Nord entre Voyennes et Péronne, le fleuve Somme et son canal poursuivent quant à eux leur cours, après Péronne, vers l’ouest en direction de la Manche.
Péronne possède un climat tempéré océanique avec des vents dominants de sud-sud-ouest[2].
La ville de Péronne s'est construite au pied du château-fort, sur les terrains marécageux qui bordent la Somme et la Cologne. L'artère principale qui concentre l'essentiel du commerce de détail et de l'activité bancaire est l'ancienne route nationale de Paris à Lille (RN 17).
De nouveaux quartiers se sont développés, au nord à Mont-Saint-Quentin, et au sud à La Chapelette.
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 3 986, alors qu'il était de 3 776 en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 89,1 % étaient des résidences principales, 0,9 % des résidences secondaires et 10,0 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 60,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 39,1 % des appartements[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 45,3 %, en légère baisse par rapport à 1999 (46,0 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 28,1 % contre 27,1 % en 1999[I 3].
La commune est desservie par les autoroutes A1 (Paris - Lille) et A29 (Amiens - Saint-Quentin), et se trouve sur la nationale 17.
Jusqu'en 1970, la gare de Péronne - Flamicourt était desservie par l'express Paris - Cambrai - Valenciennes, via Montdidier, et les autorails Compiègne - Cambrai. La ligne fermée, plus aucun train ne dessert la commune, les autocars de substitution assurant depuis un service beaucoup plus lent et moins performant. La création de la proche gare TGV Haute-Picardie a suscité des espoirs, mais la suppression de la seule liaison directe TGV avec Paris, jugée non rentable, les a déçus. Pénalisée par cet enclavement, la commune de Péronne a subi de plein fouet la désindustrialisation qui entraîne le déclin démographique. Cependant, ses activités de services commerciaux, scolaires et administratifs lui permettent de garder un certain dynamisme, stimulé par le développement du tourisme, avec l'ouverture en 1992 de l'Historial de la Grande Guerre.
Transports en commun routiers : la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (lignes no 38 (Albert - Bray-sur-Somme - Péronne), no 39, no 44, no 46, no 47, no 48, no 49, no 54 (Lesbœufs - Péronne), no 59 (Harbonnières - Péronne)[5]. Une ligne de bus urbain circule entre les différents pôles d'attraction de la commune sous le nom de Transport Urbain Péronnais[6].
Péronne, par ses activités économiques et ses fonctions administratives et de services, « polarise » un territoire qui réunit les cantons de Péronne, Roisel, Combles, le nord des cantons de Ham et de Nesle, l'est du canton de Bray-sur-Somme ainsi que le canton de Chaulnes, pour l'essentiel.
Péronne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Péronne, une agglomération intra-départementale regroupant trois communes[10] et 9 390 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe cinquante-deux communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,3 %), zones urbanisées (21,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,5 %), eaux continentales[Note 3] (9,3 %), forêts (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), zones humides intérieures (2,2 %), prairies (0,1 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
C'est sous la plume de Venance Fortunat, dans la seconde moitié du VIe siècle, que le nom de Péronne apparaît pour la première fois, dans la Vie de Sainte Radegonde. Évoquant le séjour de la reine des Francs, Radegonde, à Péronne, il écrivait : « Peronam urbem regiam »[17]
De l'anthroponyme Perros et du suffixe onna, « la source », d’origine gauloise. D'après Paul Decagny, Péronne pourrait venir d'une déformation du celtique piron (oie) signifiant « lieu désert où les oies sont communes », ce qui est corroboré par une ancienne appellation de Péronne : mons cygnorum (le mont des cygnes)[18].
Incendiée, pillée lors des incursions des Vikings, gravement endommagée lors du siège des Espagnols, dévastée par les Allemands en 1870, totalement détruite en 1917 durant la Première Guerre mondiale, bombardée et incendiée en par l'aviation allemande durant la Seconde Guerre mondiale, Péronne porte en son blason deux Croix de guerre.
Située sur une colline, presque totalement entourée par le fleuve Somme et ses étangs naturels, Péronne existe très probablement dès l'époque mérovingienne sous forme d'un castrum protégé par une simple palissade de bois. La première mention de Péronne en tant que ville royale Perunna Urbem Regiam est relevée au VIe siècle, dans un texte de Venance Fortunat, biographe de la reine Radegonde. Radegonde, princesse thuringienne, fut faite prisonnière avec son frère Hermanfield par Thierry Ier, roi de Metz et Clotaire Ier, roi de Soissons. Le tirage au sort en fit la prisonnière de Clotaire[19]. Elle fut conduite à la villa royale d'Athies, près de Péronne, dans le Vermandois. Clotaire décida d'épouser Radegonde. Celle-ci aurait tenté de s'enfuir, mais fut rattrapée dans les alentours de Péronne en un lieu nommé depuis Sainte-Radegonde.
On pense que l'extension de Péronne en tant que ville est liée à la présence à proximité de cette reine. Le culte de sainte Radegonde fut célébré à Péronne et dans les environs.
Aux alentours de l'an 890, le très riche et très étendu comté de Vermandois, offert par le roi des Francs à Herbert Ier, arrière-arrière-petit-fils de Charlemagne, voit le jour. Ce comté est l'un des plus grands à l'époque : il comprend notamment les villes de Saint-Quentin, Le Catelet, Saint-Simon, Ham, Péronne et Vermand, dont il tire son nom. Cette époque est celle des invasions des Vikings, conquérants venus de Scandinavie et qui suivent les côtes maritimes avant de remonter les fleuves pour dévaster un territoire. Péronne, avec sa situation particulière au cœur du fleuve Somme, va être pillée en bonne et due forme. Pour la défendre, Herbert Ier dote alors la ville de sa première vraie fortification en grès, dont l'emplacement est encore visible aujourd'hui en son centre.
Du Xe siècle, Péronne garde en mémoire deux personnages importants de l'histoire de France : Herbert II, fils de Herbert Ier, et l'un des deux plus puissants vassaux du roi des Francs ; et son roi et cousin Charles III, dit le Simple. Herbert II sait Charles III à l'origine de l'assassinat de son père. Lorsque ce dernier vient à Péronne chercher son soutien, il le fait prisonnier et l'enferme dans une tour du premier castrum. Charles III reste captif à Péronne jusqu'à sa mort en 929. Il est enterré dans la collégiale Saint-Fursy jusqu'à la destruction du bâtiment, juste après la Révolution. Une récente découverte d'ossements en 2003, sur l'emplacement de l'ancienne collégiale (actuel tribunal), a relancé l'hypothèse d'une présence de la dépouille du roi carolingien à Péronne. À ce jour, aucun élément scientifique ne vient étayer cette thèse[20].
Pendant tout le Moyen Âge, Péronne est une ville de passage pour les voyageurs et commerçants de la Route des Flandres, et pour les pèlerins de la via Francigena (route reliant Cantorbéry en Angleterre à Rome en Italie). D'importants centres religieux se forment : collégiale Saint-Fursy, couvent des Minimes, couvent des Clarisses, etc. Ils permettent à la ville de développer ses activités commerciales.
Le traité de Péronne de 1200 est signé entre Philippe Auguste et Baudoin IX, comte de Flandre et de Hainaut, qui se reconnaît vassal du roi de France.
La ville est dotée d'un embryon d'organe municipal probablement dès le XIIe siècle. Personne ne sait de quand date exactement la charte communale originelle de Péronne. Philippe Auguste confirme nombre d'anciennes coutumes dans la charte de Péronne de 1209[21]. En 2009, la ville a célébré par une grande fête médiévale les 800 ans de cette charte de Philippe Auguste.
C'est à Philippe Auguste également que l'on doit la construction du château fort vers 1204, sur un modèle typique de l'architecture philippienne[20].
La seconde moitié du XVe siècle est marquée par les conflits opposant le roi de France Louis XI au puissant duc de Bourgogne Charles le Téméraire, souverain de fait de l'État bourguignon. Châtellenie appartenant au duc de Bourgogne depuis 1418, Péronne fait partie des villes de la Somme (avec Saint-Quentin, Corbie, Amiens, Doullens, Abbeville, Montreuil, Rue, Saint-Valery, Le Crotoy, Saint-Riquier, Roye, Montdidier, auxquelles il faut ajouter Crèvecœur-en-Cambrésis et Mortagne qui, elles, ne sont pas à proximité de l’actuel département de la Somme[22]) que se disputèrent, de 1463 à 1477, Louis XI et Charles le Téméraire.
À l'automne 1468, les émissaires du roi arrangent une entrevue avec Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, son cousin, pour convenir des conditions d'un traité de paix entre les deux puissances (France et État bourguignon). La rencontre se fait à Péronne (« quartier général » bourguignon du moment) où Louis XI arrive le accompagné d'une petite centaine d'hommes (principalement des archers de sa garde écossaise).
Mais celui-ci commet l'« erreur » (le mot est de Commynes) de susciter dans le même temps, par ses agents, une révolte à Liège, qui est alors une seigneurie de fait du duc de Bourgogne et qui lui est indispensable puisqu'elle permet l'unification des « pays de par-deça » (ou Pays-Bas bourguignons) en un seul bloc géographique. Quand il apprend la nouvelle et la part que le roi de France y a prise, Bourgogne est saisi de colère devant la duplicité de celui qu'il accueille. Il fait fermer les portes du château de Péronne où séjourne Louis XI, et les portes de la ville elle-même. Voilà le roi pris au piège et à la merci de son « bouillant » cousin. En danger de mort, Louis XI se voit contraint de signer l'humiliant traité de Péronne et d'accompagner Charles le Téméraire dans son expédition punitive contre Liège pour y mater une rébellion que le roi avait lui-même fomentée en sous-main[20].
En 1536, Henri III de Nassau-Breda commandant l'armée de Charles Quint assiège la ville du au . Malgré d'incessants bombardements et plusieurs assauts, la ville tient bon. Cet épisode glorieux de son histoire vaut à Péronne plusieurs privilèges de la part du roi François Ier, notamment celui de porter un « P » couronné sur son blason. Du siège de 1536 est née l'héroïne péronnaise Marie Fouré ou Catherine de Poix dont les actions et l'existence même sont encore aujourd'hui débattues par les historiens locaux.
En 1616, les habitants se soulèvent contre Concino Concini, marquis d'Ancre, nommé gouverneur de la ville par le jeune Louis XIII ; ils obtiennent gain de cause du roi après avoir dressé des barricades.
Par le traité de Péronne du 14 septembre 1641, la principauté de Monaco se détache du protectorat espagnol pour se placer dans la mouvance de la Couronne de France. Pendant près d'un mois de séjour à Péronne, Louis XIII et le cardinal de Richelieu ont le temps de formaliser ces accords avec Honoré II Grimaldi de Monaco[23].
Le traité de Péronne du 19 septembre 1641, signé entre le roi de France et les institutions catalanes reconnaît Louis XIII, qui s'engage à respecter les libertés catalanes, comme comte de Catalogne.
Pendant plusieurs siècles, Péronne est intimement liée à l'Histoire de France en tant que ville frontière sur la Somme, et donc place stratégique pour les monarques.
En 1656, Louis XIV remercie les Péronnais pour leur soutien durant la Fronde en leur offrant leur devise Urbs Nescia Vinci, qui apparaît pour la première fois sur des jetons frappés en or, en bronze et en argent, sur ordre du roi, par la Monnaie de Paris[20].
En 1789, le bailliage de Péronne est le lieu d’élection des députés aux états généraux. Jean-Sifrein Maury abbé du prieuré de Lihons-en-Santerre est élu député du clergé, il devient l'un des chefs de file des adversaires de la Révolution.
Le , après la défection du général Dumouriez, la Convention nationale ordonne de rassembler à Péronne les éléments de l'Armée du Nord désorganisée.
Le , le comte Henri de Saint-Simon se présente à la mairie de Péronne et déclare renoncer à son titre et à son patronyme. Il prend alors le nom d'Henri Bonhomme. Il reprend par la suite son nom d'origine et obtient une longue postérité en tant que penseur politique et social[17].
Le , à la fin de l'épopée napoléonienne, après une timide résistance, la garnison de Péronne se rend au général Wellington[24]. Quelques jours plus tard, Louis XVIII et le tsar Alexandre Ier traversent la ville pour se rendre à Paris.
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, du au , l'armée prussienne assiège Péronne[25],[26]. La ville, ayant subi un bombardement incessant, capitule le : plus de 600 immeubles sont détruits ou endommagés[27],[28].
1873 est l'année d'arrivée du chemin de fer à Péronne (ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai, perrmettant les liaisons avec Paris), avec la création de la gare de Péronne - Flamicourt, qui a fermé en 1970. Le nœud ferroviaire est renforcé avec la mise en service en 1889 de la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique d'Albert à Ham des chemins de fer départementaux de la Somme[29],[30].
Raymond Poincaré, Président de la République, en visite à Péronne remet à la ville la croix de la Légion d'honneur, le , en reconnaissance des pertes subies au cours du siège de 1870-1871.
Un peu plus d'un mois plus tard, le , les Allemands investissent Péronne qu'ils sont forcés d'abandonner le après la bataille de la Marne. Ils la réoccupent à nouveau le et la conservent jusqu'en après le repli allemand sur la ligne Hindenburg. La ville est réoccupée par les Allemands de mars à . En 1918, la ville est anéantie. Le peintre François Flameng a fait de nombreux croquis et tableaux de la ville pendant la Grande Guerre[17].
La ville est considérée comme détruite à la fin de la guerre[31] et a été décoré de la croix de guerre 1914-1918, le [32].
Le , lors de la Bataille de France, la ville est bombardée par l'aviation allemande. De nombreuses maisons du centre-ville sont incendiées. La ville est évacuée peu après.
Elle est libérée le par l'armée américaine. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 36 % des immeubles de la ville sont détruits[17]. La ville est décorée de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze le [33].
L'été 1992, a lieu l'ouverture de l'Historial de la Grande Guerre.
La commune a absorbé en 1963 celle de Mont-Saint-Quentin et en 1965 celle de Sainte-Radegonde[34].
La commune est le chef-lieu de l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Péronne[34]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 21 à 60 communes.
Péronne relève du conseil de prud'hommes de Péronne, de la cour administrative d'appel de Douai, de la cour d'appel d'Amiens, de la Cour d'assises de la Somme, du tribunal administratif d'Amiens, du tribunal de proximité depuis le 1er janvier 2020 (ex tribunal d'instance) de Péronne, du tribunal de commerce d'Amiens, du tribunal judiciaire (ex tribunal de grande instance) d'Amiens, du tribunal paritaire des baux ruraux de Péronne et du tribunal pour enfants d'Amiens[35].
Péronne possédait un tribunal pour lequel l'État acheta en 1874 deux toiles au peintre Charles-Henri Michel intitulées : L'Hiver et Le Christ en Croix . Le tribunal de grande instance de Péronne a été supprimé en 2008.[réf. nécessaire]
La ville est le siège de la communauté de communes de la Haute Somme recrée par la fusion avec d'autres intercommunalités le .
Au second tour des élections municipales de 2014, la liste « Divers droite » (LDVD) conduite par Thérèse Dheygers arrive en tête avec 46,74 % des suffrages exprimés, soit 63 voix d'avance sur la liste « Divers gauche » (LDVG) conduite par Valérie Kumm, maire sortante, avec 45,0 % et en troisième position, la liste « Front national » (LFN) conduite par Mathieu Huguet avec 8,25 %[36],[37].
Lors du second tour des élections municipales de 2020, la liste menée par Gautier Maes (SE) obtient la majorité des suffrages exprimés (39,61 %, 1 004 voix), devançant de 24 voix celle menée par Valérie Krumm (maire lors de la mandature 2008-2014, Div G, 38,62 %, 979 voix) et celle de la maire sortante Thérèse Dheygers (Div D, 21,78 %, 552 voix) lors d'un scrutin marqué par 52,94 % d'abstention[38].
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 5 000 et 9 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 29[39].
Depuis 1944, huit maires se sont succédé :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
septembre 1944 | octobre 1947 | Émile Vermond | SFIO | Négociant Conseiller général de Péronne (1945-1951) |
octobre 1947 | mars 1971 | Daniel Boinet | Rad. | Docteur en médecine Conseiller général de Péronne (1951 → 1970) |
mars 1971 | mars 1977 | Jean Daudré | Rad. | Commerçant Conseiller général de Péronne (1970 → 1976) |
mars 1977 | mars 1989 | Édouard Guilbeau | PCF | Électricien Conseiller général de Péronne (1976 → 1982) |
mars 1989 | mars 2008 | Jean-Pierre Viénot | RPR puis UMP | Retraité de l'Éducation nationale Conseiller régional de Picardie (1998 → 2004) |
mars 2008[40] | avril 2014 | Valérie Kumm | PS | Professeure de lycée Conseillère régionale de Picardie (2004 → 2015) |
avril 2014[41] | juillet 2020[42] | Thérèse Dheygers | UDI[43] | Enseignante retraitée |
juillet 2020[44] | En cours (au 25 juillet 2020) |
Gautier Maes | DVC | Professeur de philosophie Vice-président de la CC de la Haute-Somme (2020 → ) |
Classement au concours des villes et villages fleuris : trois fleurs récompensent en 2015 les efforts locaux en faveur de l'environnement[45]. Péronne a été élue Terre de jeux pour le JO de Paris en 2024 Péronne est première du département pour les villes de 5 à 10 000 habitants au classement 2021 des Villes et villages où il fait bon vivre.
Au , Péronne est jumelée avec[46] :
Les habitants sont appelés les Péronnais[47].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[49].
En 2019, la commune comptait 7 577 habitants[Note 4], en diminution de 1,62 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 680 | 3 706 | 3 634 | 3 707 | 3 802 | 4 119 | 4 132 | 4 294 | 4 887 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 437 | 4 445 | 4 262 | 4 174 | 4 370 | 4 696 | 4 759 | 4 746 | 4 816 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 661 | 4 525 | 4 691 | 3 185 | 4 314 | 4 289 | 4 346 | 4 012 | 4 446 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 081 | 7 146 | 8 568 | 9 129 | 8 497 | 8 380 | 8 218 | 7 796 | 7 628 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
7 577 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune a fusionné avec la commune de Mont-Saint-Quentin. Après une forte croissance de sa population dans les années 1960-1970, la ville connaît un déclin démographique depuis les années 1980 et la désindustrialisation.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,6 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 461 hommes pour 4 134 femmes, soit un taux de 54,43 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,2 | 90 ou + | 3,5 |
8,7 | 75-89 ans | 13,8 |
17,5 | 60-74 ans | 17,9 |
19,2 | 45-59 ans | 20,2 |
16,4 | 30-44 ans | 14,9 |
18,5 | 15-29 ans | 15,4 |
18,5 | 0-14 ans | 14,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
6,3 | 75-89 ans | 9,2 |
16,6 | 60-74 ans | 17,4 |
20,1 | 45-59 ans | 19,3 |
18,3 | 30-44 ans | 17,7 |
19,4 | 15-29 ans | 18 |
18,7 | 0-14 ans | 16,7 |
Péronne est située dans l'académie d'Amiens.
La commune administre en 2014 trois écoles maternelles et trois écoles élémentaires communales. Elle accueille une école maternelle et une école élémentaire privées[53].
Le département gère, toujours en 2014, deux collèges[54] : le collège Béranger et le collège privé du Sacré-Cœur. La région gère trois lycées[55] : le lycée Pierre-Mendès-France (lycée général et lycée professionnel), le lycée professionnel agricole de la Haute-Somme, lycée du Sacré-Cœur (lycée général et lycée professionnel).
En 2020, la ville de Péronne dispose d'un centre hospitalier avec maternité et plateau chirurgical.
L'intercommunalité a réalisé en 2017 le centre aquatique O2 Somme de Péronne[56].
La commune se dote en 2019 d'un skatepark au bout de la rue Saint-Denis qui remplace celui détruit lors de la construction du centre aquatique O2 Somme[57].
Le club se nomme Péronne Haute Somme handball "P.H.S.H.B.", il est affilié à la Fédération française de handball. Rattaché à la Ligue des Hauts-de-France de HandBall et au Comité de la Somme.
La structure propose des sections sportives du BabyHand (dès 3ans) aux seniors, en féminin et masculin.
Ouverture lors de la saison 2019-2020, d'une section HandFit ainsi qu'une école d'arbitrage.
Une section Hand-Loisir est lancé lors de la saison 2020-2021.
Les dirigeants du P.H.S.H.B. travail en collaboration avec le comité départemental HandiSport de la Somme et la Ligue des Hauts-de-France de handball afin d'ouvrir une section Hand'Ensemble à Péronne.
Le Hand’ensemble est une activité adaptée du handball pour les personnes en situation de handicap, de tous âges. La Fédération française de handball est donc l’une des seules fédérations de sport collectif qui intègre une pratique destinée aux personnes en situation de handicap au sein même de ses structures (clubs, comités, ligues).
Le , le club a été sélectionné pour accueillir les Inter-Comités régionaux (féminin et masculin) "Génération 2006". Cette compétition, regroupant plus de 250 participants, s'est déroulée simultanément à Péronne sur deux sites, en salle Béranger pour la compétition féminine et au gymnase municipal pour la compétition masculine.
Le Rideau d'Arlequin est une troupe théâtrale dirigée par Anne-Marie Laforez qui produit régulièrement des spectacles à Péronne depuis plusieurs décennies.
Tous les ans au mois de janvier, à l'espace Mac-Orlan, se déroule le Salon du Livre.
De nombreuses associations ont participé, les 12 et , à la commémoration du 800e anniversaire de la charte communale[58].
Fondée en 1985, la « Société des peintres et amateurs d'art de Péronne et sa région » est l'héritière de l'association La Croûte fondée en 1926 qui réunissait des artistes péronnais et des amateurs d'art. Mise en sommeil pendant la Seconde Guerre mondiale et jusqu'aux années 1960, l'association renaît en 1973. Elle organise des expositions, des conférences, des concours de dessins. La S.P.A.A.P.R., depuis sa création, organise chaque année, plusieurs manifestations culturelles et remet des récompenses :
Le territoire de la commune dépend de la paroisse catholique Saint-Jean-Baptiste[59] au sein du secteur du Vermandois[60] dans le diocèse d'Amiens. Cette paroisse dispose à Péronne d'un lieu de culte[61] : l'église Saint-Jean-Baptiste.
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 287 €, ce qui plaçait Péronne au 29 944e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[62].
En 2009, 60,9 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[I 4].
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[63] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019 : médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation : 17 980 €[64].
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 4 810 personnes, parmi lesquelles on comptait 67,8 % d'actifs dont 53,6 % ayant un emploi et 14,2 % de chômeurs[I 5].
On comptait 5 448 emplois dans la zone d'emploi, contre 5 808 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 2 597, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 5] est de 209,8 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre plus de deux emplois par habitant actif[I 6].
Au , Péronne comptait 821 établissements : 16 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 39 dans l'industrie, 37 dans la construction, 580 dans le commerce-transports-services divers et 149 étaient relatifs au secteur administratif[I 7].
En 2011, 50 entreprises ont été créées à Péronne[I 8], dont 22 par des autoentrepreneurs[I 9].
Péronne était le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Péronne qui gère le port de Péronne et le camping. Depuis 2009, cette chambre de commerce a fusionné avec celle d'Amiens.
L'aérodrome de Péronne est situé sur les communes d'Estrées-Mons et de Monchy-Lagache. Il accueille un aéroclub et le Centre de Parachutisme Paris Péronne Haute Somme, le CPPHS, un centre très actif en raison de la proximité de Paris.
Péronne est une des destinations phares du tourisme de mémoire en lien avec la Grande Guerre, de nombreux Anglo-Saxons visitent chaque année la ville et sa région.
Nichée au cœur de la vallée de la Somme, entre étangs et champs de grandes cultures, la ville est connue comme le paradis des pêcheurs et des chasseurs.
La commune compte trois monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[65] et quinze lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[66]. Par ailleurs, elle compte neuf objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[67] et trois objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[68].
Le château fort de Péronne accueille l'Historial de la Grande Guerre, musée spécialisé dans l’histoire de la Première Guerre mondiale. Au sein du château, les ruines des trois tours subsistantes et des courtines qui les relient sont classées monument historique depuis le [69].
À la fin du XIIe siècle, le roi Philippe Auguste fit construire les quatre tours que l'on voit encore aujourd'hui. C'est dans ce château que logea Louis XI, lors de son entrevue avec Charles le Téméraire en 1468, comme l'indique Philippe de Commynes, chroniqueur du duc de Bourgogne[70]. Le donjon fut détruit pendant le siège de 1536.
À l'intérieur des bâtiments, des caves voûtées ont pu servir de prison ; des salles voûtées se trouvent dans les tours.
Détruit en partie pendant la Première Guerre mondiale, le château est restauré et accueille depuis 1992 l'Historial de la Grande Guerre.
Installé dans un bâtiment jouxtant l'ancien château médiéval, aujourd'hui propriété du département, c'est un musée consacré à l'histoire de la Première Guerre mondiale. L'édifice, construit en 1992, est l’œuvre de l'architecte Henri Ciriani, qui a conçu un parcours muséographique mettant en relation le front et l'arrière, axé sur la présentation comparative de trois points de vue de pays belligérants (Allemagne, France, Royaume-Uni). Le bâtiment est caractérisé par la blancheur de son béton ponctué de petits cylindres, symbolisant des tombes militaires. Une salle est consacrée aux eaux-fortes du peintre allemand Otto Dix.
Les anciennes fortifications[71] sont composées de plusieurs éléments :
La commune de Péronne est dotée d'un hôtel de ville dès 1293 qui est surmonté d'un beffroi dès l'origine. L'édifice est reconstruit en 1509 puis réparé après le siège de 1536 grâce aux libéralités de François Ier. La façade est alors ornée de salamandres sculptées avec la devise du roi « nutrisco et exstinguo » datant de 1583. Le bâtiment est modifié à la fin du XVIIIe siècle[20].
Le bailliage était situé juste à côté de l'hôtel de ville, sur la Grand-Place avec une façade de style Renaissance. Le bâtiment est composé d'une galerie à l'étage qui abrite aujourd'hui la bibliothèque municipale. La façade s'écroule en 1701, et Louis XIV la fait relever en 1704. En son honneur, le fronton est orné d'un soleil en plomb doré avec la devise du Roi Soleil : « Nec pluribus impar ». En 1866, un clocheton et une horloge à plusieurs cadrans sont placés sur le toit[20]. Détruit pendant la Première Guerre mondiale, l'édifice est reconstruit à l'identique. Ce bâtiment fait désormais partie de l'hôtel de ville.
Le musée Alfred-Danicourt[73] est actuellement installé dans les locaux de l'hôtel de ville, comme à sa création. Il a été fondé en 1877 par Alfred Danicourt, alors maire ; ce dernier fait don de ses collections à la ville de Péronne, à sa mort en 1887.
On y trouve l'une des plus belles collections de monnaies gauloises connues, de l'orfèvrerie antique, du mobilier funéraire mérovingien, des outils et armes de silex préhistoriques et quelques beaux exemples de la peinture picarde des XIXe et XXe siècles[74].
C'est le seul musée de la Somme à avoir été détruit par les combats et pillé[75] par les troupes allemandes entre 1914 et 1918. Il perd alors 95 % de ses collections. Seuls quelques trésors archéologiques sont sauvés par le conservateur qui les enterre à l'arrivée des Allemands en . Ces trésors sont à nouveau soustraits au pillage en 1941. Le musée n'a repris place dans l'hôtel de ville qu'après 1955 à la seconde reconstruction du bâtiment.
Créée en 1863 par Antoine Dehaussy de Robécourt, et par M. Dournel de Bonnival, elle s'est enrichie de dons, comme celui fait par Alfred Danicourt, ancien maire de Péronne, qui, outre ses collections d'objets anciens, lègue sa bibliothèque personnelle à sa ville natale. En 1880, une salle de l'hôtel de ville est spécialement aménagée pour accueillir les collections. En 1914, la bibliothèque compte plus de 4 000 volumes. Malheureusement, la Première Guerre mondiale n'épargne pas la bibliothèque.
Grâce à la générosité des bibliothèques avoisinantes et aux dons de particuliers comme celui de Paul Caron, la bibliothèque de Péronne peut être reconstituée. Elle conserve aujourd'hui, outre des ouvrages littéraires, de nombreux ouvrages sur l'Histoire locale.
1 416 ouvrages constituent le fonds ancien et régional. Le livre le plus ancien conservé à la bibliothèque date de 1569 : il s'agit de Coustumes du Gouvernement de Péronne, Montdidier et Roye, (volume enluminé), une donation de M. Lacheu à la ville de Péronne en 1864. Le Journal le plus ancien conservé à la bibliothèque est : La Gazette de Péronne, 1890[76].
Le fonds Pierre Mac Orlan a été constitué en 2010, pour le quarantième anniversaire de la mort de l'écrivain, natif de Péronne[77].
L'église Saint-Jean est classée monument historique, depuis le [78],[79].
Détruite presque totalement pendant la Première Guerre mondiale[80], puis très partiellement en 1944, sa façade de style gothique flamboyant est restée debout. Elle recèle une peinture murale du XVIIe siècle : La bonne mort. Péronne la catholique possédait sept paroisses avant la Révolution.
Dans le hameau de Halles, cette chapelle fut édifiée au XIXe siècle en briques. Son propriétaire Jean-Louis Leleu en fit don en 1853 pour qu'elle serve de chapelle de secours à la population qui n'avait ainsi plus à se déplacer pour entendre la messe. Délabrée par les ans, la municipalité de Péronne décide sa démolition en 1979. La mobilisation des habitants empêche la destruction. Depuis 2001, sa restauration est achevée[81].
La ville éleva trois statues à son héroïne, qui symbolise la résistance des habitants face aux troupes de Charles Quint lors du siège de 1536 : les deux premières en bronze, datées de 1897 puis 1928, et une troisième en pierre furent fondues ou volées par les Allemands pendant les deux guerres mondiales. En 1996, une nouvelle statue, œuvre du sculpteur Michel Bonnand, a été placée devant l'église, le drapeau arraché aux Espagnols contre son épaule…
Le Cam est une promenade ombragée qui serpente autour d'un étang situé au pied du château et de l'Historial de la Grande Guerre. Un théâtre de verdure complète cet aménagement.
Le marais de Halles a été sauvé de la disparition totale en 1993. Il est entretenu par une association en partenariat avec le Conservatoire d'espaces naturels de Picardie. Dans les 5 ha restants du marais, on rencontre certaines plantes rares comme l'ache rampante etc.
Une liste de personnalités liées à la commune figure ci-dessous, classées chronologiquement selon leur date de naissance.
La mémoire orale a gardé le souvenir de plusieurs légendes péronnaises dont la Fosse Madame, le Mystère de Prusle[88] et le Miracle des loups[89].
La Société archéologique de la région de Péronne est une société savante qui cherche à faire connaître le passé de Péronne et de ses environs par ses études et ses publications. Cette société archéologique a été dissoute le à la suite de la démission officielle de son président. Sur recommandation exprimée par lettre le 1er septembre 2021 concernant le devenir de cette société et plus précisément le rattachement de ses activités avec l’association Avenue-Pierre-Mac-Orlan — et en collaboration avec le musée Danicourt — une assemblée générale extraordinaire le 15 septembre 2021 s'est prononcée comme suit à savoir que la dissolution de la Société archéologique de la région de Péronne est actée et ses activités transférées à l’association Avenue-Pierre-Mac-Orlan ainsi que ses actifs.
La ville de Péronne est le lieu où se déroule une intrigue policière dans l'ouvrage Voir Péronne et s'enfuir d'Hervé Dupont [Note 6].
Dans Guerre, de Louis-Ferdinand Céline, le compagnon de Ferdinand, Cascade, y est fusillé pour avoir déserté son régiment.
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Blason | D'azur au « P » gothique couronné d'or accosté de deux fleurs de lis d'or, une troisième en pointe.
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Détails | Support : deux chiens griffons dressés (1729). Cimier : une pucelle tenant de sa dextre une épée et de sa senestre, un badelaire d'or sur lequel est inscrit la devise, issant d'une couronne murale. ![]()
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