La commune de Tocane-Saint-Apre, entièrement située en rive gauche de la Dronne, principal affluent de l'Isle, comprend également plusieurs îles au milieu de la Dronne.
Le bourg de Tocane-Saint-Apre est situé, en distances orthodromiques, 13 kilomètres à l'est de Ribérac et 20 kilomètres à l'ouest-nord-ouest de Périgueux, au croisement des routes départementales 78, 103 et 710 (l'ancienne route nationale 710).
La commune est également desservie au sud par la route départementale 109.
Communes limitrophes
Carte de Tocane-Saint-Apre et des communes avoisinantes.
Tocane-Saint-Apre est limitrophe de huit autres communes dont Saint-Victor au nord-ouest sur environ 250 mètres et de Segonzac au sud-ouest sur 360 mètres.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Tocane-Saint-Apre est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c4a-c, date du Santonien inférieur à supérieur, composée de calcaires crayeux gris glauconieux en plaquettes évoluant dans le secteur sud avec apparition de silex noirs ou bruns et de rudistes (formation de Saint-Laurent-sur-Manoire). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille «no758 - Périgueux (ouest)» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Carte géologique de Tocane-Saint-Apre.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Hautes terrasses (RD Garonne) - Terrasse de Malleret inf. (type 2) indifférenciée: sables à graviers et galets rubéfiés (Ménapien-Bavélien - '-Gunz'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde: sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
e5-6 :
Formation de Guizengeard sup.: sables feldspathiques micacés, graviers, galets et argiles sableuses, ensemble ferrugineux, versicolore à lentilles argileuses parfois kaoliniques (Lutétien sup. à Bartonien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5d :
Campanien 4: calcaires crayo-marneux grisâtres et calcaires graveleux bioclastiques à orbitoides media et à lumachelles à huîtres (P. vesicularis) (formations de Barbezieux, de Lamonzie)
c5c :
Campanien 3: alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
c5b :
Campanien 2: calcaires crayo-marneux blanchâtres à grosses silicifications grises en alternance dures et tendres puis calcaire crayeux à glauconie (formations de Marsaguet, de Segonzac et sommet de Trémolat)
c5a(2) :
Campanien 1: calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs avec localement des niveaux gréseux bioclastiques, marnes à rhynchonelles à la base (formations d'Atur, de Vergt, de Salon et de Trémolat)
c4b-c :
Santonien moy. à sup.: calcaire crayo-glauconieux avec niveaux à huîtres (P. vesicularis), devenant au sommet plus grossier à silex et rudistes (formation de Saint-Félix-de-Reillac). Faciès pouvant évoluer vers des sables fins et grès carbonatés à rudistes
c4a-c :
Santonien inf. à sup.: calcaires crayeux gris glauconieux en plaquettes évoluant dans le secteur sud avec apparition de silex noirs ou bruns et de rudistes (formation de Saint-Laurent-sur-Manoire)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 68 mètres[5] au nord-ouest de la commune, à la pointe occidentale de l'île de Bressol, là où la Dronne quitte la commune pour entrer sur celle de Douchapt, et 232[5] ou 233 mètres[6],[Note 1] au sud-est, au château d'eau de la Cipierre, à une centaine de mètres de la limite avec les communes de Mensignac et Saint-Aquilin[7].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 2],[9]. La commune est dans le Ribéracois, une région naturelle possédant un relief vallonné avec des altitudes moyennes comprises autour des 130-160 m, sculpté par la Dronne et ses nombreux affluents. Les paysages sont ondulés de grandes cultures dont les vastes horizons contrastent avec les paysages plus cloisonnés de la Dordogne[10],[11].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 32,35 km2[5],[12],[Note 3]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 33,01 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[15]. Elle est drainée par la Dronne, le Salembre, le ruisseau des Planches, le Rieumançon, le Sauvagnac, le ruisseau de Combenègre et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 44 km de longueur totale[16],[Carte 1].
La Dronne, d'une longueur totale de 200,56 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Bussière-Galant et se jette en rive droite de l'Isle —dont elle est le principal affluent— à Coutras en Gironde, au lieu-dit la Fourchée, face à la commune de Sablons[17],[18]. Elle borde la commune au nord sur près de huit kilomètres, face à Grand-Brassac, Montagrier et Saint-Victor.
Affluent de rive gauche de la Dronne, le ruisseau des Planches traverse le nord-est du territoire communal sur trois kilomètres et demi.
Le Rieumançon, autre affluent de rive gauche de la Dronne, prend sa source dans la commune, près du lieu-dit Margnac, et l'arrose sur plus de quatre kilomètres.
Affluent de rive gauche de la Dronne, le Sauvagnac traverse la commune du sud-ouest au nord-ouest sur cinq kilomètres, dont plus de la moitié en limite de Douchapt.
Le Salembre, d'une longueur totale de 16,97 km, prend sa source dans la commune de Saint-Aquilin et se jette dans l'Isle en rive droite à Neuvic, au sud de Neuvic Gare[19]. Il borde la commune au sud-est sur près d'un kilomètre et demi.
Son affluent de rive droite le ruisseau de Combenègre prend sa source dans le sud-est de la commune qu'il arrose sur un kilomètre.
La Dronne au Moulin du Pont, entre Tocane-Saint-Apre (à gauche) et Montagrier.
La Dronne au lieu-dit les Rivières entre Saint-Victor (au premier plan) et Tocane-Saint-Apre (en rive opposée).
Réseaux hydrographique et routier de Tocane-Saint-Apre.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Isle - Dronne». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[20]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [21].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[22]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[23].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[22]
Moyenne annuelle de température: 12,5°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 8,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,1 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[26] complétée par des études régionales[27] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Martin Rib.», sur la commune de Saint-Martin-de-Ribérac, mise en service en 1993[28] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[29],[Note 7], où la température moyenne annuelle est de 13,3°C et la hauteur de précipitations de 914,3 mm pour la période 1981-2010[30].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 45 km[31], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[32], à 13,1°C pour 1981-2010[33], puis à 13,3°C pour 1991-2020[34].
Urbanisme
Typologie
Tocane-Saint-Apre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[35],[36],[37].
La commune est en outre hors attraction des villes[38],[39].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,9% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (38,4%), forêts (25,3%), terres arables (15,8%), prairies (11,7%), zones urbanisées (5,1%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7%)[40].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Villages, hameaux et lieux-dits
Barra sur Dronne
Beauséjour
Bel-Air
Belle Étoile
Bonas
Bos du Puy
Bourgogne
Brouillaud
Chargnac
Charleroix
Château de Fayolle
Chazelas
Combenègre
Courtaudie
Fayolle
Fouillarge
Fourmieux
Gandy
Grands Champs
Grange Neuve
Jauzet
la Beylie
la Boissière
la Borie
la Chabane
la Chauprade
la Cipierre
la Clavelie
la Côte
la Filolie
la Filolie de Gandy
la Font du Sable
la Gatine
la Grange
la Jarrige
la Lande
la Martinie
la Ponchetie
la Quintinie
la Serve
la Trépinie
la Vaurelie
Lagorce
Larue
Lavalade
Lavergne
le Bouquet
le Brandeau
le Château Jalet
le Clos de Palus
le Jarrigeal
le Moulin de Bonas
le Moulin de Bressol
le Moulin de Lavalade
le Moulin de Salles
le Parc de Fayolle
le Plantier
le Rieumançon
le Treuil
les Charroufeix
les Combes
les Gacheries
les Garennes
les Grandes Terres
les Grèzes
les Grillaudes
les Peyronnies Basses
les Peyronnies Hautes
les Piles
les Plantes
les Trémoulades
les Trois Maisons
les Vergnades
l'Étang
Lorraine
Maison Neuve
Manieux
Margnac
Maureloux
Millard
Montamas
Notre-Dame de Perdux
Palus
Paymie
Pebre
Peymie
Peyretoux
Peyvie
Plaisance
Planchelorau
Puy de Bout
Puychauvet
Puypinet
Puyponchet
Rieumançon
Ruisseau des Planches
Saint Apre
Sermage
Siove
Tailleferie
Tantaloup
Tourate
Vernodes
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Tocane-Saint-Apre est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[41]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[42].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Salembre et la Dronne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1986, 1987, 1988, 1993, 1999 et 2020[43],[41]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de la Dronne», couvrant 19 communes et approuvé le , pour les crues de la Dronne[44],[45].
Tocane-Saint-Apre est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[46]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[47],[48].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Tocane-Saint-Apre.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[49]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[50]. 78,3% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[51].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1997, 2003, 2009 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[41].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Sent Abre[52].
Histoire
Au XIVesiècle, une bastide appelée Tocane est fondée entre les bourgs de Sainte-Marie de Perdus et Saint-Apre de Perdus. Le plus ancien texte citant cette bastide date de 1309. Un texte de 1285 indique que les comtes de Périgord ont décidé d'installer des bastides dans leur comté[53]. Elle ne se développe pas mais dès le XVesiècle, le nom de Tocane remplace celui de Sainte-Marie de Perdus[54].
Les communes de Saint-Apre et Tocane fusionnent en 1852 sous le nom de Tocane-Saint-Apre. Ladite commune de Saint-Apre porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de Barra-sur-Dronne[55].
Politique et administration
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 1 500 et 2 499 habitants au recensement de 2017, dix-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2020[56],[57].
Liste des maires
Maires de Saint-Apre
Liste des maires successifs de la commune de Saint-Apre[58]
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1790
1794
Nicolas Paradol
1794
1794
Philippe Fargeot
Notaire
1794
1801
Jean Fargeot-Lagane
Médecin
1801
1817
Jean-François Lamy Bos du Pic
1817
1851
Pierre Fargeot
Notaire
1851
1852
Pantaléon Lamy Bos du Pic
Maires de Tocane puis de Tocane-Saint-Apre
Liste des maires successifs de Tocane, puis de Tocane-Saint-Apre[59]
Dans le domaine judiciaire, Tocane-Saint-Apre relève[63]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Jusqu'en 1852, les communes de Saint-Apre et de Tocane étaient indépendantes.
Démographie de Saint-Apre
Évolution de la population de Saint-Apre
1793
1800
1806
1821
1831
754
710
718
779
725
Évolution de la population de Saint-Apre, suite (1)
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués depuis 1793 à Tocane, puis à Tocane-Saint-Apre. En 1852, Saint-Apre fusionne avec Tocane qui devient Tocane-Saint-Apre.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[64]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[65].
En 2019, la commune comptait 1 742 habitants[Note 12], en augmentation de 4,44% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
990
1 017
1 080
1 097
1 158
1 171
1 243
1 184
1 226
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 140
2 040
2 098
2 016
2 171
2 145
2 061
2 044
1 893
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 848
1 794
1 731
1 573
1 575
1 535
1 517
1 475
1 371
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
1 413
1 359
1 318
1 376
1 377
1 484
1 519
1 541
1 679
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 658
1 742
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[66].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Emploi
En 2015[67], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 647 personnes, soit 38,8% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (82) a augmenté par rapport à 2010 (72) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 12,7%.
Établissements
Au , la commune compte 179 établissements[68], dont 88 au niveau des commerces, transports ou services, trente-deux relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, vingt-huit dans la construction, dix-huit dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, et treize dans l'industrie[69].
Entreprises
Dans le secteur agroalimentaire, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la «SARL des établissements Delord et fils» (exploitation forestière), implantée à Tocane-Saint-Apre, se classe en 11eposition quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 9 599 k€[70]. Tous secteurs confondus parmi les entreprises de la Dordogne ayant leur siège social dans le département, elle se classe 23e, quant au chiffre d'affaires à l'exportation en 2015-2016 avec 2 236 k€[71].
La scierie Delord, créée en 1933, emploie 43 personnes dont 31 à Tocane-Saint-Apre[72].
Château de Fayolle, XVIIIeetXIXesiècles, inscrit aux monuments historiques depuis 1969 pour ses façades, ses toitures et son parc[74], propriété privée. Marquisat héréditaire érigé en 1724 par décision du Roi Louis XV, avec semble-t-il justice seigneuriale jusqu'à la paroisse de Tocane. L'actuel marquis de Fayolle sera le dernier de sa lignée et le titre sera éteint à son décès.
Ruines du château de Vernode dont le donjon est classé monument historique depuis 1886[76].
Hôtel Paradol, XVesiècle, transformé en bibliothèque et musée[77] (Musée du costume et de son artisanat).
Hôtel de Fayolle, XVesiècle.
Hôtel de la Filolie, XVIIesiècle.
Dolmen de Margot, appelé aussi dolmen de Palus, au sud-ouest de la commune, vestige d'un dolmen angoumoisin dont il ne subsiste plus que trois orthostates et la table de couverture (4,50 m de long pour 0,80 m d'épaisseur) en grès ferrugineux[78].
Piste ULM du Pas de l'Aze.
Le château de Fayolle.
Les ruines du donjon de Vernode.
L'hôtel Paradol.
Dolmen de Margot, la Pierre levée.
Patrimoine religieux
Église Notre-Dame-de-la-Nativité, XIXesiècle, de style néo-roman[79].
Chapelle Notre-Dame de Perdux, fin du XIXesiècle[80], en bordure de la Dronne.
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité.
Le portail de l'église.
Vitrail représentant saint Apre.
La chapelle Notre-Dame de Perdux.
Croix de chemin près de la Musardière.
Patrimoine naturel
Au nord de la commune, la Dronne et sa vallée représentent une zone Natura 2000: la «vallée de la Dronne de Brantôme à sa confluence avec l'Isle». La rivière s'écoule dans un milieu principalement composé de prairies humides et de terres cultivées avec des zones de bocage. On y rencontre plusieurs espèces de poissons menacées ainsi que des écrevisses à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) et des visons (Mustela lutreola)[81].
C'est également une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2[82],[83] protégée pour sa faune et sa flore spécifiques.
Patrimoine culturel
Depuis 1991, le village accueille chaque année en juillet, les «Rencontres musicales irlandaises de Tocane», festival de musique traditionnelle irlandaise de portée internationale qui se traduit par des concerts, un stage de quatre jours animé par des musiciens irlandais (flûte, tin whistle, violon, uilleann pipes, accordéon, concertina, banjo, chant, danse, etc.), et qui est l'occasion d'une forte activité musicale dans les bars du village dès l'après-midi et jusque tard dans la nuit[84].
Personnalités liées à la commune
Eugène Le Roy (1836 - 1907), écrivain, fut percepteur à Tocane-Saint-Apre de 1863 à 1868[85];
Alain de Fayolle (Tocane-Saint-Apre, - en Belgique, mort pour la France, ), sous-lieutenant français, Saint-Cyrien (promotion "de la Croix du Drapeau");
Michel Debet (1944-2008), homme politique français est né à Tocane-Saint-Apre. Il est élu député le , pour la XIIIe législature, dans la 3ecirconscription de la Dordogne.
Annet Dubut, «À Tocane pendant la Révolution», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1941, tome 68, p.443-453(lire en ligne)
Arlette Higounet-Nadal, «La bastide comtale de Tocane», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1975, tome 102, 2e livraison, p.134-141(lire en ligne)
Pierre Pommarède, Tocane et Saint-Apre oubliés, tome 1 Les racines, Tocane, Fanlac, Périgueux, 1987, (ISBN2-86577-111-3)
Pierre Pommarède, Tocane et Saint-Apre oubliés, tome 2 Saint-Apre, Fanlac, Périgueux, 1996, (ISBN2-86577-183-0)
Articles connexes
Dordogne (département)
Périgord
Liste des communes de la Dordogne
Liste des anciennes communes de la Dordogne
Liste des châteaux de la Dordogne
Liste des demeures de la Dordogne
Liste de monuments aux morts français surmontés d'une croix de guerre
Le géoportail indique deux valeurs contradictoires: 233 mètres sur la carte et 232 dans la boîte «Communes».
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[13],[14]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[24].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[25].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Démissionnaire.
Décédé durant la mandature.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Arlette Higounet-Nadal, «La bastide comtale de Tocane».
Notice noIA24000724, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 26 octobre 2009
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Saint-Apre», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 16 septembre 2020.
Pierre Pommarède, Tocane et Saint-Apre oubliés, t.2, Fanlac, Périgueux, 1996, p.225.
Période 1800-1879: Pierre Pommarède, Tocane et Saint-Apre oubliés, tome 1 Les racines, Tocane, Fanlac, Périgueux, 1987, p.179 - Période 1881-1981: registres de délibérations communales consultés en mairie le 4 octobre 2009.
«Voici vos 557 maires», édition spéciale de Sud Ouest du 3 avril 2008, p.15.
«Pierre Janaillac, nouveau magistrat», Sud Ouest édition Dordogne/Lot-et-Garonne, , p.15.
Francis Lacoste, Eugène Le Roy, périgourdin: un romancier militant et sa province, p.14-16, Presses universitaires de Bordeaux, 1985, (ISBN978-2-86781-019-0).
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