Saulxures-sur-Moselotte ([solsyːʁsyʁmozəlɔt][1]Écouter) est une commune de moyenne montagne du Nord-Est de la France, dans le département des Vosges, ancien chef-lieu d'un canton de l'arrondissement d'Épinal. C'est l'une des villes-centres de l'unité urbaine de la Bresse. Elle fait partie de la communauté de communes des Hautes Vosges.
Pour les articles homonymes, voir Saulxures et Moselotte (homonymie).
Saulxures-sur-Moselotte fait partie de l'aire urbaine de La Bresse et de la communauté de communes des Hautes Vosges. En aval du Centre, au lieudit les Amias, une retenue de 9,6 hectares a été aménagée en 1998 sous le nom de lac de la Moselotte et s'entoure d'une base de loisirs et de nature.
Saulxures-sur-Moselotte est une des 198 communes composant le parc naturel régional des Ballons des Vosges[3],[4].
Le point culminant (1 005 m) de la commune est proche du sommet du Haut du Roc (1 015 m). Le sommet fut gravit pour la première fois par deux chasseurs de chamois en 1823.
En 1867, la commune comptait 18 hameaux et deux écarts[5]. L'habitat est très dispersé, avec les hameaux des Longènes et de laMédelle en amont, des Amias et des Graviers en aval. De plus, les adrets ont vu l'installation de fermes de quelques hectares, notamment au Rupt de Bâmont et aux Tayeux. Certaines ont été transformées depuis en résidences secondaires. L'ubac est majoritairement boisé (forêt du Géhan), mais un élevage de bovins perdure à l'Envers des Graviers.
Sismicité
La commune est classée en zone de sismicité modérée[6],[7].
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselotte, Rupt de Bamont, le ruisseau de Morbieux, le ruisseau des Amias, le ruisseau des Grettery et le ruisseau du Gehant[8],[Carte 1].
La Moselotte prend sa source sur la commune de La Bresse, à 1 280 mètres d’altitude, entre Hohneck (1 363 mètres) et Kastelberg (1 350 mètres), à proximité des sources de la Vologne et de la Meurthe et de la Crête supérieure des Vosges. Elle se jette dans la Moselle au niveau de la commune de Saint-Étienne-lès-Remiremont[9].
La commune dispose pour son alimentation en eau de 17 sources captées dénommées «Morbieux» et d'un puits communal alluvial[10].
À l'entrée aval de Saulxures-sur-Moselotte, une retenue de 9,6 hectares a été aménagée en 1998 sous le nom de lac de la Moselotte et s'entoure d'une base de loisirs.
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Relevé météorologique de Saulxures-sur-Moselotte
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
−1
−2
2
3
8
11
13
13
10
6
2
0
Température moyenne (°C)
2
2,5
7
9
14
18
19
19
15,5
11
5,5
3
10,5
Température maximale moyenne (°C)
5
7
12
15
20
25
25
25
21
16
9
6
Source: Le climat à Saulxures-sur-Moselotte (en °C, moyennes mensuelles) Météo MSN
Urbanisme
Typologie
Saulxures-sur-Moselotte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de la Bresse, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[14] et 10 603 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[15],[16].
La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,8% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (67,8%), prairies (18,6%), zones urbanisées (5,9%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4%), zones agricoles hétérogènes (2,8%), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8%)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Voies de communications et transports
Voies de circulation
Les voies de communication directe avec les vallées voisines sont peu pratiques, comme le col de Morbieux (791 m) vers Ramonchamp au sud, ou ceux de la Burotte (791 m) et du Haut des Hayes (885 m) au nord. Le point culminant est le Haut du Roc, à 1 015 m, éminence partagée avec la commune de Basse-sur-le-Rupt où elle atteint 1 014 m. Le centre de la commune profite d'un endroit où la vallée de la Moselotte s'élargit, la rivière[21] s'y écoulant entre 493 et 430m.
Sur un parcours de 53 km, la voie verte des Hautes-Vosges traverse la commune en utilisant l'emprise de l'ancienne voie ferrée de la ligne de Remiremont à Cornimont.
Transports en commun
Des lignes d'autocar régulières desservent l'ensemble des villages de la vallée[22],[23].
La commune pourrait tirer son nom des nombreux saules qui bordaient la rivière, d'autant que son blason est orné d'une branche de saule.
Cependant, la plupart des ouvrages spécialisés y voient un lieu lié à l'extraction ou au commerce du sel (ancien français sausseure = saumure)[24],[25].
Histoire
Le chemin monastique et les premières colonies
Inhabitée avant le VIIesiècle, la haute vallée de la Moselotte fut d'abord empruntée au Moyen Âge pour relier les monastères de Remiremont et de Munster. Petit à petit, des colonies se fixèrent sur ce trajet. Le lieudit Bois des Dames rappelle les promenades des chanoinesses de Remiremont.
La première trace écrite de la commune remonte à 910, elle est consignée dans une note desdites chanoinesses[26]. Après avoir fait partie du ban de Vagney, la paroisse de Saulxures voit le jour en 1345[27].
La tradition des Kyriolés
Jusqu’à la Révolution, tous les lundis de Pentecôte, huit paroisses dépendant du chapitre (Dommartin-lès-Remiremont, Ramonchamp, Rupt-sur-Moselle, Saint-Amé, Saint-Nabord, Saint-Étienne, Saulxures-sur-Moselotte et Vagney) envoyaient des jeunes filles qui se présentaient à l’église de Remiremont et y entonnaient des cantiques en français appelés kyriolés[28],[29].
Révolution française
À la Révolution, en 1790, Saulxures fut placée dans le canton de Cornimont et le district de Remiremont. Par arrêté consulaire du 26 ventôse an XI, le chef-lieu du canton fut transféré à Saulxures. Jadis Saussures en Vosges, la commune prit son nom actuel en 1867.
La Moselotte, vallée industrielle
L’abondance d’une eau pure, propice au blanchiment des écrus a permis au XVIIIesiècle et surtout fin XIXesiècle, l’implantation des premiers ateliers de filature et tissage. Les filature et tissages, les plus anciennes usines textiles du département, ont été fondées à Saulxures-sur-Moselotte, en 1825, par Jean-Thiébaut Géhin.
Si la filière textile de la région s’est orientée vers le haut de gamme et notamment par des productions de linge de maison en damassé[30] et tissus d’ameublement fabriqués par des grandes marques[31], la spécialiste du tissu écru, FTS, labellisée Vosges Terre Textile[32] s’est, elle, tournée vers la production de tissus techniques, destinés notamment à l’industrie automobile en exportant plus de 90% de sa production vers l’Allemagne[33].
Directeur de filature Sénateur inamovible (1876 → 1888) Député des Vosges (1871 → 1876) Conseiller général du canton de Saulxures-sur-Moselotte (1871 → 1888)
Taxe foncière sur les propriétés bâties: taux voté: 14,96%
3 042€
1 138€
1 065€
Taxe foncière sur les propriétés non bâties: taux voté: 28,05%
1 633€
719€
531€
Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: taux voté: 38,75%
1 741€
651€
562€
Cotisation foncière des entreprises: taux voté: 20,44%
2 526€
945€
912€
Source: Ministère de l’Économie et des Finances[41]:
Montant total des dettes dues par la commune: 2 526 000 € pour 2 674 habitants, soit 945 € par habitant.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018: Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation: 19 080 €[42].
Économie
Entreprises et commerces
Longtemps vouée à l'agriculture vivrière, à l'industrie du bois et du granit, Saulxures connut une forte expansion à la fin du XIXesiècle grâce l'implantation d'usines textiles. Plusieurs vagues d'immigration ont soutenu cette évolution, alsacienne après la défaite de 1871, italienne au début du XXesiècle, portugaise dans les années 1960. La crise du textile valut à Saulxures de perdre son hégémonie locale au bénéfice de La Bresse.
Agriculture
Produits fermiers,
Miel de montagne.
Tourisme
Office de tourisme[43]. La commune cherche désormais à s'orienter vers le tourisme:
Scierie Germain-Mougenot[44]. Le Président de la République Emmanuel Macron s'est rendu sur le site de la scierie le [45], la plus importante de la Lorraine, et aussi l'une des 10 plus grosses scieries de France[46],
Commerces de proximité: Boulangeries-pâtisseries,
Services couture et broderie, salons coiffure,
Garage, station service, agence immobilière, opticien...
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[48].
En 2019, la commune comptait 2 517 habitants[Note 2], en diminution de 7,5% par rapport à 2013 (Vosges: −2,86%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1856
1 931
2 020
2 128
2 068
2 503
2 606
3 094
3 581
4 110
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
4 024
3 744
3 757
3 635
3 439
3 460
3 294
3 420
3 507
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
4 055
4 103
3 773
3 972
3 905
3 853
3 648
3 890
3 887
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
2018
3 928
3 794
3 423
3 211
3 070
2 864
2 796
2 721
2 540
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
2 517
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,7%, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,1% la même année, alors qu'il est de 31,0% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 227 hommes pour 1 313 femmes, soit un taux de 51,69% de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,31%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[51]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
4,0
11,2
75-89 ans
17,5
19,6
60-74 ans
18,4
23,6
45-59 ans
21,9
14,5
30-44 ans
14,4
13,9
15-29 ans
10,8
16,0
0-14 ans
13,0
Pyramide des âges du département des Vosges en 2018 en pourcentage[52]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,1
7,8
75-89 ans
11,6
19,7
60-74 ans
19,9
21,5
45-59 ans
20,7
17,1
30-44 ans
16,3
16,1
15-29 ans
13,9
17,1
0-14 ans
15,5
Santé
La commune dispose d'un réseau de professionnels de santé assez complet:
Trois infirmières,
Un cabinet d'ostéopathe,
Un chirurgien dentiste,
Deux kinésithérapeutes,
Un pédicure podologue,
Deux médecins,
Une pharmacie,
Centre hospitalier de Remiremont.
La résidence «Les Saules» est par ailleurs un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)[53].
École primaire Jules-Ferry, utilisant les locaux de l'ancien CEG[55].
Le lycée professionnel régional, orienté prioritairement vers les métiers du bois, ouvert en 1977[56].
La maison familiale rurale de Basinroche.
École intercommunale de musique, théâtre des deux vallées[57].
Anciens établissements
Une école pratique d'agriculture et de laiterie fut créée en 1885. Elle ferma ses portes en 1905, transférée à Rouceux, ancienne commune du département absorbée depuis par Neufchâteau[58].
De nombreuses autres écoles primaires existaient naguère dans les hameaux, elles ont fermé devant le manque d'élèves, successivement à Baudimont, aux Tayeux, au Rupt-de-Bâmont, aux Longènes et la dernière en 1990 aux Graviers.
Le collège Le Géhan, du nom du massif forestier voisin, jusqu'en . Depuis , les élèves rejoignent le collège Hubert-Curien de Cornimont.
Monsieur l'Abbé Jean Belambo, curé de la Paroisse dessert les communes de Saulxures-sur-Moselotte, Thiéfosse et le Ban de Vagney (Vagney, Rochesson, Planois)[60].
Manifestations culturelles et festivités
Feux d'artifice sur le lac à la mi-juillet.
FESTI'LAC festival de musique reggae, la 2e édition s'est déroulée les 24 et .
Foire de la vache de race vosgienne fin juillet.
Confrérie de la Framboise Saulxuronne[61]: chapitre annuel le quatrième dimanche de juillet.
Course des Chamois,appelé depuis 2018 Trail des 6 Communes, épreuve de course à pied en montée.
Championnats de pêche à la mouche. sur le Réservoir du Lac de la Moselotte
Réseau associatif sur la commune
Les habitants bénéficient d'un réseau associatif très actif avec 36 associations[62] couvrant les domaines culturels, sportifs, patrimoniaux[63]: * Association pour la promotion de la culture; * Société des fêtes Saulxures-sur-Moselotte; Orchestre de rue Saulxuron Sol'Sur Party'Song; * Association VTT Loisirs nature; * Football-club; * Tennis-club; * Judo-club...
Château, surnommé le Versailles vosgien, construit entre 1854 et 1861 et aujourd'hui en partie ruiné. Les façades, toitures et dépendances du château sont inscrites sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, par arrêté du [65].
Article détaillé: Musée du bois de Saulxures-sur-Moselotte.
Maison de la Forêt et du Bois des Vosges[66],[67]. Cette ancienne scierie équipée d'un haut-fer (scie verticale) est installée sur le site hydraulique du Rupt-de-Bâmont[68],[69]. Le musée présente par ailleurs les différents métiers de la forêt et de la transformation du bois (bûcheron, débardeur, scieur, tourneur, tonnelier, sabotier, etc.)[70]
Bosquet de la Fraternité: ce monolithe érigé en 1989 au bord de l'étang des Fées à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française et entouré d'arbres d'essences diverses, symbolise la fédération des communes des vallées vosgiennes (Haute Moselle, Moselotte et Cleurie) autour des valeurs républicaines.
Patrimoine religieux
Église Saint-Prix. Cette nouvelle église a été inaugurée le , fête de la Sainte-Anne[71],[72],[73].
L’orgue de l’église Saint-Prix, offert par madame Géhin, membre d’une famille d’industriels de Saulxures-sur-Moselotte, construit en 1869[74],[75],[76]. La dernière restauration (un relevage) est intervenue entre 2016 et 2017[77] avec le soutien de la Fondation du patrimoine[78].
Les vitraux de 44 baies de l'église paroissiale, conçus par Henri Gaillemin architecte, ont été réalisés par Les Ateliers Loire entre 1952-1953[79].
Article détaillé: Église Saint-Prix de Saulxures-sur-Moselotte (Vosges).
Chapelle Notre-Dame-du-Roc, au Rupt-de-Bâmont, érigée en 1953, aujourd'hui transformée en gîte[80].
Arboretum réalisé par l'association du patrimoine et la commune à proximité du musée du bois. Labyrinthe arboré avec 80 plants prélevés sur le territoire communal (46 essences: 14 arbres résineux, 22 arbres feuillus et 10 arbustes).
Forêts et étangs du Bambois, site de 94 ha labellisé Natura 2000[84].
Étang des Fées[85] d'une surface d'un hectare, lac de la Moselotte et nombreux ruisseaux: lieux de pêche très diversifiés.
Ville fleurie: Trois fleurs attribuée par le conseil national des Villes et Villages Fleuris de France au concours des villes et villages fleuris.
Personnalités liées à la commune
Jean-Thiébaut Géhin (1796-1843), industriel français du textile, a créé en 1825 à Saulxures-sur-Moselotte la première filature mécanique à moteur hydraulique de l'ancien arrondissement de Remiremont. Lui puis sa veuve firent construire, au total, deux filatures et deux tissages à Saulxures. Il était considéré comme l'un des industriels ayant le plus contribué, en France, par la beauté de sa toile qu'il faisait fabriquer, à donner une bonne réputation aux calicots des Vosges, déjà avantageusement connus dans le commerce. Il fut également maire de Saulxures-sur-Moselotte et conseiller général du canton durant ses douze dernières années.
Élisabeth Géhin (1796-1878), née Mathieu, veuve du précédent. Elle administra l'important groupe textile hérité de son mari. Elle fit édifier de 1854 à 1861 un château de style Louis XV. Elle consacra deux millions de francs de l'époque pour faire bâtir et meubler ce palais de granit et de marbre, malheureusement réduit à l'abandon depuis 1972. À sa mort, elle légua à la commune 150 000 F pour la création d'un hôpital et 200 000 F pour la reconstruction de l'église paroissiale. Deux des vitraux dans le chœur de l'église représentent les deux fils d’Élisabeth Géhin: Ernest et Auguste, traduits en Ernestus et Augustus[86].
Auguste Géhin (1833-1868), fils des précédents. Manufacturier, il fut conseiller général de 1861 à 1864.
Nicolas Claude (1821-1888), député puis sénateur des Vosges, né à Celles-sur-Plaine (Vosges). Directeur puis propriétaire de la filature locale, il était maire de Saulxures lors de l'invasion allemande en 1870. En 1877, il épouse une nièce de Jean-Thiébaut Géhin.
Louis Colin (1847-1930), journaliste et écrivain, né à Saulxures-sur-Moselotte[87].
Marie Bussard (1864-1969), née le à Saulxures-sur-Moselotte, elle fut l'une des premières agrégées de France. Elle obtint l'agrégation en 1884 à 20 ans. Professeur dans plusieurs lycées et collèges, elle devint directrice d'établissement à Laon en 1898. Elle fut la professeur des filles de René Coty au Havre. Elle est morte à Marseille en [88].
Henri Claudel (1884-1971), industriel fromager dans la Manche[89].
Yvonne de Komornicka, alias Kléber (1898-1994), chef du réseau Combat du département de Vaucluse, née à Saulxures-sur-Moselotte.
Marcel Albiser (1899-2003), chanoine, né à Saulxures-sur-Moselotte le [90],[91].
Jean Poirot (1914-1981) né à Saulxures-sur-Moselotte, médecin neuropsychiatre, résistant et homme politique.
Marie-Louise Mathieu, née Didierlaurent à Rochesson en 1925, décorée de la Légion d'honneur, le par le Préfet des Vosges, pour son parcours de résistante dans les Forces françaises de l'intérieur (FFI)[92].
Pierre Creusot, artiste aquarelliste, né à Saulxures-sur-Moselotte le , et qui a vécu de nombreuses années au Tholy[93].
Jean-Marie Cavada, né en 1940 à Épinal, ancien journaliste et homme politique français, fut élevé par une famille saulxuronne et fréquenta l'école des Graviers[94].
Joseph Viola, né à Cornimont en 1965, meilleur ouvrier de France, restaurateur à Lyon, a passé son enfance à Saulxures-sur-Moselotte.
Gervaise Pierson, née en 1986 à Neufchâteau, handballeuse française, a passé sa jeunesse à Saulxures-sur-Moselotte.
Héraldique
Blasonnement:
D'or à la roue de moulin de gueules et au rameau de saule de sinople au chef d'azur à six losanges d'argent à la bande de gueules chargée de trois champignons d'argent brochant sur le tout.
Commentaires: La roue de moulin rappelle l'usage traditionnel intensif de l'énergie hydraulique[95], le rameau de saule serait associé à une tradition religieuse[96], les losanges d'argent se réfèrent à l'industrie du granit et les trois champignons soulignent l'importance de la forêt en reprenant la disposition des trois alérions du blason lorrain
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Dictionnaire topographique du département des Vosges: pages 4-9-14-17-28-35-37-47-48-52-54-55-61 (Culte des saints: S. Prix)-64-70-75-78-120-157-234-237-250-251-256-264-269-271-294-296-297 (Sassures, Saulsure)-298 (Saulxure, Saussure en Vôges, Saussures, Sauxueres, Sauxuriis, Sauxurres, Sauzuriis)-299 (Saxures, Saxuriis)
J. J. Bammert, prix Erckmann-Chatrian, Les Nobles Dames de Remiremont, 620-1791, L’histoire du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, Remiremont, Imprimerie Lalloz-Perrin, Remiremont,
dépôt légal n°28; Publication en 20 brochures, chacune contenant un chapitre: Chapitre 15 (10 pages): Les kyriolés: En 1049, Ode I de Luxembourg étant abbesse, furent institués les Kyrioletzs ou Criaulés, dans les domaines de l’abbaye de Remiremont
(en) Nicole Lemaître, Montagnes sacrées d’Europe. Actes du colloque «Religions et montagnes», Tarbes, Publications de la Sorbonne, , 427p. (ISBN2-85944-516-1)
Actes du colloque "Religion et montagnes", Tarbes, 30 mai-2 juin 2002 / textes réunis et publiés par Serge Brunet, Dominique Julia et Nicole Lemaitre. Les rites des fêtes de saint Amé et de saint Romaric. pp. 114 à 119: Les Kyriolés (qui sont des cantiques chantés à l'église de Mesdames de Remiremont, op. cité). Dans chaque cantique, saint Romaric est présent. Ainsi, les huit paroisses demandaient au patron de la ville d’entrer dans Remiremont. Vagney invoquait et demandait au saint de lui ouvrir ses portes en ces termes:* Criaulé, ô bienheureux saint Romary* Criaulé, nous vous demandons vos portes ouvrir* C’est saint Lambert qui veut entrer par sa bonté* Et tous ceux qui sont après et prient Dieu.Les représentants de la commune de Saint-Nabord se présentaient et entonnaient:* Criaulé saint Pierre et saint Romary* Priez pour ceux qui sont ici* À Saint-Nabord donnez l’entrée, ô criaulé, ô criaulé* En Jésus-Christ, oyez nos vœux* Et tous les saints, et toutes les saintes, oyez nos vœux
Bernard Blot, Président de l’association des amis du château Géhin, L’association des Amis du château Géhin, Nicolas Claude, un Saulxuron resté célèbre
Bulletin municipal Saulxures-sur-Moselotte n°47, février 2013, p.15
«Château de Saulxures», notice noPA00107294, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Quelques références historiques rappelées dans le musée:
: bail emphytéotique accordé à Joseph Maurice, meunier à Bâmont
: vente du moulin par Nicolas Joseph François de Gellenoncourt, Chevalier et baron de Darnieulles, à Joseph Maurice
: l’inspecteur des eaux et forêts de Remiremont autorise Jean Nicolas Bastien à transformer le moulin en scierie
Les familles Laurent, Laheurte, Pierrat et Claude en deviennent tour à tour propriétaires
1944: la scierie est incendiée, puis reconstruite
: fin de l’activité. Le dernier sagard Vincent Viola vend la scierie à la SCI «Les chalets»
1994: la scierie devient site patrimoine et accueille ses premiers visiteurs
1996: les élèves du Lycée Professionnel de la Haute Moselotte restaurent la roue. Le lycée sera labellisé "Lycée des métiers de la filière Bois et de la Productique Mécanique, C.F.A. de la Transformation du Bois"
Saison estivale: du 1er juillet au 31 août tous les jours sauf le samedi: du 14 juillet au 19 août, ouvert le matin de 10h30 à 12h30 et l'après midi de 14h à 18h. Du 1er au 13 juillet et du 20 au 31 août, ouvert uniquement l'après midi de 14h à 18h.
Hors saison: des vacances de février aux vacances de Toussaint incluses, chaque vendredi de 14h à 18h.
Source: Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, (ISBN2-87692-093-X)
Présentation de l’orgue de l’église saint-Prix à Saulxures-sur-Moselotte, Pages 574 à 576
Jean-Marie Toussaint, 100 portraits d’hommes et de femmes qui réussissent en dehors des Vosges, Strasbourg, Les cahiers de la Liberté de l’est. Une réalisation des Éditions La Nuée Bleue, , 144p. (ISBN978-2-7165-0701-1)
La longue marche de Jean-Marie Cavada, né le 24 février 1940 à Épinal et qui a grandi à Saulxures-sur-Moselotte jusqu’en 1954 puis a rejoint le lycée de Saint-Dié (pp.16 à 21)
Le lundi de pentecôte, les Saulxurons étaient obligés d'aller à la procession à Remiremont en portant des branches de saules, d'où le rameau sur fond d'or, "de sinople" signifiant de couleur verte. Source: Le Blason de Saulxures-sur-Moselotte, Guide touristique & pratique Saulxures-sur-Moselotte, l'inattendu, édition 2017, p.25
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