Le Ménil ^Écouter est une commune française de moyenne montagne située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Il n'est pas rare qu'on la dénomme Le Ménil-Thillot pour la distinguer notamment de Ménil-de-Senones. Elle fait partie du Massif des Vosges.

Pour les articles homonymes, voir Mesnil.

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Le Ménil
L'église Saint-Blaise.
Blason
Administration
Pays	France
Région	Grand Est
Département	Vosges
Arrondissement	Épinal
Intercommunalité	Communauté de communes des Ballons des Hautes-Vosges
Maire Mandat	Jean-François Viry 2020-2026
Code postal	88160
Code commune	88302
Démographie
Gentilé	Guédons
Population municipale	1 026 hab. (2019 )
Densité	50 hab./km2
Géographie
Coordonnées	47° 54′ 29″ nord, 6° 47′ 01″ est
Altitude	530 m Min. 509 m Max. 1 106 m
Superficie	20,38 km2
Type	Commune rurale
Unité urbaine	Le Thillot (banlieue)
Aire d'attraction	Le Thillot (commune de la couronne)
Élections
Départementales	Canton du Thillot
Législatives	Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France Le Ménil Géolocalisation sur la carte : France Le Ménil Géolocalisation sur la carte : Vosges Le Ménil Géolocalisation sur la carte : Grand Est Le Ménil
Liens
Site web	Site officiel de la commune
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Ses habitants sont appelés les Guédons ^Écouter.

Géographie

Localisation

La commune se niche entre les vallées de la Moselle et de la Moselotte, là où le col du Ménil - ou col des Fenesses (621 m) permet un passage aisé entre Le Thillot et Cornimont. Les sommets environnants offrent de superbes points de vue comme la table d’orientation de la Tête des Champs et la Grande Roche. Point culminant : le Haut du Rouge-Gazon, appelé aussi Tête des Buttes (1 108 m) marquant la frontière avec la commune voisine de Ventron ; c'est également le sommet de la célèbre station de ski de Ventron[1].

C'est une des 188 communes[2] du Parc naturel régional des Ballons des Vosges.

Communes limitrophes du Ménil

Saulxures-sur-Moselotte	Cornimont	Ventron
Ramonchamp
Le Thillot	Fresse-sur-Moselle	Bussang

Géologie et Relief

Le village montagnard du Ménil se trouve à une altitude de 530 m dans un vallon faisant la liaison entre les hautes vallées de la Moselle et de la Moselotte. La vallée du Ménil débute donc au col du Ménil (621 m). L'essentiel du territoire est accidenté et montagneux avec un versant sud-est très ouvert avec la vallée des Granges, et un versant nord-ouest plus abrupt versant directement des sommets au village sur une pente directe. Sur ce dernier, la point culminant est la Tête du Midi à 956 m ; il est entouré au sud par le Haut des Poncés à 903 m et le col de la Flaconnière (812 m). Au nord de la commune et de cette même crête se trouve la Tête du Canard à 927 m.

Sur l'autre rive du Ménil se trouve la plus grande partie du territoire communal avec la haute vallée des Granges et, plus au nord et plus petite, celle du Travexin. Ces deux vallées sont séparées et entourées de nombreux sommets dont cinq dépassent les 1 000 mètres. Le sommet le plus proche du village et la plus bas est surmonté d'une antenne et se nomme la Rouauche à 729 m, plus haut on trouve la Tête des Renards à 875 m puis le Haut de la Lochère (limite avec Le Thillot) à 950 m. Plus loin sur la crête et au delà du col de Lochère (874 m) se trouve le Drube à 1 035 m (limite avec Fresse-sur-Moselle), le haut de cette crête sommital est finalement atteint à la Tête des Corbeaux à 1 094 m (limite avec Bussang).

Aux abords de la Tête des Corbeaux, on se trouve dans la partie supérieure de la haute vallée des Granges, vallée de la Kinsmuss qui coule sur 2,5 km entre 800 et 950 m d'altitude. Cette vallée supérieure est entourée par la Tête des Corbeaux, le col de Rochelotte (953 m), le Haut de Rochelotte à 1 003 m, le Haut de la Croix de l'Ermite à 1 065 m, le Haut du Rouge Gazon (Tête des Buttes) à 1 108 m et le Haut du Bonhomme à 1 065 m. Au nord du Haut du Bonhomme et de la Tête des Champs à 997 m on trouve la haute vallée du Travexin, assez élevée également, lequel s'écoule sur 2,5 km entre 700 et 1 000 m d'altitude, c'est la vallée supérieure la plus haute du Ménil.

C'est ici, sur le point culminant, que l'on trouve les deux pistes de ski côté Ménil de la station de Ventron. Elles partent du Haut du Rouge Gazon (Tête des Buttes) à 1 108 m et descendent du côté du Ménil jusqu'à 950 m.

Hydrographie

Le Ruisseau du Ménil[3] et ses cours supérieurs (ruisseau des Granges, et ruisseau de Travexin qui prend sa source au Haut du Rouge-Gazon[4]) irriguent le territoire communal[5].

Ces deux derniers cours supérieurs sont biensur alimentées par de nombreux torrents déversants des pentes alentour. De l'autre côté de la rive du Ménil, les pentes abruptes du versant nord (massif du Géhant) sont le lieu de naissance de six torrents dont deux tombent directement sur le village.

La commune dispose par ailleurs de nombreux points d'eau[6].

Les analyses de l'Agence régionale de santé, ayant fait ressortir que l'eau de la commune, bien que parfaitement potable, était trop agressive selon ses normes, la reconversion et réhabilitation de la station de traitement de l'eau des Fenesses a été engagée au cours du deuxième semestre 2014. Cette nouvelle installation est opérationnelle depuis mars 2015[7].

Climat

Situé dans le Massif des Vosges, le climat du Ménil est de type montagnard[8]^,[9].

Urbanisme

Typologie

Le Ménil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1]^,[10]^,[11]^,[12]. Elle appartient à l'unité urbaine du Thillot, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[13] et 15 256 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14]^,[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Thillot dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16]^,[17].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,6 %), prairies (16,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %), zones urbanisées (2,5 %)[18].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIII^e siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].

Toponymie

Le nom Du Mennil est attesté dès 1417. L'étymologie du nom actuel du village viendrait de mansionile[20], qui désignait en vieux français une « maison de paysan »[21].

Histoire

Le village fut longtemps un hameau rattaché au ban de Ramonchamp qui appartenait à la grande prévôté du chapitre de Remiremont. Cependant, dès 1733, Le Ménil possède son administration propre. L'église est construite entre 1733 et 1735 et reste annexe de Ramonchamp. Le Ménil prend son indépendance en 1735 en devenant une paroisse puis obtient le statut de commune sous la Révolution.

La mairie et les écoles, réunies dans le même bâtiment, ont été construites en 1864.

La commune a fait l'objet d'une citation, le 11 novembre 1948, en raison de son courage durant la Seconde Guerre mondiale[22].

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

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Budget et fiscalité 2015

En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[24] :

• total des produits de fonctionnement : 1 177 000 €, soit 1 018 € par habitant ;
• total des charges de fonctionnement : 905 000 €, soit 783 € par habitant ;
• total des ressources d’investissement : 978 000 €, soit 46 € par habitant ;
• total des emplois d’investissement : 414 000 €, soit 357 € par habitant ;
• endettement : 387 000 €, soit 334 € par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

• taxe d’habitation : 24,93 % ;
• taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,44 % ;
• taxe foncière sur les propriétés non bâties : 19,02 % ;
• taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
• cotisation foncière des entreprises : 19,58 %.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2019, la commune comptait 1 026 habitants[Note 3], en diminution de 7,57 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Du fait du déclin de l'industrie textile, présente sur la commune dès 1840[29] par le travail de fibres du chanvre puis du coton, l'activité de la commune s'est orientée vers le tourisme et dispose d'un syndicat d'initiative[30]. Le Ménil a aujourd'hui une capacité d'accueil touristique de plus de 1 000 lits.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Édifices et lieux religieux

• Église Saint-Blaise, construite en 1733 et remaniée au cours du XIX^e siècle :
  • l'orgue est de Jean-Nicolas Jeanpierre, transformé en 1871 par Henri Didier[31]^,[32]^,[33] ;
  • les vitraux de 1947 et le chemin de croix en bois de 1959 ont été réalisés par Les Ateliers Loire[34].
• Chapelle de Pitié, bombardée par l’artillerie alliée le 20 octobre 1944, reconstruite par l’abbé Cunat en 1948 avec l’argent des dommages de guerre[35]^,[36].
• La chapelle de la Tête des Champs, dite Notre-Dame-de-la-Salette[37]^,[38].
• Cimetière communal[39]^,[40].

Autres lieux

• Piste de karting couverte.
• Site d'escalade aménagé (sous la responsabilité des usagers)[41].
• Nombreux sentiers de randonnées pédestres entretenues par le Club vosgien, et balades en raquettes[42].
• Table d'orientation installée à la Tête des Champs[43].
• Pont Chaly ou pont Chalin sur le ruisseau des Granges.

Jumelages

Depuis 1985, sans échanges ni jumelage, des rencontres avec un groupe de gymnastes allemands sont organisées à la ferme aux Essieux [44].

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Héraldique

Blasonnement : Taillé: au 1er d'azur au sapin au naturel, au 2e de sinople à la quenouille de laine d'argent posée en barre ; au listel d'argent chargé de l'inscription "LE MENIL" de gueules, posé en barre et brochant sur la partition. Commentaires : Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Enseignement

• L'école maternelle, rue de l'église.
• L'école élémentaire Aimé Chevrier a le label École en poésie[45].
• Les chantiers de jeunes, projet pédagogique fédérateur. Les objectifs étaient de sensibiliser les jeunes à l’intérêt de la mise en valeur du site choisi, les rendre acteurs en les impliquant sur le volet aménagement, valoriser ce patrimoine [46]^,[47]

Personnes liées à la commune

• Blaise Bontems, fils d'un armurier, né au Ménil en 1814, automaticien à Paris.
• Clément Noël, petit-fils d'Aimé Chevrier, skieur alpin, champion olympique de slalom à Pékin en 2022.
• Claire Mougel, troisième aux championnats du monde de trail 2018[48].

Articles connexes

• Liste des communes des Vosges
• Pays de Remiremont et ses vallées

Pour approfondir

Bibliographie

• Archives communales du Ménil (1727-1968)
• Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
• Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
• Les moulins du Ménil, les activités d'antan
• Les calvaire du Ménil, service régional de l'inventaire et des richesses artistiques de la France. Inventaire réalisé par Francis Puton, publié dans « le Carillon de la Montagne », l’ancien bulletin paroissial du Ménil[49].
• Histoire du Ménil, par Jean-Aimé Morizot, historien local

Liens externes

• Ressources relatives à la géographie :
  • Insee (communes)
  • Ldh/EHESS/Cassini
• Ressource relative aux organisations :
  • SIREN
• Site officiel de la commune
• Site de l'office de tourisme du Thillot et de ses environs.
• Le Ménil sur le site de l'Institut géographique national (IGN).
• Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du Ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine.
• Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine.
• Système d’information géographique du Secrétariat général du CIV : Commune : Le Ménil.

Notes et références

Notes

Références

• Portail des communes de France
• Portail des Vosges
• Portail de la Seconde Guerre mondiale

На других языках

[en] Le Ménil