Thiéfosse Écouter est une commune du nord-est de la France, dans le département des Vosges et le canton de Saulxures-sur-Moselotte. Elle fait partie de la Communauté de communes des Hautes Vosges.
Thiéfosse | |
![]() Mairie et monument aux morts. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hautes Vosges |
Maire Mandat |
Stanislas Humbert 2020-2026 |
Code postal | 88290 |
Code commune | 88467 |
Démographie | |
Gentilé | Kédales |
Population municipale |
577 hab. (2019 ![]() |
Densité | 76 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 58′ 20″ nord, 6° 43′ 51″ est |
Altitude | 432 m Min. 419 m Max. 890 m |
Superficie | 7,62 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Vagney (banlieue) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de La Bresse |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Kédales Écouter.
La commune est située 6 km en aval de Saulxures dont elle partage l'adresse postale, à 41 km d'Épinal et 18 km de La Bresse.
Le village occupe une position très groupée au centre de la vallée et la forêt couvre 290 hectares. Les altitudes varient de 419 à 890 m. Il n'est pas aisé de rejoindre directement la vallée voisine de la Haute Moselle : le col de Xiard (786 m) n'est pas carrossable.
Près de ce col se trouvent des tourbières bien préservées car peu fréquentées. L'adret, moins pentu, arrosé par le ruisseau du Droit[1], a accueilli quelques fermes ; on peut rejoindre Basse-sur-le-Rupt par le col de la Burotte (791 m). D'autres fermes se sont implantées à l'ubac, le long du ruisseau de l'Envers.
C'est l'une des 188 communes[2] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Vagney | Basse-sur-le-Rupt | |
Vecoux | ![]() |
Saulxures-sur-Moselotte |
Rupt-sur-Moselle | Saulxures-sur-Moselotte |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselotte, le ruisseau des Charmes et le ruisseau du Droit de Thiefosse[3],[Carte 1].
La Moselotte prend sa source sur la commune de La Bresse, à 1 280 mètres d’altitude, entre Hohneck (1 363 mètres) et Kastelberg (1 350 mètres), à proximité des sources de la Vologne et de la Meurthe et de la Crête supérieure des Vosges. Elle se jette dans la Moselle au niveau de la commune de Saint-Étienne-lès-Remiremont[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Thiéfosse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vagney, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[8] et 13 190 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,4 %), prairies (24,6 %), zones urbanisées (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,9 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
Thiéfosse tire son nom de l'aspect encaissé de la vallée de la Moselotte à cet endroit (fosse), le premier élément étant sans doute le nom de personne germanique Theotharius. Première mention connue : Tierfosse (1433).
A priori inhabitée avant le VIIe siècle, la haute vallée de la Moselotte était empruntée pour relier les monastères de Remiremont et de Munster. Petit à petit, des colonies se fixèrent sur ce trajet. En 1656, le village prend le nom de Thiefot.
C'est en 1701 que la localité, déjà peuplée de 500 habitants, obtint sa première chapelle qui dépendait du curé de Vagney. En 1795, l'évêque constitutionnel de Saint-Dié érigea la chapelle en église paroissiale et nomma un curé. Un clocher fut ajouté en 1820. L'agrandissement à la taille actuelle fut effectué entre 1851 et 1854.
À la Révolution, le village resta dans le ban de Vagney[15]. Les habitants désireux de l'ériger en commune firent une pétition dès 1818 mais durent attendre une ordonnance du pour que la commune soit créée.
Thiéfosse connut sa plus forte expansion à la fin du XIXe siècle grâce à l'implantation en 1820 d'une usine textile dont l'activité cessa début 2005.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Eugène Grandemange | ||||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Marcel Amet | ||||
juin 1995 | 2003 | François Brunner | Démissionnaire en cours de mandat | |
octobre 2003 | En cours (au 18 février 2015) |
Stanislas Humbert | Menuisier |
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[16] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1836. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2019, la commune comptait 577 habitants[Note 2], en diminution de 5,25 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1836 | 1841 | 1846 | 1856 | 1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
703 | 663 | 680 | 790 | 706 | 596 | 659 | 690 | 724 |
1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
729 | 678 | 700 | 643 | 609 | 610 | 651 | 587 | 621 |
1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
638 | 597 | 592 | 568 | 584 | 610 | 643 | 602 | 592 |
2008 | 2013 | 2018 | 2019 | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
589 | 609 | 581 | 577 | - | - | - | - | - |
Depuis le , l'ADSL 2+ est actif grâce au NRA thiéfosse[21].
Depuis 2005, l'ancienne usine de textile n'est plus en activité. À la demande de la commune de Thiéfosse, l’EPF Lorraine, à la suite d'une série d’études, a acquis le site Victor-Perrin en 2007[22]. L'ancienne usine a été détruite en 2009 avec sa grande cheminée, pour laisser place à deux entreprises du travail du bois (charpente[23] et agencement). Un caviste et un négociant en bois silicifiés accompagné d'un tourneur sur pierre sont installés à Thiéfosse depuis plusieurs années. D'autres professionnels du bâtiment et de l'industrie sont présents dans la commune. En 2010 s'est ouvert un petit commerce de proximité, "Sucré Salé", faisant office de dépôt de pain, journaux et épicerie, ce dernier a fermé en 2012 faute de rentabilité. En 2015 a ouvert un magasin de fabrication de pâtes artisanales, elles se vendent sur le département entier.
Patrimoine religieux
Patrimoine naturel
![]() |
Blasonnement :
Écartelé : au premier de gueules à la divise ondée d'argent, à l'orgue de six tuyaux d'or brochant sur le tout, au deuxième d'or à la roue de moulin de sable, au troisième d'or au poisson d'azur posé en bande, au quatrième de gueules à la barre ondée d'argent accompagnée de deux sapins du même.
Commentaires : L'eau est omniprésente sur ce blason, par la barre ondée figurant les gorges de la Moselotte, le poisson qu'on y pêche et la roue dentée de l’industrie textile. Le premier quartier porte des orgues à eau[33]. |