Thennes est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Thennes | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Montdidier |
Intercommunalité | CC Avre Luce Noye |
Maire Mandat |
Philippe Marotte 2020-2026 |
Code postal | 80110 |
Code commune | 80751 |
Démographie | |
Population municipale |
580 hab. (2019 ![]() |
Densité | 73 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 48′ 41″ nord, 2° 28′ 17″ est |
Altitude | Min. 32 m Max. 110 m |
Superficie | 8 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Moreuil |
Législatives | 4e circonscription de la Somme |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://mairie.thennes.pagesperso-orange.fr/ |
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À une quinzaine de kilomètres au sud-est d'Amiens, Thennes est située aux confins du Santerre et de l'Amiénois, au confluent de l'Avre et de la Luce.
Le village est tangenté, au niveau routier, par l'ex-route nationale 334 (actuelle RD 934) Amiens - Noyon, et traversé par l'ex-route nationale 35 (actuelle RD 935), qui relie Amiens à Montdidier, situé à 22 km.
Thézy-Glimont | Berteaucourt-les-Thennes | Domart-sur-la-Luce |
Hailles | ![]() |
Domart-sur-la-Luce et Démuin |
Castel village de Moreuil | Moreuil | Villers-aux-Érables |
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 60, Davenescourt - Moreuil - Amiens[1].
Le hameau du Bosquet du Hêtre est excentré du village. Il jouxte le tissu aggloméré de Moreuil et sa zone d'activité. Il ne comprend que quelques habitations[2].
L'altitude de la commune varie de 31 m, au fond de la vallée de l’Avre, à l’extrémité nord-ouest de la commune, et 111 m, au chêne Courteau, en limite communale sud-est. Quatre vallées sèches convergent vers la vallée de la Luce[3]. Du point culminant, le plateau s'abaisse en pente douce de tous les côtés vers l'Avre et la Luce
La couche de terre végétale est en général peu épaisse. Sous cette couche on trouve :
Les trois cinquièmes du territoire forment un terrain très perméable[réf. nécessaire].
Le territoire est limité au nord et au nord-ouest par la Luce, à l'ouest par l'Avre, dont le confluent est situé dans la commune. Elles appartiennent au bassin versant de la Somme et se jettent dans la Manche.
Le lit majeur de l'Avre est occupé par de nombreux plans d’eau et des étangs, situés dans des propriétés privées[3].
La commune compte une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1, celle des marais de l’Avre entre Moreuil et Thennes, qui intègre 2 secteurs particulièrement riches et encore peu artificialisés de la vallée tourbeuse de l’Avre et comprend des milieux très diversifiés dont beaucoup d’étangs plus ou moins couverts de végétation aquatique, des prairies humides, des roselières, un bas-marais alcalin, mégaphotbiaies, caricaies, et des marais boisés, qui sont des structures rares dans la région. La flore présente dans le site compte des espèces rares comme le Thelyptéride des marais (Thelypteris palustris). En ce qui concerne la faune, on peut noter la présence de l’Agrion délicat (Ceriagrion tenellum) et le Râle d'eau (Rallus aquaticus), un oiseau des milieux humides[4].
Une seconde ZNIEFF, de type II, celle-là, concerne la vallée de l’Avre (entre Guerbigny et Cagny), des Trois Doms (entre Montdidier et Hargicourt) et la confluence avec la Noye et est constituée composée de nombreux milieux dont des forêts et fourrés alluviaux ou très humides (20 %), des peupleraies plantées (10 %), des groupements à reine des près (10 %) et des lacs, étangs et mares d’eau douce (10 %).
Le lit majeur des rivières et certains coteaux où se maintiennent des pelouses calcicoles et des fourrés en mosaïque et parfois une partie du plateau composent cette zone naturelle constituée de complexes de marais tourbeux associés aux coteaux boisés ou pelousaires. L'exploitation de la tourbe a cessé et a permis la création de nombreux étangs. On trouve dans cette ZNIEFF des herbiers flottants du Lemnion gibbae et des herbiers pionniers à Characées ainsi que certains groupes végétaux tel que les junipéraies sur pelouses calcaires subatlantiques, la renoncule langue (Ranunculus lingua) ou le rubanier nain. On y trouve des oiseaux nicheurs, tels que le blongios nain (Ixobrychus minutus)[5].
Selon les données du recensement de 2014, la commune comptait alors 175 résidences principales, ainsi que 2 résidences secondaires et le nombre important de 15 logements vacants, contre respectivement 164, 0 et 14 lors du recensement de 2009. L'habitat est essentiellement individuel, avec 186 maisons contre 6 appartements en 2014[6]. Les logements sont de taille importante, avec 63,4 % des résidences principales de cinq pièces et plus[7]. Par contre, les appartements sont significativement plus petits, avec en moyenne 3,5 pièces par résidence principale contre 5,1 pièces en moyenne pour les maisons[8].
Compte tenu des destructions de la Première Guerre mondiale, le nombre de logements très anciens est faible, avec 6,5 % des résidences principales construit avant 1919. 15,3 % datent de l'époque de la Reconstruction ou de la Seconde Guerre mondiale. 2,6 % ont été construits entre 1971 et 1990, 17,6 % de 1991 à 2005, et 21,2 % de 2006 à 2011[9], ce qui représente un parc de logement plutôt globalement récent et généralement doté des éléments de confort[10].
Thennes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,2 %), zones urbanisées (7,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), eaux continentales[Note 3] (4,3 %), zones humides intérieures (3,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %), forêts (0,1 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
Thennes autrefois Tanes (1128) peut-être à cause des tanneries qui y étaient établies. Elle est connue successivement sous les noms de : Tanetae, Thennetum, Thanedis, Thanes (1247-1318), Thannes-Thennes (1507), Tranes (1648), Thannes puis Thennes[18].
L'histoire de Thennes est très étroitement liée à celle de Berteaucourt-les-Thennes. En effet, Berteaucourt a toujours dépendu de la paroisse de Thennes, et de l'église qu'elles se partagent, sous le vocable de Saint Jean-Baptiste pour Berteaucourt et de Saint Quentin pour Thennes.
Le lieu était occupé à la préhistoire, puisque les fouilles archéologiques menées entre 1984 et 1987 dans les carrières de gravier ont livré plusieurs centaines d'armatures de flèche en silex taillé[19].
La terre de Thennes appartenait depuis 780 à l'abbaye de Corbie en tant que villae sous le nom de Tanedas[20]. Au Xe siècle, il y avait à Thennes de ces religieux qui y nommaient le maire et faisaient extraire la tourbe.
Elle passe ensuite à titre de fief aux seigneurs de Boves, pour revenir au XIIIe siècle aux religieux de Corbie[18]. En 1247, Le seigneur de Boves vend aux religieux de Corbie son fief nommé dans l'acte Pont de Thanes[21].
À citer parmi les fiefs :
En 1589, pendant les guerres de Religion, le château fut pris par le capitaine ligueur Lefort.
Thennes eut sans doute à souffrir des guerres avec l'Espagne au XVIIe siècle, surtout à l'époque du siège de Corbie en 1636, pendant la guerre de Trente Ans. À cette date, quelques bateliers de Hailles, de Thennes et de Castel incendièrent les approvisionnements que les Espagnols destinaient à la place de Corbie. Louis XIII alors à Démuin, les exempta de taille eux et leurs descendants.
Avant la Révolution française de 1789, Thennes' faisait partie de la prévôté, du bailliage et de l'élection de Montdidier jusqu'en 1749[18].
Après 1749 :
La fusion de Berteaucourt-lès-Thennes et de Thennes a été envisagée pendant le Directoire[22].
À la fin de l'épopée napoléonienne, Thennes voit les Cosaques en 1814-1815.
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, le village subit l'invasion allemande. Le village est très éprouvé lors de la bataille d'Amiens, les Prussiens ayant livré combat à Mézières-en-Santerre (6 km) et à Cachy (4 km). Sur 22 jeunes gens de Thennes qui combattent cette année-là, deux périssent.
Pendant la Première Guerre mondiale, le village était à proximité de la ligne de front, notamment lors de la bataille de la Somme[23],[24].
Une ligne de chemin de fer militaire à voie étroite du système Péchot est aménagée par l'Armée à travers le village pour alimenter le front. Elle existait encore en 1920 et servait notamment pour les besoins de la reconstruction.
L'attaque allemande de l'offensive du Printemps du sur le front Saint-Quentin - La Fère avait réussi à créer une poche de 80 km de profondeur dans le front anglo-français. Celui-ci était totalement rompu entre les rivières Avre et Luce. Le , général Foch, commandant en chef des troupes alliées, envoya des renforts et chargea la 1re armée française du général Debeney d’étendre son front lors de la Bataille d'Amiens et de maintenir à tout prix la liaison avec l'armée anglaise du général Gough qui reculait vers Villers-Bretonneux et Amiens. L'ordre fut donc donné aux français de résister jusqu'à la mort sur le plateau du Santerre[25],[26].
Le général canadien John Edward Bernard Seely, ancien ministre canadien de la guerre, avait son poste de commandement à Berteaucourt-les-Thennes en . Le , les troupes françaises parties de Thennes et de Berteaucourt-les-Thennes, qui ne sont plus que des ruines, contre-attaquèrent en direction de Villers-aux-Érables.
À la fin de la guerre, le village, dont toutes les constructions ont été touchées, est largement détruit[27]. Il a été décoré de la croix de guerre 1914-1918 le [28].
La reconstruction du village et de celui de Berteaucourt-lès-Thennes a été réalisée dans les années 1920[2].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.
Elle fait partie depuis 1793 du canton de Moreuil[29], qui a été modifié et agrandi dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France.
La commune était membre de la communauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM) par arrêté préfectoral du .
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d'Avre, Luce et Moreuil[30], la préfète dévoile en son projet qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[31],[32]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[33] et de la commission départementale de coopération intercommunale en [34] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du [35], qui prend effet le .
La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1840 | Pierre Antoine Gaffet | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
2001 | 2007 | Dominique Duval | Démissionnaire | |
23 novembre 2007[37] | En cours (au 30 mai 2020) |
Philippe Marotte | Retraité de la fonction publique Vice-président de la CCALM (2014 → 2016) Vice-président de la CCALN (2017 → 2020) Réélu pour le mandat 2020-2026[38] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].
En 2019, la commune comptait 580 habitants[Note 4], en augmentation de 23,4 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
247 | 204 | 244 | 323 | 410 | 410 | 455 | 496 | 511 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
492 | 510 | 503 | 501 | 507 | 506 | 506 | 483 | 439 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
396 | 412 | 403 | 213 | 252 | 191 | 213 | 213 | 208 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
195 | 218 | 256 | 298 | 338 | 355 | 422 | 432 | 469 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
563 | 580 | - | - | - | - | - | - | - |
L'école de Thennes comporte deux classes et scolarise 51 élèves pour l'année scolaire 2016-2017[42].
Cette école fait partie du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de la Luce qui comprend également les écoles de Démuin, Domart-sur-la-Luce et Berteaucourt-lès-Thennes. En 2014, deux classes du RPI étaient localisées à Thennes[43]. Les villages associés d'Ignaucourt, Hangard et Aubercourt ne disposent pas de classe sur leur territoire.
L'école est gérée par un syndicat intercommunal scolaire dont le siège est situé à Démuin.
Une garderie à Domart accueille les écoliers des sept villages constituant le RPI[44].
L'enseignement secondaire est assuré par le collège Jean-Moulin de Moreuil et les lycées à Montdidier ou Amiens[43].
La commune compte notamment sa mairie, une salle polyvalente pour 220 personnes debout, un plateau d’évolution sportif (terrain de football, de handball, de basket et de volley-ball) ainsi qu'une déchetterie intercommunale[43].
Thennes forme avec Berteaucourt-les-Thennes une paroisse catholique. L'église Saint-Quentin de Thennes étant la même que celle de Berteaucourt-les-Thennes (Saint-Jean-Baptiste).
Thennes est un village essentiellement rural dont l'activité est agricole, avec également la présence en 2014 de quelques artisans.
Le recensement agricole de 2010 montre une surface agricole utilisée de 415 ha, soit seulement 51 % de la surface communale, et un fort regroupement des exploitations agricoles, puisque leur nombre baisse de 8 en 1988 et 2000, à 4 en 2010. Sur la même période, la surface agricole utilisée reste stable à 415 hectares en 1988 et 2010, mais avec un pic à 520 ha en 2000[45].
![]() |
Blason | D'or au tau de gueules entrelacé avec une lettre H de sinople. |
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Détails | Le blason est apparu lors de la reconstruction de la mairie-école après la Première Guerre mondiale[47]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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