La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no60, Davenescourt - Moreuil - Amiens)[1].
Sol
Le sol est tourbeux dans la vallée, formé d'humus ou silico-calcaire selon les endroits[2].
Hydrographie
L'Avre, orthographiée Havre en 1808, forme la limite nord du territoire. En 1899, elle est considérée comme navigable à partir de Moreuil[2].
La nappe phréatique n'est pas très profonde. En 1899, chaque foyer disposait de son puits, parfois muni d'une pompe.
Urbanisme
Typologie
Hailles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,5% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (57,5%), forêts (27,3%), zones urbanisées (6,9%), zones humides intérieures (4,2%), eaux continentales[Note 3] (4,1%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
La forme latinisée de Alleium est relevée en 1142 pour donner Halla en 1198 et Hailles en 1242, d'après Pierre de Jumelles. Le sceau de Jean de Castel, en 1361, porte lui aussi cette orthographe[10],[11].
Hailles, haies en picard, vient donc probablement de haie.
Au début, le village s'est appelé Hailles, ensuite Heilles pour revenir enfin à Hailles[2].
Histoire
Le monument aux morts.
Des silex taillés et des poteries romaines ont été trouvées sur le territoire communal[2].
Une épée datant du temps des croisades a été découverte au mont Saint-Domice en 1870. Elle serait au musée de Picardie[2].
En 1261, Jean, abbé de Saint-Acheul, devient acquéreur d'un fief[2].
En 1345, Jean de Castel, habitant de Hailles, donne des biens à l'église de Berny[2].
Guillaume de Caurel était seigneur du village en 1557. Un lieudit porte encore son nom[2].
Un dénombrement des terres de Boves de 1692, relatif à un droit de pêche, nous apprend qu'un pont existait déjà à cette époque[2].
Durant la guerre franco-allemande de 1870, des francs-tireurs, cachés derrière le village tirèrent 60 coups de feu sur un officier prussien qui ne fut pas atteint. Les Allemands menacèrent d'incendier le village[2].
A la fin du XIXesiècle, on notait que les sources, dans la vallée ou dans les prairie, freinent la gelée de l'eau en hiver, attirant ainsi le gibier d'eau, ce qui favorise la chasse[2].
Une rue de Hailles en mai 1918.
Durant la Première Guerre mondiale, le village, situé en 1918 sur la ligne de front, a été entièrement détruit, et notamment le château, l’église, la majeure partie des maisons ainsi que le bois Sénécat, mitraillés et cible privilégiée de tirs de canons, ont disparu[12],[13].
Le village s'est retrouvé en première ligne, lors de la tentative de prise d’Amiens, du au [13].
La conquête du bois Sénécat représentait un intérêt stratégique de première importance et a donné lieu à de violents combats. En trois semaines, près de 115 000 coups de canon de 75 sont tirés[14].
La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [15]: «Située en 1918 sur la ligne de bataille, a été l'objet de nombreux bombardements qui l'ont entièrement détruite. A toujours montré dans les épreuves un calme et une dignité incomparable en attendant l'heure de la Victoire[16]».
La reconstruction du village est menée entre 1920 et 1930[16].
Articles détaillés: Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
Politique et administration
Mairie.
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouvait de 1793 à 2016 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Elle est rattachée depuis le à l'arrondissement de Montdidier[17].
Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie de 1801 à 1880 du canton de Sains, année où son chef lieu a été transféré et où le canton devint celui de Boves[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Moreuil.
Intercommunalité
La commune était membre de la communauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM) par arrêté préfectoral du .
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d'Avre, Luce et Moreuil[19], la préfète dévoile en son projet qui prévoit la «des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[20],[21]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[22] et de la commission départementale de coopération intercommunale en [23] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du [24], qui prend effet le .
La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 429 habitants[Note 4], en augmentation de 0,7% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
244
300
322
356
368
372
405
470
460
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
420
416
389
373
372
369
325
336
323
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
268
252
253
152
181
183
201
214
209
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
226
236
219
263
319
332
384
429
418
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
429
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Pour la scolarité primaire, la commune est associée avec celle de Thézy-Glimont, dans le cadre d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI). Du CE1 au CM2, à la rentrée 2014, les élèves sont accueillis à Hailles.
Manifestations culturelles et festivités
L'amicale des Anciens élèves organise une réderie (brocante, vide-grenier) en septembre[31].
Le premier weekend d'août a lieu la fête communale.
Fête foraine (autos tamponneuses, petit manège, tir à la carabine, pêche aux canards, machine à sous, stand de friandises), feu d'artifice le dimanche soir, repas les soirs de fête: samedi dimanche et lundi.
Culture locale et patrimoine
Église de Hailles.Hailles avant la moisson.
Lieux et monuments
Église Saint-Vast[32], reconstruite en 1923 après les destructions de la Première Guerre mondiale[33].
Le château de Hailles en mai 1918, après les bombardements allemands.
Château de Hailles, construit tout en pierre au XVIIIesiècle, à proximité de l'église, par la famille de Herte, détruit en 1918, sauf l'aile ouest, subsistante.
Le marais communal, situé au cœur de la vallée de l’Avre, un peu en aval de la confluence avec son affluent principal, la Noye, est constitué d’un plan d’eau principal assez peu profond et envasé, entouré de quelques pièces d’eau d’étendues beaucoup plus modestes avec des boisements de fourrés de Saules cendrés, qui ont tendance à miter les roselières. L'ensemble fait l'objet d'un contrat Natura 2000 afin de protéger:
Herbier aquatique à Utriculaire commune, banquette d’atterrissement à Souchet brun, phragmitaie tourbeuse à Fougère des marais et/ou Petite Massette;
Carte spéciale des régions dévastées: 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Bibliographie
Élie Chamard, La prise du bois de Sénécat par le 77ed'infanterie le 18 avril 1918, Cholet, Éditions Freulon, (ASINB0018GKTMO)
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 1, 1867-1878, Archives départementales, Amiens
«Hailles - Un havre de paix dynamique en pleine nature: Notre série sur les petites communes se poursuit avec Hailles. Le village était en première ligne pendant la Grande Guerre. Presque entièrement détruit, il aura fallu ensuite 10 ans pour le reconstruire», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, «Haute-Somme: La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents: La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits», Le Courrier picard, (lire en ligne).
Carlos Da Silva, «Intercommunalité - Moreuil accepte l’idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand: Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l’idée d’un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye», Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
«Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI», Décideurs en région, (lire en ligne).
«Ce Picard est-il le tueur de Perpignan?», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Maire de 1995 à 2014, Jacques Van Oostende se souvient pour sa part d’une famille « nombreuse et très modeste », qui vivait dans une « vielle baraque » à la sortie du village.».
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