Ignaucourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Ignaucourt | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Montdidier |
Intercommunalité | CC Avre Luce Noye |
Maire Mandat |
Pascal Berthe 2020-2026 |
Code postal | 80800 |
Code commune | 80449 |
Démographie | |
Gentilé | Ignaucourtois |
Population municipale |
69 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 49′ 36″ nord, 2° 34′ 28″ est |
Altitude | Min. 46 m Max. 99 m |
Superficie | 4,19 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Moreuil |
Législatives | 4e circonscription de la Somme |
Localisation | |
modifier ![]() |
À dix kilomètres de Moreuil, vingt-trois de Montdidier et vingt-quatre d'Amiens, le village est situé dans la vallée de la Luce, à deux kilomètres de la source.
![]() |
Aubercourt | Marcelcave | Wiencourt-l'Équipée | ![]() |
Démuin | N | Cayeux-en-Santerre | ||
O Ignaucourt E | ||||
S | ||||
Beaucourt-en-Santerre |
Dans la vallée de la Luce, le sol est tourbeux. La faible quantité de tourbe n'a pas vraiment permis son exploitation. Sur le plateau, le limon éolien datant de l'Éocène domine tandis que dans les vallées du Blamont et des Berlandins, la craie marneuse affleure au-dessus de la craie blanche et du calcaire à silex[1].
La commune est limitée au nord par la Luce, affluent droit de l'Avre, donc un sous-affluent de la Somme.
La rivière Margot prend ici sa source dans les prés du château et va rejoindre la Luce à Démuin[1].
Une nappe phréatique, située en 1899 entre 5 et 25 m de profondeur, alimentait à l'époque les puits communaux[1].
Ignaucourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %), zones urbanisées (0,6 %), forêts (0,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Iwencourt en 1225 (Geoffroy, évêque d’Amiens, Cartulaire de Fouilloy); Ynocourt en 1235; Ynaucort, 1261. (Cart. de Fouilloy); Ynaucourt en 1266 (Accord entre la commune et l’abbaye de Corbie); Inaucort en 1281 (Official d’Amiens. Cart. de Fouilloy); Ignaucourt en 1482. (Dénombrement de la terre de Démuin, M. de Beauvillé); Ignocourt en 1584 (Epitaphe); Inaucourt en 1579 (Ortelius); Inancourt en 1638 (Tassin); Yancourt / Ygnancourt en 1648. (Pouillé); Ignocourt en 1696. (Etat des armoiries); Ignacour en 1710 (De Fer.); Ignancourt en 1836 (Etat-major); Ygnaucourt, sans date (Ordo.)[9].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -court au sens ancien de « cour de ferme > ferme > domaine rural > village ». Cet appellatif est issu du bas latin curtis ou plutôt du gallo-roman *CORTE (> ancien français cort, curt > français cour), qui désigne enclos autour d'une habitation, une cour de ferme, une ferme, un domaine rural[10],[11] et qui a été utilisé par les Germains, notamment les Francs, à l'époque de leur installation en Gaule antérieurement à -ville. Il témoigne effectivement d'un processus de romanisation, puisqu'il traduit le germanique hof, -en (autrement graphié -hov, -en) « cour, cour de ferme, ferme » (voir Bettencourt / Bettenhoven).
Le premier élément Ignau- représente sans doute un anthroponyme germanique selon le cas général[11],[12].
Albert Dauzat hésite à reconnaître le nom de personne roman d'origine germanique Isnel (donné sous sa forme latinisée Isnellus par Marie-Thérèse Morlet) qu'il identifie dans Isneauville (Seine-Maritime,Isnelvilla 1145)[13], hypothèse reprise par François de Beaurepaire qui ajoute Igneauville ((Seine-Maritime, [H]isnelvilla vers 1040)[14]. Cependant, ni l'un, ni l'autre ne cite de formes anciennes, signe qu'ils n'en connaissent pas, or elles sont incompatibles avec cette explication, en outre, Isnel[lus] ne semble pas attesté ailleurs qu'en Normandie et comme adjectif isnel « rapide », tout comme dans les textes normands ou anglo-normands, ce qui exclut une origine franque, mais bien plutôt anglo-saxonne ou anglo-scandinave cf. vieil anglais snell « rapide »[15].
C'est pourquoi Ernest Nègre écarte cette explication et propose d’identifier dans Ignau- le nom de personne germanique *Ivonus, non attesté, mais connu par la forme Ivona citée par Marie-Thérèse Morlet[12]. En réalité, il s'agit plus précisément du cas régime d’Ivo qui a donné Yvon, alors que le cas sujet a donné Yves, les noms de personnes inclus dans les toponymes en -court étant au cas régime pour l'essentiel.
Le village perdra trois de ses enfants pendant la Première Guerre mondiale. Leur nom figure sur une plaque commémorative dans la mairie.
À la fin de la guerre, le village, considéré comme totalement détruit[16], a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [17].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Moreuil[18], qui a été modifié et agrandi dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France.
La commune était membre de la communauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM) par arrêté préfectoral du .
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil[19], la préfète dévoile en son projet qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[20],[21]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[22] et de la commission départementale de coopération intercommunale en [23] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du [24], qui prend effet le .
La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
en cours en 1914 | Albert Paul Amédée Cailleux[Note 3] | Médecin | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1988 | ? | Louis Dumont | DVD | |
mars 2001 | mai 2020 | Alain Leclercq[26],[27] | ||
mai 2020[28] | En cours (au 26 mai 2020) |
Pascal Berthe |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2019, la commune comptait 69 habitants[Note 4], en diminution de 20,69 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
197 | 220 | 207 | 199 | 201 | 223 | 207 | 222 | 220 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
222 | 223 | 227 | 215 | 218 | 214 | 204 | 214 | 191 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
171 | 144 | 114 | 91 | 114 | 97 | 100 | 108 | 97 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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82 | 79 | 81 | 64 | 63 | 82 | 80 | 77 | 91 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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80 | 69 | - | - | - | - | - | - | - |
En 1710, on compte 30 feux à Ignaucourt[réf. nécessaire].
Le village fait partie du regroupement pédagogique intercommunal de la Luce qui comprend les écoles de Thennes, Domart-sur-la-Luce et Berteaucourt-lès-Thennes. Les villages associés de Hangard et Aubercourt ne disposent pas de classe sur leur territoire.
Le regroupement est géré par un syndicat intercommunal scolaire dont le siège est situé à Démuin.
Une garderie à Domart-sur-la-Luce accueille les écoliers des sept villages constituant le RPI[32].
Paul Gillon (Paris, 1926- Amiens, 2011), dessinateur et scénariste de bandes dessinées, a vécu à Ignaucourt[37].
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