Sorgues (dite aussi Sorgues-sur-l'Ouvèze) est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Sorgues | |
![]() Ancien hôtel de ville de Sorgues. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Avignon |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Les Sorgues du Comtat |
Maire Mandat |
Thierry Lagneau 2020-2026 |
Code postal | 84700 |
Code commune | 84129 |
Démographie | |
Gentilé | Sorguaises, Sorguais |
Population municipale |
18 893 hab. (2019 ![]() |
Densité | 566 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 00′ 33″ nord, 4° 52′ 24″ est |
Altitude | 30 m Min. 14 m Max. 114 m |
Superficie | 33,4 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Avignon (banlieue) |
Aire d'attraction | Avignon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sorgues (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | sorgues.fr |
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Ses habitants sont appelés les Sorguais et les Sorguaises.
Châteauneuf-du-Pape Roquemaure |
Bédarrides | Bédarrides |
Sauveterre | ![]() |
Entraigues-sur-la-Sorgue |
Villeneuve-lès-Avignon Avignon | Le Pontet | Vedène |
Commune située au confluent de l'Ouvèze et du Rhône et constituée essentiellement d'une large plaine bénéficiant d'une bonne irrigation.
Elle est bordée à l'est par deux collines : la Montagne (113 m) et la Sève (90 m).
La ville est bordée à l'est par l'autoroute A7 avec un échangeur au niveau du centre commercial Avignon Nord. Elle bénéficie également de la desserte par les routes départementales D 6 et D 17, prolongée par la D 907 (rocade Ouest). Cette dernière est la déviation de la N7 qui traversait la ville, bordée de platanes.
Sorgues compte une gare SNCF, lignes Avignon-Orange et Avignon-Carpentras (depuis le 25 avril 2015), desservie par les TER[1].
Depuis début avril 2011, quatre lignes de bus sont à disposition des usagers sorguais et une ligne de bus scolaire[2], reliant les différents quartiers, la gare et le Centre commercial Avignon Nord au centre-ville.
Tout le département est en zone de sismicité modérée sauf le canton Pertuis et les communes d'Auribeau, Bonnieux, Buoux, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cucuron, Lauris, Lourmarin, Puget, Puyvert, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Sivergues, Vaugines et Villelaure qui sont en zone sismicité moyenne. Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[4],[5].
La commune de Sorgues est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Elle est ainsi soumise à un rythme à quatre temps :
Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux à de rares exceptions près, notamment l'hiver 1956 . Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare[6].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2 | 3 | 6 | 8 | 12 | 15 | 18 | 18 | 14 | 11 | 6 | 3 | 9,6 |
Température moyenne (°C) | 6 | 7,5 | 11 | 13 | 17,5 | 21 | 24 | 24 | 19,5 | 15,5 | 8,5 | 7,5 | 14,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 10 | 12 | 16 | 18 | 23 | 27 | 30 | 30 | 25 | 20 | 13 | 10 | 19,75 |
dont pluie (mm) | 36,5 | 23,3 | 24,9 | 47,5 | 45,6 | 25,4 | 20,9 | 29,1 | 89,8 | 59,6 | 52,8 | 34 | 495,4 |
Selon Météo-France, le nombre par an de jours de pluies supérieures à 2,5 litres par mètre carré est de 45 et la quantité d'eau, pluie et neige confondues, est de 660 litres par mètre carré. Les températures moyennes oscillent entre 0 et 30 °C selon la saison. Le record de température depuis l'existence de la station de l'INRA est de 40,5 °C lors de la canicule européenne de 2003 le 5 août (et 39,8 °C le ) et −12,8 °C le . Les relevés météorologiques ont lieu à l'Agroparc d'Avignon.
Vaucluse | moyenne nationale | |
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Ensoleillement | 2 800 h/an | 1 973 h/an |
Pluie | 700 mm/an (sur 80 jours) | 770 mm/an |
Vent | 110 j/an essentiellement du Mistral | |
Le vent principal est le mistral, dont la vitesse peut aller au-delà des 110 km/h. Il souffle entre 120 et 160 jours par an, avec une vitesse de 90 km/h par rafale en moyenne[7]. Le tableau suivant indique les différentes vitesses du mistral enregistrées par les stations d'Orange et Carpentras-Serres dans le sud de la vallée du Rhône et sa fréquence au cours de l'année 2006. La normale correspond à la moyenne des 53 dernières années pour les relevés météorologiques d'Orange et à celle des 42 dernières pour Carpentras[8].
Légende : « = » : idem à la normale ; « + » : supérieur à la normale ; « - » : inférieur à la normale.
Jan. | Fev. | Mar. | Avr. | Mai. | Jui. | Juil. | Aoû. | Sept. | Oct. | Nov. | Dec. | |
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Vitesse maximale relevée sur le mois | 106 km/h | 127 km/h | 119 km/h | 97 km/h | 94 km/h | 144 km/h | 90 km/h | 90 km/h | 90 km/h | 87 km/h | 91 km/h | 118 km/h |
Tendance : jours avec une vitesse > 16 m/s (58 km/h) |
-- | +++ | --- | ++++ | ++++ | = | = | ++++ | + | --- | = | ++ |
Le nom provençal de Sorgues est Sòrgas (prononcé Sòrgo). Ce nom vient de la rivière Sorgue qui rejoint l'Ouvèze à peu de distance. En provençal, sorga, du latin surgere, « surgir, apparaître », désigne une source importante ou une résurgence donnant naissance à une rivière[9].
Le nom français officiel de la commune, défini par le Code officiel géographique de l'INSEE, est Sorgues.
Lors des travaux sur le territoire de la commune, les fouilles de sauvetages ont permis de vérifier que ce site fut occupé dès le Néolithique. Les stations des Ferrailles et de Saint-Martin ont livré des traces de foyers, poteries, outils lithiques, lames, perçoirs, pointes de flèches[10].
Mais le plus important site préhistorique se trouve au Mourre de Sève, sur la route d'Entraigues, et date de l'époque d'Hallstatt, au premier Âge du Fer. Son occupation eut lieu entre le VIe et le IIe siècle avant notre ère. Les fouilles ont mis au jour des vestiges prouvant des relations commerciales avec les Phocéens de Massalia, en particulier des amphores massaliotes à pâte micacée, une coupe attique et des pièces de céramiques décorées[10].
La cause de l'abandon de ce site fut la bataille de Vindalium, qui en 121 av. J.-C. opposa le consul Domitius Ahenobarbus, et ses légions, aux Arvernes de Bituit et aux Allobroges de Teutomalius. Les Celtes furent vaincus et la petite cité de Vindalion détruite[10].
L'Itinéraire d'Antonin note sur la Via Agrippa, entre Avignon et Orange, un relai désigné sous le vocable de Cypresseta qui vient de Cypris « la Chypriote », surnom d'Aphrodrite (Vénus romaine), port ionien sur le Rhône ; son emplacement se trouvait au lieu-dit la Traille, au confluent du Rhône et de l'Ouvèze, où ont été dégagées, lors de fouilles, des substructions, des urnes et des amphores[10].
Dans la seconde moitié du XIe siècle, un pont de pierre fut construit en remplacement d'un vétuste pont de bois. Désormais la cité, dès 1063, prit le nom de Pons Sorgie, Pons-de-Sorgo en provençal et Pont-de-Sorgue en français. Le comte de Toulouse, suzerain du comté de Provence, fit ériger un castrum pour défendre ce passage[11]. Lors de la transaction de 1125, entre Alphonse Jourdain, comte de Toulouse et de Provence et Raimond Bérenger Ier, fils du comte de Barcelone et comte de Forcalquier, pour le partage de la Provence, le castrum fut laissé dans l'indivision[12].
Du Xe siècle à la fin du XIIe siècle, l’église Saint-Martin-de-Gigognan (détruite dans les années 1990) appartenait à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon qui en percevait les revenus[13].
Raymond V de Toulouse y créa un Hôtel des monnaies[11].
Au mois d'avril 1212, Raymond VI convint que le consulat de Sorgues serait désormais sous la dépendance de celui d'Avignon qui devrait désigner trois consuls parmi les co-seigneurs et notables de la cité[12]. Les fortifications défendant la ville furent abattues sur ordre de Louis IX, en 1226[14]. Et cette même année, avant d'essayer de contraindre Avignon, cité fidèle au comte de Toulouse, le légat pontifical ordonna aux Sorguais et à Nicolas de Corbie, l'évêque d'Avignon de mettre à bas la forteresse du comte de Toulouse[12].
Passé en 1274 sous le contrôle de la papauté, les papes se réservèrent le droit de nommer gouverneur, capitaine et viguier. Seule la communauté sorguaise nommait ses consuls chaque année[12]. La cité, compte tenu de son importance stratégique qui en faisait l'avant-poste d'Avignon, ne fut jamais inféodée[11].
Jean XXII fit édifier, en 1317, le premier palais pontifical sur les bases de l'ancien castrum[14]. En 1322, l'abbé de Cluny rétrocéda à la papauté ses droits sur l'église paroissiale. En 1354, l'Hôtel des monnaies installé à l'intérieur du palais pontifical cessa d'émettre pour être transféré à Avignon[11]. En 1364, Urbain V fit apporter plus de commodités au palais et en fit sa résidence d'été[12].
En 1562, le baron des Adrets prend le château du Pont de Sorgues. La ville est défendue par une garnison italienne, mais est presque entièrement brûlée.
Le , le palais pontifical, défendu par une garnison italienne[11], fut brûlé par le baron des Adrets, qui ruina aussi le couvent des célestins à Gentilly[12]. Nouvelle catastrophe en décembre 1570, quand les eaux de l'Ouvèze refoulées par une crue du Rhône envahirent la ville, causant de nombreuses victimes. Si la peste de 1580 ne fit que quelques dizaines de morts, la suivante en 1587 fut beaucoup plus meurtrière. De même que celle d'avril 1640 à juillet 1641 qui fit 161 victimes[11].
La peste de 1720, dernière en date des grandes pandémies, fit, quant à elle, plusieurs centaines de décès[11]. La Révolution chassa les ordres religieux de la ville, et en particulier les célestins de Gentilly. Le couvent qu'ils occupaient depuis le XIVe siècle fut vendu comme bien national au conventionnel Stanislas Rovère dont le frère Siméon fut l'évêque constitutionnel d'Avignon[14].
Alors qu'il était encore l'objet de restauration en 1786[14], les restes du palais pontifical furent, eux aussi, vendus à des entrepreneurs qui utilisèrent les pierres comme matériaux de construction[12].
En 1840, au cours du mois de novembre, des pluies diluviennes firent monter les eaux jusqu'à 1, 25 m[11], quant à la crue de 1856, elle atteignit 1, 87 mètre.
C'est le 16 septembre 1926 que le pont suspendu reliant Sorgues à l'île de l'Oiselay fut inauguré[15].
En 1936, une nouvelle crue de l'Ouvèze provoqua une importante inondation. Elle envahit l'église paroissiale et noya le maître-autel. Alors que le débarquement se préparait en Provence, un dernier train de déportation passa à Sorgues le et des résistants aidèrent des prisonniers à s'évader. Le , cet évènement avait été précédé par des raids aériens alliés qui bombardèrent la ville[14].
Semper valentior surgo (Toujours plus forte je jaillis).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires de 1790 à 1944
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1954 | mars 1959 | Marius Chastel[17] | PCF | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1959 | octobre 1965 (décès) |
Alphonse Gévaudan | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
octobre 1965 | mars 1989 | Fernand Marin[18],[19] | PCF | Instituteur puis directeur d'école Député de la 3e circonscription de Vaucluse (1967 → 1968 puis 1978 → 1981) Conseiller général du canton de Bédarrides (1973 → 1985) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1989 | décembre 2010 | Alain Milon | RPR puis RPF puis UMP |
Médecin Sénateur de Vaucluse (2004 → ) Conseiller général du canton de Bédarrides (1985 → 2005) Président de la CC des Pays de Rhône et Ouvèze (1993 → 2015) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
décembre 2010 | En cours | Thierry Lagneau | UMP-LR | Ancien collaborateur d'élus Conseiller général du canton de Bédarrides (2005 → 2015) Conseiller départemental du canton de Sorgues (2015 → ) 1er vice-président du conseil départemental de Vaucluse (2015 → ) Vice-président de la CC Les Sorgues du Comtat (2017 → ) Suppléant du député Jean-Michel Ferrand (2007 → 2012) |
Le conseil municipal de la ville est composé de 33 élus répartis de la manière suivante :
Groupe | Président | Effectif | Statut | ||
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« Sorgues, un avenir à partager[20] » UMP | Thierry Lagneau | 26[21] | majorité | ||
« Sorgues Bleu Marine[20] » FN | Gérard Gérent | 5[21] | opposition | ||
« Sorgues, ma ville, j'y tiens[20] » PCF | Vivian Point | 1[21] | opposition | ||
« Sorgues, c'est nous tous[20] » PS | Vincent Jullien | 1[21] | opposition |
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
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Taxe d'habitation (TH) | 16,57 % | 0,00 % | 7,55 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 23,83 % | 0,00 % | 10,20 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 50,61 % | 0,00 % | 28,96 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 0,00 % | 21,58 % | 13,00 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[23]).
Depuis le , Sorgues fait partie de la Communauté de communes les Sorgues du Comtat avec quatre autres communes : Bédarrides, Monteux, Pernes-les-Fontaines et Althen des Paluds, ce qui représente une population de près de 50 000 habitants. Le , celle-ci devient communauté d'agglomération.
Sorgues est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[24],[25],[26]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon, une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes[27] et 455 711 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[28],[29].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avignon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[30],[31].
L'attractivité de la commune avec notamment ses zones d'activités économiques et son emplacement géographique stratégique est à l'origine d'une importante évolution de la population au cours des 20 dernières années. Celle-ci a été accompagnée par la création de nombreux lotissements pour satisfaire la demande.
Taux de propriétaires : 48,8 %[32]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (29,6 %), zones urbanisées (21,4 %), cultures permanentes (20,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,6 %), eaux continentales[Note 3] (7,7 %), forêts (6,4 %), terres arables (2,1 %)[33].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[34].
Population en 1789 : 1478[35] habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[36],[Note 4]
En 2019, la commune comptait 18 893 habitants[Note 5], en augmentation de 2,12 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +2,09 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 500 | 1 372 | 1 562 | 1 891 | 2 518 | 2 797 | 3 045 | 3 175 | 3 300 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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4 085 | 4 775 | 4 769 | 4 550 | 4 169 | 4 006 | 4 122 | 4 047 | 4 161 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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4 248 | 4 260 | 4 307 | 4 617 | 5 039 | 5 367 | 5 508 | 7 307 | 7 879 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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10 538 | 13 624 | 15 037 | 17 112 | 17 236 | 17 539 | 18 411 | 18 222 | 18 301 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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18 893 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les principales entreprises du secteur sont : Valerian (107 M€ de CA), Idyl (64 M€ de CA) et RPDA (30 M€ de CA)[39].
Autre entreprise présente : Eurenco (90 M€ de CA) où sont élaborés des explosifs à usage militaire et un important additif pour les carburants diesel (1er producteur mondial)[40]. Eurenco est une filiale du groupe historique de la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE)[41],[42].
Une partie du terroir de la commune fait partie de l'AOC Châteauneuf-du-pape, appellation locale ou cru des Côtes-du-rhône méridionales. En plus de Sorgues, l'appellation, la deuxième en importance après celle de Saint-Émilion, couvre la commune de Châteauneuf-du-Pape et une partie de celles d'Orange, Bédarrides et Courthézon. Les vendanges y sont obligatoirement faites à la main, donc sans mécanisation. La syrah introduite plus tardivement sur l'appellation est conduite sur fils et en taille Guyot. Pour tous les autres cépages de l'appellation, c'est la taille Gobelet à deux yeux par courson avec un maximum quinze yeux francs par cep en plus du bourillon. Le rendement a été fixé à 35 hl/ha. De plus, la vendange subit la rapée qui élimine nécessairement 5 % des grappes avant vinification.
L'on note aussi diverses cultures fruitières et maraîchères.
Le dynamisme économique de la ville est important et se traduit par la présence de nombreuses zones d’activités, notamment commerciales et industrielles, sur l’ensemble du territoire. Au total, on peut compter 10 zones, regroupant près de 300 entreprises et qui représentent au total une superficie de 360 ha. Les zones d’activités sont[43] :
Sorgues possède tous les types de commerces.
Elle dispose d'une police municipale, d'une structure multi-accueil (« La Coquille ») et d'un centre d’animation socio-éducatif (CASEVS).
Les différents établissements d'éducation de la commune sont les suivants :
La commune dispose d’un pôle culturel, le pôle Camille Claudel, créé en 2011, avec une programmation riche et variée regroupe plusieurs structures culturelles : la médiathèque Jean-Tortel, l’école municipale de musique et de danse Marius-Imbert, l’espace culturel des loisirs et des arts (E.C.L.A), l'Accueil Municipal des Jeunes (AMDJ). Il dispose d'une salle de spectacles de 181 places et héberge plusieurs associations et disciplines artistiques (musique, peinture, danse, cinéma, expositions, spectacles et conférences). Parmi ces associations sorguaises se trouve la Société Littéraire de Sorgues[46] qui est la plus ancienne société savante de Vaucluse
La commune dispose d'installations et équipements (stade, piscine, tennis, école de danse, etc.) ayant permis l'apparition de nombreux clubs de sport (basket-ball[47], rugby, volley-ball, football, athlétisme, tennis, natation, handball, escrime, etc.). Le club de football l'Espérance sorguaise a vu débuter le footballeur professionnel Teddy Richert.
L'équipe phare de la ville est le Sorgues Basket Club qui évolue en Nationale 1 (3e division nationale).
Le Rugby club sorguais Rhône Ouvèze[48].
Le 9 juin 2010, Sorgues est ville d'arrivée d'une étape du Critérium du Dauphiné 2010. Pour la première fois, Sorgues sera ville-départ d'une étape du Tour de France 2021 en direction de Malaucène, après un double passage au sommet du Géant de Provence.
Dans la piscine municipale située rue de la Coquille, a été établi un record du monde par quatre nageurs, Matthieu Merlin, Vivian Perez, Nicolas Blanc et Julien Grellier. Les 26 et 27 janvier 2002, ils ont nagé pendant 16 heures en relais de 100 m et ont parcouru 72 800 m.
La commune dispose des services de plusieurs pharmacies, de médecins généralistes et spécialistes, d'infirmiers, etc. L'hôpital important le plus proche est sur Avignon. Une unité détachée du centre hospitalier de Montfavet y présente trois structures : CMP (centre médio-Psychiatrique), CMPP (centre médico-psychiatrique pédiatrique) et un hôpital de jour (Pôle Avignon nord Sorgues).
Plusieurs cultes se pratiquent sur la commune. Les deux principaux, qui ont des locaux dédiés sont le culte catholique et le culte musulman.
La commune dispose d'une station d’épuration. La communauté de communes des Pays du Rhône et Ouvèze a pour compétence la collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement.
Il existe sur le territoire de la commune plusieurs bâtiments historiques ou dignes d'intérêt[49].
La ville de Sorgues possède quelques espaces verts et promenades comme la colline du Mourre de Sève où ont été trouvés du mobilier et de la poterie de la Civilisation de Hallstatt et l’île de l’Oiselay
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'azur au pont d'argent à trois arches, maçonné de sable, supportant une croix aussi d'argent, le tout sur une rivière ondée d'argent et de sinople.[65] Il s'agit d'armes parlantes. |
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