Serraval est une commune rurale de montagne se situant dans le massif des Bornes, entre les montagnes de la Tournette et de Sulens[Note 1], mais bénéficie d'une bonne situation géographique du point du vue économique car se trouvant à mi-chemin entre Thônes et Faverges, deux petites villes dynamiques, en contrebas du col du Marais. La commune bénéficie aussi de la proximité d'Annecy et des stations de ski des Aravis de la Clusaz et du Grand-Bornand.
Serraval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[1],[2],[3].
La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,3% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (60%), prairies (24,7%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,6%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,7%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Serraval, dont on trouve la forme Serravalle en 1227, semble provenir de Serra, et Val qui signifirait «vallée resserrée»[7].
L'agriculture, particulièrement la culture des céréales, la forêt et la chasse ont permis depuis longtemps de nourrir une population nombreuse (1 428 hab. en 1561 et 1 685 hab. en 1848). Une petite activité artisanale a toujours été présente dans la commune: extraction du gypse et sciage du bois.[réf.nécessaire]
Au XVIIIesiècle, la paroisse a connu un fort mouvement d'immigration, qui s'amplifie au XIXesiècle. En 1877, la paroisse se sépare en deux avec la création de la commune du Bouchet Mont-Charvin[9]. À la fin du XIXesiècle, la production de pommes de table se développe et permet alors aux agriculteurs locaux d’améliorer leurs revenus. À partir de 1902 s'implante une petite activité de taille de diamants.[réf.nécessaire]
En 1863 débute la construction de l'école communale pour garçons et filles grâce à un legs de 50.000 francs fait par Pierre Cucubalon, un Niçois dont la famille était originaire de Serraval. La nouvelle école sera inaugurée en 1866. Depuis le départ des sœurs de Saint-Joseph les filles n'avaient plus d'école.[réf.nécessaire]
Lors de la Première Guerre mondiale, la commune perd 26 jeunes sur les champs de bataille. L'artisanat, activité importante de la commune depuis toujours est alors dévasté.[réf.nécessaire]
Serraval est membre de la communauté de communes des vallées de Thônes qui compte treize communes.
La commune relève de l'arrondissement d'Annecy et de la deuxième circonscription de la Haute-Savoie.
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1988
2001
Jean-Paul Amoudry
...
Fonctionnaire territorial
mars 2001
En cours
Jean-Louis Richarme
...
...
Les données manquantes sont à compléter.
Population et société
Les habitants de la commune sont appelés les Serravatins[9]. Le sobriquet en patois des habitants, au XIXesiècle, était Rancuneux de Serraval[12].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2019, la commune comptait 702 habitants[Note 3], en augmentation de 10,03% par rapport à 2013 (Haute-Savoie: +7,33%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1822
1838
1848
1858
1861
1866
1 343
1 358
1 417
1 572
1 732
1 685
1 391
1 433
1 450
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
1 532
885
750
761
732
711
705
672
668
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
559
517
485
418
431
386
292
274
278
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1982
1990
1999
2006
2007
2012
2017
2019
-
313
430
489
607
624
636
700
702
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique
Le recensement paroissial de 1561 avait donné une population de 1 428 personnes pour la paroisse et celui de 1848 a donné 1 685 personnes, avant la séparation avec la commune du Bouchet-Mont-Charvin en 1877.
Enseignement
École.
Maison familiale rurale de l'Arclosan.
Économie
Agriculture, élevage (4 chevriers), vergers — dans les années 1950, la commune, avec sa voisine du Bouchet-Mont-Charvin produisait quelque 10 000 tonnes de fruits (pommes et poires), mais la production avait été abandonnée. En 1998, est créée l'association «les Vergers de la vallée de Thônes» avec comme objectif de réhabiliter les vergers à l'abandon et de développer diverses productions (jus de pomme, biscantin, vinaigre de cidre).
Forêt.
Artisanat (BTP) et petit commerce.
Tourisme vert.
Industries dans la région.
Manifestations culturelles et festivités
Le festival Tous au champ consacré à la musique et organisé le dernier week-end de Juin[17].
La fête du village (en octobre) met à l'honneur les pommes, la fabrication du biscantin et les ânes.
Marché de Noël.
Médias
Télévision locale: TV8 Mont-Blanc.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
La maison forte du Marest (abandonnée au XVIesiècle), installée au col du Marais à une altitude de 833 m, possession des Genève-Lullin[18]. Associée avec le château des Clets pour protéger le val des Clets. Elle est détruite en 1828[18]. Dans le chef-lieu, on peut également observer une seconde maison forte qui appartenait à une branche cadette des seigneurs des Clets.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Maurice, construction en 1864 dans un style néogothique, selon les plans de l'architecte Camille Ruphy[19]. Consécration en 1868;
La chapelle des Pruniers, consacrée à la Visitation (située au col du Marais), datant de 1838;
La chapelle de la Bottière, dédiée à Jean l'Évangéliste, saint François de Sales et Notre Dame de la compassion (début du XVIIIesiècle);
La chapelle du Villard, dédiée à sainte Anne;
Les oratoires de la Sauffaz (1676), de la Combe (XIXesiècle);
Croix.
Petit patrimoine
La maison de la Pomme et du Biscantin, située au chef-lieu, créée par l'association des Vergers de la Vallée de Thônes, présente le terroir, les traditions, les coutumes et tout ce qui concerne la culture de la pomme et la fabrication du jus de pomme et du cidre, appelé localement « biscantin ».
Sentiers de randonnées.
Personnalités liées à la commune
Jean-Paul Amoudry (1950-), sénateur, né à Serraval.
Héraldique
Les armes de Serraval se blasonnent ainsi:
D'or chaussé de sinople; au chef du champ palissé de deux pièces et deux demis aussi de sinople.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422p. (ISBN2-7171-0200-0), p.571-576, «Le canton de Thônes», 611-612, «Serraval».
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne: Histoire de Thônes depuis les origines jusqu'à 1792, vol.Tome 43e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 532p. (lire en ligne)
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne: Histoire de Thônes depuis les origines les plus lointaines jusqu'à nos jours, vol.Tome 44e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 557p. (lire en ligne)
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne: Les paroisses de la vallée de Thônes, vol.Tome 60e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 255p. (lire en ligne)
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne: Les paroisses de la vallée de Thônes (Suite), vol.Tome 61e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 280p. (lire en ligne), p.345-390.
Le massif triasique et jurassique de Sulens est constitué par un empilement de trois nappes de charriage (qui se rattachent à celles du Chablais). Et ces masses exotiques ont été mises en place avant le plissement définitif de la région; dès la fin de l'Éocène (puisqu'elles reposent partout sur les grès de Taveyannaz) et pendant l'Oligocène, comme la klippe des Annes. inLes paroisses de la vallée de Thônes (Suite), p.390
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Henry Suter, «Serraval», Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté en ).
Lexique Français: Francoprovençal du nom des communes de Savoie: Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p.13
Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
«Serraval», Base de données des communes de Sabaudia, le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ).
Roland Ancillon, «La réhabilitation de l'école de Serraval, fruit d’une réflexion collective», L'Essor savoyard, (lire en ligne)
François Miquet, Sobriquets patois et dictons des communes et hameaux de l'ancien genevois et des localités limitrophes, Annecy, , 27p. (lire en ligne), p.19.
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