Saint-Jean-de-Sixt (prononciation: sɛ̃ ʒɑ̃ dsi) est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Jean et Sixt.
La commune se situe au cœur du massif alpin des Aravis, à 25 kilomètres à l'est d'Annecy. Elle bénéficie d'un climat de type montagnard. Elle est traversée par le Nom et le Borne.
Saint-Jean-de-Sixt est constituée de nombreux hameaux qui sont, entre autres, le Villaret, Forgeassoud, les Lombardes, Mont Durand, la Mouille et Corengy. Le bourg est installé sur un petit col qui marque la limite entre la vallée du Borne au nord et du Nom au sud, à 959 mètres d'altitude, où est implanté la mairie, juste sous l'église.
Saint-Jean-de-Sixt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Elle appartient à l'unité urbaine de Thones, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[4] et 9 805 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,7% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (59,6%), prairies (12,8%), zones agricoles hétérogènes (11,9%), zones urbanisées (6,6%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,1%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Selon le chanoine François Pochat-Baron[10], le nom de «Sixt» viendrait de «Scis» indiquant une activité de «pierre fendue» (du latin scindere), la qualité locale des pierres permettait la fabrication des meules de moulins et des cheminées. Il existe encore en 2014 les traces d'une ancienne carrière à proximité du ruisseau dit de la Planchette. Antérieurement le village s'appelait «La Chapelle» ou encore «La Chapelle sur Thônes». La référence au vieux français «essuit, suit» (zone dégagée, sèche) qui localement signifie «alpage» semble improbable [réf.nécessaire], la commune étant très boisée et à une altitude bien inférieure à celle des alpages (village à 956 m d'altitude).
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Selon l'érudit local Jean Brunier, le crêt de Saint-Jean (altitude 1012 m) et le Forgeassoud peuvent avoir accueilli une tour[12]. La situation du Crêt permet de contrôler le défilé des Anthérieux[12].
En 1601, la famille Favre fait construire une chapelle au Villaret à l'emplacement de la maison natale de saint Pierre Favre[réf.nécessaire].
En 1831, trois villages du Haut s'associent pour construire le «pont des Antérieux», aussi appelé «pont des Étroits» ou encore «pont de la Douane»[réf.nécessaire].
Le Tour de France cycliste de 1911 (9eédition) pénètre pour la première fois dans le massif en arrivant par la Giettaz, passant le col des Aravis et descendant la vallée de Thônes.
De 2019 à 2023, importants travaux de réaménagement du centre-bourg pour un budget de 4,3 millions d'euros [13].
Politique et administration
Situation administrative
Attaché à l'ancien canton de Thônes, la commune appartient depuis le redécoupage cantonal de 2014, au canton de Faverges. Il comporte 27 communes. La ville de Faverges en est le bureau centralisateur[14].
Saint-Jean-de-Sixt est membre de la communauté de communes des vallées de Thônes qui compte treize communes.
La commune relève de l'arrondissement d'Annecy et de la deuxième circonscription de la Haute-Savoie.
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1858
1896
Benjamin Agnellet
1896
1908
Emile Vulliet
1908
1925
Jean-Marie Favre-Lorraine
1925
1926
Auguste Fillion
1926
1929
Alexandre Laruaz
1929
1935
Jean-Marie Favre-Lorraine
1935
1945
Léon Laydernier
1945
1947
Aimé Laruaz
1947
1983
Aimé Dupont
1983
1985
Armand Laruaz
1985
1989
Laurent Laruaz
1989
2008
Pierre Contat
...
...
2008
2014
Bernard Pessey
...
...
2014
2020
Pierre-Joseph Recour
2020
En cours
Didier Lathuille
muet
Les données manquantes sont à compléter.
Politique environnementale
La commune s'oriente vers une politique un peu plus respectueuse de l'écologie; elle a récemment fait construire une nouvelle école primaire bio-climatique.
Population et société
Les habitants de Saint-Jean-de-Sixt sont appelés les Saint-Jeandines et les Saint-Jeandins[15]. Les sobriquets des habitants étaient les Avocats, les Faruads, les Muscatins ou encore les Philosophes, au XIXesiècle[16].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2019, la commune comptait 1 461 habitants[Note 2], en augmentation de 2,67% par rapport à 2013 (Haute-Savoie: +7,33%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1822
1838
1848
1858
1861
1866
537
471
615
601
578
642
467
482
472
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
502
498
535
515
507
517
543
600
533
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
518
512
515
507
498
506
466
476
511
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1982
1990
1999
2005
2006
2010
2015
2019
-
696
852
1 005
1 212
1 240
1 410
1 433
1 461
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évènements
Monument aux morts 1914-1918.
Festival « Osomose de la caricature » de Saint-Jean-de-Sixt en mars (depuis 2003).
Infrastructures sportives
Tremplin du « Bun-J-Ride » au-dessus du torrent le Nom.
Le Bun-J-Ride est un tremplin de saut à l'élastique où l'on s'y attache grâce à des mousquetons. Vous pouvez le pratiquer sur une planche de surf, une luge, skis, vélo, patins etc.
Économie
Agriculture de montagne, élevage et forêt.
Artisanat et commerces.
Des carrières de pierres sont exploitées sur la commune depuis le Moyen Âge, actuellement carrière du Rocher des Mésers (57 000 tonnes par an, 44 salariés).
Tourisme vert avec notamment des belles randonnées autour du Danay (Tête du Danay, 1 730 m). Tourisme d'hiver avec quelques pistes de ski de fond et surtout la proximité des stations de La Clusaz et du Grand Bornand, à moins de cinq minutes et reliées par navettes régulières.
En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie-Mont-Blanc, est de 4 370 lits touristiques répartis dans 739 établissements[Note 3]. Les hébergements se répartissent comme suit: 191 meublés; 1 hôtel; un camping; 3 villages de vacances et 2 chambres d'hôtes[21]. La commune accueille le siège de l'association A.E.C. Vacances (5 villages vacances, 1 700 lits).
Station de sports d'hiver
Saint-Jean-de-Sixt
Une vue aérienne de la station serait la bienvenue.
Le village possède un petit espace pour les débutants à ski, au niveau du Crêt. Il est constitué d'une piste verte équipée d'un fil neige. Jusqu'en 2016, il existait un téléski desservant 4 autres pistes. Devenu obsolète, celui-ci est désormais fermé.
3 itinéraires raquettes et 2 itinéraires piétons-raquettes sont balisés et entretenus en période hivernale.
2 pistes de luges sont également aménagées durant la période hivernale, l'une à proximité directe du centre du village et la seconde en face du fil neige du Crêt.
Une navette inter-station circule depuis le centre du village et dessert les stations de ski de la Clusaz et du Grand-Bornand, toutes deux étant situées à 3km de Saint Jean de Sixt.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
L'ancienne douane du XIXesiècle, en limite de la zone franche.
Chapelle du Villaret en l'honneur de Pierre Favre: En 1600, une chapelle fut élevée sur l'emplacement de la maison natale du jésuite dont l'autel a été consacré en 1607 par François de Sales. Détruite lors de la Révolution française en 1794, elle fut reconstruite en 1823 et réparée en 1860. Le premier grand pèlerinage eut lieu le et quelque 6 000 personnes y participèrent; depuis, chaque année, une messe y est célébrée le premier dimanche du mois d'août[22].
Chapelle de Forgeassoud, construite en 1661 pour fixer le souvenir du rattachement du hameau au village de Saint-Jean.
Église Saint-Jean-Baptiste (XIXesiècle).
Patrimoine naturel
Une faune sauvage peut s'observer sur le territoire de la commune, notamment vers le Danay, comme dans tout le Massif des Aravis: rapaces, lynx, chevreuils, lièvres, etc.
Le site des 3 ponts: Le vieux pont de l’Envers, appartenait à la communauté du four de Forgeassoud d’en-bas. Le vieux pont a été construit en 1899 par la communauté. Il a remplacé certainement un pont de bois qui desservait le moulin et la scierie (Entremont Pinguet). Source: Association Saint Jean de Sixt Patrimoine[23].
Personnalités liées à la commune
Saint Pierre Favre, né le au Villaret, hameau de la commune et mort le à Rome est un théologien jésuite. Il a été le premier prêtre de la compagnie de Jésus dont il a été un des trois fondateurs et fut mandataire spécial du pape pour restaurer la foi catholique.
Léon Laydernier (1866-1958), homme d'affaires, maire de Saint-Jean-de-Sixt de 1935 à 1945.
Hubert Ledent (1965-), auteur, compositeur, interprète. Créateur de la chanson: "J'aime Saint Jean de Sixt", ainsi que de nombreuses chansons sur les Aravis[réf.nécessaire].
Ivan Perrillat Boiteux, (1985-), fondeur français, médaillé de bronze du relais aux Jeux olympiques d'hiver de 2014, y réside.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422p. (ISBN2-7171-0200-0), p.571-576, «Le canton de Thônes», 609-610, «Saint-Jean-de-Sixt».
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne: Histoire de Thônes depuis les origines jusqu'à 1792, vol.Tome 43e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 532p. (lire en ligne)
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne: Histoire de Thônes depuis les origines les plus lointaines jusqu'à nos jours, vol.Tome 44e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 557p. (lire en ligne)
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne: Les paroisses de la vallée de Thônes, vol.Tome 60e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 255p. (lire en ligne), p.85-150.
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne: Les paroisses de la vallée de Thônes (Suite), vol.Tome 61e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 280p. (lire en ligne)
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[21].
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Chanoine François Pochat-Baron (1860-1951): Les Paroisses de la vallée de Thônes, 1942.
Lexique Français: Francoprovençal du nom des communes de Savoie: Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p.13
Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
.
Jean Brunier, «Les anciens châteaux du Val de Thônes», Revue annuelle des Amis du Val de Thônes, no6, , p.72-73 (ISSN0339-6428).
Maxime Petit, «Comment le centre du village va continuer à se transformer», L'Essor savoyard, , p.14
«Saint-Jean-de-Sixt», sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
François Miquet, Sobriquets patois et dictons des communes et hameaux de l'ancien genevois et des localités limitrophes, Annecy, , 27p. (lire en ligne), p.18.
«La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc», Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : «Les données détaillées par commune, et par station: nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier: Détail des capacités 2014, .xlsx)».
Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie: Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399p. (ISBN978-2-84206-374-0, lire en ligne), p.145.
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