Talloires est une ancienne commune française située dans le département de la Haute-Savoie en région Rhône-Alpes. Située sur la rive est du lac d'Annecy, la commune est membre de la communauté de communes de la Tournette.
Talloires se situe sur la rive Est du Lac d'Annecy, à 447 mètres d'altitude, à 13 km d'Annecy, au pied des Dents de Lanfon (1 824 m) et de la Tournette (2 351 m) point culminant du massif entourant le lac.
La commune est délimitée d'un côté par le lac et de l'autre par les montagnes.
Sa superficie est de 20,69 km2[2] et si on ajoute la partie du lac incluse dans la commune d'environ 25,50 km2.
Climat
Le climat y est de type montagnard, mais adouci en période hivernale par la présence du lac d'Annecy.
Globalement, la commune est exposée à l'Ouest et au Sud et protégée du vent du Nord par les montagnes et le Roc de Chère. Le plateau du bas avec une altitude d'environ 500 m était couvert de vignes au début du XXesiècle.
Voies de communication et transports
La commune de Talloires est située sur la départementale D 909A, longeant le lac d'Annecy sur sa rive Est. L'autoroute A41 pour Chambéry, Grenoble, Lyon ou Genève est située à 15 km (en allant vers Annecy) et l'autoroute A43 pour la vallée de la Maurienne, l'Italie, Grenoble est joignable à une quarantaine de kilomètres (en direction d'Albertville).
Talloires est à presque équidistance des tunnels routiers du Mont-Blanc et du Fréjus pour accéder à l'Italie.
La commune est reliée au reste du département par un service d'autocar journalier assurant la liaison Annecy-Talloires, exploité par la société Voyages Crolard (Groupe Transdev), membre du réseau Lihsa (lignes interurbaines de Haute-Savoie). Il s'agit de la ligne 61 dont les autocars effectuent de façon quotidienne 12 allers-retours avec Annecy, desservant les arrêts "Angon, Écoles, Les Granges et Echarvines".
Pendant l'été, une ligne nautique par bateau relie Annecy à Talloires, et une «éco-navette» gratuite relie les différents hameaux de la commune au bourg.
Les premières mentions remontent au IXesiècle. On trouve ainsi Talgurium en 867[3], dans une charte du roi Lothaire II de Lotharingie où il fait une donation à sa femme Thieteberge[4],[5], puis cellam quae vocatur Talgeria en 879[3], où le roi Boson de Provence donne à l'abbaye de Tournus le lieu-dit Talgeria[6]. La donation est confirmée en 916 par Charles-le Simple, avec la forme Talgariam[3],[7].
Au XIesiècle, les documents utilisent les étymons Tallueriis villa entre 1016-1018, Talueriis en 1031-1032[3]. L'église paroissiale est mentionnée sous la forme ecclesia Sanctae Mariae Tallueriis en 1108 et le prieur, prior Tallueriarum, vers 1344[3].
La forme Tallueriis attestée vers l’an mille pourrait être composée des deux étymons gaulois tala et ueru. Tala[8] est une racine qui signifie «soutien». Elle appartient au registre militaire du vocabulaire Celte. Elle a servi à former des mots désignant les troupes auxiliaires, les troupes de soutien. Ueru[9] signifie «large». La forme Tallueriis pourrait être la traduction en latin vulgaire du nom d’une personne qui signifiait «celui qui a de larges soutiens», «celui qui a beaucoup de troupes auxiliaires».
La justification de la racine tala pourrait se trouver à sept kilomètres de Talloires, à la limite entre les communes de Veyrier du Lac et d’Annecy le Vieux, avec la colline du Talabar dont l'étymologie est inconnue. D’après les travaux de Xavier Delamarre, Talabar signifie la «colline de soutien[8]» (la colline où se trouve les troupes auxiliaires de soutien). Bar[9] est un mot gaulois signifiant «colline» ou "sommet". La colline du Talabar surplombe une étroite bande de terre entre le lac d’Annecy et le rocher du Biclop. C’était un lieu stratégique pour contrôler l’accès à la rive orientale du lac d’Annecy. De plus ce lieu est lié à un toponyme qui est caractéristique d’une frontière de l’époque Celte.
En gaulois un des mots désignant la frontière est «morga». A travers son travail, Xavier Delamarre a montré que ce mot s’est transformé au cours du temps pour devenir par exemple la Morge, les Marches, Margerie, Marguerite (composé de morga et ritu: le passage de la frontière)[10]. Ces noms de lieux constituent des indices de l’existence de limites de territoires Celtes. Sous le Talabar, sur la limite actuelle entre les communes de Veyrier du Lac et d’Annecy le Vieux, le rocher détaché de la falaise du Biclop se nomme «Pierre de Margeria».
La racine tala est plutôt rare dans la toponymie savoyarde. Pourtant à quelques kilomètres au-dessus de Talloires, dans la montagne, on trouve un autre exemple de toponyme contenant la racine tala. C’est la pointe de Talamarche. Elle est située sur la limite entre les communes de Talloires et de Thônes. Talamarche est donc «Le soutien à la frontière», «les troupes auxiliaires de la frontière». C’est un lieu stratégique pour contrôler le passage à la vallée de Thônes.
À 16 kilomètres de Talloires, Thônes n’a pas non plus d’étymologie clairement établie. Au XIIesiècle, la forme Tolno est attestée pour Thônes. Jusqu’à présent les toponymistes ont exploité la racine celte talu pour tenter d’expliquer les formes anciennes de Thônes. Tolno serait un mot désignant un village installé sur une pente. Cependant, d’une part, les toponymes Celtes sont très rarement descriptifs, en particulier quand il s’agit de lieux peuplés. Les travaux de Xavier Delamarre[8] ont montré que les toponymes Celtes sont soit issus de noms propres, soit des noms de lieux qui ont une fonction économique, politique, militaire ou religieuse. D’autre part, le suffixe no indique que c’est un mot désignant une fonction. La racine tala semble donc plus adaptée que la racine talu pour expliquer Tolno. Et Tolno signifierait donc: «Celui qui fait fonction de soutien», «celui qui remplit la fonction de troupe auxiliaire».
Au bout du compte, on remarque de nombreux indices de territoire Celte (frontières) autour de Talloires. Dans la même zone, la toponymie suggère l’existence d’un dispositif militaire Celte destiné à conquérir ou contrôler le territoire (présence de la racine tala). De plus les indices de dispositif militaire sont cohérents avec les indices de frontière.
Les archéologues ont observé une présence de populations dès le Néolithique sur les bords du lac et dans quelques grottes situées sur les rives.
Le territoire se trouve en territoire des Allobroges qui contrôlent l'avant-pays plat, entre le Rhône et les Alpes[12].
Les Romains interviennent dans les environs à partir du IIesiècleav. J.-C.. Une fois le territoire pacifié, ils construisent des routes afin de commercer et notamment la route secondaire reliant Turin à Genève, passant par le village de Verthier en provenance de la mansio Casuaria (village de Viuz sur la commune de Faverges), qui se développe au Iersiècle, sur la rive droite du lac[13].
Période médiévale
Talloires est mentionné dès le IXesiècle, lorsque la villa est donnée en 867 par le roi Lothaire à son épouse Thiedberge[4]. La donation de l'église faite à l'abbaye de Tournus par le roi Boson en est confirmée en 916[6] par le roi Charles-le Simple[7] et en 941 par Louis-d'Outremer.
Rodolphe III de Bourgogne donne en 1018, sous l'impulsion de sa femme Ermengarde, le domaine de Talloires (église dédiée à cette époque à sainte Marie, saint Pierre et saint Maurice, dépendances) aux moines de Savigny[14]. Le prieuré s'installe sur la rive du lac d'Annecy, face au prieuré de Saint-Jorioz (fondé au IXesiècle) dans le pagus de l'Albanais (in pago Albanense in villa quæ vocatur Talueriis). La reine complète la donation en 1030[14]. Celle-ci l'offre à l'abbé bénédictin Itier ou Itier (1018-1044) de Savigny (attestée en 817), qui envoie quatre moines: Ismius, Ismidon, Ruph et Germain[14],[15]. L'abbaye est investie par des moines de Cluny[16]. Les papes Pascal II en 1107, Calixte II en 1123 et Eugène III en 1145 confirment sa création. Le premier prieur de l'abbaye, Germain de Talloires, vécut en ermite de 1033 à 1060 dans une grotte au-dessus de Talloires[17]. Parmi les autres prieurs, on trouve dans le Régeste genevois, les mentions de Ismidus (début du XIIesiècle), Odilon (milieu du XIIesiècle), Jean (début du XIIIesiècle), Guillaume (milieu du XIIIesiècle), Jacques de Lully (fin du XIIIesiècle).
Les bâtiments actuels de l'abbaye ont commencé à être érigés en 1681 et comprenaient un hôpital et une maladrerie sur le site d'Angon.
Période contemporaine
En 1860, l'impératrice Eugénie est hébergée à la villa Santa Maria, construite en 1850 avec des pierres de l'église de l'abbaye brûlée lors de la Révolution française.
En 1902, le premier cliché de photographie en couleurs fut réalisé dans le cloître de l'abbaye par le physicien français Gabriel Lippmann.
En février 1986, le dictateur Jean-Claude Duvalier, sa famille et sa suite, fuyant Haïti dont il était président depuis 1971, s'installent pour trois semaines à l'abbaye, après réquisition de l'hôtel par l'État.
Les 5 et 6 juin 2004, les ministres de la Recherche de l'Union européenne se sont réunis à l'abbaye de Talloires.
Les habitants de la commune sont appelés les Talloiriens[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 1 733habitants, en augmentation de 6,58% par rapport à 2008 (Haute-Savoie: 7,32%, France hors Mayotte: 2,49%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1822
1838
1848
1858
1861
1866
1 107
1 095
1 082
1 126
1 207
1 327
1 214
1 183
1 172
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
1 158
1 125
1 071
1 051
892
844
730
695
645
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
581
563
594
598
641
754
623
700
785
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1982
1990
1999
2005
2010
2013
-
-
-
931
1 287
1 448
1 469
1 690
1 733
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
La commune de Talloires est située dans l'académie de Grenoble. En 2016, elle administre une école maternelle et une école élémentaire regroupant 150 élèves[25].
Manifestations culturelles et festivités
La fête du livre (mai). Une trentaine d'auteurs sont venus en 2010 à la rencontre du public pour la première édition créée par Jean-Marie Gourio.
Les «Pyroconcerts», (dernière semaine d'août) associent sur l'eau des musiques (classique/jazz) et des feux d'artifice qui magnifient la baie de Talloires.
«Montée de la Tournette», course en montagne (septembre).
Concerts de musique classique dans le cadre médiéval de l'abbaye de Talloires et du prieuré (toute l'année)
Expositions de sculpture et de peinture (toute l'année)
Conférences au Prieuré (été)
Marché hebdomadaire en été le jeudi
Cinéma
Bibliothèque
Feu d'artifice et bals
Santé
La pharmacie la plus proche se situe à 5 minutes à Menthon-Saint-Bernard, en direction d'Annecy. Talloires dispose également d'un cabinet médical, d'un cabinet d'infirmières, d'un cabinet d’ostéopathie et d'un kinésithérapeute.
Sports et loisirs
Le site de parapente à Montmin au-dessus du village jouit d'une réputation internationale et Talloires dispose d'une aire d'atterrissage Perroix sur le site de Planfait. En 2004 et 2009, il a accueilli une des étapes de la Coupe du Monde de Parapente.
Golf: le golf de Talloires de 18 trous, ou Golf du Lac d'Annecy. Créé en 1951 sur le site du Roc de Chère, zone verte classée réserve naturelle, ce terrain se situe au pied des montagnes des Dents de Lanfon et de la Tournette, et offre une vue sur le lac d'Annecy.
équitation, tennis, parcours acrobatique en hauteur, plongée, nautisme, aviron, voile, ski nautique, canyoning, parapente, VTT, escalade, mini-golf, tir à l'arc, pétanque, boule lyonnaise, promenades en montagne.
Autres: tournoi de Bridge, les croisières sur le lac en bateau.
Le lac et ses 3 plages surveillées et payantes en juillet et en août.
En 2009, le Tour de France est passé par Talloires pour l'étape du contre la montre individuel autour du lac d'Annecy, remportée par le futur vainqueur Alberto Contador.
Escalade: falaise d'Angon (falaise école, 13 voies de 3c à 5b, 25 m max.), en calcaire urgonien[26], à proximité de la chute de 60 m de la cascade d'Angon.
Médias
Radios et télévisions
La commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Pays de Savoie, ODS radio, Radio Semnoz… Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement l'émission La Place du village expose la vie locale du bassin annécien. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes, peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.
Presse et magazines
La presse écrite locale est représentée par des titres comme Le Dauphiné libéré, L'Essor savoyard, Le Messager - édition Genevois, le Courrier savoyard.
Économie
Tourisme
Talloires est réputée depuis le siècle dernier pour être un lieu apprécié de villégiature. La commune compte une dizaine d'hôtels et de restaurants, dont plusieurs renommés pour leur emplacement exceptionnel au bord du lac.
En 2015, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 4 315 lits touristiques répartis dans 476 structures[Note 2]. Les hébergements marchands se répartissent comme suit: 34 meublés; une résidence de tourisme; 11 hôtels; 4 structures d'hôtellerie de plein air et une auberge de jeunesse[27]. Le secteur non marchand représente environ 2 000 lits touristiques, situés dans 425 résidences secondaires[27].
Baie de Talloires.
Baie de Talloires.
Baie de Talloires.
Un des hôtels-restaurants renommés.
Commerces
Le village possède:
une boulangerie, une supérette, une maison de la presse-tabac, un coiffeur, deux galeries de peinture, un magasin de décoration, un magasin de souvenirs et vêtements;
L'abbaye de Talloires, inscrite au titre des Monuments historiques par arrêté du [29]
Ancien prieuré de l'abbaye du XIesiècle, devenu le campus européen de l'université Tufts de Boston.
Ermitage ou chapelle dédiée à saint Germain et le «Saut du Moine». Germain de Montfort, bénédictin, premier prieur de l'abbaye de Talloires, précepteur de Bernard de Menthon, meurt ermite dans une grotte à proximité en 1060. Pèlerinage depuis le XIesiècle. Chapelle restaurée en 1621 sur l'instigation de François de Sales qui y installe les reliques du saint. Statue de la Vierge[30]. En 2009, l'association cultuelle "Rayonnement de Saint-Germain" a été créée pour accueillir des personnes qui sentent le besoin de se ressourcer dans la maison de l'Ermitage.
L'église du Bourg, dédiée à Saint-Maurice, édifiée à la fin du XVIIIesiècle, en remplacement de l'abbatiale[31]. contient des sculptures sur bois polychromes, des cloches, un plat à aumône et un calice de grand intérêt[32].
L'oratoire de Thoron, inscrit au titre des Monuments historiques par arrêté du [33]
La chapelle Saint-Claude (1592), récemment rénovée, se situe à Angon.
Maladière de Talloires, dédiée à sainte Madeleine[34]
Angon:
Prieuré d'Angon
La croix d'Angon, la croix des Granges.
Patrimoine naturel
Parc du prieuré, de deux hectares, de l'université Tufts. Jardin expérimental des plantes autonomes, créé en 2003 regroupant quelque 2 500 plantes, proposant les alternatives aux méthodes d'entretien courante grâce à la diversité écologique (entrée payante)
Les vignes ont disparu à Talloires depuis les années 1960, même si quelques-unes sont restées à Angon et aux Granges jusque dans les années 1970. Mais début 2022 ont été replantées près de 6 500 pieds de vigne avec des cépages savoyards (Mondeuse blanche, Molette, Douce noire et Altesse) sur une parcelle de 1,2 hectare[35].
Personnalités liées à la commune
Saint Germain de Talloires ou Germain de Montfort (XIesiècle), premier prieur de l'abbaye, précepteur de Bernard de Menthon.
Claude-Étienne Nouvellet (1545-1613), docteur de Sorbonne, prédicateur, poète et un des premiers membres de l’Académie florimontane[36],[37],[38].
Jean-Claude Fontaine (1715-1807), prêtre, philosophe et enseignant, lauréat de l'Académie de Leyde[39],[40].
Claude Louis Berthollet (1748-1822), chimiste. Il naquit à Talloires en 1748 et découvrit entre autres la composition de l'ammoniaque, l'eau de Javel. On peut voir sa statue dans le petit square se trouvant en face de la mairie, sa maison natale.
Hippolyte Taine (1828-1893), philosophe et historien, achète en 1872 la propriété Boringes, pour y venir tous les étés travailler à son ouvrage Les Origines de la France. Il deviendra conseiller municipal et fut enterré au Roc de Chère à Menthon-Saint-Bernard.
André Theuriet (1833-1907), écrivain lorrain qui séjourna plusieurs étés à partir de 1866 au bord du lac. Il vécut à Talloires et en consacra la réputation touristique. Plusieurs de ses romans se situent à Talloires ou dans les environs (Amour d'automne, Cœurs meurtris, Le Manuscrit du chanoine, Josette…).
Paul Cézanne (1839-1906), peintre impressionniste, séjourna six semaines à l'abbaye lors de l'été 1896 et y peignit 3 huiles et 21 aquarelles[41].
Gabriel Lippmann (1845-1921), physicien français, lauréat du prix Nobel de physique en 1908.
Albert Besnard (1849-1934), artiste peintre, qui fit construire sur le lac une villa toujours connue sous le nom de «Villa Besnard» et décorée par ses fils d'une fresque visible du lac.
André-Charles Coppier (1866-1948), peintre et graveur, qui fit construire sur le port une villa nommée «la Pergola».
Suzanne Lansé (1898-2002), artiste peintre de Talloires.
L'anse de Talloires, perle du lac d'Annecy, a inspiré de nombreux peintres dont Paul Cézanne qui y peint Le Lac bleu (1896 Institut Courtauld - Londres), Albert Besnard, Paul Chabas, Mathey, Édouard Cortès[42], André-Charles Coppier et visité par de nombreuses célébrités mondaines, l'impératrice Eugénie et Napoléon III, la reine mère d'Angleterre et l'Aga Khan, Hippolyte Taine, Ernest Renan, Alphonse de Lamartine, Winston Churchill, le Shah d'Iran , Grace Kelly et le prince Rainier de Monaco, Richard Nixon.
Talloires et la littérature
J'ai vu un paysage merveilleux, tout baigné de lumière bleue et de clartés dormantes. La Roche-Murraz, la Tournette semblaient aériennes, irréelles, perdues dans une brume d'argent qui grandissaient les formes en estompant les contours. Une planète d'or scintillait au-dessus des crêtes dentelées de Lanfon.
Gaston Deschamps, Le Chemin fleuri
Talloires et le cinéma
Plusieurs films ont été tournés à Talloires:
Les Roquevillard, 1943, par Jean Dréville (scènes tournées à la villa Besnard)
Rêves d'amour, 1947, par Christian Stengel (scènes tournées à la villa Besnard)
Le Genou de Claire, 1970, par Éric Rohmer
Tricheurs, 1984 de Barbet Shroeder - la scène finale
Le pique-nique de Lulu Kreutz, 1989, Didier Martiny - de nombreuses scènes à l'Abbaye et sur le Port
Associés contre le crime, 2012, de Pascal Thomas (quelques scènes furtives)
Floride, par Philippe le Guay, sorti en . (Quelques scènes à la plage de Talloires)
Ce sentiment de l'été, 2014 par Mikhaël Hers, sorti en . (Quelques scènes à la plage de Talloires)
Campus Européen de l'université Tufts
L'université Tufts (en anglais: Tufts University) est une institution éducative de Somerville et Medford, près de Boston,Massachusetts aux États-Unis, fondée en 1852. Elle possède à Talloires son campus européen (The Tufts European Center) dans d'anciens bâtiments religieux du XIesiècle, achetés en 1958 par Donald MacJannet et son épouse. En 1978, le couple en a fait don à la Tufts[43].
Chaque année, le campus européen reçoit des étudiants pour un programme d'études en juillet, destiné à des étudiants en études supérieures qui apprennent le français. En complément le campus reçoit d'autres étudiants de mai à fin juin. Le site est aussi un lieu de rassemblement de conférences internationales, notamment la Déclaration de Talloires[44] (Talloires Declaration(en)).
Celle-ci s'est déroulée en 1990, réunissant 22 universités provenant de 23 pays. Le texte engage les établissements d'enseignement supérieur à être des leaders dans le développement, la création et le maintien de la sustainability (soutenabilité, durabilité). Ce texte a été signé par des institutions d'enseignement supérieur de 49 pays. En 2005, une nouvelle conférence du «Réseau Talloires» a adopté une autre déclaration Sur les rôles civiques et les responsabilités sociales de l'enseignement supérieur.
Le campus de Talloires est classé aux USA comme un des meilleurs campus étrangers par l'association nationale des administrateurs de campus universitaires (National Association of Branch Campus Administrators)[45].
Héraldique
Les armes de Talloires se blasonnent ainsi: De gueules à la croix d'argent; à un cygne contourné aussi d'argent nageant sur une champagne ondée d'azur brochant sur le tout.
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, des meublés,des auberges de jeunesse, des villages vacances; et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale, principalement des résidences secondaires[27].
Henry Suter, «Article «Talloires»», sur le site Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, site personnel de henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009 (consulté le ).
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Delamarre, Xavier, Les noms des Gaulois, Vaucresson, Les Cent Chemins, , 411p. (ISBN978-1-5468-6932-0 et 1-5468-6932-8, OCLC1023509935, lire en ligne)
Delamarre, Xavier, Dictionnaire des thèmes nominaux du gaulois Volume 1 Ab: /Ixs(o)-: Index des thèmes de l'onomatique celtique ancienne établis d'aprèes les noms de personnes, de dieux, de peuples, de lieu et de rivières; approche morphologique et sémantique: Xavier Delamarre, Paris, les Cent chemins, 398p. (ISBN978-1-7980-5040-8 et 1-7980-5040-4, OCLC1127387694, lire en ligne)
Lexique Français: Francoprovençal du nom des communes de Savoie: Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p.13
Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Henri Ménabréa, Histoire de la Savoie, Bernard Grasset, (réimpr.1960, 1976, 2009), p.10.
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«Talloires», sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
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«La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc», Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com : «Les données détaillées par commune, et par station: nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements»
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Jules Philippe, Manuel biographique de la Haute-Savoie et de la Savoie, Annecy, J. Dépollier, , 123p. (lire en ligne), p.12-13.
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