Pagny-le-Château est une commune française située dans le canton de Brazey-en-Plaine du département de la Côte-d'Or et dans la région Bourgogne-Franche-Comté.
La Saône et l'Ausson sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Urbanisme
Typologie
Pagny-le-Château est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (47,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (45,7%), terres arables (40,6%), prairies (4,6%), eaux continentales[Note 3] (3,3%), zones urbanisées (2,5%), zones agricoles hétérogènes (1,8%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 506 habitants[Note 4], en augmentation de 2,22% par rapport à 2013 (Côte-d'Or: +0,82%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
308
587
590
571
600
635
662
675
648
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
603
630
635
623
626
589
604
588
586
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
648
590
585
513
467
457
425
453
449
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
422
428
335
343
477
491
490
490
493
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
514
506
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Toponymie
Au fil des siècles, cette commune porta plusieurs noms. Le premier était Pancium. Les suivants furent Paygnay-le-Château et Pagny-la-Brûlée.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Pagny-l'Égalité[21] jusqu'en 1810.
Aujourd'hui, le village s'appelle donc Pagny-le-Château, même si le château fort n'existe plus. Les habitants sont les Pagnitains. À ne pas confondre avec les Pagnotins, population du village voisin de Pagny-la-Ville.
Au moins depuis les XIe – XIIesiècles, Pagny, Pouilly-sur-Saône et Seurre avec la Motte-Saint-Georges (quartier sud de Seurre), constituent un complexe féodal, un groupe de seigneuries liées, sises sur la Saône à mi-chemin entre Beaune et Dole, qu'Eglantine (de Pouilly) apporte vers 1170 à son mari Philippe (Ier) de Neublans (de la branche cadette de cette puissante Maison). Leurs fils ont Pagny: Hugues (II), et Guillaume de Neublans qui épouse Flore d'Antigny, d'où: leur fils cadet Philippe continue les sires d'Antigny; alors que leur fils aîné Hugues III de Neublans d'Antigny poursuit les seigneuries saônoises, enrichies des biens apportés par sa femme Béatrice de Mâcon-Vienne (épousée en 1219; † vers 1235/1239; issue d'Étienne Ier Tête Hardie de Bourgogne), notamment Sainte-Croix, Lons en partie avec le bourg Saint-Désiré, Pymont et Mirebel.
Le fils cadet d'Hugues III et Béatrice, Henri Ier de Neublans, comte de Vienne en 1247-1250 (Henri II), poursuit les sires de Ste-Croix tout en prenant le nom d'Antigny.
son frère aîné, fils aîné d'Hugues III et Béatrice, Hugues IV de Neublans d'Antigny, † vers 1277, accède au comté de Vienne (1250-1263) et fonde la Maison de Vienne, tout en héritant des autres fiefs familiaux, dont Pagny (Pagny-le-Château et Pagny-la-Ville; aussi orthographiés Paigny).
Le fils cadet d'Hugues IV et de sa femme Alix (Alais) de Faucogney, Jean, obtient Mirebel: d'où les seigneurs de Mirebel, Roulans, Montby, Clervans (dont l'amiral de Vienne), Listenois/Arc-en-Barrois,
son frère aîné Philippe Ier ou II, † 1303, hérite des autres biens, dont Pagny,
puis son fils cadet Jean de Vienne (Ier, seigneur de Pagny), † 1328, fils de sa 2e épouse Jeanne fille d'Aimon II de Genève (Jean avait pour frère Hugues (VI) de Vienne archevêque de Besançon en 1333-1355; et pour demi-frère aînée, fils de la première femme de Philippe Ier-II, Agnès de Chalon fille du comte Hugues : Hugues V de Vienne, † 1316, seigneur de Seurre et Lons en partie, Pymont, Montmorot, dont les descendants auront aussi Ste-Croix: cf. Guillaume; et par des mariages: Ruffey, Chevreaux, Antigny, Commarin; et aussi Longwy en partie); x Comtesse de Neublans fille de Guillaume, d'où:
Philippe de Vienne(II ou III de Pagny), † 1353, x Jeanne de Chambly (fille de Pierre sire de Neaufles et de Torigni; et d'Isabelle fille d'Hugues IV duc de Bourgogne et de Béatrice de Champagne-Navarre); parents de:
Hugues de Vienne (IV de Pagny), † 1374, x Henriette de Chalon-Auxerre, dame de Binans, fille de Jean II comte d'Auxerre et de Tonnerre; parents de:
Jean de Vienne à la (grande ou longue) Barbe (II de Pagny), † 1436, x 1383 sans postérité Henriette de Vergy († 1427, fille de Guillaume II-III de Vergy seigneur de Mirebeau et Fontaine-Française, et de Jeanne de Montfaucon-Montbéliard; veuve de Jean II de Longwy (-Neublans) seigneur de Rahon, dont: Mathée/Mathieu III de Longwy/Longvy, seigneur de Givry et Rahon, x 1396 Bonne de La Trémoille, fille de Guillaume seigneur d'Uchon et Bourbon-Lancy et sœur de Guy de La Trémoille — comte de Joigny et sire d'Antigny par sa femme la comtesse Marguerite, fille de Miles II de Noyers comte de Joigny; < parents de Jean III de Longwy de Givry ci-dessous),
Jean, † 1430, seigneur de Neublans, x 1405 Henriette de Gran(d)son-Pesmes fille de Jean Ier, d'où:
Gérard/Girard de Vienne (Ier de Pagny), † vers 1437 sans postérité, hérite Pagny et Binans de son grand-oncle Jean II à la Barbe,
et sa sœur Jeanne de Vienne, † 1472, x 1456 Jean III de Longwy seigneur de Givry/Gevry, † 1462, petit-fils du premier mariage d'Henriette de Vergy avec Jean II de Longwy, ci-dessus; d'où:
Gérard de Longwy (II de Pagny) , x 1465 Jeanne fille de Thiébaud IX de Neufchâtel, sans postérité,
Jean de Longwy, x 1475 Philiberte fille de Pierre de Bauffremont sire de Charny et de Marie de Bourgogne (fille naturelle de Philippe le Bon), sans postérité,
Étienne de Longvy, évêque de Mâcon en 1485-1510,
et Philippe de Longwy(III ou IV de Pagny), seigneur de Pagny, Givry/Gevry et Longepierre, Binans, Neublans, x 1481 Jeanne de Bauffremont dame de Mirebeau et Fontaine-Française(sœur de Philiberte ci-dessus, et sœur aussi d'Antoinette de Bauffremont comtesse de Charny; cette dernière x Antoine de Luxembourg-Ligny comte de Roussy et de Brienne, d'où Philiberte de Luxembourg-Brienne, qui épouse Jean IV de Chalon-Arlay prince d'Orange: parents de Claude — mère de René de Chalon — et de Philibert de Chalon; extinction de cette branche en 1544), d'où:
le cardinal de Givry, Claude de Longvy (1481-1561), évêque de Mâcon, Langres, Poitiers, Périgueux, Amiens,
et Jean (IV) de Longwy, x Jeanne d'Angoulême (Maison capétienne de Valois, branche d'Orléans-Angoulême), fille de Charles et sœur naturelle du roi François Ier, parents de:
Jacqueline de Longwy († 1561), x Louis III le Bon, duc de Montpensier: d'où une postérité exceptionnelle,
Léonor Chabot, † 1597, comte de Charny et Buzançais, baron de Pagny et Gevry (Mirebeau et Fontaine-Française vont à son frère cadet François Chabot de Lugny), marié en deuxièmes noces à Françoise de Rye, dame de Longwy en partie (le Bourg Dessus sans doute), Rahon, Binans, Montaigu, fille unique de Joachim seigneur de Rye et d'Antoinette de Longwy - nièce de Jean IV ci-dessus: cf. Neublans - d'où:
Marguerite Chabot (1565-1652), comtesse de Charny et dame de Pagny, mariée en 1583 à Charles de Lorraine-Guise, duc d'Elbeuf (1556-1605), d'où postérité:
Charles II de Lorraine-Guise, duc d'Elbeuf (1596-1657): il reçoit Pagny; mari en 1619 de Catherine-Henriette de Bourbon (1596-1663), dite Mademoiselle de Vendôme, fille légitimée du roi Henri IV et de Gabrielle d'Estrées; parents, entre autres enfants,
du duc Charles III,
et de Marie-Marguerite-Ignace de Lorraine (1628-1679), dite Mademoiselle d'Elbeuf, qui hérite de Pagny et de Rahon
le frère de Charles II, Henri Cadet la Perle (né à Pagny le , † 1666; comte d'Harcourt, d'Armagnac, de Charny et de Brionne, vicomte de Marsan, de Pagny et de Neublans, baron de Binans, seigneur de Montaigu en partie) est père de Louis, 1641-1718.
Avec ces princes de la Maison de Lorraine-Elbeuf se termine la lignée héréditaire des sires/barons de Pagny, commencée six siècles plus tôt environ. En effet, Louis XIV achète Pagny en 1675 à sa cousine germaine Marie-Marguerite-Ignace (deux petits-enfants du Vert-Galant!), pour le donner à son fils naturel Louis comte de Vermandois (1667-1683), fils de la duchesse Louise de La Vallière, et ensuite à la sœur de ce dernier, Marie-Anne (1666-1739), dite la première Mademoiselle de Blois, épouse sans postérité de Louis-Armand Ier de Bourbon-Conti.
Ensuite, les ducs de La Vallière, issus de Jean-François de La Baume Le Blanc (1642-1676; frère de Louise de La Vallière), assument Pagny: Louis-César de La Baume Le Blanc duc de La Vallière(1708-1680, petit-neveu de la duchesse Louise; x 1732 Anne-Julie-Françoise de Crussol d'Uzès, fille de Jean-Charles duc d'Uzès et sœur du duc Charles-Emmanuel), puis sa fille Adrienne-Émilie-Félicité de La Baume Le Blanc de la Vallière (1740-1812; x 1756 Louis-Gaucher duc de Châtillon, branche de Porcéan/Porcien), dont la fille aînée Amable-Émilie de Châtillon (1761-1840; x 1777 son cousin issu de germain Marie-François-Emmanuel de Crussol duc d'Uzès, 1756-1843; postérité) hérite du domaine de Pagny qu'elle transmet aux Crussol d'Uzès: cf. son fils Adrien-François-Emmanuel (1778-1837), père du duc Armand-Géraud-Victurnien (1808-1872)...
Vie locale
Enseignement
Le pôle scolaire Jean de Vienne est effectif depuis la rentrée 2010.
Associations
Association culturelle et sportive
Amicale des sapeurs-pompiers
Société de chasse
Sécurité civile
Centre de première intervention (CPI) de Pagny-le-Château.
Économie
Base de loisirs
À Pagny-le-Château, les touristes peuvent non seulement visiter la chapelle castrale, mais ont également la possibilité de se promener au bord du lac de Chour, une étendue d'eau de 32 hectares apparue à la suite de la construction de l'A36 où il est possible se baigner (un poste de maître-nageur a été créé en ), de pique-niquer, de faire de la planche à voile, de la plongée...
Commerces
Épicerie du Centre
Le Comptoir de Pagny, Bar-Restaurant.
Culture locale et patrimoine
Chapelle castrale.
Lieux et monuments
La chapelle castrale
Le château fort en briques, construit au XIIesiècle pour la famille de Vienne était ceint d'épaisses murailles surmontées de créneaux et cantonnées de tours rondes. Il fut détruit, puis reconstruit vers 1530 par l'amiral Philippe Chabot: le château était alors composé d'un logis à trois étages accompagné de tours et de pavillons. Du château détruit en 1774, il ne reste qu'une partie des dépendances.
Quant à la chapelle fondée en 1297 par Philippe de Vienne, elle fut reconstruite entre le XVesiècle et le XVIesiècle pour Gérard de Longvy. Elle reçut un décor de la Renaissance, comprenant le portail sculpté daté de 1533, le clocheton de la façade et les chapiteaux historiés de la nef. Au XIXesiècle, une grande partie de son décor sculpté et de son mobilier disparut: aujourd'hui, les pièces les plus importantes sont au musée de Philadelphie (États-Unis) et au musée du Louvre à Paris. Sont présents les tombeaux de Jean de Vienne et Jeanne de Vienne, ainsi que celui de Jean de Longvy.
La chapelle fait partie du paysage, et les nouveaux propriétaires ont construit des chambres d'hôtes dans le parc. Ainsi, les visiteurs ont une magnifique vue sur la chapelle depuis leur chambre.
Personnalités liées à Pagny-le-Château
Jean de Vienne, général et amiral de France, né à Dole (Jura) en 1341 et mort à Nicopolis (Bulgarie) en 1396, habita durant de longues années dans l'ancien château fort de Pagny-le-Château. La frégate qui ramenait, du au , les ressortissants français séjournant au Liban en France via Chypre, dans le cadre du rapatriement de ces derniers à la suite de l'intervention militaire d'Israël au Liban, s'appelle Jean de Vienne. Ce bateau a été en service jusqu'en juin 2018.
Héraldique
Blason
D'or à l'aigle bicéphale de gueules, au chef d'azur chargé de trois chabots aussi d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Photographies
Pagny-le-Château: vue de la Villa Baudot.
Pagny-le-Château: monument aux morts.
Croix monumentale devant le parvis de l'église
Monument aux morts
Parvis de l'église paroissiale Saint-Antoin
Place des Platanes en infrarouge
Place des Platanes en infrarouge
Place des Platanes en infrarouge
Église Saint-Antoine en infrarouge
Mairie
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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