Chamblay est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Chamblay | |
![]() Château de Clervans en 1977 lorsqu'il accueillait la colonie de vacances Peugeot. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Dole |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Amour (siège) |
Maire Mandat |
Philippe Brochet 2020-2026 |
Code postal | 39380 |
Code commune | 39093 |
Démographie | |
Population municipale |
424 hab. (2019 ![]() |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 59′ 55″ nord, 5° 42′ 17″ est |
Altitude | Min. 219 m Max. 268 m |
Superficie | 13,82 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Mont-sous-Vaudrey |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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On trouve successivement pour Chamblay les noms de Camblasium, attesté en 942, Chamblasium en 1049 et Chamblay en 1324. L'étymologie de Chamblay viendrait du latin Campus Velleii, littéralement: le camp de Velleius, préfet de cavalerie dans l'armée de Tibère de 9 à 14 ap. JC [1], mais une autre étymologie est plausible, l'origine serait ' Camblacum ' du nom gaulois ' Camulus ' qui était une divinité importante des celtes. (On retrouve son nom dans la ville de Camulodunum (le "Fort de Camulos") actuelle Colchester dans l'Essex, en Grande-Bretagne.[2] ).
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![]() |
Santans | Germigney | Chissey-sur-Loue | ![]() |
Ounans | N | Écleux | ||
O Chamblay E | ||||
S | ||||
Vadans | Saint-Cyr-Montmalin | Villeneuve-d'Aval |
Chamblay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,9 %), terres arables (21,8 %), prairies (19,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), zones urbanisées (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Si on retrouve bien dans toute la région des traces d’occupation humaine, parfois très anciennes, comme les cités lacustres néolithiques de Chalain et Clairvaux[10], voire des grottes habitées à Rochefort-sur-Nenon ou aux Planches-près-Arbois datant du néolithique Âge du bronze ou même, plus récentes et plus proches géographiquement : (Vème-VIème s. apr. JC) à Chissey (canot) et Arc-et-Senans (sépultures burgondes), il faut attendre la période médiévale pour trouver avec certitude des traces de peuplement sur l’emplacement de l’actuel Chamblay.
Si l’on en croit la légende rappelée par Alphonse Rousset dans son volumineux Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent 1854 Tome I, tout le Val d’Amour aurait été un lac, ce qui expliquerait les traces relativement tardives d’occupation humaine :
« On aimerait à se représenter le site où s'élève aujourd'hui Chamblay, tel qu'il était dans les siècles primitifs de la Séquanie. Alors, la Loue, Lupa en latin. Furieuse et ravissante, après s'être repliée plusieurs fois sur elle-même, comme un serpent qui ramasse ses forces pour s'élancer sur sa proie, trouvait son cours arrêté par une digue immense et se transformait en un lac semblable à une mer. C'est une tradition constante qu'une mer ou tout au moins un lac couvrait autrefois de ses eaux le riche val d'Amour. L'historien dolois Louis Gollut (1535-1595) en parle ainsi (écriture modernisée) : « Nos pères disent qu'au Val-Loue, l'un des plus fertiles endroits qui soient en Gaule, la Loue était barrée, et qu'elle y faisait un grand et profond lac ; mais que le terrain ayant été dument nivelé, on lui avait fait un chemin, pour la faire couler plus librement jusqu’au Doubs, où actuellement elle se décharge par un cours non plus barré, mais continu. Et, en effet, par tout le Val de Loue, on remarque un rivage fort relevé et fort éminent qui borde et environne en un long circuit toute la vallée, et montre qu’autrefois où ce lac était installé, cette rapide rivière courait au milieu, laquelle par son cours rapide et par sa gueule dévorante de Louve, se serait fait une ouverture aux endroits abaissés et plus faibles, ou bien on lui aurait ouvert une brèche par le travail des hommes, pour gagner ce très beau Val de Loue, jamais assez loué, pour sa fertilité très grande. »
— Alphonse Rousset
Sur les berges de ce probable lac est née une légende, rapportée par l’historien Rousset (op. cit.) qui note que cette chronique aurait été consignée vers l’an 320 par Hilaire, évêque de Besançon et sans doute dérivée de la légende antique d’Héro, prêtresse d’Aphrodite, vouée au célibat et à la chasteté, amoureuse et aimée du jeune poète Léandre, (racontée entre autres auteurs par le poète Ovide dans les Héroïdes), dont voici le thème : Léandre, originaire d’Abydos, sur la rive asiatique de l’Hellespont (le détroit des Dardanelles) tombe éperdument amoureux de la jeune et belle prêtresse Héro de Sestos, ville sur la rive opposée, côté européen du détroit, (suffisamment étroit à cet endroit pour qu'en 1810, Lord Byron traverse le détroit à la nage en partant d'Abydos à l'imitation de Léandre). Léandre rejoint clandestinement chaque nuit sa bien-aimée à la nage, guidé par le fanal d’Héro postée en haut de sa tour et s’en retourne chaque matin, quand point l’aurore. Un soir, une terrible tempête se leva et le vent éteignit le signal, Léandre sans autre repère se noya dans la mer en furie. Le lendemain, son corps fut entraîné vers le rivage, au pied de la tour où se trouvait Héro. En apercevant le corps inanimé de son amoureux, de désespoir, elle se jeta à la mer.
La légende comtoise est très voisine :
« Cinq ou six siècles en ça dit la légende, vivait à Clair-Vent (ou Clairvans), un riche homme de Bourgogne, qui joignait la déplaisance à la fierté. Les tourelles de son château se miraient dans le lac de la Loue. Il avait une fille belle à ravir et qui n'était pourtant en rien orgueilleuse. Cette jolie demoiselle aimait un gent ménestrel, Philippe, de Montbarrey, mais Rainfroy, dur et chiche, ne voulait pas qu'elle épousât le pauvre Philippe et la vive Alicette fut mise en étroite prison malgré ses pleurs. Philippe, alors, creusa un chêne à l'aide de feu et quand la lune était à son décours, il traversait le lac guidé par un fanal qu'allumait la nourrice d’Alicette. Il baisait les mains de sa mie à travers les barreaux de la tour et revenait content de sa soirée. Mais sa bourse s'épuisa bien vite à payer la nourrice avaricieuse. La misérable mouilla une nuit son cierge et le canot mal dirigé dévala tout à fond. Philippe se noya tristement. Peu de jours après, Rainfroy passa lui-même de vie à trépas et sa fille libre enfin, jura de retrouver son amant mort ou vif. Elle fit rompre à Parcey la digue qui retenait les eaux du lac, et on le retrouva en effet à Chissey où il avait chu, déjà tout défiguré ; Alicette garda de lui perpétuellement souvenir, et bâtit la chapelle d'Ounans, où elle fut inhumée à côté de son doux ami. »
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | 2008 | André Macchioni | ||
mars 2008 | 2014 | Pierre Maxime[11] | ||
mars 2014 | En cours | Philippe Brochet | DVD | Fonctionnaire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2019, la commune comptait 424 habitants[Note 2], en diminution de 0,47 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
718 | 726 | 763 | 930 | 1 154 | 1 185 | 1 317 | 1 377 | 1 304 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 095 | 1 090 | 1 064 | 972 | 895 | 868 | 778 | 743 | 715 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
687 | 707 | 684 | 635 | 530 | 469 | 429 | 433 | 379 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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371 | 351 | 373 | 337 | 354 | 388 | 407 | 411 | 426 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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425 | 424 | - | - | - | - | - | - | - |
Vers 1846, la population de Chamblay est la plus élevée en raison de l'activité de son port où travaillait une centaine de personnes, sans compter les nombreux marchands de bois qui habitaient dans le village. Le transport des longs résineux par flottage était au plus fort[16].
En effet, le château et ses nombreux bâtiments annexes, entourés de 26 hectares de prés et de bois présentent la configuration idéale pour des vacances d'enfants : situation en pleine nature, locaux spacieux, terrains de jeux et d'aventures illimités, absence de toutes nuisances. Chaque été, la colonie peut accueillir trois sessions de 220 enfants de 7 à 9 ans. Le centre de vacances fonctionne depuis la fin des années 1940 jusqu’en 1986, date à laquelle le Comité d'Établissement des Automobiles Peugeot de Sochaux cesse d’organiser ses propres centres de vacances. La Société des Automobiles Peugeot vend la propriété en 1989. Les anciens communs du château accueillent depuis 1990 la Maison de Retraite « Les Opalines » avec 73 résidents et une quarantaine de salariés. Le château est rénové[17].