Morcourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Morcourt | |
L'église et la mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de Somme |
Maire Mandat |
Didier Demaison 2020-2026 |
Code postal | 80340 |
Code commune | 80569 |
Démographie | |
Gentilé | Morcourtois |
Population municipale |
327 hab. (2019 ![]() |
Densité | 43 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 53′ 34″ nord, 2° 39′ 08″ est |
Altitude | Min. 31 m Max. 93 m |
Superficie | 7,56 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Corbie |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Entre Amiens et Saint-Quentin, Morcourt est un village picard qui se trouve à une dizaine de kilomètres au sud d'Albert. Il est bordé au nord par la vallée de la Somme.
Le territoire communal est limité au nord par un méandre de la Somme et au sud par l'ex-route nationale 29 (actuelle RD 1029).
Dans la vallée de la Somme, le sol est marécageux. En s'éloignant du fleuve, il devient argilo-calcaire, crayeux puis argileux[1],[2].
La commune est parsemée de « rideaux » en friche ou boisés qui limitent les vallées. En 1899, la commune comptait 58 hectares d'étangs et marais, résultant de l'extraction de la tourbe[1].
La commune est traversée par le fleuve côtier la Somme et le canal de la Somme.
Le climat de la commune est tempéré océanique.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74 %), zones humides intérieures (9,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), eaux continentales[Note 1] (4,2 %), zones urbanisées (3,5 %), forêts (0,3 %)[3].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[4].
La commune présente un habitat groupé. La commune, le long de la Somme canalisée, est traversée par la véloroute Vallée de la Somme, voie de circulation réservée aux piétons et aux cyclistes[5].
L'activité dominante de la commune reste l'agriculture. Cependant il existe des activités artisanales dans la commune. Le village bénéficie de milieux humides propices aux activités de loisirs, telle la pêche.
![]() |
Chipilly | Étinehem-Méricourt | ![]() | |
Cerisy | N | Proyart | ||
O Morcourt E | ||||
S | ||||
Bayonvillers | Harbonnières |
Morcourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[6],[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
On trouve plusieurs formes pour désigner Morcourt dans les textes anciens: Mourocurtis, Merufli Curtis, Morecourt (1220), Mourecourt (1259), Mourcourt, Morecort[11]
Morcourt est un terme de formation germano-romane. Le suffixe « court », dérive du terme latin Curtis désignant une cour de ferme, une ferme ou un domaine[12]. Le préfixe « Mor » serait dérivé du nom germanique du propriétaire du lieu après les Invasions barbares des Ve siècle et VIe siècle[13],[14].
Chaque département de Picardie, Oise, Somme ou Aisne comporte au moins une commune (ou ancienne commune) s'appelant Morcourt.
La commune homonyme de Morcourt (Aisne), commune de 579 habitants est située à l'est de Saint-Quentin.
La première mention écrite de Morcourt apparaît sur une charte du roi Childebert III (656-662) qui confirme la vente de la terre de Morcourt.
La seigneurie de Morcourt est alors dépendante des abbés-comtes de l'Abbaye de Corbie.
En , l'évêque d'Amiens établit une paroisse à Morcourt, détachée de celle de Cerisy.
En 1483, une autorisation royale indique qu'une partie du domaine du Hamel près de Corbie appartient au seigneur de Morcourt.
Au début du XVIe siècle, l'église de Morcourt fut restaurée. À cette époque, la famille d'Humières détenait la seigneurie de Morcourt.
Le , un jeune homme supposé huguenot, pénétra dans le chœur de l'église de Morcourt, l'épée à la main en vociférant des menaces à l'encontre de tous ceux qui chanteraient la messe. Il fut maîtrisé par la force et jeté en prison où il mourut.
En 1605, Daniel de Hardoncourt, écuyer, acquit la seigneurie de Morcourt. En 1641, Claude Petit, avocat à Amiens, acheta 200 journaux de terres du seigneur de Morcourt. En 1645, le marquis de Feuquières acquit la seigneurie de Morcourt.
Le , Claude Patou, laboureur de Morcourt, âgé de 30 ans, fit une déposition auprès du lieutenant général du bailliage d'Amiens, dénonçant les exactions des soldats français cantonnés à Morcourt au cours de l'invasion espagnole.
Avant 1789, Morcourt faisait partie de l'élection et du bailliage de Péronne relevant de la généralité d'Amiens. La cure de la paroisse de Morcourt était rattachée au doyenné de Lihons.
En 1789, le dernier seigneur de Morcourt était Joachim Charles de Seiglière, marquis de Soyécourt[15].
Le , les officiers municipaux de Morcourt se rendirent, conformément au décret du , au château de Feuqières (commune d'Harbonnières) pour se faire remettre les titres seigneuriaux de Morcourt. Revenus à Morcourt avec les documents, il firent sonner les cloches pour appeler les citoyens à s'assembler sur la place du village où furent brûlés les titres.
L'extraction de la tourbe au XIXe siècle fit la richesse de la commune. Elle entraîna la création d'étangs artificiels aujourd'hui en partie protégés.
En 1899, la seule industrie est représentée par les ouvriers bonnetiers fabriquant bas et chaussettes sur métiers à tisser pour de grands groupes. Cette activité est alors en déclin. Il existait, à la même date, dans la commune, une carrière d'extraction de craie[1].
Pendant la Grande Guerre, la commune était située de 1914 à 1917 à l'arrière immédiat du front. Le village abrita des ambulances (hôpitaux provisoires proches du front) où s'effectuait le tri des blessés et servit de cantonnement pour les soldats. Les témoignages écrits et photographiques d’Auguste Lematte et Joseph Brenac évoquent la vie du village pendant le conflit[16].
Le village, fortement éprouvé lors de la Première Guerre mondiale[17], a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [18]
La commune se trouvait depuis 1801 dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du , la commune en est détachée le pour intégrer l'arrondissement d'Amiens[19].
Pour l'élection des députés, Morcourt fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Bray-sur-Somme[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Morcourt est rattaché au canton de Corbie
Morcourt est membre depuis 2002 de la communauté de communes de Corbie et Villers-Bretonneux, qui a pris depuis le nom de communauté de communes du Val de Somme.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1983 | 2008 | Roland Demaison[21] | ||
mars 2008[22] | En cours (au 8 octobre 2020) |
Didier Demaison | Fils du précédent[23] Vice-président de la CC du Val de Somme (2020 → ) Réélu pour le mandat 2014-2020[24],[25] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2019, la commune comptait 327 habitants[Note 4], en augmentation de 15,14 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
408 | 532 | 544 | 551 | 615 | 641 | 656 | 666 | 695 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
672 | 692 | 688 | 643 | 604 | 546 | 527 | 500 | 486 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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466 | 429 | 360 | 241 | 248 | 238 | 212 | 212 | 206 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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187 | 196 | 183 | 201 | 239 | 268 | 273 | 274 | 284 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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325 | 327 | - | - | - | - | - | - | - |
L'école primaire publique de Morcourt compte 27 élèves à la rentrée scolaire 2017[29], dans le cadre d'un regroupement pédagogique intercommunal qui, en 2020, scolarise 154 élèves[24].
L'activité dominante de la commune reste l'agriculture. Cependant il existe des activités artisanales dans la commune. Le village bénéficie de milieux humides propices aux activités de loisirs.
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