Lamotte-Warfusée est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Somme.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade «Bon début» quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune. Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
La commune fait partie du Santerre. Située par la route à 23 km d'Amiens et 6 km de Villers-Bretonneux, l'agglomération se trouve à l'est de ces deux villes.
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no47)[1].
Le sol de la commune est de formation quaternaire. Il est constitué partout du limon des plateaux, terre argileuse d'une épaisseur variant de quelques centimètres à plusieurs mètres selon les endroits. Sous la terre végétale, se trouve une épaisse couche calcaire de formation secondaire qui affleure en quelques endroits[2],[3].
Relief, paysage, végétation
Le paysage de la commune est celui d'un plateau avec de faibles dépressions de terrain: le vallon Saint-Pierre au sud, le Jean Quart au nord, ainsi que ceux situés au sud et à l'est de Warfusée. Le point culminant de la commune (~90 m) se trouve à la limite de la commune de Bayonvillers sur la route Amiens - Saint-Quentin[2],[3].
Hydrographie
Il n'y a aucun cours d'eau sur le territoire de la commune. À la fin du XIXesiècle, la nappe phréatique était située entre 50 et 80 mètres de profondeur[2].
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants d'ouest et sud-ouest.
Urbanisme
Typologie
Lamotte-Warfusée est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
La commune de Lamotte-Warfusée est composée de deux entités principales: le village de Lamotte (ancienne commune de Lamotte-en-Santerre) à l'est et Warfusée (ancienne commune de Warfusée-Abancourt) à l'ouest. Le hameau d'Abancourt a disparu au XVIIesiècle, dévasté par les troupes espagnoles.
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (93,2%), zones urbanisées (5,1%), zones agricoles hétérogènes (1,6%), forêts (0,1%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
La localité a été successivement mentionnée sous les formes[2],[3]:
pour Abancourt: Abacurtis (833), Abencort (1186 et 1254), Abencourt (1301 et 1657), Abbencourt (1348), Abancourt (1348, 1696, 1733, 1778), Abbancourt (1482), Aboncourt (1648), Habencourt (1763) et enfin Abancourt (à partir de 1829) signifierait jardin abandonné. Plus vraisemblablement le nom Abancourt est de formation toponymique médiévale associant l’anthroponyme Abba (ou Abbo au cas régime[11]) et l’appellatif court, signifiant «cour de ferme», puis «ferme» et «village»[12];
pour Lamotte, on trouve plusieurs formes dans les textes anciens: Mota (1204), Le Mote en Santers (1400), Les Molles (1638), Lamotte en Sangterre (1728) et enfin Lamotte en Santerre (17 brumaire an X) signifie «motte castrale»;
Warfusée viendrait de warde «garde», en picard, et ancien français fus de sens incertain, même mot que fusel, fuseau. A moins d'y voir le nom germanique Warfrid, suivi du suffixe localisant et de propriété -(i)acum[11]
Histoire
Antiquité
Des haches en silex poli ont été retrouvées dans le sol de la commune. En 1896, un menhir renversé est mis au jour près de l'ancienne voie romaine d'Amiens à Vermand.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, la seigneurie de Lamotte relevait de l'abbaye de Corbie.
1204, Nicolas, chevalier de Lamotte, obtient de l'évêque d'Amiens, Richard de Gerberoy, que le village devienne une paroisse autonome. Jusque-là, il ne possédait qu'une chapelle dépendant de la paroisse de Marcelcave. La construction de l'église Saint-Pierre est décidée.
Au XIIIesiècle, la seigneurie de Lamotte passe à la famille de Soyécourt[13].
À la fin du XIVesiècle, la seigneurie échoit à Pierre de La Trémouille, baron de Daours et seigneur d'Allonville[13].
XVesiècle, des muches sont creusées sous le village de Lamotte[13].
Époque moderne
Le village[Lequel ?] possède un château fort et une maladrerie.
Pendant la guerre de Trente Ans, en 1636, la maladrerie et le château sont incendiés par les Espagnols.
1656, le village d'Abancourt, situé à 3 km au nord de Warfusée est incendié par les Espagnols. Les habitants trouvent refuge à Warfusée qui prend par la suite le nom de Warfusée-Abancourt[3].
Fin du XVIIesiècle, la seigneurie de Lamotte passe au seigneur de Picquigny[13].
1695, par ordonnance royale, les biens de la maladrerie sont réunis à l'hospice de Montdidier.
1720, le village de Lamotte possède 70 maisons. La moitié des habitants environ s'adonne à la filature.
1789, les biens de l'abbaye de Corbie sur le territoire de Lamotte-Warfusée sont déclarés biens nationaux et vendus à des agriculteurs de la commune ou des environs.
1802, la présence d'une école est attestée à Lamotte[2].
Soldats australiens à Warfusée-Abancourt (1914-1918).
À la fin de l'épopée napoléonienne, en 1814-1815, les Cosaques occupent la commune.
1832, création d'une école de filles dans la commune.
1849, la brigade de gendarmerie de Lamotte est transférée à Corbie[2].
Guerre franco-allemande de 1870, pendant l'Année terrible, la commune est occupée pendant deux mois par l'armée prussienne et subit de nombreuses réquisitions. Vingt-trois jeunes gens de la commune de Lamotte-en-Santerre prennent part aux combats. L'un meurt prisonnier en Allemagne et un est blessé. Vingt-cinq jeunes gens de la commune de Warfusée-Abancourt combattent, l'un d'eux est tué et un autre meut des suites de ses blessures[2],[3].
Pendant la Première Guerre mondiale, les villages sont anéantis par les combats[14]. Warfusée-Abancourt et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [15].
Articles connexes: Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
1974, fusion des communes de Lamotte-en-Santerre et de Warfusée-Abancourt qui forment désormais la commune de Lamotte-Warfusée'[16].
Politique et administration
En 1974, les communes de Lamotte-en-Santerre et Warfusée-Abancourt ont fusionné pour devenir la commune de Lamotte-Warfusée[16].
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Corbie[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Corbie
Articles détaillés: Liste des cantons de la Somme, Conseil départemental de la Somme et Liste des conseillers départementaux de la Somme.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Somme.
Articles détaillés: Liste des circonscriptions législatives de la Somme et Liste des députés de la Somme.
Intercommunalité
Lamotte-Warfusée est membre de la communauté de communes du Val de Somme, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1993 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Agriculteur, fils du précédent Réélu pour le mandat 2020-2026[22],[23]
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2019, la commune comptait 702 habitants[Note 3], en augmentation de 0,57% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
550
553
550
561
625
667
650
655
661
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
606
643
580
533
537
538
548
592
524
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
463
416
410
201
231
233
200
209
223
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
237
266
436
447
481
513
559
572
698
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
702
702
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique
Les données antérieures à 1974 correpondent à la population de la seule ancienne commune de Lamotte-en-Santerre.
Article connexe: exode rural dans la Somme.
Enseignement
La commune de Lamotte-Warfusée fait partie du RPI (regroupement pédagogique intercommunal) associant Bayonvillers, Guillaucourt, Wiencourt, Lamotte-Warfusée et Cayeux-en-Santerre[27].
Principaux équipements
La salle Santerre.
La collectivité dispose de deux salles polyvalentes à la disposition des Lamottais et des associations locales[27], ainsi que de la médiathèque Croq'Pages[28].
Économie
L'activité essentielle reste l'agriculture; l'artisanat et le commerce sont des activités marginales dans la commune.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Pierre de Lamotte[29],[30],[31]. Elle a été édifiée sur les plans de l'architecte Godefroy Teisseire de 1929 à 1931, après les destructions de la Première Guerre mondiale. Classé MH(2005).
Article détaillé: Église Saint-Pierre de Lamotte-Warfusée.
Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy: repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu, Le Livre d'histoire, (réimpr.1993), 233p. (présentation en ligne)
François-Irénée Darsy, Benéfices de l'Eglise d'Amiens, état général des biens, revenus et charges du clergé du diocèse d'Amiens en 1730, Amiens, E. Caillaux imprimeur, 1871.
Pierre-Camille Lemoine, Inventaire de l'abbaye de Corbie, 1779-1781.
B. Dupiney de Vorepierre, Dictionnaire français illustré encyclopédie universelle, Paris Calmann-Lévy, 1884.
Daniel Pillon Daniel et Catherine Roussel, Mémoire de pierre, mémoire des hommes du canton de Corbie, Association «Villers-Bretonneux Mémoire», Villers-Bretonneux, 2010 (ISBN2 - 9 525 411 - 6 - 7).
Carte spéciale des régions dévastées: 12 SE, Amiens [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Notice géographique et historique sur la commune de Lamotte-en-Santerre, rédigée le 25 mai 1899 par Camille Bouchon, instituteur, Archives départementales de la Somme
Notice géographique et historique sur la commune de Warfusée-Abancourt, rédigée en 1899 par Monsieur Bouteleux, instituteur, Archives départementales de la Somme.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN2-85023-076-6), p.1a
Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, P.U.F., 1969.
Père Louis-François Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy: repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu, Le Livre d'histoire, 1911.
«Le maire, garant de l’agréable vie rurale: Notre série à la rencontre des maires ruraux, à l’approche des municipales, se poursuit à Lamotte-Warfusée. Frédéric Dehurtevent, maire depuis 2009 et agriculteur, y investit une bonne partie de son temps, pour que la vie y soit la plus agréable possible.», L'action agricole picarde, (lire en ligne, consulté le )«Frédéric Dehurtevent a endossé l’écharpe de maire de Lamotte-Warfusée dans la précipitation, en cours de mandat. «C’était en 2009, au décès de mon père, ancien maire, explique-t-il. Il fallait quelqu’un pour assurer la continuité des projets entamés».
Réélu pour le mandat 2014-2020: «Liste des maires de la Somme»[xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии